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26 octobre 2011





LA RÉSURRECTION DE KADHAFI


• LA RÉSURRECTION DE KADHAFI





• INVASIONS, DÉMOCRATIE, PÉTROLE OU L’ANSCHLUSS ARABE
• LES CHRONIQUES ANTICIPÉES DE MME STUDENT CHAPITRE 41

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• 1 °) LA RÉSURRECTION DE KADHAFI


• Avertissement. Après le Printemps arabe, l’enfer impérial rouvre ses Portes d’Orient. Kadhafi est énervé surtout depuis qu’on l’a zigouillé. Les libérateurs réunis ont réussi le stratagème élémentaire qu’ils ont planifié pour dégommer le tyran par intuition, devenu plus odieux et névralgique que jamais, afin de le remplacer, disent certains, par des dirigeants serviles et plus pacifiés.
• Il se peut que dans cette pièce de fiction et de fantaisie, que l’antihéros devienne plus vert que d’habitude, plus amer, plus amusant que de coutume ou plus avenant. Des insanités et des propos libidineux, peuvent gerber du texte ! Voire des insinuations qu’il convient de ne pas mettre à la portée des enfants, sans leurs dicos !
• Kadhafi, un tyran fantasque, est maîtrisé et martyrisé ! Homme de paradoxes, même sa fin fut sibylline. Entre deux respirations chaotiques, plusieurs coups de feu, des injures, des jets urines fusent sur sa gueule. Des coups de poings et ‘’quelques balles perdues, tirées à bout portant’’, l’ont rendu moins photogénique ! Il eût une révélation. Lui, ou du moins ce qui en reste.
• Il se dit en marmonnant, le visage ensanglanté : « Ces gens sont injustes ! Ils auraient dû me juger au lieu d’écouter leur colère et de commencer leur règne par des crimes de guerre ! Mais passons ! Que Dieu leur pardonne, en ce qui me concerne, moi et mes enfants, mais pas pour le mal qu’ils feront à mon pays. Parce que la Libye, c’est mon défi ! C’est moi qui l’ai sorti du sable et qui lui ai donné la paix et le respect des nations, la fierté aux siens et de l’éducation ! C’est vrai, question d’honoraires, que j’ai pensé à ma retraite et à mes vieux jours. Quelques uns de mes privilèges furent engrangés ça et là, chez les ploucs d’Europe ! Mais quel est le président qui n’en ait pas eus ? »
• Avant d’être inhumé au secret, des pensées massives et nombreuses fusèrent sous sa chéchia ! La mort, la vie, leurs sens, la résurrection… Il fit quelques hics philosophiques que madame Student va vous relater dans ses chroniques prospectives ! A vous Mouamar, à vous, vous pouvez parler ! ( K, comme Kadhafi, dans le dialogue.).
• K _ P’tain ! « Si je savais que j’allais finir, je n’aurais pas commencé » !
• S_ Quoi ? Ça commence bien ! Il nous chante du Abdelhalim Hafiz ! Les spectauditeurs vont lâcher l’écran de leurs mains, sans continuer jusqu’à la fin (Fit étonnée, Mme Student, l’héroïne de cette saga de théâtre et de fiction).
• K _ Putain d’avatar avariée, tu es sourde, ou quoi ? Moi, par respect pour tes cheveux blancs, et pour les lecteurs, j’ai dit p’tain, avec un petit pet ! Ça te fait mal au… p’tit ventre, que je chantonne sur mon destin !
• M _ Madame Student, laissez parler à son saoul Monsieur le Président ! Il n’en a plus pour longtemps ! Nous, on n’est pas concernés par la guerre civile, ni par Sarko ou le jeu de scène de l’Otan ! On a survécu à l’Apocalypse et nous sommes sur la Place du Dernier Jugement, en train de relater et de relativiser…(C’est comme si vous étiez ! Mais, pitié pour les approximations, Lecteurs, on n’est pas des experts !)
• K _ Qui c’est c’uilà ? Où est mon canon, où est mon condor, ou est mon flingue ? Où est ma tente ? Mon palais pliable ! Où sont mes femmes à emporter ? Où suis-je ? Qui suis-je ? Qui êtes-vous, Putain !
• S _ Lui, c’est le Toubib qui sait parler aux morts ! C’est Maidoc !
• M _ Garde ton Dog pour toi, Sorcière !
• S_ Et vous, vous êtes mort ! Au finiched ! Y a même Sergio et tes fils maudits. Tués, depuis longtemps. L’Apocalypse vous l’avez ratée de peu et la Résurrection vous concerne, bessif* pour être jugés ! Toute la smala, y compris les insurgés du CNT, qui faisaient bouffer la chair découpées de leurs prisonniers loyalistes et les égorgeaient sous les cris de Allahou Akbar ! Tout le monde est là…Et on attend le jugement…Pourvu qu’on ne passe pas à la table des aveux ni sur la roue des inquisiteurs !
• K_ C’est moi le juge ! Je suis le Leader du Tiers-Monde. Le Ché d’Afrique et du M.O. !
• M_ Alors, c’est votre dernier mot ? Vous n’avez plus besoins de nos soins ?
• K_ Je suis venu me faire soigne ou me faire autopsier dans un p’tain d’hôpital ?
• M_ Vous n’avez plus besoins de soins ! Certes !
• K_ Oui, je suis de syrte ! Qui c’est ce con qui m’a tiré dessus ? Un mercenaire de l’OTAN ? On ne respecte plus les chefs, ni les rois ou les présidents, maintenant ? C’est quoi ça, comme culture ! Les guerres d’aujourd’hui, ce sont des abattoirs pour des moutons où ce sont les vaches qui tiennent les couteaux ! Fermez-moi ces bordels ou je me joins au M20Fev ! Paix, j’ai dit !
• S_ Calmez-vous, monsieur le Président ! On est dans l’Au-delà et au dessus de tout cela ! Au dessus de toutes les contingences passagères.
• K_ Appelez-moi la ministre Baddou. Daghia daghia* ! C’est elle qui me donnera les petits soins…J’n’ai pas confiance dans les privés et j’n’ai pas apporté de derahems* pour vous soudoyer !
• S _ Elle est hors zone… Et vous n’avez plus besoin ni de tentes ni de palais, ni de femmes ni de soins !
• K _ Hak’da, la mégère ? Behad d’ssara* ! H’guertouni ! Allez la chercher, be zerba* ! Vite, vite ! Douar be douar, villa be villa, ksara be ksara, zanga be zanga*!
• M _ Elle est au litarium*, en train de rêver qu’elle inaugure un CHU et de fermer 15 cliniques pour les vendre à d’autres coopérants mondialistes ! C’est la consigne ! Elle a été élue, elle fut ministre pour l’appliquer.
• K_ Encore au lit ? Peuf, les femmes, toujours consignées au lit ! Il a suffit d’une allumeuse de marchand de carottes, d’une poularde de tunisienne, pour que je me fasse encu...larguer ! Celle-là, elle aurait dû rester dans son lit et utiliser un autre bâton pour curer ses ruts !
• M_ Aie, aie, aie ! Sacrés ferrachas*! Sacrées Bouassates !
• K_ Putains d’marchands ambulants ! Quoi ? Bouazizi, tu as fichu de la merde jusqu’en Libye et sur les Pyramides ! Allah yenâle lguarou wel briqua*! Si ça se trouve, il a dû se flamber avec du pétrole géré niqué !
• M_ Génériqué !
• K_ Iiih hag* ! Zizi, Tu as fait avorter le nationalisme arabe plus vite qu’Israël et les cochons réunis. Tu as signé ma fin en mon absence ! C’est toi le papillon qui chie en Tunisie pour que ça pue en Libye ! Tu as scotché Moubarak et Benali et c’est moi qu’on a gommé.
• S_ Voilà, Ex, Excellence, que tout le drame vient d’une policière ! C’est elle qui a allumé le bonhomme mal luné…Il faut interdire aux ambulants de mettre le feu sur soi et les laisser vendre leurs légumes et leurs chinoiseries sur les trottoirs et les avenues ! Pouf ! On ne connait même pas le nom de la femelle policée de Benali qui s’est lâchée sur le charmeur ambuvant*
• K _ Moi, je m’en fout de tous les Ben et de leurs fils ! Je veux ma famille, mon harem, mes houries, mon pétrole, mes milliards, mes amis berlusconiens, mes clients européens, ceux à qui j’ai donné des milliards pour leur deuil, mes obligés sahraouis, polis-pas-pour-riens, leurs mentors, ma Révolution, ma Bible Verte, mes tenues de scène, ma garde intime...Mon Biagra !
• M _ Tout ça, Allah yarham âliha sidna Chirac, ‘’ça a fait pschitt’’…dans la culasse ! Toi, t’as plus rien !
• K _ Toi, le préposé, laisse moi finir de parler…Ne me coupe pas ! C’est moi le Révolutionnaire, ce n’est pas toi ! C’est moi qui coupe !
• M _ Mea culpa !
• K _ Ah je ne t’en veux pas Sarkozouk* ! Je sais, comment que t’as fait en Afghanistan et que tu es l’obligé des lobbies ! Que tu travailles pour les bachibouzouks américains…Pour garder ta place. Hé ! Je t’ai vu venir avec l’Otan, dès Février de cette co…asse damnée 2011 ! Alors que ton mini-porte-avions gnon-gnons est resté en rade ! Oué, j’ai des mercenaires, tu as les tiens, mais tu es le mercenaire attitré d’autres clans !
• S _ On a les amis que l’on mérite ! On les a mis où ils méritent !
• K _ Chut la vieille déculassée ! Laisse-moi passer le message à Sarkouzizi ! Le sais-tu, pervers félon ? Ce n’est pas toi qui m’as reçu dignement à l’Elysée ? Parle ! Doui ya Sahrakouhzy ? Iiiihe ya essahba ! Drôle d’amitié, pas très loyale ! Double langage, doubles visages, multiples virages ! Le roi de France n’est très franc ! Il ne doit pas être français d’origine. Clair, il est géré niqué !
• M _ Génériqué ! Il est l’amant passif, fongible et virtuel d’un instant ! En plus du désaveu de la France depuis quarante ans et de la forte appréhension de ses protégés, il a des réserves quant à ta démence…Moi je n’ai rien dit, ça vient d’eux !
• K _ Moi ? Je suis ému ! Je ne suis pas un terroriste, je suis un résistant, un militant des droits de l’homme, pas un criminel…Et je suis seul, face aux armadas de France et d’Amérique. Face aux atavismes cultuels, prédateurs, guerriers et moyenâgeux de l’orient et de l’occident réunis !
• M _ Sauf que tu as fait le con du Printemps, ahia Le Gueuxdidifi * ! Ça vous fait changer vos amis, le fait de tirer les civils dans la masse ! Là, ta machinerie et tes machinations ont cramé !
• K _ Tais-toi et écoute, Coupeur ! Je parle au Sarkoseux. Rapporte-le-lui ! Le sais-tu, être un pervers et un hypocrite félon, ça ne va pas avec un président normal ? Ce n’est pas toi qui m’as reçu à l’Elysée ? Tu as oublié l’hospitalité ? Iiiihe ya essahba dial takhir ezzamane* ! Double langage, doubles visages, multiples virages ! C’est la politique, mois je suis un soldat de la tente, toi un artificier des templiers ! C’est toi qui a fait imprimer dans ta presse : ‘’ fin d’un cauchemar et mort d’un démon’’ !
• M _ L’amant passif, fongible et virtuel, d’un instant. Sauf que tu as fait le con du printemps…Ça vous fait changer les amis, le fait de tirer sur les civils ! Et sur leurs processions de corbillards quand ils entèrent leurs victimes…Alors là, plus de charité !
• K _ Sauf que moi, je n’ai pas de patron …ni de patronne.
• M _ Kadhafi n’est pas un poltron. Comme, il a dit le patron de France : « C’est un tyran, pas un poltron !».
• K _ Oué, il faut lui faire une lettre de félicitations pour ces mots. Et lui envoyer un cadeau pour le bébé ! Il faut savoir pardonner à ses vieux amis ! Zaêma !
• M_ Un puits de pétrole, ça fera l’affaire pour payer ses études à la gosse !
• K _ Eh bien, comment tu vas appeler ta petite créature ? Celle qui vient de sortir de ta chanteuse préférée ? Tite-taille ou Bella-voce ? Tiens, appelle-la Livie ! Ça fait italien comme ta reine et ça te rappellera la Libye ! Ça c’est un cadeau de ma part ! Un joli prénom, avec tonton Kadhafi comme parrain !
• S_ Ils l’ont déjà nommée, je crois Lucie ou Julia !
• K_ Moi, les miens…c’est parti ! Je me demande, si ces deux colonels de mes deux, avaient tenu un peu plus ! Sans fuir leur pays et en résistant un peu plus à la pression scatologique des foules poussées par les américains de Facebook et de Youtube ! On aurait pu un peu changer le futur. Hélas, c’est le destin, je suis le seul à en être rattrapé ! Parce que les racistes me détestent, car je suis un homme ! Un homme entier et fier, qui les emmerde !
• M_ Hachakoum ya L’qourae ! Excusez-le, Lecteurs ! Il vient de sortir du caniveau ! Bonne questions-réflexions, Excellence, sauf que ça sent un peu et que le papier n’est ni parfumé ni résistant à c genre d’exercices ! Dommage que la démarche prospective politique ne vous soit venue qu’en post-mortem !
• K_ Ils auraient dû tenir sans fuir ou se présenter au tribunal ! Regardez-les. On parle du loup, il sort de sa tanière ! Ils déambulent, là ! Vous voyez ces couillons de Benali et Moubarak ? Comme dans un jardin, tu les vois déambuler, en train de philosopher, avec Socrate et Platon, sur la république !
• M_ Seulement après toi, après ta mort, ils sont restés vivants ! Ou à peine ! Paradoxal ! Ce sont eux les premiers pris, qui vont te présenter leurs condoléances !
• K_ Ne me coupe paaaas ! (Pas, pas, pas, paaas. Un écho amplifié et pétarade). Premiers prix ou prix Nobel ! C’est une mascarade ! C’est une farce ! J’aurais dû accepter dignement, le tribunal, l’exil et la reddition ! Comme Charles-Martel à Poitiers, ou comme l’Allemagne et le Japon du Hiro Hito. Mais, j’ai été trop têtu ! Je suis une pine chaude !
• S _ Pardon, votre Ex, on dit une tête chaude !
• K_ C’est tout comme. L’homme réfléchit par ses hormones !
• S_ La femme aussi, votr’Ex !
• K_ « Une tête bien faîte est une tête qui a des couilles » ! Sauf votre respect la Miss d’Enfer. C’est Berlusconi que me l’avait dit en ces mots, sous la tAnte, lors d’une veillée intime ! Je ne suis pas raciste. Il faut qu’on vous essaie un jour.
• S _ Mes hommages féminins !
• K_ Es-tu encore une femme à ton âge ?
• S_ Je vois que môssieur s’est très vite décoiffé la calotte et qu’il est au zénith !

