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30 août 2015

Conjonctions de coordination

Conjonctions de coordination





Mais, ou, est, donc, mon, ri, car ?

Je ne l’ai pas bu ! Merci de m'en laisser.
C'est disais-je, mon  '' blanc '' sacré !
Je veux un bol entier une grande tasse.

Et, Cole, Colette, tu as répondu :
Je dirais donc "touchée, coulée" !
Et j’ai honte des jeux de mots.

Joli coup Madame ! Tchin-tchin !
Mais attention aux bris de verre,
Je tiens à vous, c’est mon magistère !












Morgue

Je n'aime point les blessures trop fières.
Celles des arrogantes et orgueilleuses natures,
Trop maquillées, bercées de faussetés.

Séditieuses, sublimes, tristes ou enlaidies,
Qui ne veulent ni guérir ni être pansées
De leurs paranoïas et hystériques pensées.

Quelle que soit la bête ou la belle,
Elle se plait, l’ignorante, à occire et blesser.
Je lui offre ces éclats de dédain,
En guise de baume, face au mien !

Oublions la vénale créature,
Qui ne comprendra jamais rien,
Ne m’ayant jamais lu ni connu
Je parle de ma muse, au futur
Et je lui dis, reste loin, adieu   !















Conjugaisons

C'est donc parfait, Cole, malgré les règles,
Que l’on revienne au sens de la conjugaison.
La toute-propre, la toute pure, la si bonne,
La grammaire, sa logique et sa raison.

Aux règles de l'art et du plus que parfait,
Sans tristesse ni bavures, ni trop haut,
Pour le dire au subjonctif, s’il vous plait,
Ou, au conditionnel, s'il le faut :
Je vous attends, entrez, buvez, manger.























De la récré à la création

L’invention est aisée, mais l'art est difficile.
On naît ignares quoique l’on existe de ce fait.
Du ventre de ma mère, à l’asile de la terre,
Aux deux départs de la vie, aux deux bouts,
On ne sait rien de nous, c’est triste, comme tout !

Ça rime avec les guerres dans les airs,
Et les noyades des enfants dans les mers.
Holocauste dans les cars et les cales des navires,
En méditerranée, en Orient, en Afrique,
En face des palaces des hautes sphères.

Rien de cet être, ni de cette âme,
Un peu, un petit chouya, peut-être,
Sinon, dis-moi, pour qui sont
Ces poils qui me sortent du nez ?

Et ce tas de viscères que mon corps abrite
Œuvrant tels des robots dans un sanctuaire, 
Pour faire mon ego et cette voix,
Qui dicte l’intérieur de moi,
Ce qu’il me faut faire ?

Que sont ces boutons enflent vos chairs,
Et qui vous sortent un bébé du chat ?
Un bambin qui a du chien, comme vous.
Un lion qui rugit ou un âne qui braie.
Des bébés qui sans frais, font jaillir du lait,
Des billes et des ballons où jouait papa…

Sans savoir le former, ni le préparer,
Ignorante du pourquoi, il coule,
Il vous grossit les mamelles, ô femme,
Et vous tête et vous suce, nuit et jour,
Sans répit, ou pire comme son père.

La tendresse, l’affection, l’amour,
La vertu mammifère qui nous fait humains
Tu as maman de quoi être fière !

Dès qu'un homme vous charme,
Vous chérit, vous charrie,
Ou vous touche, la main ma mie,
Vous en faites la copie le lendemain !
La trace du concepteur fortuné ou fortuit.

Un autre eût pu être le géniteur, un tiers ?
Mais voilà le coupable heureux de voir ses traits,
Tout ému et confondu à les voir reproduits.

Le mariage, plus qu’un projet ou un calcul,
Est une rencontre du hasard et du destin.

Au travail, à la fac, au car ou dans le train,
Fiançailles et noces, des bruits et de la ripaille.
Que de dépenses messieurs, les riches,
Et de ruine pour cet acte de symbole !

Traditions, us surannées et déperditions
De mauvais exemples pour le peuple des jeunes
Des êtres en mal d’amour et de besoin de foyer
Des alliances de familles, sans folklore.






Muse

Telle une idole, pour une idylle secrète,
Déesse d’un instant, princesse à vie,
Tendre icône, telle la vierge de Jésus,
Moulée de respect, digne et mouillée.

Le champagne de tes pleurs coule à flot
Sur ta gorge de sainte, une statue de marbre,   
Qui ne croit pas l’avoir enterré.

Et il se met à le boire de sa langue,
Comme on lit un manuscrit précieux,
Les yeux en prière, l’esprit satisfait,
Le corps est un temple où l’amant se repait.




















Les loups ont livré tout Paris

On apprend la musique et des airs sur le tas.
On s'exerce à devenir expert en tout et bien fat,
Avisé de la chose, un devin, un malappris.
Partout, chez les blancs, chez les noirs,
Chez ceux qui les ont tout gris !

Un curieux exploitant, qui pour s'amuser,
Fait le zouave, le charlatan, le malotru !
Le voilà guérisseur, snipper ou saint père.

Zélote, zombie, apostat apocryphe !
Fils du saint esprit, son premier prosélyte,
Galvanisant les foules, de slogans endoctrinés,
Il est la gloire du pays, celui que dieu a élu.

Ecrivains, arnaqueurs ou cancrelats !
‘’Le Monde’’ est ainsi fait de caniveaux
Où les cols blancs vermoulus plongent
Le lecteur haï pour le duper et l’amuser
La racaille écrit  encore pour faire taire les voix
Et diffame pour faire chanter les rois.

