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31 janvier 2016

MME STUDENT ET LES AMOURES SECRÈTES DU BARZAKH



 MME STUDENT ET LES AMOURES  SECRÈTES DU BARZAKH

Les chroniques de Mme  Student, épisode 53 





MME STUDENT ET LES AMOURES  SECRETES DU BARZAKH

Les chroniques de Mme  Student, épisode 53 

_ Comment vas-tu chère madame Student ?
_ Je vais et je viens…Chef !
_ Comme la chanson. ‘’ Je baisse et je reviens’’ ?
_ Non, ça c’est un western. Et puis, ils l’écrivent avec un seul ‘’S’’ et ils le font différemment !
_ Ce sont mes souvenirs ou les tiens que tu sors là? C’est moi qui tente de me ressaisir et me remémorer mes souvenirs, Madame Student ! Ou, que ce soit toi qui les retiennes pour moi ?
_ Alzheimer, Parkinson, myasthénie ? Ces nerfs à bout, cet amas de graisses, l’homme, qui par ces méninges, existe ou tente de le faire. Ou ces muscles frêles, qui malgré leurs faiblesses de persister, s’agitent pour qu’il vive, ce corps malade, malgré ses douleurs. Et qu’il sente encore de par ces mêmes douleurs ! Mon Dieu, si je philosophe, protégez-moi de ces ennemis ! Mes amis, ils sont morts, ou perdus pour toujours, depuis un moment.
_ Ça fait pessimiste ton exergue d’entrée ! Tu ne peux pas entrer en scène, en plus stoïque et moins pessimiste ? Tu vas chasser les auditeurs ! Décourager les lecteurs et déstabiliser les imprimeurs !
_ Ils ont déjà vu ça, ou lu quelque part, s’ils ne le sentent pas en eux-mêmes encore !
_ Aïe ! Ça  un bail qu’on ne t’a pas vue. Je te croyais morte, décimée ! Oui je dis décimée, car tu as sept vies, comme la chatte.
_ Elle ne t’a rien demandé ma chatte. Va voir une autre, si tu sais encore comment les attraper et les taquiner ! Ou, comment-dit-on déjà ?
_ Les caresser, Papy !
_ Merci Adam !
_ Tu veux avoir un chat ou un chien à caresser, toi aussi ?
_  Je n’ai pas envie d’avoir un chat. Je ne veux rien harceler !  Je suis occupé avec Végéta et mes souvenirs de cette sortie à Témara avec mon père et Aly. Laissez-moi, puisque Nour n’est pas là et que mon père va repartir demain matin.
_ S’il boude ou s’agite, comme à l’accoutumé, laisse-le tranquille ton petit-fils, Mondoc !
_ Mme Student, patience ! Je t’ai créée. Je t’ai sortie de ma plume. Une vraie bête des claviers !
_ Papy, on ne dit pas bête de clavier, on dit bête de somme !
_ Retourne à ton sommier ! Au lit, mon gaillard ! Et surtout, tais-toi !
_ Mane téte-téche ! Je ne suis plus au biberon et je ne tète plus le sein ! Je laisse ça aux grands ! F’hamtouni wela ella ?


_ Ouh, le vilain ! Tu me fais rougir, microbe !
_ C’est comme tonton qui a eu des rougeurs au visage ? Ce n’est pas dû aux parfums, mais aux levures et aux champignons ! Et puis, Madame, je ne suis pas un microbe.
_ Qui t’a dit ça ? Je t’ai entendu lui dire ça, tout à l’heure, au phone. Quand tu as parlé de l’homo erectus, jusqu’à un certain âge qui est devenu homo tout court !
_ Non, j’ai dit homo cyberneticus ou homo portabilis
_ Oui, je me rappelle, tu lui parlais des gens super branchés, cool, toujours avec un écran à la main, seuls, même en famille ou à table, mais branchés qu’ils sont, reliés à tout l’univers. Tu le sais Papy. Toi aussi, tu restes collé au PC en plein Google et Facebook avec des photos de jolis gens que je ne connais pas !
_ Oui, presque !
_ Wouah, Maidoc, il est de toi le super-gamin ?
_ Avec qui ? Tu plaisantes !
_ Que sais-je ? Depuis que j’ai quitté la terre…
_ Tu disais, avant d’être interrompus, bête de somme, bête de clapiers ? Mon œil ! Sauf ton respect ! Enfin, ce qu’il t’en reste !
_ Le respect, tu me le dois, ô préceptrice des princes !





_ Préceptrice seulement de David Salomon le 600ème du nom ! Celui qui gouvernera Israël et l’Orient ! Foi de l’Amérique.
_ Je vois que tu es bien imbibée, catabolisée, galvanisée, formatée par les mythes et la préhistoire !
_ Je suis simplement au courant, avant toi et sans qu’on ne demande ton avis ! Ni celui des marchands de tapis, devenus depuis peu des caveaux à pétrole et des semeurs de guerres de religions !
_ Tout ça, pour les gentils sponsors de la Nation et de la foi. Tu inverses les causalités et tu inverses les facteurs premiers.
_ Bof, je suis nulle en maths ! Mais, ils se tairont vos gourous. Ils resteront attachés à leurs luttes intestines, à leurs struggles intimes, à leurs guerres des religions ! C’est lui, David mon élève juif, qui reconstruira le Temple de son ancêtre Salomon ! Amen !
_ Je vois que tu continues ton délire, Student chérie ! Radote encore ma poule ! Ça consolide et rallonge mes papiers.
_ Tes papiers indigestes sont des thèses vendues ! Douteuses et invendables !
_ Minute ! C‘est pour informer tes nouveaux lecteurs Student et mes prochains électeurs que je m’étends.
_ Etends-toi chez toi ! Et puis, tu te présenteras contre qui ? Contre les anciens gladiateurs ou les nouveaux titans ? Les crocodiles ou les démons ? Les crotales, les scorpions ou le Léviathan !
_ Papy, votera pour les dragons, ils ont la queue du serpent, la tête du crocodile et les griffes du lion. Avec des ailes de vautours ! N’est-ce pas tonton Aly?
_ Oui, les dragons font le consensus de nos 40 partis politiques. De leurs lutteurs, batailleurs gouapeurs, imprécateurs, de leurs pirates injurieux et nouveaux corsaires, de leurs parrains dealers et de leurs antinomiques leaders, escrocs, truands et gangsters ! 