• K_ Pourtant, le Prophète Mouhammad avait dit à une vielle dame que ‘’ Les vieilles femmes n’entraient guère au paradis ’’! Les femmes restent-elles encore des femmes au Paradis !
• S _ Monsieur Kadhafi, taisez-vous ! Je ne sais pas comment vous prendre ! Vous me perturbez ! Vous me faites monter les hormones !
• K_ Il était saoul, Madame, après trois tournées sur la marocaine Ruby avec son gladiateur ! Il n’a dit que des âneries en berlusconien !
• S_ Ce n’est ni Charles Martel, ni Rolland de Roncevaux, votre Ex. C’est Vercingétorix qui a gagné le César ! Et c’est Antoine qui a eu Cléopâtre… Ils sont tous là, même ceux du Sud de l’Italie ! Il y a même le fils maudit de César ou son neveu, Brutus. En réalité le fils de Servilia, la maîtresse du même Jules ! Il avait poignardé de dos son FAUX tonton mais vrai père César ! César est l’empereur qui a rendu l’avé si célèbre ! Au point que les gladiateurs avant de crever sur scène, ou sur le sable des amphis, criaient ‘’ ave Caesar, morituri te salutante’’. Il faudrait un livre, grand comme la Libye, pour marquer tous les noms de tous ceux qui sont debout sur cette place. Les Chouhada, les champions, les gueux ou simples quidams ! Il y a Hassan II et sa dynastie, tout l’arbre généalogique des chorfas, du pommier d’Adam aux palmiers dattiers du Tafilalet. Toutes les cours des rois e tles basses cours des parlements. Les sympas, les félons, tfou, et les corrompus, tfou ! Il y a les Louis d’or et les Henri Tudor, de tous les pays. Napoléon et sa Joséphine, Antoine et sa Cléopâtre, Adam et sa costale d’Eve, tous les pontes de la première division avec leurs hooligans.
• K _ Ah, Je ne connais pas cette équipe. Pourtant, j’étais il y a un moment encore en ma douce Libye ! J’aurais dû devenir américain, au lieu de combattre bêtement le Démon…Bof ! Reagan est un mauvais acteur et le russe Gourbatchouf, un lâcheur, un triste sire, un sale traître ! Quand on est leader, il ne faut compter sur personne! Et ne faire confiance qu’à soi ! Et puis le mur de Berlin, qui est tombé…Comme sur moi ! Je suis devenu l’orphelin du socialisme.
• M _ Pardon, votre Ex ! Je suis ému pour vous !
• K _ Les grands assassins, comme les Bush, ils restent libres ! Oui ou non ? Les moins courageux restent en vie ! Oui ou non ?
• M_ Oué votre Ex !
• K_ Il faudra dire ça aux connards restants de Syrie et du Yémen, qu’ils me font pitié !
• M_ Moi, c’est leurs peuples et la cause arabe !
• K_ Eux, qui n’ont rien fait pour leur pays ! Dites-leur de ma part de cesser de taper sur les-leurs, afin d’éviter de re-faire re-coloniser leurs pays par la France et les Staïtes * !
• M _ Ou de se faire découper le cou et les cinq membres par la foule des manifestants hystériques et déchainés !
• K _ Eux, ils n’ont que quatre membre, chacun ! Et, puis ces ringards de colons, ils ont tout à perdre !
• M_ Comment votr’Ex ? Expliquez aux lecteurs !
• K_ Vrai Doc ! Je n’ai jamais attaqué leur p…d’Israël, jamais anticipé ou participé à une guerre directe, contre elle, ou contre lui ! Ils ont toujours eu le pétrole…J’ai de toujours lutté contre les intégristes, les terroristes d’Al Qaeda et de Ben Ladden.
• S _ Ah bon ?
• K_ Ils voulaient que je casse le nucléaire libyen, je l’ai fait. Que je paie des milliards de dollars à chaque victime de Lockerbie, je l’ai fait ! Que j’achète des joujoux quoi volent pour rien, je l’ai fait…Alors, pourquoi m’attaquer dans mon fief, dans mon bastion et m’humilier devant ceux que j’ai éduqué, mieux que sur d’autres pays de la région ?
• M _ Bonne question ! Je commence à t’apprécier ! A bou chaëkouka !
• K _ Toi, le Toubib, tu commences toujours trop tard ! Alors, dites-moi, en toute justice puisqu’on est là, aujourd’hui, à La Haye de Là-Haut pour ça ! Pourquoi m’infliger une guerre internationale sous couvert de luttes intestines et de bravades de quartiers ? Et je ne suis pas le seul despote ni le seul führer ! Qu’est-ce que j’ai fait de détestable pour mon Peuple, sinon de sauvegarder l’indépendance de la Libye après sa libération. Et maintenant, qui sera le satrape de Libye ? Qui sera le tonton macoute des tyrans de l’Élysée ou le maton des tzars du Pentagone ? La Libye, champs de pétrole à ciel ouvert, sera sous quelle bannière ? Pourtant, ils ont toujours eu le pétrole…Au prix et à la quantité qu’ils voulaient !
• M _ Presque à l’œil,
• K _ Qu’est-ce qu’il me restait comme économies, vraiment ? Que mes frais ! C’est eux…
• S_ Ce sont… !
• K_ Taisiez-vous, la blondasse ! Ce n’est pas l’heure de la grammaire. Ou je vais continuer en libyque et demander un lit à une place pour nous deux et tout de suite, et là, devant les gens ! Jugement pour jugement, je n’ai plus rien à perdre !
• S _ Pitié, votr’Ex, Maidoc, tient toujours à moi. Et je le refuse de le froisser ou de le faire souffrir, pour des raisons de service !
• K _ Kruelle Kréature * ? Tu refuses, à ton âge, un si bon gars !
• S_ Non ce n’est pas ça !
• M_Merci Mouamar !
• K_ Plates excuses, poupée ! D’ont mention it, My Doc ! Pour Le pétrole, que je te disais, ce sont eux qui le tirent et qui nous tirent avec, sans se mouiller. Et avec de la monnaie de singe qu’ils me calment. Euros de malheur et piètres dollars, mal imprimés ! De la paperasse ! J’aurais pas dû chercher le pétrole en Libye…On n’aurait pas fait d’ennemis ni d’envieux ! Le pétrole, c’est pire que les ADM !
• M _ ADM ? Un nouveau parti infiltré dans la coalition makhzanie du G8 ?
• K _ Google, Docteur ! On serait restés heureux et fiers sous nos tentes, avec nos cousins et nos tantines, comme du temps des Senoussis ! Putain ? Il a fallu qu’une connarde de policière tounsie*, une mal baisée à deux sous, dise un gros mot à un marchand des quatre-saisons pour faire le printemps ! Et puis, toi le Bouazizi de malheur, t’es un cinglé, un blédard ! Tu ne tiens pas à la vie. Tu ne sais pas que c’est interdit aux musulmans de faire harakiri et de se griller comme des bonzes ou des sauterelles !
• M_ Lecteur, ‘’ K ‘’, Mouammar pour les intimes, parle du marchand ambulant qui s’est immolé par le feu, parce qu’il a été humilié et molesté par une gente dame de la police !
• K_ Que c’est, que c’est de la mauvaise graine, la mauvaise éducation musulmane de Benali et de sa gouine ! Il aurait du m’écouter et se faire un harem au lieu de rester coincé entre les jambes et les rets de sa machiste de jument en ‘’mâles’’ de milliards ! Il faut dire qu’il y a des femelles qui ne bondent qu’au chèque et non aux chocs ! Celle-là, elle devait de faire aux deux !
• M_ Hum ! Passez-nous ça, lecteurs !
• S_ Hum, hum ! Passez-nous ça les anges !
• K_ Que vous dire ? Il les avait trop libérées le Bourguignol ! Hayerna, hayerna ! Dessrou âlina belfhamate, ghezzou fina, ghezlouna, ih ghezlouna ! We ma bqaou la essomou , wa la yessaliwe, wa la salou, ghir yekmioui kif erradjala fel q’hawi surtout fe chahr Ramdam ! Pour nous narguer ! Bel âni !
• M_ Traduisez, votre Ex !
• K_ Allez prendre des cours, ailleurs ! Je ne suis pas là pour ça !
• S_ Il faut revoir le programme d’enseignement…Tout ça c’est intéressant, feu M. Kadhafi. Mais on a une mission, il faut avancer, one ne va pas statuer en post-mortem ni donner des recommandations sur dans nos épitaphes aux survivants…Parce que il n’y a plus de survivants sur Terre, pas même les animaux. Oui, il aurait fallu revoir les programmes d’enseignement…Des cultes, des cultures, avant l’Apocalypse !
• M_ C’est ça, on a soigné les gens pour rien ! Parce qu’ils sont destinés à la mort et qu’ils sont voués à disparaître dans l’Apocalypse ! On devrait s’arrêter de soigner les futurs macchabés et les autres zombis ! Plus de soins aux malades ! Contendant, confondant !
• K_ Coupez-moi les censeurs ! Après la tête, coupez-moi la parole et aussi le zizi….Je disais, reprenez ma phrase scripteur ! Que oué pour la rééducation. Surtout pour les femmes ! Sinon les Arabes, tintin, ils vont fabriquer des incendiaires. Ah, je vous dis ! Changez-les messieurs ! Les lois, les programmes doivent être respectueux de la vie, de la loi, des chefs ! Mes compères, si vous voulez rester au boulot, il faudra évoluer. Moi….
• S_ C’est raté ! On le sait !
• K _ Que je serve de leçon ?
• M_ A qui ?
• K_ A Moi…Mais que je serve de leçon aussi aux récalcitrants de parmi les présidents qui se clouent sur leurs trônes, comme s’ils y étaient nés, alors que ce ne sont que des calvaires et des croix ! Et eu, pas des Jésus, du tout ! C’est la vérité, la justice, les droits et le pardon !
• M _ Bonnes sentences ! Pour une autre vie ! Mais, ce n’est jamais trop tard de comprendre. Et de tenter de suivre et d’expliquer cela aux bons entendeurs !
• K _ Notre temps est fait. C’est un autre colonialisme qui commence : la malédiction du pétrole. La mondialisation, c’est de la nique ! On vous colonise, on vous oblige à subir des critiques, sans respect, à démocratiser, à commander pour eux et à protéger leurs sordides affaires, à subir des offenses, des injures, des parjures, des félonies ! Autrement c’est vous aussi, barra, bara et nous tous des Iznogoud ! Des incompris, que l’on liquide dès le premier quidam que l’on met derrière les murs ou sur le poteau.
• S _ Hé bien mon Général, bienvenue ! Chez-vous ! On vous garde.
• K _ Colonel, seulement, madame la Réservée à Maidoc !
• S _ Réservée à moi-même, Sire !
• K _ Soit, Sainte Nitouche ! Mais je ne suis pas Sire de personne ! Je ne veux rien usurper ! Mais si ça te fait plaisir, ghi sire, we d’hène sire *!
• S _ Hou hou, hchouma M. le Président !
• K_ Alors, on est où, maintenant que je vous parle, mme l’avatar ? Parce qu’en fait, rien ne bouge plus chez moi, même si je vous mate. Pas mal ! Encore de la tenue au niveau des pectoraux. Tournez-vous un peu, je vous prie ! Les mots palpitent, mais le reste ne vibre pas ! Je ne sais pas ce qu’on m’a fait !
• M _ Ils ont coupé !
• K _ Quoi ? Non ! Kif ? Non, pas ça ! Mon trône…Ma tête, plutôt que ma pine !
• M _ Charmante glose pour un spectre ! Un faune est parmi nous ! Monsieur Kadhafi, vous êtes en consultation d’aptitude physique et mentale surtout, pour voir si on vous faire renaître ou pas ! Qu’on vous laisse vous fossiliser durant 4 milliards d’années dans la glaise ou qu’on sauve votre âme pour la sanctionner. Pour être clair, soit qu’on vous fait revivre votre âme dans votre ancien corps ou qu’on la laisse dans la glacière, à jamais ! Et on n’entendra plus parler de vous…Même pas dans les livres d’histoire des civilisations à venir ! Pas de jugement, pas d’enfer ! Ce sera mieux pour vous comme option !! Parce que vous avez laissé un sacré dossier ! Fâcheux, inextricable. Du moins dans votre dossier de presse. Bien ficelé. On vous a bien vendu ! Des milliers de corps calcinés, même pas identifiables à notre niveau ! Ça va chercher très loin…Y a pas beaucoup de cas comme le vôtre dans l’histoire ….
• K _ Si, si ! Et puis, si vous n’avez pas de labo pour les reconnaître, c’est qu’il n’y a pas de preuves ! Ils ne relèvent pas de mon autorité…
• S_ Votre philo, on la range ! Fahmate a Si triste Sire ?
• K _ Voilà que l’indécence et l’impudence vous gonflent et m’outragent ! Vous n’êtes pas des amis !
• M_ Ou le contraire donc, directement le dressage de votre ‘’corps-pine-âme’’ dans le grand foyer ! Al âfia, les flammes !
• K _ Lâchez-moi les basquettes ! Y a pas de considérations particulières ? Personne à rétribuer pour ses services ?
• S_ On a des consignes et des officines qui surveillent…Désolés on reste éthique ! Pas de népotisme.
• K _ Zaêma ethique ! Zaêma, strictes a madame Student ? Had ecchie, ghi ânedkoum n’touma ! Wella ?
• M_ Enfin pas nous, mais ceux qui nous impulsent des actes et qui nous voient agir…Les anges. Chacun tient son petit rôle ici. Un autre créneau, une autre phase de son destin ! Même les porteurs d’eau et les marchands de ventilateurs, les délateurs et les préposés aux caméras ont des rôles
• K _ Pas besoin de leader, un petit rôle pour moi, pour représenter le peuple ? A l’œil !
• S_ Pas qu’on sache ! Ici, on est tous ‘’égo’’ !
• K_ Egalité, fraternité, pas de libertés ni de sexualité ! C’est vraiment post apocalyptique, vot’ bazar ! haydou âlya…Foutez-moi la paix !
• M_ Je n’y ai jamais pensé comme ça !
• K_ Vous ne savez pas penser, Doc Machin, et vous avez trouvé très vite du boulot, ici ! Curieux ! Mieux vaut me retourner à ma base ! Je ne peux pas vous être utile, ici ! J’ai l’expérience du commandement, des jugements rapides, je suis opérationnel…J’ai des entrées, tout un portefeuille de connaissances sur tous les continents !
• S _ Pas de complaisance ni d’égards. Personne à soudoyer ! Pas de privilèges même aux rois ! Ce serait antinomique de l’au-delà de vous retourner sur terre alors qu’elle se retourne toute seule, qu’elle tremble et qu’elle continue à errer et à surchauffer…Vous n’y tiendrez pas et demanderiez à re-mourir pour retourner ici !
• K_ Comment vous savez tout ça, a lablaouate*, alors que ce n’est pas écrit sur le Livre Vert ! Infidèles, apostats !
• S_ Calmez-vous !
• M _ Je ne vous ai pas fait d’étreintes ! Dites Donc ! Sévère, la dame ! Ni amour ni pitié ! La houb la mji bekri*…
• K_ Alors, je serais seul, comme je suis le seul à être cuisiné ! Pire, moi qui pene rêver aux moyens de gagner l’OTAN, vous êtes en train de me dire que je suis mort ! Que Kadhafi soit mort ! Vous mentez ou vous blaguez ! Je n’aime pas les mauvaises nouvelles. Je n’aime pas les supplices. Je crois que je vais m’évanouir pour finir votre cauchemar et avorter vos machinations.