_ Le zoo politique m’effare, et toi, plus  encore! Mais, tu n’as rien oublié, l’Alyde izddénien ! Je me présenterais juste pour obtenir ma voix ! Et ce sera déjà ça que de me faire confiance à moi-même ! Et de persévérer….contre toi, ma belle !
_ Contre moi ? Redis-le !
_ Oui, tout à fait contre toi !
_ Mais, je ne t’ai rien fait ! Tu délires !
_ Oui, tu me fais délirer. Tu ne le sens donc pas ?
_ C’est Papy qui le dit et le répète ! C’est Papy dont tu ne t’occupes pas ! Ras-le-bol avec cette Student de malheur qui utilise les gros mots du dictionnaire.
_ Toi Cowboy, silence ! Va apprendre tes tables de multiplication !
_ Je me multiplierais, une fois devenu grand !
_ Chut sinon, c’est la fessée !
_ '' Et les droits des enfants, qu'est-ce que tu en fais ? Tu n'as pas le droit de me frapper ! ''
_ Ce n’est qu’un slogan scolaire. Un pensum populiste !
_ Je suis Nour, je viens d’arriver. Il ne faut pas le frapper, ça fait partie des droits de l’enfant.
_ Maidoc, fais sortir les enfants de mon dialogue ! Ils m’empêchent de te corriger.
_ Allez-vous pendre, vous dit la maîtresse ! Au placard ! Il y a des porte-manteaux, pour faire plaisir à mademoiselle Espinos !
_ Epine d’os, ha, ha, ha ! 
_ Du balai, les diables ! Laissez-moi lui souffler deux mots à votre médecin de grand père ! Ta détresse me chagrine, Mondoc ! Mais je suis un fantôme, une voix virtuelle ! Je suis un sniper de l’Au-delà !
_ Marhaba ! Justement je ne te veux que plus ! J’aime bien les ET bien faites. Je veux un miracle, puisque tu dis que tu es en mission divine et que tu reviens de l’espace-temps. De là où le bon Dieu case les âmes enfin, avant la Résurrection et le Dernier Jugement.
_ Ecoute et que tes lecteurs le sachent. Je ne veux pas de conflits avec ton harem.
_ Je n’ai pas de harem, je ne suis pas un prince ni un sultan.
_ Si tu es un délesté, moi, je ne suis pas charnelle ! Toi, tu me perçois ! Mais, je ne te servirais nullement à rien. D’autant qu’à mon âge de morte, plus vieille que toi, ce sera comme une désincarnation, une illusion et pire, de la nécrophilie.
_ Fuyons cousin ! Alerte la police ! La maîtresse à Papy, elle a parlé de pédophilie ! Comme ce de Finkielkraut de l’académie.














_ Allez les enfants, ouste ! Mme Student, nous sommes alliés, liés ! C’est comme d’appliquer la fatwa de ce grand manitou de âlem !
_ Zamzami a tort, mon ami. L'Islam n’autorise pas la nécrophilie, comme il l’avait prétendue !
_ C’est rocambolesque ! Il masturbe l’islam. Sa turbine dégouline de sperme mal famé ! C’est burlesque, ils vont me rire au nez si je publie ça. C’est du gros delirium. De la science-fiction sans fantasmes ni frictions. On ne pourra pas en faire un film, non plus. 
_ Heureusement. Mais, il y a pourtant le miracle des Moches Loved, qui n’a pas cessé de bien tourner !
_ A moins d’appeler la star nominée, Loubna Abidar, pour jouer ton rôle, Mme Student.
_ Elle est consommable. Elle a parfois, un joli minois ! Je te le concède. Je ne suis ni hypocrite ni schizophrène...Toi ? Et puis, c’est déjà ça. Même si elle ne sait parler qu’en dialectal épicé. Celui des maisons entrouvertes que j’on appelle encore closes ! Celui des rues étroites…
_ Gouli el hadra des drouba ! Zanga, zanga !
_ C’est ça ! Et même durant le Ramadan, elle voudra te consommer et t’empêcher de lui échapper !
_ Avec une pinte d’alcool dans un nuage de tabac !
_ Mon bon Maidoc, tu m’exaspères ! Ta solitude est mauvaise conseillère ! Va travailler et laisse-moi tout ça !
_ Mais je travaille, mon chou ! Je suis casanier du bureau ! Je ne fais que tapoter, les touches, pendant que tu papotes, pour m’échapper !
_ Va en vacances, sort, disparaît. Distrais-toi, sors du naïf rituel ou tu te consumes ! Sors des gesticulations ordelliennes* et des affres barbantes des banalités incommodes ! Tes copains voyagent tout le temps.
_ En congrès incessants et gratis !
_ Peu importe ! Et toi tu restes là ! Comme un … !
_ Dis-le !
_ Sauf ton respect !
_ Tu voies tu n’oses pas !
_ Pardon docteur ! J’ai parlé comme à un ami, en langage courant.
_ Laisse ta langue où elle est ! Ne m’approche pas !
_ Tes pairs, hors pairs, ils ont construit des cliniques ! Bouchokara ou pas ! Banquiers, assureurs et ministres se consacrent au sauvetage de la nation. Ça clinique partout et dans la joie ! Sauveteurs de tous les sinistres, impayables, beaux gosses, très vendeurs, ils sont les messies de notre époque !
_ Alléluia ! N’y a pas que les idéologues de l’argent ! Grâce au ministre de mes amours médicales, on aura vu de ces revirements ! L’histoire des pays vendus le retiendra ! On l’aura tout vu faire ! Des miracles sur les hommes qui manquent à ce grand œuvre ! Et demain percera son inextinguible aura. La réanimation ! Le prestige, le Nobel, l’or et l’argent.
_ Ils se sont élevés au Parlement et dans les Partis. Ils ont amassé des fortunes respectables, des fermes de proximité, des immeubles rentables, des femmes immuables, des enfants imperturbables…