• 2 °) L’ANSCHLUSS LIBYEN




• K _ Qui va là ? Que vois-je ? Qui suis-je ? C’est moi ‘’Je’’ ! Je suis réveillé ou je cauchemerde, encore !
• M_ Oui M. Kadhafi de zenga, zenga ! C’est bien vous ! Et vous êtes là ! Sebbah el kheir baêda ! Votre aura faisait des zébrures. Vous êtes parti comme un mirage ! Vous êtes revenu à vous. Votre avatar est en 3D couleurs, maintenant !
• K_ Que viens-je faire ici ?
• M _ Vous avez perdu votre langue ou que c’est une infraction lors de la traduction ? Je vais vous placer un idiotimètre* pour diagnostiquer votre affection
• K_ Je ne veux plus d’affectation avec vous ! Qu’est ce que je viens foutre ici, espèces d’Aoubaches ? Vous ne comprenez pas la langue ? Ou je dois vous parler en bois ! Je pensais être venu dans un salon chic, high en jet set, un loft cultivé ! Je pensais m’être débarrassé des rats ! Mais, vous, qui êtes-vous ? Sortez du caniveau et ne me tapez pas dessus ! On se connait ? Gardes ! Gardes, à l’aide !
• S_ Vous avez un visa ?
• K_ Je ne suis pas en voyage… Je ne fais que passer, par chez moi ! Dans ma ville de Syrte ! Ce sont les avions qui nous passaient dessus sans visa
• M _ Tu es venu seul ? Pardon, votr’Ex ! Vous êtes seul ?
• K _ Quelle question ? Un chef n’est jamais seul ni à court de compagnons ! Il a besoin de gens à commander à porter avec lui ! Et qui plus est, je suis accompagné de mes enfants. Y a toute ma famille, la tribu, les amis et même des gars d’Afrique, du Tchad, du Niger ; du Congo, du Mali et du Polisario ! On prend tout l’hôtel et je plante ma tente, ici, près de la piscine ? Là, sous le palmier…J’adore les palmiers !
• S_ Pourquoi vous planter près de la piscine ? Et tous ces talismans, ils vont se mouiller comme des pétards dans l’eau.
• K_ Mois, je ne veux pas me mouiller comme une poule !
• S_ Moi, sans S a Si !
• K_ Moi-S, c’est plusieurs que je représente. Corrigez votre granmaire* ! Je viens guider et voir mes femmes nager. Tiens la pro, au fait ! Moi, je ne suis pas trop maigreur. Les grenouilles. Beurk ! C’est bon pour les coqs gaulois ! Je les aime bien potelées…Mais pourquoi toutes ces questions ? Jity takhtabni ? Tu me veux ? Et qui êtes vous déjà ? Des gendarmes d’hôtels, venus de l’espace ? Vous vous trompez de film et de salle allez au Méga-Pall d’à coté ! Y a les Ricains qui tournent un film d’action avec pleine de GIA et de GI du Far-West et des gaulois comme doublures et cascadeurs ! A l’affiche Godham Clintoris et Artérixkozy !
• M_ Délirium ! Allahou, ma ya latif * !
• S_ Monsieur, Vous êtes Le bienvenu ! Mais avez-vous une réservation ? Des garanties pour payer ? Une provision, une carte ?
• K_ Madame l’enfoirée de service et monsieur du même style, je suis Kadhafi. Avec un G ! J’ai la carte Map de toute la Libye ! Le quart de l’Afrique ! Ça suffit ! Mon pays est un océan de pétrole. Chaque grain de sable est plus cher que son poids d’or…
• S_ Je crains que rien ici ne soit monnayable, ici, votr’Ex !
• K_ Demandez-leur qui paie ? C’est moi, l’esprit et le chèque de toutes les révoltes et de toutes les révolutions ! Celles de 1789 et de 2012, le GIA, l’AQMI, le G6PD, le G8…Les 4 Cavaliers du Calypso, le SFMA, le syndicat des femmes ministres africaines, c’est moi qui les appointe…
• M_ En plus de quelques confusions et autres inventions, je crois que là, c’est un peu raté, Votre Grandeur !
• K_ Raté ? Parlez de vous-mêmes ! Où sont mes souliers ? Vous méritez la savate ? Je suis Kadhafi Premier !
• M_ Vous fûtes Kadhafi, le dernier ! Vous êtes passé sous les Terminators de l’OTAN qui ont suspendu tes vols ! On vous a volé vos fringues et vos savates ! On vous a envoyé comme un poulet bouilli, avec plein de bobos dans le coffre et un trou dans la boîte.
• K_ Oh les salauds, mon coffre ! Où sont mes plumes ? Ah les tarés, il faut leur donner l’assaut !
• M _ Excellence, ils ont envahi le pays et se sont servis de l’Otan pour vous faire passer le temps. Vous êtes un dur à cuir, mais vous êtes cuit. Un imbécile, non averti, n’aurait pas fait pire. Vous vous êtes acharnés, cranant et croyant que le peuple et tout le pays étaient vos biens et tous à vous. Je vous aurais prévenus, messieurs du Parlements et de la Municipalité !
• K_ Et mes copains russes, les Chinois et Mes Africains ? Ils n’ont rien fait ?
• M_ Désolés, pire, ils n’ont pas bougé. Ou si certain ont trémoussé, ils ont vite été inhibés, retournés, par les States et les Sarkosy de service ! Un coup d’état Excellence, qui vous vient d’en-haut !
• K_ De Sidi Rebbi ?
• M _ De l’Olympe, des dieux du monde ! Des grandes puissances. C’est une première qui vous illustre comme un patriote et comme un grand combattant…Mais, sur le plan ingérences des impérialistes, c’est une première éclatante, sans fêlures ni sournoiserie ! Le droit, la démocratie, c’est comme le riz ! Quand on est français et citoyens du monde, on intervient bien, contre la faim ! On n’agit pas très vite, mais on agit ! Et pour les masses que l’on sait et que les despotes vont sacrifier…Bref ! Vous avez été lamentablement piégé…
• K_ Ahhh, j’avais pigé ! Je l’ai expliqué aux Arabes. Mais, pouff, ils sont désorganisés. On ne peut pas compter dessus ! Ah les perfides gaulois ! Si j’avais su, j’aurais brûlé. Lahrig, lahrig, ila Taliane*! J’aurais tout plaqué, même mon or !
• S_ Hélas ! Rien n’est éternel !
• K_ Tous et même les vivants encore devraient étudier mon cas ! J’aurais changé bien des choses. C’est allé quand même trop vite. Pour un peu j’allais monter des pyramides, 3 à Tripoli, 5 en Cyrénaïque, 15 à Syrte, avec ma tête comme effigie pour les sphinx…J’adore les pyramides !
• M_ Hélas, le temps des pharaons est passé, Sire ! Et les effigies que l’on brûle et les statues que l’on brise, et les icônes…
• K_ Pas si sûr pour les connes !
• M_ Il y toute une tribu de pharaons qui piquent-niquent à côté ! Ils n’ont rie napport2 avec eux ! Tous nus, sans garnitures, sans bandages, sans rouleaux de papyrus, sans chars ni charrues, sans chairs ni viscères !
• K_ Dommage pour mes collègues d’Egypte ! Moi, j’n’ai pas su m’assouplir ni évoluer ! C’est tout ! Mais, je ne suis pas le seul. Il y a bien des leaders qui vont venir dare, dare, poussés par les feus du printemps. Ils vont camper avec moi ici ! Je les attends tous. Nul ne fera exception. Je les devine en train de dribbler, de tergiverser, de faire des contorsions du ventre face aux foules déchaînées qui ne savent plus chanter…Mais que huer ! Ils vont de détournements naturels entrés dans les mœurs en contournements de dernière minute, pour qu’on les laisse tranquilles et qu’on les protège des bourrasques du printemps et des bises d’hiver. Ugh, j’ai dit !
• M_ Hag ! Ils ne craignent ni la faim ni la brise ! Ils n’ont pas de pétrole, votre Crétine Excellence ! Ils ne risquent rien ! Qui n’a rien ne risque rien !
• S _ Vous avez déconné sur le plan pragmatique, vous avez été nul ! C’est pour cela que vous êtes là…On vous a déconnecté…Le corps troué, l’âme risquait de se répandre, alors on l’a rappelée…
• M_ Maintenant, c’est pour le disque, on va vous formater !
• K_ Me formater, moi ? H’maqtou ? Non je ne veux pas ! Je veux retourner chez moi…Laissez-moi une chance pour me refaire…Réparez-moi le ciboulot, recoller-moi mon zizi, rendez-moi mes habit et que je reparte au boulot !
• S_ Impossible ! Point de résipiscence sans regrets. l
• K_ Alors, je suis fait et décoiffé ! Planté comme un con et nu par dessus le marché, sans sandales ni boubou. Sans amis ni argent ! Et j’ai tué mes enfants !
• M _ L’enfer, c’est pour les nuls et les ratés. L’enfer, c’est pour regretter de bonne foi ! Et de visu !
• S _ Non, ce n’est pas l’enfer ! Et les nuls peuvent toujours espérer de bonnes places au Paradis. Naïfs ou candides, innocents, parce que peu instruits, ils sont ‘’parfois-souvent’’ moins nocifs que les plus intelligents…
• M_ Le paradis, c’est pour les nuls. L’enfer vaut leur place aux plus intelligents.
• S_ C’est bien frappé comme sentence, mais c’est trop court ! L’enfer est pour ceux qui le méritent…L’enfer est une sanction, une punition, une satisfaction de vengeance ou une prison éternelle avec des peines indicibles et des traitements épouvantables et indicibles pour châtier le rebus des âmes, que l’on ne peut plus corriger ni excuser ? La Justice n’est t’elle pas trop rigoureuse dans l’Au-delà ? Quand on considère le destin, les héritages, les mœurs et les conduites qui fonctions du milieu, influencent les hommes, les poussent aux dérives ou les conduisent vers des travers.
• M_ L’homme est dirigé et la femme est impuissante ? Ou vice versa ?
• S_ Mais, question de L’au-delà, qui y vivra verra ! Ni le destin et les explications ne sont pas entre nos mains !
• M_ On est des nuls ! Chut, il nous entend, même s’il n’entend rien !
• S _ Il va croire qu’on peut quelque chose pour lui !
• K _ Mon frère Maidoc, ma tante Student, si c’est que pour la chaleur torride, moi, je veux retourner chez-moi, au Désert ! Le Sahara, j’ai des amis, des obligés même, de long en large !
• S_ Et les flammes, c’est pour qui, frère Mouammar ? Pour Satan, tout seul ? Il lui faut la compagnie de ses amants.
• K _ Je ne suis l’amant de personne. Toi, la Lady Châtre-les, si tu veux, tu fais la queue ! J’ai trop de demandes ! Le diable, Satan ou Démon, il a les Bush ! Il n’a qu’à les prendre pour alimenter son bucher ! Leur nom est une preuve que leur mérite est dans les buches et les flammes…Comme Reagan et ce traître de Gorbatchev ! Je n’ai fait que me défendre. Défendre ma patrie, mon droit, mes biens, mes frères mes terres et les miens ! Question tribu et famille, vous n’y connaissez rien !
• M_ Continuez votre Super Excellence. Vous avez tout le temps ! Mais, les lecteurs, il y a longtemps qu’ils sont sortis de l’écran. Vous entendez les bips ! Les auditeurs sont partis, ya pas âme qui vive ! Il ne reste que les ouvreuses qui ronflent en bonne compagnie, derrière les rideaux !
• K _ Vous Maidoc, prenez garde ! La guerre n’est pas une affaire de cœur ni une partie de plaisir…Moi, contrairement aux Bush, j’étais au cœur de l’action et sur le champ d’honneur …Les sbires de l’impérialisme ne peuvent pas dire autant. Ils condamnaient sans comprendre ou pour me voler et ils me pilonnaient de loin ! Des lâches !
• M_ C’est mieux et plus noble que de subir le sort de Saddam. La corde infamante de l’antihéros. Aussi tyran et imbécile, le dictateur fut un peu comme toi ! Non ?
• K_ Ni Satan ni Saddam ! Je ne suis pas un dictateur. Je suis un patriote, un nationaliste, un révolutionnaire. Écoutez, vous m’inquiétez et vous me fatiguez ! Vous êtes à la réception des arrivants ou en train de me juger ? Je ne vous vois ni queue ni ailes, pourquoi, et de quel droit me cuisinez-vous ? Vous êtes de la police ?
• S_ Tu ne trouves pas Maidoc, qu’il est beau notre martyr. Même mort, il garde de l’allure et de la prestance. Il continue avec fougue à défendre son opinion. Je crois que je vais commencer à l’estimer…
• M_ Avec tout ce qu’il a fait pour griller les siens ! Il t’a conquise malheureuse ! Tu vas intercéder dans son cas ?
• S_ S’il a été une nuisance, c’est par réaction. S’il était dans un autre continent, du temps de la libération du Canada, par exemple ? C’est un indépendantiste, qui ne s’est pas repenti et qui ne s’est pas casé, ou sur le tard, seulement ! Les grandes puissances n’aiment pas ces agitateurs. Elles n’acceptent jamais de bonne foi leurs remords, aucune clémence vraie pour les blanchir, aucune sens de l’honneur ou de la pitié pour leur pardonner !
• M_ La haine persiste après les macchabés. Malheur aux vaincus. La loi du talion pèse toujours sur eux ! Fourbes et pervers, hommes d’expériences, experts en escroqueries, ils ont peur des parjures des félons et des apostats !
• S_ Même s’il a été leur bon client, il a été lâchement lâché par les ténors du socialisme. Ceux qui ont aussi lâché Saddam, sans pouvoir au mauvais moment, le convaincre que les vents de l’Est ont tourné même pour eux, les fils de Marx de Lénine de Mao.
• M _ C’est triste, quand les meneurs de jeu, les premiers du monde moderne et civilisé, les parangons de la démocratie, les parrains complotent et vous laissent dans l’erreur pour vous condamner juste après ! Ils l’ont laissé jouer à ‘’l’empereur de parodie’’, en se gaussant de ses pitreries de maniaque ! Ils se sont amusés de son panache de gourou africain, bon pour être pompé par tous les nervis, les asservis et les mercenaires.
• S _ C’est cynique et lâche de leur part. Il avait du panache, du bagou. L’aura et la gloire d’un amuseur de foire. Ils ne l’ont jamais pris au sérieux et ils l’ont laissé divaguer de tout son saoul. La gloire, ce sont les autres qui vous la font ou la défont !
• M _ Ah non, Student, c’est la richesse et le pétrole !
• S _ Non, Mondoc. La gloire vient de la culture et de la technologie, de la science et leurs conséquentes et vraies richesses.
• M_ Il y a les illuminés et leurs illusions. Notre Kadhafi, y a succombé, comme bien des fanatiques. Des rêveurs, qui dans un autre registre produisent des ayatollahs, fabriquent des prophètes, des romanciers ou mieux des philosophes et des poètes ! Dans un registre parallèle, les moins laïques, sont pris et conditionnés par les extrêmes de leurs pensées soliloques ou de leurs idéologies rigoristes ! Leur foi puritaine ou orthodoxe, est extrême. Leurs ‘’ ismes’’, fanatisés, sans traces de doutes ni de souplesse ou d’alternative. Kadhafi, non plus, ne discute pas. Il est entier dans son entêtement de potentat, son idéologie de despote et ses crédos de monarque. Personne n’osait lui reprocher quoi que ce soit, ni critiquer son tempérament ou ses sorties de funambules !
• S_ Ses saillies !
• M_ Ses vaines avanies ! D’où la tyrannie dont il a fait preuve pour défendre ses options socialistes particulières et ses certitudes auprès de la masse.
• S_ Où est-ce qu’il est ? Il a disparu! Kadhafi, revient ! Nous allons nous occuper de toi…
• K_ Je vous ai entendus ! Je cherche ma famille. Je cherche un homme. Je cherche la faille. Je cherche ma tombe. On m’a enterré, je ne sais pas où. Ôh les lâches, ils vont m’envoyer au musée des archives et des trophées du Pentagone, comme Saddam et Ben Laden et conserver nos ADN dans leur spermathèques*
• M _ ADN ?
• K_ Google a Chrif* ! Va te renseigner sur le Google ! L’ADN aux archives et nous plombés dans du ciment en pleine mer…On va me mouiller…Il faut que je retrouve mes fringues… Je ne veux pas que Barak, Sarko et Netanyahou me voient dans cet état… J’ai honte d’être nu.
• M_ Nous aussi, on est nus ! Tiens, regarde ! Regarde !
• K_ Non je ne veux pas regarder ! Mais vous allez vous moquer ! Je ne veux rien voir avec vous !
• S _ Il n’y a pas d’habits au paradis ! Tous égaux, tout est transparent. Et on sait ce que chacun pense, même si c’est dit ou pensé de l’autre coté du globe.
• K_ Ah, c’est prodigieux la technologie. Ah, mais madame, je vous y prends ! Vous êtes en train de scanner mes organes ! Enlevez vos yeux de mes coquilles ! Vous me faites mal, très mâle…Ce n’est pas le moment de flirter ! Ya Latif men hade el Gaourate*!
• S_ Pour un tyran attirant, je ne vois que qu’une double hernie.
• K_ Mes boules sont derrière. Et madame, elles sont aussi grosses que les hernies de devant ! Apportez-moi mes habits et cessez de m’importuner ! Je ne compte pas les rares poils de votre, ‘’V’’, moi ! Que Dieu me pardonne si j’ai maté ‘’ les plis de la maja’’ sans l’autorisation de mes femmes !
• M_ Votr’Ex, vous qui adoriez vous habiller de façons multiples et si élégantes, vous n’allez pas faire exception ! Vous allez vous habituer à cet état de transparence des choses.
• K_ OTAN, suspend tes vols ! Laissez-moi retourner chercher mon Livre Vert et mes vêtements!
• M_ Faites, faites, faites votr’Ex !
• S_ Curieux ! Je crois que le temps s’est suspendu, Maidoc ! Autrement, quant à vous, a Si El Kadhafi, je ne pense pas que tu, vous, puissiez trouver un taxi pour Tobrouk.
• K_ Apportez-moi, un bus, un traks, n’importe quoi. Et faites-vite ! Ils sont capables de voler mes musées, mes habits, mes collections de gadgets et de les vendre aux enchères du Christie's, aux plus offrants. Comme ils l’ont fait pour les antiquités de l’Iraq…Rien ne les arrête ces pu… de fils de c… ! (Censure respectueuse. Remplissez les vides, Lecteurs si vous arrivez à deviner ! Nous, madame Student et moi Maidoc, nous n’osons pas !)
• M_ Arrête ton char Kadhafi, sinon le temps va reprendre et la censure avec !
• S_ Et un conseil, ils pourraient te tuer une deuxième fois. Et là alors, nous tes amis, nous ne serons pas forcement de service pour te réceptionner, te comprendre et te supporter !
• K_ Je pourrais aller chez le yéménite Saleh et le syrien Bechar leur conseiller de se rendre à l’évidence et de lâcher la bride au peuple. De ne plus les canarder, de prendre des vacances, une décade sabbatique, barra barra ! De laisser refaire leurs constitutions et leurs élections aux zygotos pour séparer les pouvoir et leur rendre leurs libertés. Et qu’ils se la foutent leur démocratie de merde dans les gueule sous les hospices des impérialistes des voleurs de pétrole et des marchands de canons qui toujours les détesteront…Car ils sont restés au Nord, coincés aux normes des races, des croisades, des surhommes et de leurs superbes femmes ! Malgré la Moudawana et la Réforme de la Mondialisation !
• M_ Baraka men labhoute, votr’Ex ! Ghi bghiti dewarna *.
• K_ Je vais vous quitter puisque vous vous moquez, alors que je rêve seulement. Je vais aller là-bas. J’aperçois de vieux amis et des connaissances de meilleurs alois !
• M _ Hé là Mouâmmar , ramasse tes hernies et ta perruque avec toi, sinon tu leur seras méconnaissable !
• K _ Gnon, gnon, Maidoc ! Je vois Hassan II qui courre vers moi avec toute sa cour. Même ceux qui sont morts ! Purée ! Ils apportent le lait et les dattes…J’adore vos traditions, les Maures ! Y a le roi Senoussi, mon frère Abdel Noceur, Houssein, Arafat, Ben Barka, Boumédiâne, Boudiaf, ô Lalla Chafia, Lala Ghriba*. Ils sont tous là, même ceux du Sud de l’Italie y a même…Victor Hugo, Victor Mature et ces milliers de leurs fans qui leur réclament des signatures… Que des stars…Tous parlent et chantent en chœur ! Je vais leur distribuer mon livre et leur faire une conférence…J’en ai ait à l’ONU et chez les Arabes ! Ils n’on pas aimé que je tarde avant de leur jeter leur statut au pied ! Toute l’histoire se déroule là, en instantané, sous mes yeux. Toute la grande famille est rassemblée…
• X_ Moi, aussi Papa, je suis là ! Tu es là ? Mais, tu es tout défoncé ! Tu as fait un accident ? Un sacré saut ! Tu as trop bu ? Le médecin t’a dit…
• K _ Un sacré sot ! Mon petit César, mon petit Chauvageon* ! ‘’Tu coque fili’’, mio ! Où sont tes 7 frères ?
• X _ Ils te cherchent pour te casser la gueule, Papa !
• K_ Qui ça ?
• X_ Les morpions ! Les Croisés pardi ! C’est à cause de toi que les envahisseurs sont en train de nous les éliminer, l’un après l’autre ! Ils ont pris toute la Libye, avec comme alibi, la démocratie.
• K_ Les cons !
• X_ Mais, c’est pour le pétrole ! Et ils vont faire la fête avec les barbus et les intégristes pour donner l’impression aux foules arabes que la modernité va avec le droits des barbus et la volonté de la Rue. Le temps d’un autre retournement ou d’une nouvelle félonie. Pour les culbuter ! Et on sera vengés, Papatou, on sera vengés ! Oué !
• K_ Ah, oui et la Libye, doublement ravagée ! Ravagée ! Mais, passons ! Suis-moi ou dégage ! Je suis en train de chercher des appuis dans l’autre monde ! Mais voilà, Marx Lénine, la femelle Clinton et le négrillon Obama. Ah, quelles retrouvailles ? Vous, aussi ici, mes hommages mesdames ! Ici on rencontre nos ennemis et on ne leur en veut plus, c’est un miracle. Waouh !
• S_ Alléluia ! Halal Khouya !
• K _ Alors les Ricains, les rosicruciens, les croisés, les cruciverbistes, les mulâtres, les hybrides, les templiers, et vous du chandelier, vous allez faire un discours pour la paix à l’ONU ? Ou continuer à harceler, à détester, à délester et à piller ceux du Croissant fertile ? Je vois que vous êtes armés et que vous tournoyez des lassos ! On vous a laissé entrer avec ces ADM ? Tiens Hitleeer, Hima non Himler ! Pas de de confusion. vous ce4st pam pams sans tribunal et sans jugement.
• H- (Hitler). Comme toi Gadhadfi !
• K_ Attention le moustachu, Gardaffou* ! Toi, qui a été si souvent Hailé, tu es recherché. J’ai vu ta photo sur mes cahiers d’écolier, je te reconnais ! Wanted ! Il y a des cohortes de détectives à ta recherche. C’est à cause de toi que toute cette merde est là. Donnez-moi une corde, ou votre écharpe, madame Student ! Je vais…
• S_ Je ne veux pas avoir de sang sur mes affaires !
• M_ Pas d’effusion de sang ici, SVP, messieurs. L’histoire vous regarde…De la retenue !
• K_ Je veux le lyncher à mon tour, le vilain petit Adolf…Goul a lghoul* ! C’est toi le monstre qui a cartonné des millions et calciné autant d’autres ! Te voilà, il te faut rendre compte. C’est à cause de toi qu’on a été plongé dans la merde orientale…
• S_ Pas de scatologie à l’orientale, SVP, messieurs ! Laissez ce dossier aux patrons !
• K_ Et puis zut, on nous a dit de se pardonner ! Hé là, toi le poilu ! C’est toi, Samson ? Débarrasse-nous de ce SS ! Après tout ça te revient à toi et au Prince de l’étoile, Si David-Salomon. Ce n’est pas à moi l’Arabe de vous venger ou de subir la casse, à la place des Allemands !
• S- (Samson). Moi, Kadhafi, je cherche Dalila. Je ne venge personne !
• K_ Pouf, va chez ta lionne ! Elle va te raser gratis! Hé ho, et toi Caïn, un petit câlin ! T’as vu le père Adam ? On est de la famille ! Surtout avec toi !
• X _ Il ne te répondra pas, Papa ! Caïn ne sait pas parler, il grogne ! On tient ça de lui…Mais, on n’a rien à voir cet assassin !
• K_ Et Adam notre ancêtre, Séïf ? Il est ici, sur la place de la Résurrection ? Ou dans les vaps du Paradis, en train de fumer une chicha, avec une jeunesse !
• X_ Il est en train de donner une pomme à une guenon poilue ! Là, sous le palmier…
• M _ Ah, je le vois ! C’est bon signe ! La vie continuera. On va redescendre chez nous ! Le cycle inépuisable reprendra. Dieu a besoin de nous pour voir le spectacle de ses sujets et autres îbadou* ! Il faut le louer et l’admirer !
• M_ Al hamdou li Allah !
• K_ Et, il en a des ressources, le père de l’humanité, pardon, de la singeté* ! Moi aussi, je veux refaire le monde ! Je veux retourner en Afrique. Je suis bien placé pour épouser une guenon ! Non, Lucie, la fille de Sarkosy m’attend ! N’oublie pas de la parachuter avec sa dote Papa Nicholas !
• M_ Delirium…Non seulement le Guide est mort, mais il est devenu fou !
• K_ Hé les Baltaguia * de cérémonie, j’ai comme une petite faim ! Z’avez pas quelque chose à grailler en attendant ? Je ne vais pas manger mes dents ? Ça fait un moment que j’attends de vous voir meuh* servir quelque chose à grignoter ! Y a pas de snack au paradis ? Dites !
• S_ On n’est pas au Paradis ! On est dans la salle d’attente du Tribunal Suprême ! Elle est incommensurable et chacun sait ce qu’il y a de l’autre coté.
• K_ Aie, du vide ! Quels côtés ? Zut ! On va deviner mes secrets et mes fins…
• S_ La fin donne des moyens.
• K _ Lesquels ? Moi, la fin me donne faim ! J’ai comme un creux ! On dirait qu’on m’a enlevé quelque chose…
• M_ Vous avez raté la fin, monsieur « K » ! Ils vous ont autopsié avant de vous exiler dans un lieu méconnu ! Ils ont enfoui le cadavre.
• K_ Je n’aime pas ce mot ! Je ne suis ni un zombi ni un macchabé. Vous le voyez bien, non ? Sauf que moi, le premier concerné je ne si pas où l’on m’a mis ! C’est cynique, partial et paradoxal ! C’est l’anti-droit des morts de disposer d’eux mêmes ! C’est la fin du monde…
• S_ A qui le dites-vous ? Votr’Ex !
• M _ On vous a confiné dans un lieu inconnu, pour ne pas être dévoré par les hyènes et les vautours
• S _ Ni vous transformer en martyr ou en héros !
• K_ J’aurais du démissionner et aller m’investir ailleurs ! Mais, on m’a trahi malgré mes concessions et leurs promesses. Les chiens ! On m’a vidé des lieux, vidangé et je me sens tout vidé !
• M _ Juste avant qu’on ne vous envoie ici, on vous a retiré quelques pièces ! Pour les expertiser par le légiste. Ils ont dû oublier de remettre le cœur et le cerveau en place. Ou qu’il n’y en avait pas ! Chouf tchouf !
• S _ Ils devaient être encore neufs, en rodage ou dans leurs premiers plastics de conditionnement…
• K- Woaaah, les salauds ! Je ne veux pas donner mes organes, s’ils sont toujours neufs ! Putain, me faire ça à moi ! Sans me prévenir ! C’n’est pas dans le règlement des islamistes! Des racailles à la solde des mercenaires ! C’est des karchers, des GIA à la sauce Karkosienne* !

• DR IDRISSI MY AHMED
• Kénitra, les 22-25 octobre 2011

6 septembre 2011








Student 40
La résurrection des dieux

PRÉFACE ET AVERTISSEMENT

Que valent les valets et leurs âmes ? Ici-bas ou plus labyrinthiques, ailleurs ! Que coûtent les laquais et leurs cœurs, quand les seigneurs complotent contre leurs créatures, avant que les dieux ne décident de leurs destins ? Pour certains les dieux n’existent pas. Pour d’autres, ils sont morts avec la civilisation grecque et qu’il faut les ressusciter pour le besoin des hommes. D’aucuns disent qu’ils ont été réinventés par la mondialisation. Une mythologie nouvelle avec ses propres valeurs. Et ce sont eux qui font et défont les chefs, les pays et les nations. Mais, Dieu, le vrai, dans tout ça ? Plus que jamais, ‘’ la logique de Son existence est dans Sa nécessité’’.
« Ne voient-ils pas que Dieu, qui a créé le ciel et la terre, sans avoir été fatigué par leur création, possède le pouvoir de rendre la vie aux morts ? Oui, en vérité, Il est puissant en toute chose. » ( Coran, Masson, Sourat XLVI, Al Ahqaf, verset 33).
L’intelligence et la certitude de son Existence sont dans l’effarement devant la Création qui défie les sens, dans la démesure et le but incompris de celle-ci. Libertés, droits et démocratie, responsabilité et sanctions, résultent de cette inintelligible inéquation dans un univers superlatif.
Quand le sort est écrit, même pour les chefs, à quoi servent les libertés aux sujets ? Quelle est la part du rêve dans la réalité ? Quelle est la part des rencontres et des hasards, de la volonté des créatures assujetties, dans des actes qui interagissent, sans possibilité pour eux de les corriger ni de les changer d’un iota pour la communauté ? Quand la corde est serrée au cou, pourquoi ouvrir les barreaux et exhiber par ce geste un semblant de liberté ou un acte de volonté ? Pourquoi punir comme coupables, ceux dont on a écrit le destin et forcé les traits sous les vents, l’argile, la chair ou d’autres lumières et fixé leur terme ? A l’image des papillons piqués sur une feuille que les fourmis vont grignoter. Pareillement, sur le papier, la constitution, les chromosomes ou la table mosaïque des lois, la question du destin et des libertés contrites reste la même. L’univers nous défie et nous n’y pouvons rien. Seulement cette conscience d’une incapacité certaine amoindrit l’ambition et les espoirs de l’homme. Si la terre nous pousse à la vie et à l’optimisme, le ciel nous écrase de scepticisme.
Dans ce texte les acteurs, assujettis courbés en prières, vont se rencontrer sur cette place, où ils seront nez à nez avec leurs rois et leurs maîtres. Félons et parjures, obséquieux imposteurs, hommes effacés et apostats, ils sont perplexes et hagards, car ils n’ont souvent rien compris à la vie, ni à son but ni à leurs rôles. Est-ce que toi ou moi, y avons compris quelque chose, déjà, pour en parler ?
Libre arbitre et responsabilité, le hasard aide la nécessité. La vie est donnée sans requête. Cadeau immérité ou charge injuste ? La mort souhaitée ou honnie, restera incomprise, si elle n’est pas suivie par la Réincarnation. La force de Dieu réside dans ce retour de l’homme. C’est une forme de contrat virtuel et éthique, de pari ou de défi, qui satisfait la raison et qui se complait avec la religion. La religion, par les liens qu’elle impose avec la déité, est une réponse à ce contrat théo-logique.
Choisissez vous-mêmes donc votre sujet de philo et posez-le à Mme Student. Médecine et philosophie, religion et civisme ! Politique, guerres, paresse et arnaques, escroqueries ou incompétences, incroyables accueils, pulsions ennemies, gèrent la vie avec leurs déconvenues !
Dans une partie de la longue scène 40-2 de ce théâtre démocratique et insolent, je m’adresse aux dieux des hôpitaux et de la médecine ! Que faire Hippocrate, quand toute une classe complote sur ton dos ? Son ministre en tête, Circée d’un soir, couronnée comme la Gorgone de serpents en guise de caducées, elle prend avec courage le taureau par les cornes. Le monstre tutélaire qu’est ce ministère labyrinthique, où s’évertue sa quête, ressemble à une tragédie à laquelle ne manquent que les dieux grecs ! Sortira-t-elle indemne du Dédale ? Est-elle Thésée ou celle qui lui donna le fil salvateur Ariane ?
Je vous livre un sujet de réflexion, conjointement, avant de vous laisser plonger dans le délire du trilogue. Que faire, quand vous avez les mains nues, loin des secours et que vous demandez à un inconnu, aussi médecin soit-il, d’interférer face au déclin, sur un corps en défervescence. Repoussée par les hôpitaux, la veille de partir, un organisme alité, délité, en voie de départ vers l’inconnu, ne trouve plus d’aide de la part des hommes de sciences, sensés l’accompagner jusqu’au bout. Ici on la renvoie. Là, hémiplégique de 80 berges, fracturée, on lui demande de payer des frais parallèles ou d’aller acheter une prothèse et des clous.
Parasites et virus, le milieu grouille de germes qui se nourrissent de la vie et vous poussent vers le néant. Chacun à son tour. Je ne veux pas me nourrir de ton certificat de décès. Ton cas ne relève plus de l’homme. Adieu vieille dame, je ne pouvais pas t’aider.
Maintenant, dans ce qui va suivre, c’est le réveil après la mort. C’est la Résurrection, le Grand Rassemblement avant le Jugement Dernier. On vous y retrouvera peut-être, vielles dames, comme témoins à charges et victimes du système. En casaque, en blouse ou nu, ton traumato essaiera d’échapper à ton regard.
Proies et prédateurs, victimes et potentats, défilent dans la même cour, sous les mêmes couleurs. Les derniers à être partis rencontrent leurs ancêtres. Ayant été nourris et vêtus, les uns de la chair des autres, ayant partagé cycliquement les mêmes argiles pour s’y constituer avant d’y retourner, ils sont tous là, ils attendant le Jugement. Non sans crainte ni effarement. Car ce moment, en vue de s’y préparer, certains avaient déjà craint de leur vivant, essayant de l’amadouer ou d’y palier à force de prières, alors que d’autres le reniaient, simplement.
« Ils disent, il n’y a pour nous que notre vie présente. Nous vivons et nous mourrons. Seul le temps qui passe nous fait périr. »… « Dis : Dieu vous fait vivre, puis Il vous fait mourir. Il vous réunira ensuite le jour de la Résurrection. (Coran, Masson, Sourate XLV, l’Agenouillée, versets, 24 et 26.)

RÉCRIMINATIONS TERRESTRES

Ma petite fille était malade, ma fille qui devait s’occuper d’elle est tombée malade à son tour. Je devais aller à pied, sur une distance inhabituelle, pour aller les examiner. Cela représente des kilomètres à pied pour un vieux myasthénique.
Des hectares de trottoirs, plus défoncés que nos corrompus et leurs mentalités, criaient vengeance sous mes pas hésitants. Des montagnes de sables, de détritus souillés de restes de cadavres, sortis du ventre de la terre mère, s’éparpillaient à côté de poubelles éventrées qu’un ramasseur de cartons fouillait, en écoutant une musique de fête ! Oui, mes faiblesses physiques et coronaires d’une part, la hâte pour aller les voir sous ce soleil ramadanien, la crainte de chuter moi même comme l’autre fois, décuplaient mes sueurs, mes appréhensions et mes imprécations.
Agressives comme des rancunes, mes prières au ciel se firent comme des récriminations vengeresses, aspirant à ce que d’autres colons viennent pour réparer les trottoirs et les replanter d’arbres. Reniement abject, apostasie, révisionnisme, d’un nationalisme outré par l’arriération de cette cité que j’ai choisie d’entre toutes, pour m’installer. Un suicide de citadin ? Une apostasie de la part d’un unémiste* des première heures !
Qu’a-t-il fait ce pays pour mériter des représentants aussi infâmes ? Nous avons les cadres que nous méritons, vous dites et que c’est ça la démocratie ! Certes, mais qui les forme et qui les encadre ? Les plus grandes fortunes ne payent pas assez d’impôts et nous ne sommes pas suffisamment civiques ni solidaires. Les plus vertueux d’entre-nous se taisent dans leurs prières au lieu de maugréer, préférant investir dans l’Au-delà, pendant que les milliards fuient le fisc et notre économie avec, en donnant des cheveux blancs à nos braves ministres !
Je parle de la rue, qui est la vitrine de l’État, surtout du respect entre les gens et de leur degré de civilisation ! Alors, faut-il que les dieux reviennent pour nous corriger et recoloniser la terre ?
Salut Mézouar et Barakate , j’espère que vous aurez le courage et l’heur de penser néanmoins aux taxes sur les maladies que l’Etat, dan sa splendeur, impose aux seuls malades, dans le plus beau des royaumes ! Mais, ici, je ne parlerai ni de santé ni de la justice, encore moins de l’éducation ou de la démocratie. Ni des réformes constitutionnelles, partielles ou palliatives, non plus accélérée à la hâte devant les poussées du Printemps Arabe.
Printemps de sang, printemps de fiel, où sous les prières à Dieu, (quel dieu qui pouvait supporter cela ?), des Libyens nauséabonds, égorgeaient devant les caméras, leurs frères restés fideles au tyran Kadhafi, avant de forcer d’autres prisonniers de parmi les loyalistes, à manger la chair de leur congénères. Horribles barbares, je ne partagerai rien avec vous. Votre UMA, depuis toujours manque d’humanité.

PRÉMONITION

La Trompette, de la fin du monde. Soudain, un son d’une violence effroyable démolit la terre : en un instant il extermina tout ce qui y vivait. La prémonition des prophètes, l’annonce du chaos, s’est réalisée.
Nous nous retrouvons maintenant dans une autre réalité, plus fantastique encore que ce qui était prédit. Le monde a clamsé, mais nous avons été transportés instamment, ailleurs, dans le cosmos. Je ne saurais pour le moment vous dire où. Mais on y a fait des rencontres dans cette foule affolante où le mot ‘’milliard’’ n’est qu’une sous unité pour compter les créatures !