_ Et moi je végète, c’est ça ! Toi, la Student, toi la revenante, en mission divine tu oses dire ça ! Tu ne voies que le côté matérialiste des choses. Ils vont bouffer et profiter de leurs fortunes ? Tu crois !
_ Mais ils en profitent. On les considère. On les voit. On les respecte. On les craint. Ils ont du prestige. Ils ont des amis de valeur. Du bagout auprès des femmes… Et j’en saute !
_ Qui, quoi ? Quand ? Comment le fais-tu, fantôme au féminin ?
_ J’ai parlé de sauter du sujet et non de s’endormir dessus ! Maidoc !
_ Cause encore, Student ! Et moi, je reste seul, lamentablement isolé ! Bon à faire pitié à une revenante.
_ Oui ! Si je n’avais pas ce syndrome de Gougerot-Sjogren, j’en aurais eu des larmes aux yeux !
_ Et dire que je me suis obligé de t’inventer, dans le but d’avoir une amie ! Physiquement inapte ! Inutile sexuellement ! A peine bonne à papoter ! Ce n’est qu’une âme en détresse hélas ! Un esprit déjà parti, un spectre en instance de retour, une image qui me parle, un nuage qui me hante.
_ Tu vois comment tu parles de moi, alors que je suis entière et présente. Je te le dis et je préviens. Fais quelque chose de toi ! C’est mon message, je te le balance devant les vivants, avant que tu ne me rejoignes là-haut ! Je te dis, que tu es trop long ! Les gens désespèrent de te lire. Le temps est au tweet. Ils ont évolué et toi pas  Ils ne comprennent  rien à tes messages lyriques ni à tes paraboles classiques, ampoulées et archaïques. Ils ont d’autres choses à faire qu’à te lire. Ils veulent un monde succinct où l’on ne radote pas. Une idée suffit, alors que tu veux leur ingurgiter des chapitres et des romans ! Tes symboles ne sont pas explicites ! Les intéressés, de parmi le Gouvernement, ne te lisent pas.
_ Et même si, dois-je me taire et laisser cette flamme fulgurante me consumer ?
_ Oui, si tu veux en brûler aussi des innocents ! Juste pour qu’ils partagent tes souffrances, tes délires et tes blessures.
_ Je partage des idées et des sentiments.
_ Oué, je vois ! Tu veux avoir raison,
_ Comme d’hab, mamy Student !
_ Je fus Hélène Espinos. Après avoir été la prof de ton fils et au regret de ne pas avoir été sa maitresse ! Tu aurais eu de meilleurs et de plus beaux petits garnements !
_ Il ne pouvait pas t’aimer, Grandizer ! Te rappelles-tu de la fessée que tu lui avais administrée, en classe de CP ? Nu, alors qu’il n’avait que 6 ans, mon bambin ! Il s’en rappelle toujours ! Et il me l’a raconté il y a un moment, alors qu’il est devenu père et commandant. Il en rajoute sur ta façon de t’habiller. Il ne t’a jamais oubliée, tu sais Espinos. Toi qui avais fait souffrir et pleurer, sa mère !
_ Ainsi, tu regrettes qu’on ne se soit pas connus de ton vivant, ma Student !
_ Je regrette tes sévices !
_ Je t’ai appris à écrire, indirectement, comme et j’ai été prof de ton fils. Je suis la cousine de celui qui a créé cette ville, avant qu’elle ne se ruralise ! Cette cité dortoir aux rues devenues si étroites et bondées. Cette bourgade délaissée où tu te pavanes et te crois utile ! Mais en fait incompris !  
_ Je t’ai sortie des enfers ! De mes enfers, Student. Mais ai-je eu raison ?
_ Mon Dieu, ce qu’il est prétentieux, le Maidoc ! Non je suis retournée en mission, avant la Résurrection, pour sauver les tiens de l’apocalypse. Des luttes entre chiens de faïence et les combats de titans  tu veux dire des fils de  Satan
_ Tu as plaqué mon père Othman, en plein milieu de ta dernière mission. Tu m’as laissé, isolé. Seul à combattre avec les enfants de Louardi et ceux de Belmokhtar.
_ Robin des bois, descend de ton arbre ! Tu as oublié les amourettes célèbres des femmes ministres, celles qui travaillent 22 heures par jour, les parlementaires qu’on solde  à « zouje » francs ou deux sous seulement. La moche loved d’Abidar, l’exquise chipie nominée de ce noble fils d’Ayouch !
_ J’ai mal dormi. Tu me lasses Student, avec ces histoires saugrenues et surexploitées.
_ Et toi donc !
_ J’ai mal vécu.
_ Comment ? Hier, c’était ton anniversaire. Tu m’as raccompagnée après le travail. Tu n’es pas allé à la conférence des médecins…
_ C’est  à cause de la présence de ce moche  de Wade Guery.
_ Un Sénégalais ?
_ Non beaucoup moins bien que ça ! Un hyper docteur, un super mercanti, qui avait créé l’affaire toute l’affaire empoisonnante de cette purulence d’Aminatou Hayekare.
_ Haydar ?! Il n’y est pour rien, il n’est pas polisarien !
_ Non Haye Kare, pas Haydar !
_ Peu importe. Qu’elle aille au diable ! Mais, tu n’as pas répondu non plus, à l’invite de Drill, ni à celle de la conférence de historien Kombibe au groupement culturel de Kénitra. Et des dizaines d’autres…
_ Non, il est impoli celui-là ! Il s’est avéré inutile. Il ne roule que pour l’Etoile. Puis les autres, que puis-je leur apporter ?
_ Rien de particulier en fait !  Ils ont parlé des relations de Louis XIV et du sultan My Ismaïl et puis des conséquences, des raisons ratées sur la forme attendrie du colonialisme français au Maroc et …
_  Bref, tu veux boire un café ?


_ Non sers-moi ……du travail, pour oublier.
_ Quoi, l’humanité ?
_ Elle n’existe pas Student, malgré les religions, leurs morales et l’évolution. Un carnivore insatiable, un égoïste fini, un assassin de père en fils depuis Caïn !
_ Encore ! Tu tiens toujours à ce pauvre serpent. Son pommier  
_ C’est un corrupteur ! C’est ça la corruption. Pour une pomme, elle nous a balancés en enfer, la vertueuse grand’mère !
_ Par contre, le pauvre diable a perdu la blancheur de ses ailes. Mais, l’entêté a été franc ! Il n’a fait que son boulot ! Prédéterminé qu’il fut. La théorie du complot de Satan !
_ Sers-moi du café et tais-toi ! Laisse mes méninges se reposer sans les distordre !
_ Te serrer ou te servir ? Dilemme !
_ L’un et l’autre sont des synonymes qui se suivent par nécessité et je les veux.
_ C’est quoi au fait que tu veux oublier ?
_ Les dialogues, les discussions, les salamalecs, les femmes, les divorces et les séparations.
_ Ah mon pauvre, c’est une souffrance sans objet puisque les causes des souffrances sont parties. Et ne laisser que les souffrances en substitutions. Des affaires d’hommes plus sensibles qu’elles !
_ Mon Dieu ! Tu m’effraies. Tu m’effares, Student ! Tu ne vas pas t’en sortir à ce prix-là ! Tu es en prise avec des fantômes qui se sont évaporés ! Déjà loin, ailleurs, dans un autre espace-temps. Tu regrettes le lac, les vagues, la lune, les romances, les poèmes, les mots-clés pour sentir les parfums et les fleurs… Les doigts pour toucher la tendresse et respirer la peau. Les cœurs enlaçant les troncs de la forêt de lagune.
_ A la place de l’affection, ce sont les afflictions qui l’emportent ! Chez toi, mon pauvre Maidoc !
_ Ton soleil s’est  embruni et tu vis dans les nuages des nues où il ne pleut que des larmes. Un hiver sans eaux, une lumière ténébreuse, un soleil haineux sans chaleurs. Que du brouillard…
_ Ah, tu parles comme moi. Tu charries mes sentiments. Qui es-tu donc, pour savoir autant sur mon cœur et mon cerveau ? Et carrément plus sur moi que moi !
_ Je suis ton double que tu ne voies pas et que tu espères ! C’est moi qui persiste quand la mémoire s’en va ! C’est, mon esprit qui saigne quand du te blesses. C’est moi qui reste quand ton corps, en flammes, sera cendres. C’est  moi qui persiste quand ta lave sera éteinte et que ton argile flottera sur les eaux !
_ Je suis toi, tu ne l’as donc pas saisi ? C’est moi, non pas ton double schizophrénique ou autre, mais une partie de ta propre entité qui habite en toi et dans toi esprit ! Je suis le sens dont tu n’as ni l’exercice ni la connaissance. C’est moi qui te fais geindre et rêver. C’est ta Student qui te fait parler pour exciper tes critiques et tes sentiments.
_ Tu rêves poupée ?
_ Que sais-tu du sommeil ? A peine les difficultés du dormir tard et les prémisses de sommeiller, devant l’écran ou la télé ! Que sais-tu de Demain, quand moi, je suis un mieux plus informée ? Que sais-u du Là-bas et de Là-haut ? De ces Barzakh d’outre-tombe, dont je reviens par moment, afin de t’instruire et te réveiller…
_ Allume la lune, je n’ai pas besoin d’étoiles ! Tu n’as pas à divulguer mon secret ni à m’agiter de tes connaissances ! Superflues !
_ A plus, mon amour, quand tu seras moins loquace et plus réceptif de ce que j’ai à te donner.
_ Le sein, les deux, s’il te plait ! J’ai faim de toi, plus que de tes connaissances ! Et de plus en plus envie ! Reste ! Ne me quitte pas !
_ Ah ça, jamais ! Je suis de toi et en toi ! Je t’appartiens plus que ton corps ne peut l’espérer ! Je suis ton âme, ta vraie et plus interne des propriétaires ? Je suis la quintessence de ton existence. Je suis le guide, le vrai chauffeur de ton corps de robot.
_ Je croyais être le sujet de quelqu’un d’autre, de moins divin et de plus que parfait. Je te croyais être le spectre baladeur, celui de la prof qui a cessé d’exister.