LA RÉSURRECTION, STUDENT 40, SCÈNE II

Cette deuxième scène se passe entre Mme Student, David-Salomon et Maidoc. Elle se tient dans une place de l’espace, aussi large que la Terre, si elle avait été plate, avant d’être soufflée par la Trompète.
- Mais qui est là, avec feus les docteurs Faraj et Rahali ?
- C’est maître El Harrouchi ? Que Dieu ait son âme !
- Les nôtres âmes, aussi ! Je te parle de l’homme au papillon, là-bas, à côté de l’homme de la clinique aux tapis zayanis*!
- Ma dfaêche ! J’ai bien compris, c’est bien lui. Il vient de débarquer cette semaine par le dernier cargo.
- Vous avez une prémonition. Moi, je ne vois ni homme en papillon ni tapis en offrandes, ni tapis roue ! Ça n’a pas l’air d’une réception ici ! Et je ne reconnais ni la cour, ni les arbres encore moins les locaux. Je suis désorientée. Est-ce le ciel, qui est au dessus de nous ? On se croirait sur la Lune, Mars ou Uranus.
- Ah ! Tu y as été, Mme Student ?
- Oui, peut-être, dans une autre vie, Mondoc !
- La métempsychose ?
- Non, le tourisme intemporel, je suppose. Je ne suis sûre de rien, pour le moment.
- Un peu étourdie ? Attention, on a promis aux lecteurs de leur faire des textes courts, usant des mots les moins difficiles.
- Oui, c’est ça, des digests, pas des romans indigestes ! Des résumés, des paragraphes d’une seule ligne, avec des phrases d’un seul mot. Amen !
- Laisse ton savoir au frigo, Mondoc ! Ici, il fait trop chaud, Mamy. Et ce Maidoc, il me donne des sueurs froides !
-Tu te fous de ma gueule, David ?
- Pourquoi, on a encore bouffé des Ghazaouis, des Syriens et des Irakiens par milliers ?
- Je ne suis ni terroriste ni extrémiste. Tu connais ma tempérance, mon hospitalité et ma tolérance, ma timidité envers le Makhzen, mes complaisances discutables et élastiques, sauf pour l’injustice, d’où qu’elle provienne !
- C’est oui, Docteur. Moi David, j’ai été aux festivals d’Essaouira, j’ai habité à Marrakech….Sans risques ! Et je te dis, j’ai la preuve de votre tiédeur, attisée, puisque vous allez publier cette comédie ! C’est la politique d’ouverture de votre pays qui agrandit votre hardiesse. Pas votre courage princeps ! C’est la psychologie élémentaire appliquée aux enfants ! Mais dans ton cœur, on devine des sentiments sournois et vers qui ils penchent et sur qui tu jettes ta hargne et ton dévolu !
- Ah, la vache ! Dois-je sourire ou te montrer mes caries et mes dents, Altesse ?
- Taisez-vous les enfants ! Fit sentencieusement Mme Student. Je vois des caméras qui nous balaient comme des scanners et qui nous pénètrent. J’en ai honte à l’idée de ce qu’ils vont trouver ! Ils sont comme les yeux des marocains attablés aux cafés sur 3 rangées ne laissant nulle place aux piétons, sauf pour marcher sur le macadam, en driblant vélomoteurs et voitures. Ils nous épient. Ils sont constamment en train de regarder, à travers les burqas épaisses, les fesses des femmes !
- Mamy, hchouma* ! Il ne faut pas déshabiller les gens dehors. Moi je garde ma calotte princière, pour rester digne et discret ! Il faut bien esquiver les regards pénétrants de ces prédateurs ! Les délateurs gratuits, les fdoulis* par civisme et religiosité, sont légion ici ! Ils sont omniprésents. Vous ne pouvez jamais aller en vacances, sans être harcelé par ces paparazzis. Vous vous sentez scannés, perquisitionnés !
- Comment tu fais a el ôulam ellâma dial Ishraël *? Digne et discret, avec une calotte royale fixée sur tes mèches. Un prince juif au milieu des arabes et des islamistes, sans gardes du corps ! C’est très visible tu sais !
- Risible ?
- J’ai dit vi-si-ble !
- Allons, les gamins ! Maidoc, revenons à vos moutons ! Dis-moi, là te dis-je, à côté de tes vieux ministres de la Santé, qui c’est cette pimbèche qui ne lâche pas son sourire et qui balaie sans arrêt son torse de ses cheveux noirs, en ondulant du tronc ?
- Mamy Student, tu fais dans l’inquisition !
- Et Dan, avec une description toute érotique !
- Non, ésotérique! Ha ha ha ha. Je demande seulement, mon bon Prince ! Car, j’ai l’impression que je la connais de vue ! Je n’ai pas apporté mes lunettes…Si c’est elle ? Oui c’est elle ! Elle était si jolie avant…La pauvre !
- Mamy, ach had suspense?
- Oui ? Madame Student, elle fut jolie ! Avant de devenir une déesse infanticide, une déicide dévoreuse d’enfants !
- Quoi ? Vous tuez les enfants des dieux ?
- C’est un privilège divin qui n’est donné qu’aux empereurs et aux rois. Néron a brûlé Rome, Kadhafi la Libye, Bush l’Irak ! Ils déclarent les guerres et balaient les arts, les âmes et les civilisations. Le but est de prendre butins et esclaves ou de voler les terres. Pour étendre leurs pouvoirs, ils utilisent les dieux. Ceux de leur race, en imposant leurs lois, leur culture et leur religion, pour fonder des empires, en brûlant les racines des soumis. Le but est toujours le même; les voies diffèrent selon les lieux et le temps. Mais, constamment l’histoire nous a fait état d’un constat affligeant. Les plus illustres des empereurs furent des voleurs en plus du fait qu’ils sont toujours des assassins !
- Student, tu parles des hommes ou des dieux ? Et de quelle planète déjà ?
- Mamy, Mamy, khallina hanienne ghi hnak ! Tabeâni hetta hna ! Baraka men el qraya ! Yak khroujt premier de promotion ? Où est-ce que nous sommes déjà ? Dis-moi baêda !
Note aux lecteurs : Les mots transcrits en écriture penchée sont en hébreu et traduits instantanément en arabe dialectal marocain pour édifier le lecteur. Car sur ce papier, nous n’avons pas l’usage facile des sous-titres !
- Oui, ¨Prince, tu étais mon seul élève ! Mais là, cette dame qui nous zyeute discrètement et que nous zyeutons sans cesse, c’est une célébrité, une grande idole ! J’ai l’impression de l’avoir connue quelque part.
- Une chanteuse, une actrice ? Elle est recherchée ? Je veux ‘une’ autographe !
- Un autographe, ‘’un’’, en français, mon fils !
- Peu importe son sexe à l’autographe ! C’est pour, le-la, vendre aux collectionneurs !
- Elle me rappelle une vieille image de Chronos, le Titan et dieu du temps…
- Du mauvais temps ou du passe-temps ?
- C’est un dieu olympien !
- Chic, un dieu des jeux ! Un esthète, un athlète ! Il ne doit pas s’ennuyer ! Ils font ‘ça’ entre eux, les dieux et même aux humains ! Il les bat tous ! Il faut l’acheter comme joueur ou le copter comme entraineur de notre équipe de Tel-Aviv !
- Non, c’est le dieu de l’Olympe ! Le ciel et les montagnes des grecs !
- Mais les Grecs, ils ont fait faillite !
- Il est représenté de façon symbolique en train de manger son fils ! Sa création. Il faut tout t’expliquer, Altesse ?
- Alors, la doctoresse, ogresse à ses heures, a une grossesse multiple ! Toubib ! Elle a mangé ses fils ! Mais, elle t’a raté, je vois ?
- Faute de vrais lions de l’Atlas, une espèce éteinte, on a maintenant une déesse anthropophage ! Une déesse de l’Atlas qui bouffe, décime et extermine ses enfants !
_ C’est une parabole, symbolique ! Ne vous enfuyez pas, lecteur, elle est réellement belle, mais pas cannibale du tout ! Tentez votre chance, allez querir chez elle, des soins de traumato, dans n’importe quelle ville et vous m’en direz !
- Infanticides et bouffeuses de mâles…Paradoxale les mantes religieuses ! Pour une dame qui a hérité d’un programme de Protection Maternelle et Infantile, c’est crevant. Elle en est morte en accouchant du Rhamed* ! (Comprendre Ramed, un enfant mort dans la matrice.)
- Enceinte, de qui Docteur ?
- Il faut demander à Dati ! C’est une connaissance intime !
- Quoi ? Toi et Lalla Dati ? Tu veux nous créer un incident diplomatique avec Aznar, Sarko ou DSK ?
- On va leur demander ? Ils sont tous là ! Sans gardes du corps ni tralala ! Ils ne vont plus mentir. Ici tout se sait. Y a qu’à y penser pour connaître la vérité…
- Oh…Mamy. Je suis confus !
- Je ne parle pas d’elle. Mais de cette sacrée déesse hermaphrodite. C’est son idiosyncrétisme.
- Idiot syncrétinisme ? Il y a des femmes comme ça, Mamy ? Il y a des mots qui font rire ! Quand à celles qui les portent, les pauvres ! N’est-ce pas Doc ?
- La superbe nôtre, est classe ! Elle n’a besoin d’aucun mâle pour se faire des enfants ! Et cela est suivi d’une séance d’auto-offrandes lors de laquelle la Divine théophage* se met à les bouffer.
-Ah ! Comme les cannibales et les Aztèques !
- Cette cérémonie a lieu la première semaine après l’accouchement, détachement, lors d’une grande cérémonie religieuse ! Allez comprendre les déesses que se sont faites les hommes !
- Mais, c’est un vrai massacre que tu racontes là, Doc ! On ne fait pas ça chez moi, en Israël ! Au fait, sincèrement et j’allais te le dire avant, je ne comprends pas cette harangue, Médor ! Même mort, tu t’en souviens encore. Et avec quelle ténacité maladive ! Et puis, qu’est-ce qui nous vaut cette séquence d’anthropologie des dieux ? Pourquoi tu nous parles de ça ?
- Pour combler tes vides et remplir le temps ! Avant qu’on ne commence à te jujer et Israël avec toi, son Prince-Roi !
- Hay Mamy, scheddy âlya had mechlem*!
- C’est pour tenter de comprendre la conduite psychiatrique d’une ministre ! Et puis, Sidna Daoud, je suis Maidoc et non Médor, même si tu fus le Prince de ce que fut ton past Israël ! Que ce soit entendu !
- Bigre !
- Bigger than that ! Je ne suis pas tout à fait éteint. Je suis de la race des âmes en voie d’extinction ! Seule ma haine me fait vivre, pour rester là, afin de la voir disparaître !
- Ma race ?
- Non, ma Matrone ! Afin qu’on la juge un jour, sans jamais lui pardonner ! Ni à elle ni à ceux qui la meuvent, fussent-ils ministres, vivant encore sur Terre.
- Ho, ho, ho Doc ! C’est du Racine–Corneille ! Justice transactionnelle ou tribunal vengeur, agent public du talion, sanctionnateur ! Qui es-tu, vraiment ?
- Oui, qui tues-tu ?
- Mais, Maidoc on est mort ! Oui, très morts ! Et, tous les ministres, les cadres, les rois, les présidents, de la préhistoire à l’apocalypse, sont morts. Finished ! Ils vont être ressuscités en simples quidams !
- Dommage, je fus Prince et Roi d’Israël, du temps du roi d’Afrique, Kadhafi. Avant qu’on ne le pende ou qu’on ne le grille et qu’on jette ses cendres en méditerranée.
- Comme qui déjà ?
- Je l’ai vu passer tout à l’heure, complètement remis, le Ben Laden !
- Il va la souiller…On va consommer du poisson…On devra s’y baigner ? Les vagues vont le jeter jusqu’en Tel-Aviv-plage…On va tomber malades. Non, non, veto ! Mettez-le dans un bloc de ciment et jetez le cube aux Fosses des Philippines.
- Qu’est-ce qu’elles t’ont fait les fosses, pour empoisonner leurs poissons ?
- Qu’on le pende ou qu’on le calcine ! Moi, je perds dans le change ! Moi, comme un simple quidam ? Je ne suis pas n’importe qui ! Ni comparable à ces maffieux bougnoules et leurs usurpateurs de présidents. Ce n’est pas juste ! Je descends de la lignée directe de David et de Salomon et par eux, de Moïse et d’Abram !
- Comment ? Tu es si sûr ? Et de quel arbre, de celui de la forêt ou de celui du serpent à venin ? Ou de la branche assassine de Caïn ?
- Fous-moi la paix, toi ! Je ne te cause pas. Je suis venu rechercher mes ancêtres et les saluer. Je ne suis pas ici pour m’amuser !
- Aussi, laissez-moi, Surhomme Princier, répondre à Mme Student ! Évitez de m’interrompre à chaque fois avec votre famille de prophètes et vos aristocrates d’ancêtres ! Nous, c’est écrit ! On ne compte pour rien, devant ta race de nobles privilégiés d’Amérique et de chouchous du bon Dieu ? Il y en a marre de nous exploiter avec vos malheurs et nous bassiner avec votre mythologie et votre arbre généalogique ! Oubliez Prince, les prêtres, leurs temples, leurs églises et leurs religions ! Au moins, ici, bghiti ou la lla, on va être égaux. Gued, gued, bla fouhane ! Gueddi gued César we Napoléon. Balak keter, bhal Pharaon*! Tous égaux, en attendant le jugement de Dieu ! Bark !
- Pourquoi, beurk, je ne savais pas que tu étais Algérien. J’aurais dû m’en douter !
- Tais-toi Maidoc ! Pas d’impudences ? Dçara âle moulouk khsara* !
- Laissez-le parler mon bon Prince ! Et toi, Maidoc, c’est très déplacé de critiquer ici, le bon Dieu, les pharaons, les tsars et les sultans, El Himma, l’Algérie, les gendarmes, le Polisario…! Ils peuvent encore s’unir contre un ennemi commun et te châtier ! Ils ont des recommandations ici, des appuis et le bras très long.
- Mais ce n’est pas une raison pour me taire ! Sauf que c’est opportun, pour obtenir justice, rendre les égards et réparer les tords.
- Mais, ne sois pas aveugle ! Elle suit une stratégie, elle a des directives d’en haut. Des raisons nationales que ta petite raison ignore ! Elle est une personnalité publique ! Et Toi, madre de dios ? Une poussière, incapable d’égratigner son icône ou d’ébranler sa stature ! Elle a ses raisons, la feue ministre de la Santé, ci-présente.
- Elle le fut ! Amen !
- Elle avait en charge des millions de malades et des milliers de médecins.
- Des milliards de dirhams, à leur service aussi !
- Pitié pour les femmes, Maidoc !
- C’est un Ministère, pas un lit, Madame !
- Merci ! Mais, elle n’a pas couvé que de mauvaises choses…Pardi !
- Elle a commis la pire des choses ! L’humiliation, la hogra !
- Pourquoi ? Elle a travaillé en Algérie, chez les frères-adversaires ?
- Les exactions maladroites, la hogra de fabrication locale, pas d’importation ! La matraque a Lalla sur les 5 ou 6000 Médecins fonctionnaires de son propre ministère. L’agression contre cette ultime espèce d’humanitaires, les médecins. C’est la honte du siècle, qui ne s’est pas faite sans elle. Mme Student, tu connais mon cœur et ce que je pense de la femme. Je ne lui pardonne pas d’avoir humilié mes confrères et trainé dans la poussière et le sang les Blouses Blanches ! Ma blouse, c’est sa toge. Ma blouse, c’est mon drapeau et ma patrie !
- Oh, oh, hoo, Docteur, Hooo ! Arrête ton char, Maidoc ! Pourtant ce n’est pas elle, l’homme de la harka de Basri
- Mamy, tu parles de Si Driss, ce phénomène qui fut le pharaon et la ménagère du ministère, le karcher qui l’a fait haïr aux marocains ?
- Ça ne te regarde pas, Prince ! La nôtre de corporation fut la dernière à résister, avant de subir le sort le plus infamant de la ‘’culture générale locale’’ ! Cette classe s’est retranchée dans son magistère, laissant l’action politique, l’opposition et la quête du pouvoir aux politiciens. Des spécialistes dont la formation est rarement aussi longue, aussi lourde et la pratique quotidiennement, aussi dense. Cette catégorie sociale, avec ses riches et ses médiocres, aura beaucoup donné, rien que pour sa formation. Une véritable exclusion, une marginalisation sociale, loin de l’affairisme, durant laquelle cette tranche aura subi les pires difficultés, les exclusions, le favoritisme et les terreurs.
- Mamy, bien pensé, le travail du médecin est aussi dur que celui du Prince !
- Comment ça, Dan ?
- Et bien, il y beaucoup d’altruisme, de satisfaction morale. Et je dirais, que nous faisons des actes de piété, de religion dans cet office.
- Ah, mon pauv’Dan, pour le moment essayons de comprendre ce que veut dire le docteur, avant de lire des prières dans ses ordonnances ou dans tes actes ! Quand à toi Mondoc, à verser au calvaire de la formation médicale, j’ai appris que maints harcèlements sont subis par les futures doctoresses pour préparer leurs examens et réussir leurs épreuves cliniques ! Mais, cette caste de notables, dont tu te targues, elle aura perdu toute son aura, du fait des siens ! Et ce, avant de s’installer. Elle a cédé au lucre, elle s’est laissé corrompre. Désolée, j’ai été au ministère, j’ai des chiffres et des rapports.
- Déjà dans le couvoir les œufs sentent le pourri !
- Merci la galerie ! Ça, ce sont des amis. Que doivent dire les autres comme gentillesses à l’égard des médecins ?
- Mamy, le stupre, la luxure et la concupiscence…
- C’est presque ça, mon fils ! Des mots chers…
- Arrête, toi ! Laisse nous parler entre adultes !
- Ici on a le même âge, tu ne me dépasses de rien, Toubib de mes…dieux !
- David, haye ! Il n’y a qu’un dieu !
- L’argent ! Il m’humilie Mamy. Je dois le sanctionner. Il est passible de passer par l’épée !
- La paix, David. Paix avec notre ami Arabe ! Maidoc, ta doctoresse, pardon ta patronne…
- Oui, notre avocate, enfin ! Continue Sœur Student…
-Elle a fait, dis-je, comme tout le monde ! Elle doit curer, nettoyer les écuries d’Augias. Des hôpitaux aux cliniques, c’est la même race ! La Santé qu’elle gouverne, celle des hôpitaux en premier, n’a pas plus de mérites que d’autres secteurs libéraux.
- Tu le dis vraiment ? Tu le penses sérieusement ?
- Je lisais les journaux, à l’époque ! Je me souviens des allégations. J’ai entrevu des dossiers, quand j’étais au ministère…Tu te rappelles !
- Pour nous, c’est la dissidence, parce que nous sommes révoltés ! Nous sommes passés de l’admiration respectueuse, à la tolérance, puis au rejet. Elle a perdu estime et prestige sur tous les fronts, sur tous les secteurs. Elle aurait du rester à la Famille…Son précédent département, ou s’occuper de sa propre cuisine
- Pitié pour la dame en noir ! D’ailleurs son cercle s’élargit. Là, regarde un peu, essaie de sentir les pulsions et les ondes positives et les sentiments qu’ils dégagent et échangent entre eux ! Tu imagines le monde qui l’entoure maintenant ! On dirait une chanteuse de Mawazine. Shakira choukrane * ! Une vraie halka avec les deux parlements au complet, en tenue de terra bguer* ! Et ça prend toute la place rouge de Moscou et de Marrakech réunies.
- Ah, bon on est à côté des serpents et du café Argana !
- Va demander les nouvelles d’Eve et tais-toi ! J’en ai marre, Mardochée !
- Je suis David-Salomon, le 60ème du nom ! Bla menna âla Yahvé * !
- C’est tout comme, David, Douido, Daoud, Slimane ou Sélim !
- Lâche-le, Mondoc ! Ne mord pas ! Il est encore sous garantie !
- Mais les médecins, avant de se rendre, avant de se vendre, chère madame Student, et certains et pas tous, avant d’opter pour l’application du ‘’plan social’’, avant d’adhérer aveuglément au ‘’ projet de société qui unit la nation’’, avant que la corporation médicale n’adhère à la ‘’nouvelle religion’’ et que beaucoup d’autres secteurs partageaient, avant elle, avant de se laisser corrompre à son tour, comme les autres secteurs, qu’il soit dit ici, qu’il soit dit ici, bis repetita, que c’est la faute des gestionnaires de son espèce !
- ?? (Étonnement silencieux de Student !
- Les encadrés, les assujettis, subissent la loi des cadres ! Ce sont eux qui font les réglementations et qui exploitent les gens pour dévier leurs applications, à l’offre et à la demande, en recevant un salaire pour les faveurs ! Ce sont les usuriers des lois ! Des règlements, des jeux de cartes, qu’ils changent au cours de chaque partie !
- Je comprends ta phrase proustienne, que j’ai ponctuée avec peine de mon étonnement… Mais ! Mais, cher ami, je ne partage guère ton point de vue ! C’est de la cécité, Toubib ! Il y a bien des médecins qui sont restés très honnêtes, même s’ils sont mal payés par le Département de la Santé dont tu dénonces l’illustre propriétaire.
- Dites-le lui, à la mégère, Stud !
- Moi, non plus, Mamy ! Les toubibs, c’est un lobby de prédateurs. Des prélats, des prévaricateurs !
- Comme le vôtre, Excellence sionistissime *! Et qui plus est, ce métier se bat pour son existence et ses droits ! Il est dévasté par les usuriers et les…
- Prédateurs !
- Bach ârefetiha ? Par les prédateurs, les infiltrés et les charlatans ! Notre corporation fut la plus résistante de toute, avant de céder sous les coups de buttoir d’un système de purification ethnique*, exterminateur des médecins ! Avant sa liquéfaction par les mœurs devenues la routine et les contraintes hypomorales* sur des gens en souffrance, pour leur extorquer, injustement, des honoraires, indus !
- Hypomorales ? What is it, My Doc?
- C’est un autre néologisme de son cru, Prince ! Comprendra qui pourra !
- C’est un autre masque que tu prends pour cacher avec pudeur et crainte la pourriture de la société dans laquelle tu vivais. Ce n’est pas un peu tard ? Tu critiques ta société, be essbaêe tehte el cacha* ? Parle plus franchement mon vieux ! Ici et maintenant. Attaque. Chope-la. C’est la Résurrection !
- Après l’Apocalypse, la smala des Cavaliers, Hagog et Magog, le Messie, le Mehdi et tout le brouhaha, on est tous vivants ! Le bon Dieu a tenu parole ! Le tsunami du clairon final a tout emporté. Et nous voilà ressuscité….A la surprise des incrédules !!
- De retour, sur cette place du grand jugement, personne ne peut rien contre toi, Maidoc, même les Boulisses, le Mokhezen et la Dakhâlya* ! Ici, tu es sauf ! Libère ton verbe et tes paroles, Toubib ! Khté we seb bhal îbade Allah ! Chghâ yatra gaê ?
- Fussent-elles fausses et tendancieuses, Mamy ? Il ne va plus s’arrêter, il va m’empêcher de parler ! Et le service d’ordre va nous ramasser à cause de lui !
- Non, Lalla Student, j’use de tournures et non de pléonasmes, pour ne pas répéter les mêmes antiennes, afin d’incruster dans l’esprit du lecteur, des nuances et non des partis-pris !
- Anciennes ou antiennes ?
- Il veut dire le même refrain, Prince !
- Ragots stériles et radotages ! Tu profites, 200 siècles après le Printemps Arabe et les manifs des sous-développées, pour te délier la langue, à nos dépens. Haye, haye ! Au lieu de nous laisser faire des prières pour que le bon Yahvé nous pardonne !
- Toi, Prince, Tu es sacré, bon. Tu fais partie de la famille, de la nomenklatura du bon dieu, OK. Il t’a déjà pardonné. Il y a un trône qui t’attend sur les fagots.
- Tu vois, tu vois, Mamy, cet impudent, khechou el habche* ! Et dire qu’un jour, dans son cabinet, il a osé me soigner ! Sans prendre de gants !
- Et je continuerai encore, si Madame le permettait !
- Arrêtez messieurs ! On n’est pas venus ici pour entendre vos chamailleries lassantes, ni vos doléances ! Déjà qu’il y a ce bruit de souk impossible !
- Il ne peut pas parler plus simplement ? Il faut qu’il se montre, le Docteur, même en parlant sur la place Tahrir de la Résurrection. C’est un Baltagui ! Pauvres lecteurs ! Tu les agresses par ta propagande, tu les dopes, tu les formates, tu les bourres, tu les endoctrines, tu les tue ! Et tu nous barbes, à pleins tubes ! À tous les temps et sur tous les modes !
- Mme Student écoute STP, assez aussi mon Prince, SVP ! Ce n’est plus un tabou de parler franchement des prévaricateurs, de la concussion et du népotisme usuraire et de les appeler de leur nom : la Corruption ! Ça ne l’est plus depuis belle lurette dans mon pays. Et pour ta gouverne, Prince à six branches, ça a été dénigré par la plus illustre des autorités, le Roi !
- Tu exagères, même ici ! Quel souffle ! Tu continues à batailler et à militer même après ta mort. Dit Student qui regardait ailleurs dans la direction de la supposée Yasmina Baddou et des ministres défunts. Elle avait une nostalgie pour ce département qu’elle avait occupé quand il était simple ‘’Direction de la Santé’’, à l’époque du Général Lyautey…Son cousin !
- Et pourtant, tu n’avais ni clinique pour te rendre aussi névralgique et susceptible. Sinon aussi insolent qu’ostentatoire à l’égard de notre bonne avocate de ministre.
- L’indoctoresse*, dieu ait son âme était devenue indélicate. Elle avait fait fermer les cliniques privées ! Cà m’avait sorti de mes gonds ! Et de ses fans ! Je l’admirais, pourtant, tu sais ?
- Je sais ! Les cliniques fermées ou celle à vendre, peu t’importe, tu n’y allais jamais, te contentant de confier tes malades de loin. Comment expliquer cette passion pour rejoindre le Lobbie ?
- Seule ma honte fait circuler mon sang ! C’est ma réaction, posthume, face à son affligeante arrogance ! Sans aucun regret ni démission réactionnelle de sa part: 20 médecins furent roués de coups. Et d’un coup, une salve de têtes coupées et une valse de mutations dans les rangs de ses délégués! Puis l’entrée des étrangers et la vente du patrimoine médical aux étrangers, médecins ou simples blanchisseurs, avec l’intégrale du vivier des malades marocains…Une véritable reddition pro coloniale !
- C’est une opération de propreté par le vide. D’autre part, ce n’est pas beaucoup pour des marcheurs, dont le nombre menaçant était à deux pas de la révolution printanière arabe !
- Malgré la symbolique blouse blanche qu’ils arboraient, ils furent bastonnés, tabassés, sans répit ni retenue ! Où est le respect dû aux médecins ? Vingt fracturés, 20, avec comme résultat, un coma et disait-on, un mort.
- De simples bruits, vieux de 200 siècles ! Non, merci ! Mais, ce n’est rien devant la Libye ou la Syrie ou le Yémen, a Si Tbib !
- El hamdou li Allah âla bladna ! Qu’est-ce qu’elle est devenue maintenant après la fin du monde ? Ma patrie, ma ville trouée, mon vieux cabinet…
- Les émeutes sont des révolutions à minima et l’État doit garantir la sécurité des gens ! Je disais, qu’en plus du dégout des régisseurs et du pays, ils allaient entrer de plein pied dans l’opposition, le syndicalisme et les révoltes.
- Le radicalisme ?
- C’est vers quoi, les indélicats ont poussé les jeunes médecins de l’époque. Une caste typiquement royaliste jusqu’alors, un bastion traditionnel de la monarchie !
- Dieu sait la part de vérité, Mamy ! Il faudra vérifier tout cela, ici !
- Elle a fait ça toute seule, la divine créature ? Maidoc !
- Dopée de zraouettes* fracassières*, dirigées sur ses médecins, venus par milliers manifester pacifiquement, en blouses blanches…
- Ah !
- Elle a commis des erreurs politiques et tactiques. Surtout envers son Parti et contre ceux des alliés ! En plus de la déception des électeurs et des sympathisants.
- Mais il faut pardonner aux morts ! Toubib !
- Toubib, comment fais-tu pour te rappeler tout ça et nous en baver, alors que ça n’intéresse pas Israël ! Moi, je veux prier pour mon pays ! Je veux chercher mes aïeux prophètes pour intercéder…Tu nous empêches d’aller les trouver. Va lui casser la gueule à ta maîtresse, et lâche-nous les sandales ! Encore que ce n’est peut être pas sa projection hologrammique à ta lubie !
- Les basques, Dave !
- Tu as mille fois raison Prince. J’en garde juste le mauvais souvenir ! Elle m’a rendu malade, pire qu’un amoureux éconduit. Je Garde malgré moi, une exhalaison pérenne et mortelle ! Juste assez de haine et de tourments pour la ressusciter en 3D ! Afin de la sanctionner ! Virtuellement ! Je dois la réhabiliter !
- Par simple esprit de vengeance, tu ressusciterais les morts ? Ici aussi, tu délires, mon pote ? Se moqua David. La fin du monde ne t’a pas changé.
- Mes amis, la haine est détestable. C’est une passion, négative, qui amoindrit, qui occupe et qui entrave la vie en lésant la personnalité. De plus elle n’est pas le moteur idéal de l’action, aussi vengeresse soit-elle.
- Alors, il faut savoir pardonner et taire sa révolte intérieure, Mamy ?
- Tu plaisantes Prince ? La colère est le vrai accélérateur du rétablissement de l’ordre par une meilleure justice ! Toi qui as lu Nicolas Machiavel, Prince d’Israël, tu devrais le savoir.
- Tiens on ira le rencontrer, il va donner une conférence publique ce soir, sur Bush-Saddam et leurs impacts sur la politique mondiale…
- Sans blagues ! Tu te moques de Maidoc. Et si c’est vrai, comment le sais-tu, Mamy ?
- C’est intuitif David. Ici on entend tout le monde et les infos nous pénètrent pour ressurgir au besoin…
- Madame Student, écoute-moi !
- Méfie-toi Mam ! Il va te chanter le tube de ‘‘Aïcha’’ comme Cheb Khaled et t’envoûter pour t’entraîner, loin de moi. Reste, je suis seul !
- David, écoute-moi !
- Pas moi, vade retro satanas ! Je n’aime pas les plaisanteries entre hommes et enfants…
- David, Student, pour reprendre la discussion, SVP !
- On a toute l’éternité !
- Pour cette question à propos de la colère et la vengeance, il y a deux situations aux vertus contraires. Pardonner quand on est faible et incapable de revanche et puis se taire. C’est une question d’impuissance ou de lâcheté, voire d’intérêts supérieurs existentiels. Ou, pardonner quand on est puissant et capable de vengeance. C’est alors une question d’élévation morale, pour l’individu et autant pour la société qui pratique cette tempérance et cette retenue dans le but non pas de sévir ou de venger, mais de rééduquer, en obtenant justice !
- Seulement, ces deux conduites sanctionnent mal en laissant l’avantage aux coupables qui se complaisent dans l’incapacité de la morale et son hésitation à rendre le mal pour le mal.
- Quand on sent une injustice il faut la juguler, c’est le rôle de la justice et l’essence de la suprématie du droit ! La justice doit tirer sa force et son droit de la Loi du Talion. Dit fermement David Salomon, sur un ton assuré !
- Ce sont les sentiments de haine qui recréent les morts, Student ! Et puis, tu vas me rendre malade, à force de ne pas croire à la justesse de ma cause et de mes ressentiments.
- Mais, il n’y a plus de cause. Plus de problèmes Doc ! Les jeux sont faits. Nous sommes dans l’Au-delà…Réveille-toi tout est fini nous sommes finis. Nous ne sommes pas de chair, nous sommes des représentations d’une autre nature, vibratoire, avec l’aspect de chair humaine. Nous sommes tous morts, réveille-toi ! N’est-ce pas, Mamy ! Étant la plus âgée, tu es la plus morte d’entre nous !
- Arrêtez, Altesse ! Maidoc, Ok pour une âme de poète, pour la stimuler et la faire produire. Et l’on peut admettre que les ressentiments, tout comme l’amour, puissent avoir une force de vie et de mort, dans un texte, dans un rêve, mais pas pour ressusciter réellement les morts ! Elle ne te doit rien, pour être là, la vraie Baddou. Alors cesse ton bagou, mon pauvre Bassou !
- Surtout si on est soi même mort, comme c’est leur cas, Mamy !
- Dan, Danny !
- A moins de pousser, toi l’artiste, dans le délire fou, le plus fou et te soustraire à la simple réalité, à la raison tout court ! Une illusion psychotique hallucinatoire…Hein Mamy, c’est ça ? Reprit Daniel dans la foulée.
- Ta gueule, Prince ! Je la ressuscite, je l’indexe, je l’interpelle, par esprit de justice et de vengeance !
- Goul telaêlek rechouq âliha, al afrite !
- Mais elle n’est plus responsable de ce Ministère. Ni de quoi que ce soit ! Tout comme toi. Pourquoi veux-tu la harceler outre-tombe et dans l’Au-delà ? Tu es un enquiquineur ou un inquisiteur ?
- Les deux ! Elle en est justifiable et justiciable !
- Doc, tout a pété. Il n’y a plus ni santé, ni hôpitaux, ni état, ni Terre, ni mystère, ni ministère, tout est clair !
- Haquili* ! Es-tu sûre que la mort nous délivre de nos responsabilités passées ? C’est au contraire, ici et maintenant, le meilleur audit, le tribunal le plus objectif, pour rendre justice et passer au crible les mémoires et les responsabilités, sans les interventions de l’argent ni du makhzen ou du pouvoir !
- Mais ce n’est pas vrai ! Tu as perdu la mémoire, même ici ! Tu n’as pas recouvré ta mémoire, comme nous autres, on dirait ! Ni retrouvé tes souvenirs passés ! Tu parles de haines et de rancunes, alors que tu l’aimais cette bonne Dame.
- Je ne peux pas m’en cacher ! Je l’appréciais ! J’avais besoin de muse ! C’est autant pour moi, ton beau témoignage.
- Tu ne ferais pas dans l’ambivalence des fois ou dans le sado-masochisme, par hasard ? Je me souviens de ton bagout pour elle, quand je l’ai aidée pour la former pour le job afin de restructurer le Ministère où elle venait de débarquer, à la stupéfaction de tous ! On avait écrit tout un chapitre dessus dans ma « Chronique ».
- « Ma chronique différée » !
- Notre « Chronique, du temps qui passe »…40 chapitres dont plusieurs avortés à cause de toi, le scripteur, qui ne me donne jamais assez de temps ! Et qui refuse de me publier...
- Si, si c’est OK ! Tu es Madame Student. Ma muse et la cousine du Général Lyautey. Moi, Je suis, moi ! Simplement…
- ‘’ En plus beau, ce matin !’’
- Merci, tu te rappelles de ça aussi ! À 90 berges, tu as baisé ton Alzheimer ! Excusez-moi, les enfants !
- Mamy, c’est odieux : ce vocabulaire et inepte devant Moi ! Et puis, il dit tout ça alors que les anges d’Élohim nous surveillent et nous jugent.
- Je ne suis pas sa censure, Little Darling !
- Quittons-le, ce Maidoc et allons chez mes amis et fidèles sujets Israéliens ! Leurs médecins, leurs gens, ne sont pas aussi grossiers !
- Oui, Mondoc, tu disais ?
- Ça, tu t’en souviens, je te l’avais confié ! C’était ma petite fille, Nour, qui me m’avait dit un matin !
- La vérité sort de la bouche des enfants, Maidoc !
- Tiens, tu parles arabe mieux qu’avant, mon bon Prince d’Israël ?
- Merci Mon-Doc ! Je préfère t’entendre parler ainsi.
- Et en plus poli encore ! La monarchie te va très bien ! Tu gouvernes encore la Palestine ? Il n’y a pas eu de printemps arabe en Israël depuis ?
- Hay! Ach had el fal a shid el machlem*? Tu te sens bien, a Sid Tbib? Divination ou diagnostic ? Non, c’est un sort que tu nous jettes, sorcier !
- Non, je me sens plus revigoré, plus jeune, quoique je n’aie ni montre ni miroir en face de moi, pour vérifier.
- Je suis tes yeux, Maidoc ! Fit la Student, en oscillant lascivement le torse comme pour souligner de son corps, les sentiments et la belle phrase, qu’elle vient de m’écrire en ce jour de Résurrection ! Vous en êtes témoins, Lecteurs !
- Sans blague ! J’ai déjà entendu ça quelque part. Mais je ne peux me raser, simplement en te regardant, ma chère. Et puis, je vois que tu es toujours flanquée du prince David-Salomon, le 60ème. Je vois là que tu traines jusqu’ici, son karma ! Est-il devenu ton garde corps ? Ou vice versa ? ! A-t-il fait un stage chez nous ?
- Ok Maidoc, ça va ! Tu as retrouvé toutes tes facultés ! En principe, selon les Écritures Saintes, nous nous réveillons dans de beaux corps.
- Certains dans de beaux draps ! Dommage qu’ils doivent aller en enfer…Je songe à ce tableau de Noureddine El Fidali, ‘’La faim du monde’’, représentant de dos une superbe créature, de couleur chocolat.
- Ce n’est pas ta ministre que tu voyais dans sa tenue d’Eve sur ce tableau de l’époque, postérieure ?
- Elle fondrait ici, si elle était vraie. Elle et ses admirateurs ! On aurait pu les épargner ces beautés ! On aurait pu reprendre les choses et ne pas les laisser se perdre dans les flammes ! Si belles, ça fait de grosses pertes, toutes ces femmes condamnées aux flammes ! Il faut réviser le statut de ces créatures de rêve et de félicité. A mon sens, il faut considérer l’admiration qui leur est vouées par leurs admirateurs et évaluer tout cet amour, physique ou platonique, comme des prières à Dieu. L’amour qu’on leur porte, ce sont des louanges indirectes et fortes au Seigneur, leur Créateur.
- Tous ces hommes ! Toutes ces femmes ?
- Oui ! Elles n’ont pas façonné leurs corps. Quelles que soient leurs forces, leur santé, leur esthétique et leur beauté. Il est leur auteur !
- Passons !
- Mais, que fait encore cette dame avec les ministres de la Santé ? et ces milliers de badauds autour d’eux ? Ettaçallout hada* ! Quelle audace ! Je vais aller les saluer et voir ce que raconte leur aguichante et pimpante nouvelle recrue ! Je vois des doyens respectables qui vont en avoir l’eau à la bouche, malgré leurs nombreux pèlerinages.
- Non, non ! Bien sûr que c’est elle. Je la reconnaitrais entre mille ! Je ne te lâcherai pas d’une semelle, cette fois-ci, Maidoc !
- Tu es jalouse, Mame Student ?
- Zut, nous sommes pieds nus !
- Pas seulement des pieds ! Tu t’es regardée…
- Ouille ! Même pas un chandail ou une sortie de bain !
-Même pas un slip !
- Mamy, j’ai honte.
- Le Prince d’Israël est nu ! Israël est défait !
- Le toubib est nu. Il a un grand-petit machin ! (Barrez l’option inutile, Lecteur !)
- Maidoc, ne me regarde pas ainsi, devant le Prince !
- Ce sont mes yeux qui tombent et mes paupières qui ne veulent pas se refermer.
- Malgré ta myasthénie ?
- Je ne l’ai plus !
- Il l’a 20cue ! Mam ! Tu as dit le contraire au début…
- Quoi ??
- Je l’ai échangée en devises !
- Quoi ? Comment?
- De mémoire de patron des juifs, je n’ai jamais entendu parler de ce miracle…Transformer la maladie en argent…Freud et Einstein, mes cousins, c’est zéro devant toi… Haye Maidoc, mon cher Maidoc, montre-moi comment ! A partir d’aujourd’hui, tu laisses la médecine et je te rends riche. On dribblera la mort, on fera fortune et on quittera ce camp de la Résurrection pour refaire notre commerce et notre pays, avec Jérusalem comme capitale éternelle et Al Qods comme banque centrale !
- Je parle de vie morale ? De sagesse pour dépasser la maladie..
- Ah malheureux, traître ! Tu mérites l’enfer. Tu m’as déçu. Tu es un sale juif, espèce d’arabe ! Non pas, sauf notre respect ! Pardon pour la blessure ! Tu es un ignoble, révisionniste ! Je te condamne à la peine capitale ! Hugh, j’ai dit !
- N’y a pas d’indiens ici !
- Tu es un awbach *, un apache ! Un bon indien est un indien mort. Et toi, tu feras l’affaire !
- He, boy, reviens au ciel, on n’est plus sur Terre ! C’est fini
- Je la referais tourner et j’achèterais, je prendrais, toutes les terres qui entourent ma capitale. Je demanderais à mes ancêtres les prophètes, ici présents et que je rencontrerais tout à l’heure, eux qui sont bien introduits chez Yahvé, de m’indiquer la porte de sortie et d’intercéder auprès de Dieu. Pour refaire la donne et une autre tournée…