Dr Idrissi My Ahmed, Kénitra, le 31 janvier 2016


Texte adressé en primeur aux amis. 






























http://new.blogger.com/blog.pyra?blogID=6149418

28 janvier 2016

LE JARDIN DES REMORDS : DIVAGATIONS ERRATIQUES OU DÉRIVES SOCIALES PÉRI ÉROTIQUES.


Libération


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Dérives sociales et divagations erratiques




Dérives sociales et divagations erratiques
Pourquoi censurer la triste réalité ? Faute de la cracher, on va la vêtir de lyrisme pour tenter de supporter son amère cruauté. D’entrée, voici des larmes sanglantes de Deir Zehr en Syrie, la déchirée. Et des dizaines d’autres places se sont ainsi vaporisées ! Quand on voit ce qui se passe dans les pays du Moyen-Orient et ce que continuent l’islam ou la Palestine à rencontrer comme haines, déchirements et oppositions, on n’a pas envie de penser, de parler ou d’écrire sur autre chose. Les massacres et les déchirements de la Deuxième Guerre mondiale, qui a emporté des millions, n’ont duré que 5 ans ! Depuis 70 ans, ses conséquences continuent de faire des boucheries dans les anciens pays colonisés. Les raisons en sont différentes. Mais la haine et les profits, plus que les nationalismes, l’emportent. L’iniquité est de mise, quand on craint pour le pétrole et le sacro-saint bastion nucléaire américain et israélien, installé là ! 

Le petit Maâd est malade 

Il veut que je lui dédicace un écrit comme sa cousine. Il ne peut m’accompagner au jardin pour jouer ni pour l’entendre me nommer les plantes, dont je tente de lui apprendre les noms… Comme il ne veut pas m’accompagner pour lui acheter des médicaments, ce samedi. Il n’a pas apporté ses cours pour les réviser avec sa grand-mère, qui l’aide à comprendre ses leçons et à faire ses devoirs, quand il est là, de temps en temps. Il dit avoir terminé ses contrôles et il attend les vacances. Oisif, face à l’écran et ses films d’horreur, il défie par son TDAH plus d’un ! 

Un orphelin reste un enfant malade pour avoir été le reliquat d’un éclatement  familial. Il est le fruit, la graine et l’otage d’une double inconscience, d’une irresponsabilité égoïste, coupable! Cet enfant sera pris à vie dans l’étau fracassant des incompréhensions du couple éclaté ! Des privations d’amour et de protection nécessaires pour son âge et son éducation, naîtra une personnalité avortée, un individu spolié, esseulé. Un être immature, complexé et malade, seul dans l’engrenage nihiliste de la société. Sauf miracle, une épave sera larguée là. Les séparations, liberticides des enfants, libératrices du couple de ses haines torpides et de ses inimitiés domestiques, voire libertaires, laissent des victimes.

Des innocents nus, esseulés et fragiles, sont jetés au milieu d’un champ de bataille labyrinthique. La société est un champ de mines, un véritable champ de guerre. Cet orphelin, cette victime est un rejet, jeté à la face de la société dans ce qu’elle a enfanté de pire. Une sordide déshumanisation, pire que la bestialité, pire pour les humains que leurs sanglants et mortels abattoirs. Combien de campagnes et de rues, combien de villes et de pays connaissent cette plaie ? Est-ce qu’il y une politique nationale ou internationale, une religion ou une morale, une assistance quelconque pour pallier ce genre de problèmes. Non ! Ou très peu d’opérants ou de visibles pour remédier à ces déjections. Les enfants arriérés, les enfants de rue, sont des handicapés sociaux ! Ils sont l’essence et les bataillons des gangs, des terroristes ou des mercenaires d’aujourd’hui et de demain. Des milliers d’orphelins de leurs, parents séparés et vivants, vivent en solitaires. Souvent récupérés par la rue ou parfois, par leurs grands-parents, quand ils sont encore là.

Le jour du rat mort 

Le jour des remords, il faut les réprimer pour déstresser, c’est vital. Les remontrances, il faut les entendre et les circonscrire. Les conseils aussi. Ne pas s’excuser soi-même détermine une autodépréciation, une humiliation et une perte de l’image de soi. Je vous déconseille d’avoir des remords pareils ou de tels regrets. Ça ne vous apportera rien. Des excuses à autrui, oui si vous fautez, il faut le reconnaître. Mais pourquoi alors se s’infliger une punition, une fois que c’est compris ?

Le jour du rat mort, tu t’oublies dans tes remords. Tu vois les morts et tu penses au néant, au chaos, puis en même temps à l’échappatoire de l’Au-delà. Tu mesures l’existence, les êtres, leur vie, face au ciel, à son immensité, sa création, ses inconnues et ses mystères. Mais ses restes remontent en surface et exhalent leurs fatales et cadavériques odeurs. Et tu oublies la mystique du moment. Alors va, vite, cure le jardin des catacombes.