- Ça y est Mme Student, ton protégé a une reprise d’hallucinations sionistes. Il faut l’hospitaliser ! Du mythe culturel, il saute sur les fantasmes et perd le sens des réalités. Un prince schizophrène ce n’est même pas bon à avouer ! C’est un diagnostic qui peut emporter le médecin. Ce n’est du gâteau à soigner ce délire ! Et en public, sur la Place de la Résurrection. On a besoin de le sortir d’ici...
- C’est pour cela qu’on me l’a confié ! C’est une mission plus que civilisationnelle et plus que terrestre. Elle est religieuse. Cet héritier des prophètes fait partie du patrimoine universel. Ma mission, elle est cosmique !
- Toi aussi Student ! Tu coque Mamy ? Flipity ! Qu’est-ce que vous avez mangé ! Je vais rester seul avec la Ministre…Aïe, aïe, aïe !
- Maidoc, rassure-toi, j’ai les pieds sur terre !
- Ça m’étonnerait !
- C’est sérieux ! Il faut respecter les attroupements privés. Tu vois pourquoi je t’ai dit de ne pas aller déranger Mme la Ministre, qui est avec ses copains ! Tu ne vas pas aller nu devant tes maîtres !
- Devant ma future maîtresse, si !
- Tiens, vois-tu ce nuage de blouses blanches qui tombent sur les ministres de la santé ! Et ces boîtes de vaccins et de médicaments périmés. Y en a même des réclamations physiques qui tombent sur Mme Roselyne Bachelot, la mémorable grippée du similaire ministère. Je vois même d’anciens inspecteurs de l’OMS…Les médecins sont parachutés de partout.
- Comme les parlementaires !
- Mamy, s’ils vont manifester, il vaut mieux nous barrer d’ici. Allons-nous-en, on le laisse tout seul ! On n’a plus besoin de lui. Je ne serais plus malade dorénavant !
- Attention très loyale, Messire David de Tel Aviv en Palestine ! Fidélité curieuse envers un ami que j’ai connu avant toi et dont j’ai eu les enfants au CP Balzac ! Fit Mme Student, ancienne, prof, il est vrai de mes enfants.
- Et s’ils préparent quelque chose contre l’Etat, leur peuple ou leur roi ? ! Ou contre Israël ? Ces marocains de takhir ezzamane ! La sédition, les émeutes les insurrections, la scission, la récession, le terrorisme, la drogue, avec les Arabes, on ne sait jamais ! Et s’ils veulent s’échapper et s’évader ? Une évasion, mais c’est pour aller où ?
- Il n’y a que toi Dan et peut-être toi Maidoc, pour imaginer des films du genre à s’échapper du Camp de la Résurrection. C’est un souvenir atavique de la fuite des camps de concentration et des bastions de prisonniers politiques !
- Ce n’est pas bon de faire du tourisme dans ce bled d’aborigènes, Mamy ! Ils vont faire de l’amalgame avec Israël ! Hier on nous a ratés de peu à Argana. Et cela s’est passé pendant qu’on nous explosait un bus à Haïfa ! Ils ne sont pas bons les Arabes, je vous dis ! Ni avec nous, ni entre eux !
- Daba temsekh ! Skout a weld al anbiya dial la Bible* !
- Ha hna saktine ! Wa dire chi fayda bla lihoud fe had el oulam ? *
- Mais, il n’y a pas de problème de leur demander qui est la bonne femme, aux grands yeux et aux belles mèches, qui nous tourne le dos et qui gigote et fait rire tous cet attroupement dans un lieu aussi lugubre et angoissant que strict et respectable !
- Quelle femme ?
- Oui, et quelle femme ! Je parle d’elle depuis trois jours !
- Tu insistes ? Malgré la pauvre Student qui est flanquée à tes côtes. On n’a pas de sentiments ‘’moi‘’ Môssieur!
- Toi, chérie, je te respecte comme ma mère Saadia Mohamed ou comme ma sœur Fouzya Othmane ! Je te parle depuis un moment de la jeunesse qui est debout, là-bas, avec les gens de la santé. Je parie qu’elle leur donne des idées pour se dépasser et se pâmer devant elle ! Elle doit les faire travailler, rien que du regard !
- Be sahat’houm*! Douk l’douk, we hadouk le hadouk *
- Elle porte une robe noire, au lieu d’être en blouse blanche ! Tu ne la vois pas, Sœur Student ?
- C’est une perruque qu’elle a ! C’est trop beau pour être de vrais cheveux ! Elle porte une toge ! Tu vois mal, Maidoc ! Il faut retourner chez ton ophtalmologue !
- Je vais la voir ! Dare, dare !
- Maidoc, ici ! Ssssstop ! Hchem a labla ! Hchem a lehem ! Heta hna ka dire lahmaq* !
- Hé, la Student ! On n’est pas en classe de tirs aux chnoques ! Ni en apprentissage aux chiens ! Hier tu fus la maitresse de mon fils et pas la mienne !
- Lahla ilahqek *!
- Et je n’aime pas qu’une femme, aussi belle soit-elle, me commande chez moi ! Ni même au Ministère ! Ou dans l’au-delà ! Et heureux que les anges n’aient pas de sexe !
- Dommage ! Soupira la Student. Moi, qui ne me suis jamais mariée, là-bas ! J’avais comme un espoir, qu’une fois au paradis, il y aurait une relation sacrée avec quelqu’un…Une petite demande pour gonfler mon ego !
- Heureux qu’on ne les ‘’voie’’ pas, les anges !
- Maidoc, tu écris mal, il faut écrire ‘’Voit’’ !
- Non, mon petit David, au présent du subjonctif, il faut écrire ‘’voie’’, même ici ! Fit Student, sa puéricultrice et préceptrice particulière !
- Sinon, on n’aurait rien donné du paradis ! Avec tous les touristes recalés de Marrakech et de l’Indochine et qui ont accès au septième ciel pour un pactole ! Je ne donnerais pas beaucoup de la gente ailée, si elle descendait trop bas !
- Alors, tu permets ? C’était mes anciens ministres de la Santé quand j’étais médecin dans l’Autre Cité. Et puis je reconnais à côté d’eux les anciens délégués des hôpitaux. Salut honorables confrères ! Et plus loin, voici nos doyens de facs et les recteurs des universités ! Si Mohamed El fassi, avec sa double djellaba, toujours en train de fredonner des airs de malhoun et de tarab andaloussi…Dr Abdelmalek Faraj, le premier toubib indigène, en train de croquer des pois-chiches ! J’ai du mal à reconnaître les autres successeurs. Sont-ils en retard ? Ou dans d’autres stalags et autres convois ?
- Tu as raté ta mise au point ? On a raté ta réincarnation et ta résurrection ! On a mal fait ta maintenance ! Malgré des siècles de remise en forme au labo-caveau !
- Ressuscitation ou pas, pourquoi mélange-t-on les genres ?
- On met des femmes au milieu des hommes…
- Et vice versa, des hommes au milieu des femmes…Où est le problème ?
- Ça risque de faire des petits, ici aussi !
- Là, ce sont des avocats entre les médecins !
- Je n’en vois qu’une !
- On mélange les femmes avec ces hommes aussi chez le bon dieu. Y a plus de pudeur ! La mixité ?! Il ne manque plus que la laïcité et la république ! Y a de l’arrogance et de la dssara* même ici ! Le MALI et ses impudences gastronomiques, qui offensait ostentatoirement et publiquement les jeûneurs, en plein jeûne du mois de Ramadan …
- Demandez le programme !
- A vendre la carte des lieux et avec les photos du paradis et des enfers !
- Le livre comptable à demi-prix…Prenez, prenez !
- Les QCM avant votre ultime examen…
- Qui c’est ces mecs, Mamy ? C’est un souk ou la Résurrection ? Ils sont collants comme des marchands marocains. Ils veulent à tout prix nous refiler leurs chinoiseries artisanales. On n’est pas des touristes, monsieur !
- Ce sont des productions locales ! Là aussi il y a un problème avec l’économie souterraine, les ferrachas*. Le Ministre de l’économie ne bouge pas : il veille en silence, à ne pas faire de remous, en attendant sa place de Premier Ministre. C’est inéluctable.
- Il est du RNI ou du FMI ?
- Les anges chômeurs, grossis des licenciés, des curés et des moines, qui ne savent plus quoi faire de leur éternité. Ils vont adhérer au Parti le plus en vue. Il faut bien qu’ils s’occupent et travaillent à quelque chose. Ils ne vont pas quand même tous adhérer au PAM !
- L’Église est représentée ?
- Il y a toutes les religions, toutes les églises, les temples, les mosquées, ainsi que les syndicats, les clubs de nuits et de nudistes, les clubs des athées, plus les associations des apostats et les fédérations des homos !
- La musique, demandez le coffret des louanges ! Les intégrales en MP15 !
- Achetez vos prières ! Convertissez-vous librement, à la religion, tant qu’il est encore temps !
- Demandez les services d’un avocat pour vous soutenir lors du Jugement Dernier !
- Slips à vendre ! Bikinis, bikinis, bourkas , serrrrrvieeeeettes !
- Au fait qu’est ce qu’on attend pour nous habiller et demander le programme de ce qui nous attend, ici ! Ça risque de durer, n’est-ce pas Mamy ?
- En fait, c’est intuitif, interactif et très convivial ! Nous sommes comme des périphériques, d’un composant central, branché en WIFI ? Ou quelque chose du genre ! J’ai l’impression d’emmagasiner des informations et des idées qui ne furent pas les miennes sur la Terre, il y a longtemps!
- Depuis ton décès il y a bien des choses qui se sont produites et qui ont été créées !
- Tu as remarqué que nous nous comprenons et ceux qui nous croisent sont compréhensibles ? Même s’ils avaient d’autres langues avant de venir ici. Tout le monde comprend tout le monde. Mais quelle est cette langue ? Ou utilisons-nous simplement la pensée alors que nous avons la sensation de parler et d’entendre ?
- Est-ce de l’Esperanto ? Pourquoi nous les ignorions, cette langue et ces facultés, dans l’autre monde ?
- Le T.I.I.C, ‘‘le Transfert Instantané des Infos et de la Connaissance’’ dépasse le transfert et la communication par la pensée. Tout le monde plonge dans la connaissance de tous. Aucun secret ne persiste ici ! Les cerveaux ou leurs équivalents ici sont quasiment branchés…
- Ça, c’est le côté miracle de cette Cour !
- Pas besoin de médecin ici, Toubib !
- On est tous en bonne santé.
- Moi le premier, Dieu merci ! Fais-voir ton front, Daniel !
- Ne me touche pas, toi le Marrakchi…T’es pas mon type ! Et je ne suis qu’un enfant !
- Wouaw ! La presse va se saisir de cette affaire et casser les élections.
- Ne t’inquiète pas mon petit Dan ? Notre médecin n’est pas du genre que doit craindre un gosse. Tu l’as connu pourtant depuis des décades ! Excuse-le, Médecin ! Ils sont tous comme ça de nature, c’est génétique chez les chorfa d’Israël. Ils sont un peu peureux sur les bords, c’est atavique ! Pour ma part, mon cher ami, je commence à mieux respirer!
- Merci de me blanchir ainsi devant cet incrédule, de prince suspicieux et peureux ! Et je t’avais toujours dit d’arrêter de fumer, sœur Student !
- Me voilà rétablie !
- On peut alors s’embrasser sans être repoussés par l’odeur de ta cigarette !
- Cochon !
- Je t’avais prévenue, Maman, de te méfier de lui !
- Arrête Dan, c’est pour plaisanter ! De ma part du moins !
- Et puis, les amis, je ne vois pas les singes, les cochons, les bêtes égorgées, ou tuées en offrandes pour les dieux. Et tout le bétail, toutes ces bêtes petites et grandes qui nous phagocytions !
- C’est une question d’âmes ! Les animaux en sont dépourvus !
- Pas mon chien, Mondoc !
- Ni ma chatte, Maidoc, non plus !
- J’ai toujours eu envie de ta chatte, Sœurette !
- Maidoc, tu me harcèles, même ici ? Devant le bon Dieu ! C’est péché ! L’amour platonique que je t’ai donné, ne te suffirait-il plus ?
- Ici, nous n’avons plus le frein social ni la limite de l’âge ! Et tu es mieux en tenue d’Ève, qu’en complet bleu taciturne, deux pièces, porté durant 80 ans !
- Et, les cheveux te vont bien ! Mais, revenons à notre sujet, sinon tu vas baver et te mouiller !
- Alors qu’elle est la couleur de mon âme. Même ici, il me semble que je ne la vois pas ! A moins qu’elle ne soit ‘’moi’’ et que je ne le sache pas !
- A qui le dis-tu, Mondoc !
- Mamy, vais-je subir encore les exclusions, le racisme, les plaisanteries sur mon nez ? Nous les Juifs…
- Nous les Arabes,
- Et nous les Noirs !
- Qui c’est qui a parlé…Il n’y aucun noir et aucun arabe…L’Au-delà est fait juste pour les blancs …
- Noonn ! C’est le Paradis qui est fait juste pour vous !
- Tu as entendu seulement le Google local ! Ça doit provenir des Bruneaux qui dansent là-bas…Ils ont dû hacker le transfert des idées…
- On peut danser, alors ?
- Peut-être bien que oui, durant les récréations ! Je suppose…
- Hé vous ! ‘Y a pas de bureau de renseignements, par là ?
- Y a qu’à penser à la question que tu veux, pour recevoir la réponse instantanément.
- Fichtre ! Pourquoi on n’était pas comme ça, en bas ?
- Je te disais, si tu veux reprendre le cours de ma pensée, sans aller errer de la tienne ailleurs, que la vindicte terroriste, le délit de faciès et le péché de couleur furent nos freins et nos barrières, les supports de nos haines ! Ce fut notre sort culturel, des gens haïs et des amoindris, des exclus !
- Là, on va plutôt régler les couleurs du péché ! Tu as des comptes à rendre Maidoc. Le Jugement va tarder sur ton cas. J’espère qu’on passera avant toi, sinon on va se glacer ici ! Tous les Alzheimer vont reprendre leur mémoire et retrouver leur entière personnalité. Tu ne pourras pas t’esquiver ainsi et prétexter la maladie ou l’oubli, pour ne pas payer tes jugements politiques contre mes amis sionistes, contre les gentils mafias industrielles, pis tes errements diagnostiques et autres injures contre les ministres dans leur derrière…
- Sur, derrière leur dos, Prince !
- Merci, ma préceptrice ! Comment Israël va te payer ici, pour ton labeur et ton service auprès de mes aêtab echarifa*!
- C’est inclus dans la garantie !
- Oui, je disais de Maidoc, de ses injures sur le dos des responsables, que ce sont des critiques insolentes et d’une bassesse haïssable. C’est inouï de la part d’un médecin qui appartient au système et qui en profite !
- Hein, moi ?
- Oui, comme c’est le cas, hyper réitéré, sur le dos, hein Mme Student, de cette richissime et pauvre avocate, Yasmina, tombée dans les rets d’un ministère qui ne la mérite pas !
- C’est de la fourberie ! Je suis innocent de ce que tu allègues comme faussetés, et je regrette ce que j’ai pu oublier !
- Tu t’en tires bien avec cette formule ! ‘’ Je suis innocent de ce que tu avances et je regrette ce que j’ai pu oublier’’. Très beau ! Sublime !
- Merci, Dan !
- On va la vendre, ta sentence ! Une formule gagnante à vendre à tous les politiciens ! A tous les entrepreneurs à tous les ouvriers ! Elle pourrait bien marcher ici et sauver toute l’humanité. Tout votre phosphate ne pourra pas sauver vos cadres et vos concitoyens de la déconfiture…Vous êtes faits ! Vous allez vous ruiner pour acheter ma formule salvatrice ! Ne sachant rien inventer, vous avez tout vendu pour de l’huile et une bouchée de pain ! Vous êtes à nous ! N’teuma djialnaa, haye daba !
- Pas étonnante, cette si belle charité, pour un descendant des prophètes hébraïques ! David Salomon le 60ème, même s’il fut le dernier Roi, non régnant, pour dérives démocratiques dans la presqu’île nommée, Israël ! C’est Lui, c’est eux qui nous ont tout vendu, tout acheté et tout pris !
- Ce sont les gènes des marchands qui parlent, Toubib ! Dans l’absolu je vends pour faire des affaires !
- Et tu prends sans donner, aussi ! Je sais !
- Attendez, les amis, le Jugement, c’est pour les humains seulement ?
- Oui pourquoi David est-il avec nous ?
- Hein Maidoc, tu me provoques !
- Oui, Être supérieur, tu devrais être avec les pharaons, les empereurs, les tzars, les sultans, les émirs, les rois, les califes, les pachas et les descendants des prophètes….
- Ça va, cesse, tes longueurs monotones, Scribe !
- Tes langueurs monotones. (Les sanglots longs des violons de l’automne blessent mon cœur d’une langueur monotone. Verlaine. )
- Merci maitresse ! J’ai compris ta litanie, tu veux attaquer indirectement les rois ! Bon, oui, certes, si c’est comme ça ! Mais pourquoi tu me mets avec ceux !
- Mais, au fait, je n’aperçois ni les anges ni les diables. Encore moins les lunatiques, les lémuriens, les sélénites, les martiens. Ni les créatures de la Voie Lactée, les lutins et surhommes qui ont habité nos mythes et rempli nos légendes de princes, de sorciers, baves et de crocs ! Quand même, toutes ces galaxies vides, avec nous seuls, ‘’les soi-disant humains ’’comme seuls êtres vivants ? C’est impossible ce serait trop bête, que nous soyions les seules bêtes du bon Dieu ! Il y a mieux que nous, certes ! Du fait que, même si nous sommes d’admirables créatures, narcissiques et égocentristes, nous ne sommes pas parfaits, alors que Dieu est Dieu, et qu’il est de ce fait, capable de créer des ‘’choses’’ plus superbes encore !
- Fussent de simples inventions ! Un système que nous soyons les seuls êtres crées et à devoir être jugés, ce long jour, sans soleil et sans lune !
- Et au fait où c’est qu’on est ? La carte des lieux qu’on nous a refilée n’indique pas le voisinage ! Au ciel ? Entre le ciel et terre ? Ou sur une autre planète ? Et, une question qui me reste, qu’est-ce qu’il y a après le ciel ! Une fois qu’on a dépassé la dernière étoile…Dites !
- Mon information terrestre ne m’a pas laissé de souvenirs !
- « L’âme est du domaine de Dieu » ! (Coran)
- Nous n’avons pas les sens adéquats pour la saisir. Sa nécessité est prégnante ! Nécessaire pour la majorité des courants de pensée.
- C’est pour ça qu’on est là…
- On devrait rencontrer des rabbins.
- Des savants de l’islam, des oulémas, des Habous, de la Qaraouine, cheikh, Yassine, Ahmed Toufik, Lamdaghri, des Sunnites, des Chiîtes…
- Des prêtres, des curés, des saints ! Ils devraient tenir des conférences et faire des points de presse pour guider la communauté ici présente, angoissée et en attente qu’elle est ! On nous doit au moins ça ! Il faut qu’on bouge !
- T’es une râleuse invétérée! Ça ne m’étonne pas que tu soies française de souche, Student !
- Une pétition Mamy ! Je signerai ? J’ai avec moi le sceau de Salomon. Ne rigole pas, toi, Maidoc !
- Merci Doc ! Je crois que nous saisissons intuitivement ce qui nous attend ! Le programme survient en nous, au fur et à mesure que le temps avance. Nous sommes informés instantanément de ce qui se passe et de ce qui est programmé !
- Très fort, est-ce que tu es déjà venu ici, Maidoc?
- Est-ce que le temps et l’espace ne sont pas suspendus, Stud ?
- Je pense que le sort de l’humanité est réglé, une bonne fois pour toutes, Doc.
- Il n’y a plus d’humanité ! Pourtant je l’ai servie, cette humanité, par métier et par conviction !
- Ça, on le savait et on sait que c’est pour le fric, Doc, ne te fatigue pas! Et, puis, j’en sais quelque chose, moi David Salomon. La Shoah, l’Holocauste, nous l’a enseigné à nos dépens ! Continua David avec véhémence !
- Mme Student, pour ma part, tu devines les pensées que je vais sortir. Mais je vais les transcrire à l’attention du Lecteur ! Je pense qu’il n’y a plus d’humanité, du fait que nous sommes transférés et transformés, en autre ‘’chose’’ que des hommes ! D’autres êtres, doués d’une âme éternelle, qui n’a plus rien à voir avec ‘’les hommes’’ physiques et leurs composants chimiques. Ces mammifères, carnivores, argileux et matériels que nous fussions !

ICI, ON NE SAIT PLUS QUI PARLE

- Ou que la terre renaîtra et qu’elle connaîtra d’autres êtres et d’autres civilisations ?
- Civilisations ?
-J’ai honte d’appeler ces systèmes basés sur les conquêtes, les guerres et les meurtres, les possessions, ’’des civilisations’’…Ce sont des systèmes légalisés et affranchis pour une exploitation, par une classe donnée, en un temps donné. Appelle ça autre chose ! Le mot ‘’civilisé’’, quels que soient son décor et sa couleur, est esthétique certes. Mais aucune de ces ‘’ périodes‘’ à mon sens ne mérite le label, éthique ou moral de « civilisation » !
- Ça peut se concevoir ! Pour te faire plaisir ! Parce qu’il faut fermer la boutique. Le temps d’émission est compté. On va nous appeler d’un moment ou l’autre à la barre. Et le Lecteur en a marre !
- La Terre a été avalée, le soleil aussi, par un gigantesque et terrible courant d’air. Le grand souffle de la Trompète divine a été entendu. Un tsunami galactique ! Un trou noir, qui s’est trompé de porte spatiotemporelle, nous a avalés. A-t-il été choisi pour faire ce chemin, afin d’en finir avec notre système solaire ?
- Alors rendez-vous au 41ème épisode de la chronique. Je ne vais pas vous enchaîner encore plus à ce moussalsale ramadanien, qui s’est trompé d’univers et de Laylat el Cadres !
- Dommage on avait encore des choses à communiquer en tant qu’éclaireurs et vétérans de l’Au-delà, pour auditer et dénoncer, ceux qui sont encore, soi-disant des ‘’vivants’’ !
- Par exemple ?
- ‘’Le secret des dieux’’ !
- Madame Student, David, selon moi, notre matrone de service est une icône. Elle prend plaisir à s’identifier à son rôle de vestale et à le personnifier. Il est naturel pour une déesse, de son standing de tuer ses petits ! La manif de ses administrés en fut l’occasion propice. C’est ainsi qu’elles se fécondent les déesses et qu’elles s’illustrent devant les leurs. Car elles répugnent le commerce avec les êtres mineurs au point d’honnir s’accoupler avec les créatures inferieures et infâmes qui peuvent souiller leur sang divin. Seul le grand Zeus, Jupin pour les intimes et non pas Juppé de Sarkoland, a défié la barrière des espèces, en prenant femmes et amantes parmi les filles des hommes ! Ça n’aura fait que des demi-dieux, des titans, des monstres, dont Europe ! Pour certains, c’est une lubricité indigne et les déesses mères, abusées, ont pris ombrage et se sont vengées sur les hommes !
- Moi, David, je vous dis ceci. Quand le Saint Esprit, verbe de Dieu, permit à Marie la Vierge de concevoir Aïssa, sans qu’aucun homme ne la touche, ce fut une exception et un miracle. Idem quand Jésus de Nazareth, fut crucifié, ou qu’un autre ait pris sa place, un agitateur ou un brigand du nom de Barabbas, ou Ba Abbès, et qu’il ressuscita ou remonta chez Dieu, selon la version chrétienne, ce sont des avis qui s’affrontent et des crédos qui s’opposent, livrant les hommes aux pires disputes et les religions aux guerres...Dès qu’il y a une intervention , les hommes commencent à chicaner et à se chamailler et les dieux leur envoient des punitions pour se taire. Les guerres, les épidémies, les séismes telluriques, le sexisme et les autres ‘’ismes’’…
- Assez pour la Baddou ! Elle va nous entendre.
- Elle nous lit déjà, en secret ! Dans les endroits discrets.
- Elle reçoit nos ondées fertiles !
- Nos ondes, Prince ! Nos ‘’ondes’’ positives, pas vos ondées d’adoleschiant !
- Elle n’en profite pas, me semble-t-il. La plus belle de ce Gouvernement et de ces deux Parlements, est suffisante d’elle-même. Et l’on peut la comparer à la dragonne du Komodo, qui se multiplie par parthénogénèse. Sans besoin de personne pour la féconder ou lui donner des idées !
- Les enfants, soyez magnanimes. Ce n’est pas elle qui danse et qui chante noyée dans cette immense foule, c’est Shakira ! Vous alliez me créer un accident* diplomatique ! Une guerre des nerfs, une conflagration des sentiments chez la Koutla et les Istiqlaliens ou une croisade. Une guerre des religions, dans ce chapitre, en pleine Résurrection…
-A propos d’érection, Mamy …
- Ce n’est pas le moment, Prince, tu es nu. Tu vas nous décevoir ou nous faire peur !
- Mamy, retiens ton monstre !
- Laisse le Docteur délirer à son aise. Il a pris deux traits dans chaque narine ! Dans un instant, il ira couver sa cuite.
- Et quand vas-tu te marier au fait ? Avec une infante palestinienne pour faire la paix ! Wella baraka âlik a mulay, leflous we zhou maâ essahbates del oûlam we di Hamas ! Ou que tu attendes que ta ménopause soit au-delà des ressources thérapeutiques ? Dis-nous Prince !
- Bazzaf âlik a si tbib del akhira ! Non, je n’ai pas encore eu mes règles, figure-toi. Je veux dire mon monarque !
- Ménarche, Prince ! Même si tu es de sang noble, tu ne risques pas de les avoir, tes règles ! Regarde ton honorable entre-cuisse ! T’es un garçon ! Tu sais ?
- Mamy, détrompe-toi. Maintenant, ici dans l’au-delà, parce qu’on ne peut plus rien se cacher, je vais te dire mon secret. Un secret dynastique terrible. Je suis comme les dieux et comme la Ministre que tu décries, je me reproduis seul. Sans besoin de personne ! Et s’il m’arrivait de recevoir une offrande humaine, une chair consommable, de l’honorer…
- De la manger ??
- Oui, alors je développerais une grossesse ! Une côte se détacherait de moi pour devenir une nouvelle Ève ou un nouvel Adam. Dès lors je ne veux pas faire de concurrence à votre Ministre et tuer mes enfants en les avalant. Je risquerais de vomir, en accouchant d’une autre humanité.
- Les dieux sont repoussants, Stud ! Bye, bye, ma bonne amie !
- Je ne savais pas que j’éduquais un demi-dieu, Mondoc !
- Tu te souviens, Doc, de Chronos, qui mangeait son enfant !
- Student et Maidoc dirent ensuite, en chœur. Ah Prince, c’était ça le secret de la ‘’Résurrection des dieux’’ ! Un mystère fantastique qui te grandit à nos yeux. Tu es un être sacré…Pardonne nos plaisanteries et nos impudences. Accepte, Altesse d’intercéder auprès des anges et des prophètes pour nous épargner le jugement et l’enfer…On se voit mal dedans !
-Amen, mes frères ! Allons saluer mes ancêtres pour obtenir leur baraka et le visa pour l’Eden. Je m’ennuierais là-bas, sans vous !
- Tes ancêtres, ils sont en Libye en train de se partager la baraka de feu Kadhafi !
- Je ne veux pas de votre visa, si je dois faire cette queue et opposer mes empreintes digitales ! C’est humiliant pour des gens qui n’ont besoin de personne et qui gardent leur dignité !
- Qui a dit ça ?
- Personne ! Ça doit être l’écho du brouhaha de tous ces gens !
- Il y a de ces ‘’gens’’ ! Sans le fuel, comment qu’ils mangeraient ? Et une fois parvenus ici, comment garderaient-ils la leur de dignité ?! Et l’enfer, lui, il a besoin de fuel pour tourner ! Tu crois qu’on le chauffe au bois ou aux débris d’os ?

DR IDRISSI MY AHMED
KENITRA, LE 2 SEPTEMBRE 2011