Les bambous du bosquet me prêtent un linceul. Une large feuille d’un nouveau tronc. J’entoure le rat dedans, telle une offrande à la nature. La nausée retenue, je décolle le cadavre du gazon. Il y laisse ses huiles sur un tas de bestioles qui remuent dans tous les sens. Et hop, par-dessus le muret dans le terrain vague voisin !
Curieux, de la peau au nez et sur la langue, je ne goûte ni perçois plus que les choses les plus pénétrantes. Ayant perdu le sens de l’odorat depuis mon exposition, un soir de rhume à ces exhalaisons excrémentielles des chiens de voisins. S’y étaient ajoutées ces brumes assassines, chargées des relents des usines d’électricité.

Des plumes mouillées… 

Parallèles et questionnements. Isolé, je suis comme ce malade contaminant parce que irradié, esseulé comme un orphelin radié de sa chambre d’internat, qui par une bombe ennemie s’est fait exploser. La médecine que j’ai servie, comme un amant son snobinard de magistère, me révulse. Je n’ai pas cessé de la sermonner. Alors que vous ne cessez de l’indexer pour leur faire expier leurs fautes à ses chantres serviles, ses braconniers pervers, ses fourbes laquais et ses charlatans sournois. Et je m’y attache à cet office de prêtresse alors qu’elle me rejette et me répudie, comme une tierce perdante de lubie.

Par delà les miasmes, voici des ailes brisées. Au retour, sur l’allée, voici que sous les strelitzias un reste d’oisillon qui déplie ses plumes humides. Il est étendu mort. Les dernières pluies ont noyé les terriers et raclé des branches leurs nids. Quelle ressemblance avec les jours maudits !

Alzheimer rend fidèles et inopportuns les amis les plus sincères. Ils oublient les loyaux et les plus perfides de leurs amis. Comme un amant rabougri, flaccide et élagué malgré sa verdeur affichée, les branches me sont coupées. Je végète et maudis le hasard et l’infortune ! Le sécateur et la scie à couper que sont les maladies. Le tronc ne tient plus aux sarments asséchés qui ont perdu leurs vultueuses grappes et gagné en hôtes des parasites. Des vampires hostiles aux zombis qui persévèrent et restent à végéter. Alors qu'elles distances te séparent du rat ou de l'oiseau que tu as trouvés étalés là ? 

La religion, fanatisée à l’extrême et odieusement instrumentalisée, s’est liguée contre ce moi attristé. Ployant le reste de mes chairs sur mes os douloureux, malade hyperactif, je tiens à cette jeunesse par gageure. Curieux de tout et y accédant superficiellement et à peine, je vois le temps imparti, passer comme une infortune. Un grand prix est parti en fumée, un billet de loterie raté. Et le Nobel n’habite pas mon pays ni mes quartiers.

Des fumées mortelles 

Ça enfume les naseaux, ça stresse les habitants et ça rend malade. Non pas les  crottes des chiens de rue, les bouteilles des drogués, les couches de bébés crevées, les liquides souillant des camions à ordures perforés, les déchets mal jetés, mal ramassés, les sacs en plastique, mais les rejets des usines et des cheminées. Je parle de leurs impacts sur la santé. Ces effluves que l’on veut faire sentir et les faire oublier.

La centrale qui a été bâtie ici, est une hérésie. Tout comme une apostasie est cette unique cathédrale qui a été rasée. Au lieu de servir le même Dieu, dans un autre culte, un autre langage, avec d’autres entités, d’autres identités ! Ils ne vont rien comprendre et vont t’insulter, ces frères  croyant en un seul Dieu. Et t’envoyer leurs zélotes pour te tuer ou te trancher la gorge.

Chacun de son côté, jusqu’à finir dans la plus hystérique, la parano la plus brutale des animalités. Les penseurs n’ont pas trouvé mieux de l’installer sur la  rive du Sebou, tuant par-là les dernières anguillules et les improbables œufs d’aloses. De profundis. Les dernières pièces furent livrées en cadeau à nos ressortissants juifs, émigrés au Canada, lors d’une mémorable visite par le plus éminent de nos rois ! L’ONEE soit qui mal y pense, empoisonne ainsi la rivière en plus de ses clients, potentiels et ignares de Kénitra et d’outre-tombe

Obsolètes, abscons, 
galvanisés, endoctrinés
 

Bloqué dans cette ville que j’ai choisie et que je défends parce qu’elle abrite ma croûte, y ai-je réussi mieux que je n’aurais fait ailleurs ? Le problème n’est pas dans la richesse ni le confort, il est dans la simple respiration. Je souffre quand même d’une altération. C’est le syndrome algérien, il n’est pas politique, mais il est quand même celui du Nif. Je ne sens plus les parfums, même ceux qui sont devenus chers, bien avant cette kyrielle de rageuses augmentations benkiraniennes. Par contre, les mauvaises odeurs percent mes narines, s’y collent et me rongent les nerfs et le moral de par le stress nasal des allergiques où les poussent les relents d’hiver. Ils vont, de par leurs douleurs, ces victimes, au nihilisme et projetteront, certes, de se détourner des urnes en 2016. Quels que soient les candidats, leur bonhommie, leur aura ou leurs mirages. Nous n’avons qu’une seule et adorable icône. Elle rentre bessif et s’intègre dans tous les programmes. Bienséance avisée oblige tous les programmes des 40 partis d’Ali Baba, de le faire !

Pas candides du tout ceux-là ! Et ce en réaction négative et punitive, des cadres nettoyeurs ! Et pas seulement. De leurs sinistres gourous, les maîtres nominés des services vendus, lâchement municipaux. On ne votera pas pour ceux qui puent  la ville et qui y laissent des traces qui vont au cerveau (celui qui vous reste) pour le rendre malade et inopérant. Y a-t-il une association des asthmatiques dans cette ville-là pour se joindre à mes ‘’compliments’’ ? Entre les causes perdues et celles qui ne sont pas  faites, il y a une synergie d’inaction. Les regrettées et les surfaites, si ce n’est la joie, ça ne peut pas être la fête.  La lâcheté et l’incompétence inondent le marché des profiteurs de nos voix…On les verra se pointer en septembre prochain. Et ils vaincront.
 
Ravinements 

L’hiver emporte les terres et les gens. Je me suis mis à la place de tous ceux qui sont partis, tués, vaporisés, éclatés. Je me suis mis à la place de tous ceux qui travaillent et se saignent, parents partis, voisins malades, qu’ils soient rois ou amis. Certains y ont laissé des plumes comme l’oiseau du jardin ou rien que des poils, comme ce rat mort. Délaissés, diminués, sans aide ni amis. Ils sont loin l’un de l’autre, dans la même chambre et la même ville. Chacun enfermé dans ses jeux et ses occupations. Ivres et enkystés dans leurs lubriques addictions.

Plus loin et oubliés, sont les parents restants et les voisins. Les habitudes amicales et les fêtes familiales d’antan sont effacées de nos us et coutumes. L’individualisme fait éclater les familles. Beaucoup de dépenses et d’inimitié pour rien. Ils sont prisonniers, neutralisés. Tous dans le panier du web et des écrans. Sans moyens autres que le néant pour les aspirer et leur laisser la paix. La conscience apaisée, annihilée, l’esprit effacé, l’âme quelque part, ils veillent et apprennent bien des choses à côté de leur perte du temps. Et de leurs oublieuses absences, hors de l’espace et du temps, de leurs devoirs, de leurs charges et  de leurs obligations. Ils s’occupent à se soustraire et à s’oublier. Moi, le premier, comme esclave du clavier.

J’ai écouté les développements sur la création de l’univers et l’éloignement des étoiles et des sphères. Le temps, l’espace, les dimensions, la création qui a eu un big-bang de départ et toutes ces vies et ces êtres-là qui vivent et qui gisent sur terre. Les uns usant les autres pour exister,  avant de s’anéantir. Si personne ne peut être éternel, on tente de subsister un bon moment. La religion nous offre des occasions d’espérer…
J’ai mesuré la vie d’homme et sa signification, sa santé, ses plaisirs, leurs noms et ce qu’il en reste après leur départ et leurs défections, une vient après l’autre, une guerre de civilisation, une autre humanité, pour le dernier quart heure de cette belle et admirable création.

Ronronnements 

J’ai conscience que tout s’épuise sous nos pieds et que le satellite ou la comète qui, un jour, nous fera tous éclater n’est pas loin. Et goûter des dinosaures, le sort ne fait pas d’émerveillement. Je ne suis ni un futurologue ni un devin. Si ce n’est pas dans les livres saints, c’est dans les romans de science-fiction. Ou peut-être dans ces guerres passées que nous payons, ou à travers ces hostilités intimes qui font honte à l’humanité. Ces horreurs extrêmes, cette hyper-bestialité, que nous vivons !

Partir comme ce rat et laisser d’acres odeurs survoler le jardin, ou tel cet oisillon se fondre dans le ventre d’un chat affamé, est une parabole de fabliaux. Pas la peine de faire un documentaire pour YouTube pour vous démontrer ça ! 

Que laisser comme traces et comme souvenir ? Comme responsabilité au chauffard de ce corps, l’esprit confondu avec l’ego et le moi ! Que gardera comme souvenirs de ses actes et de ces chairs, de ses richesses, de ses objets et de ses amours, celui qui ne sera plus là ? Celui qui s’est envolé après avoir laissé son argile, ses poussières en hypothèque, sur cette glaise ou en parabole dans ce jardin. Un bout de terre, que j’ai arrosé la veille des pluies tardives, de cet automne étonnant.
Creuser les tombes retrouvez demain le souvenir de ceux qui furent les premiers à courir, jouer,  chanter et écrire sur ce lopin.

Séparations des corps 
et genèse revisitée
 

Tous les hommes seront un jour des orphelins de pères et de mères ou d’amies. Que reste-t-il de ceux qui sont partis après avoir vécu ? Bien ou mal vécu, si peu et jamais très longtemps. La vie est une dynamique, une dynamite qui vous fait éclater…Demandez aux kamikazes quand ils reviendront… après leur résurrection !
Des câlins érogènes d’Adam, lui naquit une moitié afin d’apaiser ses moments de solitude. De la faute d’Eve, de sa naïveté et de sa curiosité, nous en sommes là.

Depuis Caïn les meurtres n’ont pas cessé de faire des égoïstes, des rois, des meurtriers, des pharaons et des César, des Tzars et des Napoléon, des Hitler et des incendiaires, des bombes atomiques et des Néron. Des guerres d’esclavage et de religions, sur toute la sphère et ses régions. Il y a de quoi vomir l’humanité et son animalité ! Les zygotos qui brûlent l’Orient ont des maîtres qui les forment, qui les arment, qui les couvrent et les incarnent. 

La grève de zèle, sera la paix !

 Plus de serpents, plus de pommes, ni de moules ou de bananes ! Comprendra qui voudra : la vie est une éternelle séparation, avec ses hauts et ses bas, ses divorces et ses coups bas !

Elle n’offrira plus ses grâces à l’amour ni les donnera par besoin. Les moitiés sont ainsi faites. De leurs victoires naissent les échecs. De leur intelligence, la corruption et le vice, comme ordonnateurs. Ou la piété et la morale comme donatrices. Je salue ton souvenir, ô Khity Saadiya ! « El kheir mra we echar mra ! », disons-nous pour affirmer qu’il y a derrière chaque grand homme une femme.

Si elle est belle et gentille, c’est meilleur. Si elle est moyenne, c’est grandiose. Si elle est dure, c’est un pari suspect. Si elle accepte le fruit de la luxure, elle en meurt, comme un oison. Si elle accepte pour son luxe, la corruption, elle envoie son mari en prison !

La mère est derrière vous pour forger votre personnalité ou la détruire par son caractère, acariâtre, hyper protecteur ou paresseux.

Abominable ou angélique ? Les deux à la fois ? Douce-amère, souple et autoritaire. L’aliment pour la substance, celui qui entre en nous et nous construit de chair, de sang et d’os.

Cadavres et fantômes 
ambulants
 

Nous sommes les hôtes de nos sacrifices. Nous sommes le fruit du besoin et de la nécessité, de la cueillette des vies et de la rapine des âmes. Nous sommes le résultat de ce que nous ingérons. Faits, construits, comme résultat de recel  d’organes, d’immondes crimes pour nous animer et subsister. Oui, nous sommes des carnivores. Et chaque repas est une cérémonie de crimes sur l’autel des tables où nous consommons d’autres êtres vivants. 

Nous sommes faits de fantômes. C’est grâce à eux que nous subsistons. Un cycle pernicieux qui fait rejoindre les chairs à l’argile, celles des robots que nous sommes. Celles de nos fossiles et prédécesseurs sur lesquelles nous marchons. Celle enfin avec laquelle nous construisons nos cabanes et nos hôtels. Il y a un peu de nos ancêtres dans ces constructions, n’est-ce pas ? Ils sont les occupants de ces murs, de ces immeubles, de cette villa où tu habites. C’est mon père qui l’a construite et c’est le tien que tu vois, cristallisé, là. 

 * Président de l’Association des amis des myasthénique au Maroc

Par le Dr. Moulay Ahmed Idrissi
Mercredi 27 Janvier 2016

http://www.libe.ma/Derives-sociales-et-divagations-erratiques_a71090.html

20 janvier 2016

Enseignants stagiaires : L’histoire mouvementée d’un rêve brisé




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Enseignants stagiaires : L’histoire mouvementée d’un rêve brisé




Enseignants stagiaires : L’histoire mouvementée d’un rêve brisé
Instituteur, marche et crève ou marche et rêve ! Ce qui est advenu fait partie de ce genre de situations rétrogrades et douloureuses qui décernent, par erreur, une très mauvaise note à la réputation du Maroc tout en faisant de la peine à la population. Laquelle regarde ses fils blessés dans leurs existentielles sollicitations de l’Etat. Et, par-dessus tout, cela casse, par ricochet, notre affaire nationale, celle du Sahara, comme notre droit à la juste considération des peuples riches et avancés pour les progrès réalisés, contre vents et marées, par notre nation. Ceux de notre pays sous nos Rois. Comme ces incidents sabotent cette large ouverture du Maroc devant les investisseurs de tous les pays d’Europe, d’Amérique, d’Asie et d’Afrique.    
Dommage, car les libertés en prennent un sale coup. La mal-vie nous guette. Et ça nous dégrade devant nos adversaires et nos pires concurrents. On voudrait réparer ça, cette dérive, cette erreur et ne plus ternir notre image de pays démocratique avancé. Ne serait-ce que face à nos pairs de la région !    

Hommage aux instituteurs 
 J’aime bien votre contenu serein et vos retenues par respect indu à l’Etat. Ce malgré les dépassements subis par ces futurs formateurs. J’apprécie la lecture cordiale des limites de chacun dans son magistère au gouvernement. Des déclarations, peinées ou paradoxales, voire contradictoires, agitent l’opinion et les médias.   Qu’est-ce qu’ils attendent, nos instits, quels sont leurs droits et les limites de l’Etat pour les satisfaire ou pour les convaincre, sans passer par les bastonnades ? 
Hier ou demain !   Que comprendre ? Comment devoir demain et comment s’expliquer aujourd’hui, sur le pourquoi et les dépassements, des uns et des autres? Cette gestion, cette réaction névralgique, valable pour d’autres temps ou d’autres régions encore, en état de guerre civile ou de guerres imposées, n’apporte rien de bon pour la tranquillité de notre pays, le Maroc !    
Rien hélas pour nos bons gouvernants. Et c’est heureux qu’ils maintiennent la paix régionale dans notre pays, contre vents et marées. Pourquoi dès lors créer la houle, messieurs, quand S.M le Roi, donne pour sa part, la meilleure image de sympathie, de grandeur et de gentillesse auprès des foules ? Pourquoi vouloir ternir son aura par des actes incongrus ? Mais ce ne sera jamais fait ni atteint. Vos erreurs ou vos fautes seront nécessairement analysées et réparées. Gare aux galéjades et aux manipulations si des erreurs d’approche ont été faites ou qu’elles continuent de parodier la vérité et de railler l’opinion des gens. Les caricatures et les facéties, les canulars, il faut laisser ça aux canards et non aux experts de la conduite des gens. 
Le hooliganisme ne doit pas venir des services de sécurité. Il fallait convaincre les instits comme on a su, plus ou moins bien gérer les doctorants. Il est dommage de ternir l’image des services de sécurité et de police, eux qui font tout pour nous protéger des extrémismes et pour assurer la paix. 
On doit avoir le souci d’éviter toutes les bavures, pour sauver la quiétude des gens, la justice, les droits, mais surtout nos avancées régionales pacifistes et notre cohésion sociale.   Cela nous fait et nous cause des soucis politiques, devant les chefs des grandes puissances amies. Une opinion adverse, que doivent partager des millions de parents d’élèves et d’enseignants.    
Blessés et outrés, ils ont dû se mettre de chair et de cœur, à la place de ces stagiaires brimés, rudoyés et malmenés. Ce n’est pas qu’ils aient raison ou tort dans leurs dossiers, ou dans leur manière d’interpeller le gouvernement. C’est le climat terroriste et fanatique, qui éclate autour de nous, qui a fait que pour les «gérer» par la Sécu, les policiers ont eu la main lourde. Cependant, ce n’est pas parce qu’ils s’appellent «enseignants»  qu’il faut les faire saigner. Pour les convaincre à bien se ranger et à rester muets. N’y-a-t-il pas d’autres manières, moins brutales et plus civilisées ? Des consignes plus apaisées et plus aisées, démocratiquement plus évoluées ? 
Avant, il y a des lustres, les pères qui plaçaient leurs gamins à l’école coranique disaient au fqih du quartier « Inta debahe, wana nasslakhe !». Il y a 15 jours de ça, ma petite fille d’environ 8 ans m’en a voulu de l’avoir écartée d’une petite tape, de mon clavier. Nour m’avait rétorqué alors : «Et les droits des enfants, qu’est-ce que tu en fais ? Tu n’as pas le droit de me frapper !». Elle vient de me préciser ses mots à l’instant par un slogan scolaire. Un pensum : «Il ne faut pas me frapper, ça fait partie des droits de l’enfant». C’est entendu. Et le Parlement des Jeunes, quelle est sa position? Et où sont les déclarations des parlementaires, absentéistes, ou présents, qui cherchent eux aussi à représenter les électeurs. Que pensez-vous que les instits, humiliés et battus, enseigneront à leurs ouailles?   C’est à croire que vu de l’optique de la police, vis-à-vis des foules rangées, avec ou sans autorisation, menaçantes ou pas, que cette police pense un peu, comme moi. «Heya eddire lebsalla we zeâama, we tangour, we yla baâdetiha be chi dréba ! Ma kharejek meâha la cadeau, la tahjira!».   Mais là, concédons-nous un fait libérateur. 
Disons-leur, à toutes les parties en conflit, que Si Driss Basri est mort et qu’il ne faut pas, il ne faut plus le réveiller ! C’est contre-productif, localement, économiquement, financièrement et géopolitiquement. Et que ses méthodes de gestion, plombées dans les caveaux, ont été depuis, revues à la douce !  

Nostalgies 
Je me rappelle que jeune étudiant, après avoir eu mon bac mission, faute de bourse, que j’ai été répétiteur chargé de cours à la Qaraouiyne. Une aubaine, qui m’avait fait perdre des années. Là, j’avais évité le pire de peu. Celui d’un caillassage mémorable qui venait du cimetière voisin et échappé aux rétorsions des troupes de l’ordre et des goumiers, qui dans leurs poursuites des étudiants, ces « vandales » qui demandaient leurs droits, avaient fait des blessés même parmi les jeunes profs. Confusion oblige. On ne demande pas leurs cartes professionnelles à ceux que l’on frappe pour les rééduquer ou leur faire suivre le chemin que l’on estime être droit.    
Devenu résidant à la cité U de l’Agdal après qu’on m’a inscrit à la fac de médecine. Là un jour, je vous raconte, j’ai subi des déboires qui m’ont marqué à vie. Je revenais des lavabos, théière en main et j’ai refermé ma porte du 112. La première chambre de droite après l’escalier. Soudain, elle fut brutalement ouverte. 
Trois policiers y pénétrèrent en trombe. « Allez vite, fais tes bagages » ! Je n’ai rien compris. Je me suis exécuté. Mettre tous les  papiers, livres, affaires et biens ridicules, sens dessus dessous n’est pas facile ni rapide.  
«Allez presse-toi. Serbi ! » . Dégage ! Fit l’un d’eux. C’est ce que je fais, répondis-je. Et vlan, une gifle immense et puissante m’a éberlué. Une secousse tellurique qui a gravé ses remous dans mes chromosomes d’étudiant pacifiste. Je suis ressorti après un instant. La cité s’est vidée. Je portais deux lourdes valises…   Que faire ? Je me suis adressé à ce qu’il me semblait être un officier. Il était seul, debout stoïquement en face de l’entrée, devant une estafette, stationnée en bas des marches. Je ne savais pas quoi faire. Je lui ai dit que je n’avais pas de quoi prendre un taxi pour déguerpir de la cité. Sans me répondre, il dit au chauffeur : « Conduis-le où il veut ». Rue du Sénégal, s’il vous plait. L’officier en faction, c’était Dlimi m’a-t-on dit, des années après.    
Ça fait 50 ans que cette séquence me marque avec ambivalence. Ma joue en tremble encore de honte et de mépris. Est-ce que c’est cette main, paternaliste ou maladive, trop hâtive, qui m’a marqué, au point d’activer mon psoriasis et de déclencher ma myasthénie ?    
Lors de ces manifs des instits ou des autres, on pense à autrui. J’aurais pu être, moi ou votre fils, avec ces médecins internes de Baddou ou ceux de Louardi, ou de ces spécialistes grugés qui n’ont pas manifesté face à leur gourou de réanimateur, ou encore parmi ces instituteurs qui ont été malmenés dernièrement. Ceci pour avoir osé se montrer, afin d’exprimer leurs droits. Mal leur en prit de vouloir être des citoyens, libérés, méritants et prometteurs. Les anciens militants, devenus des taulards célèbres, parvenus aux affaires depuis, en esprits courageux et avancés qu’ils restent, comprendront mieux cet état et ces pensées. Ils se doivent d’expliquer qu’il faut à nos cadres policés, de mieux ménager le paysage qu’ils protègent et  embellissent. Soigner la société de demain en encourageant et en respectant les futurs instituteurs et l’expression citoyenne de leurs opinions comme de leurs droits.    
N’étant pas dans cette « maîtrise lourde des maîtres », je ne sais pas, si j’étais responsable, policier, parlementaire ou ministre, comment j’aurais agi face à la menace sécuritaire que les nombreux manifestants étaient censés représenter. Comment réagir face à la crise pour en effacer les causes et les dégâts collatéraux qui l’ont assombrie ? C‘est ça le devoir urgent des décideurs, en toute sincérité, pour tranquilliser les esprits.   Comment, dès lors, gérer la post-crise? D’éventuels dégâts collatéraux, inhérents aux risques sécuritaires, doivent être mieux instruits ! Ceux du maintien de l’ordre, priment, coûte que coûte et ceux d’apaiser le peuple, en rassurant les citoyens sont hyper-importants.   Aller vous asseoir autour d’une table de négociations ou simplement être honnêtes avec les courageux instits. Ces hommes qui façonnent les autres, ceux d’un demain proche et urgent…Ces enseignants respectables que notre tradition illustre quand elle proclame : «L’instituteur a failli être un prophète ! » (Kada el mouâlimou ane yakouna rassoula! ».    
Qu’ils n’oublient pas, nos protecteurs policés, le tribut payé par les Tunisiens pour quelques œillets versés audit Printemps arabe ! Quel printemps ? Quand on sait le chaos des peuples éclatés pour des riens. Des mots arrogants, des actes belliqueux, des cris mobilisateurs, des critiques ou des soulèvements déclenchés de loin.  Quel est le résultat fâcheux de ces descentes et autres mauvaises gestions des marches et des attroupements ? Des acteurs meurtriers, instrumentalisés politiquement, impulsés de l’étranger, des fanatiques qui déchirent maintenant l’Orient et qui répandent le sang et mènent les populations, fugitives, vers la mort. Eclatés qu’ils sont par centaines de milliers, entre la misère et la haine, s’ils survivent. Une honte pour toute l’humanité. Que nous apporte-il de les frapper ? Wa laou chouya !   Les cadres sont au service des administrés et de leur pays. Sa sécurité, sa justice, son avancement et ses progrès. Il faut oublier le principe de l’autorité pour l’autorité. L’autocratie et la tyrannie datent comme leurs gens et leurs espèces ! C’est d’un autre âge, forclos pour les gens évolués. C’est depuis des ères que ces pratiques surannées et fossilisées ont été oubliées. S’expliquer, vaut mieux que de frapper, de prime abord.   Ainsi, faut-il se remettre dare-dare, au travail. « 22 heures par jour » et plus ! Leur rendre leur estime de soi, à ces instits, visiter leurs blessés alités. Leur donner leurs « 2 francs » avec tous les égards indus. Rendons justice à l’endroit de ces enseignants, sans plaisanter. Eux, dont on sait le besoin et l’utilité pour revoir les cursus et les langues, versatiles de notre patchwork d’enseignement. Ce malade schizophrène est de l’avis de tous, dans notre pays polyglotte, dans un piteux état.   Et je vous dis l’attente des gens et leurs sentiments d’indignation. Eux, qui dans leur ignorance et leurs hésitations, refusent cet état de chose qui stigmatise la démocratie, qui les repousse des urnes et éloigne des partis !    
Parce qu’une manif nationale, ça invite le tout-venant. Ça instrumentalise et ça fait craindre le pire, la sédition. S.M le Roi n’a pas dû aimer ça.   Que dis-je quand je parle d’unité dans la paix ? C’est dans la cohésion, la fédération des énergies et le remembrement de ces quarante factions partisanes, autour des valeurs patriotiques et de S.M le Roi, que le pays se renforcera. Ça ne vous rappelle pas l’esprit d’une certaine Marche Verte ?    Et cette synergie devra opérer sans sabotages populistes et sans sabordage des parties aux affaires. Sans dénigrements, ceci est un appel sincère de ma part. Celle d’un citoyen militant.    
Merci alors, d’admettre ma franchise comme un devoir et de comprendre mon amour pour l’ordre dans ma patrie, en réitérant mon appel pour assumer et assurer les droits et la justice pour tous. Les tranches affaiblies les premières et les cadres impérativement utiles, sans lésiner avec la calculette. Si l’Etat est le premier employeur pour les fonctionnaires, leur casser leur salaire en milieu de parcours, pour des gens déjà inscrits, manque de discernement et de gouvernance. Qu’en disaient les textes et les statuts au moment de leur inscription ? N’y a-t-il pas une volonté de l’Etat à honorer ses engagements initiaux, sans révisionnisme, envers ces jeunes ? En tout état de cause, quel est le prix matériel de la paix sociale et du contentement de ces apprentis instituteurs ?  

 * Président de l’Association des amis des myasthéniques du Maroc 

 

Par le Dr Moulay Ahmed Idrissi *
Mardi 19 Janvier 2016

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