Trêve de futiles ardeurs et de préciosités !
De qui parlez-vous, My Doc Idrissi ?
Pour qui sont ces vers qui distillent
De puantes verdeurs et des insanités.

Ceux de l’humanité, de détresses assombrie,
Dont les affres me ternissent de honte,
Et qui me font de haines crier.
Je frissonne de rage et tremble de mépris
Contre ceux qui fulminent pour empester ?





A Colette

Arrête-toi là, ô muse, me dit Cole,
Laisse-le-moi, et qu’on s’amuse un peu !

Lassée par tant d'inutiles fadeurs.
Et je reste à délirer seul et à rêver,
A me délier la langue, sans beauté ni style,
Sans but, pour amuser la Cole, et divaguer.

En guise d’oboles sur son autel de faune,
Éprise par d’autres dieux, aux attributs divins,
Celui de son septième en est meilleur,
Pour nous offrir en photos les semences
Souriantes de ses aguichantes voluptés.

Splendeurs, luxure des fêtes hédoniques,
La Fête est au faîte, je parle des mots.
La poésie, est de prières faite,
A la beauté de nature et au bon Dieu.

Parmi les horreurs, Cole, et les crimes,
Persifle mes perfides fureurs, en échos.
Et cette sourde et sournoise sérénade,
De fallacieuses hérésies s’est entachée.







Quatrième dimension
Sérénité

J'utilise le temps, le temps présent,
Compliqué qu’il est, mais réel,
Et moins équivoque et pesant
Que l’univers qui fourmille d’étoiles
Et de galaxies lointaines.

Le temps des odes est plus cool,
Comme un filtre ou des joints,
En guise de délires de conjugaison,
De prières à Dieu et de compassion.

Malgré les tristesses et les tracas,
Le travail, les traîtrises, les infamies,
Les embuches des lâches et l’ignominie,
J'essaie de faire mousser, la rime !

Elle exulte, je la vois, ça me fait jouir,
Scintiller des yeux et me défatiguer!
Le rythme s’évapore en légères litanies,
Et je reste, langoureux comme un nuage
Tremblant, libre de m’évaporer.

Le vin céleste, des pluies de mots,
Ceux issus de ma langue, arrosée,  
De ce Ricard aux senteurs de symboles,
Liqueur et fruit de mes passions,
Goûte-le, avant de terminer, Cole !

Bois-le, avant la bière vénale,
En guise de baume pour guérir,
Autant de bonheur et de consolations,
Avec les tiens, à partager.

Je dirais donc "touchée, coulée" !
Ce mot à double sens, je l’ai perçu

C'est de rester tendu, le bras hissé,
Les mains levées, telles des lèvres rougies.
Toutes grandes, rugueuses et élargies,
Ouvertes vers le ciel qu’on a appelé,
Les yeux humides, les joues mouillées.

Pour contourner la tristesse et l’ennui,
Et pousser, s’enfoncer, interpeler,
Agir et dans l’affection et fusionner.

Alors, Cole, sent, entend, je craque !
Je fulmine, au lieu de conjuguer,
Afin de parler pour me décontracter !


















Au ciel qui me voit

Dieu, c’est les autres, la prière
Sa religion, c’est de les aimer.
C’est donner pour se donner.

Louer, c’est prier sans réclamer,
Afin d’offrir et de pardonner
Sans oser prendre ni demander.

Sans regarder le rétroviseur,
Sans tristesse, ni haine ou jalousie,
Sans voir le temps empressé
Qui nous presse et qui s’enfuit.

Voir, même si c’est flou,
Là, juste devant soi et à côté,
Pour ne pas rater la chute
Sur les marches d’escalier !

Me hisser, tenter de persévérer
Contre les maux et continuer de lutter,
Comme bien des malades et des amies.

Si tu me vos, sur ces vers empruntés,
Chanceler, affaibli, perclus ou voûté,
Sache que même incompris,
Sans ivresse, je veux de par ma voix,
Faute de danses, oser dire et m’éclater !

Je veux mes droits, mes rêves, mes espoirs,
Mon opinion, mon vote, mes devoirs,
Je les crie, tous haut, de mon minaret.

Ce sont les voix des sirènes
Celles des mers qui recueillent les noyés.

Ce sont ceux de ma personne
Et le bruit des râles d’autrui.

Des échos, des appels,
Que, Soleil, Lune, Roi, ou Reine,
Tu ne dois point rater !



Dr Idrissi My Ahmed, Kénitra, le 29 août 2015



27 août 2015

Deux journalistes français interpellés pour avoir tenté d’extorquer de l’argent au roi du Maroc



 Deux journalistes français interpellés pour avoir tenté d’extorquer de l’argent au roi du Maroc


Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 27.08.2015 à 19h51 • Mis à jour le 27.08.2015 à 20h57

http://www.lemag.ma/Interpellation-a-Paris-des-journalistes-Eric-Laurent-et-Catherine-Graciet-pour-tentative-d-extorsion-de-fonds-du-Maroc_a91032.html
http://tempsreel.nouvelobs.com/en-direct/a-chaud/7570-maroc-journaliste-francais-interpelle-paris-auteur.html

image:

http://s2.lemde.fr/image/2015/08/27/534x0/4738766_6_306e_le-roi-du-maroc-mohammed-vi-le-19-juin-2015_3f87e84bcd3945d4147efddf935f5084.jpg

Le roi du Maroc, Mohammed VI, le 19 juin 2015 au palais royal de Rabat le 19 juin.
Deux journalistes français, Eric Laurent et Catherine Graciet, ont été arrêtés jeudi 27 août à Paris. Ils sont soupçonnés d’avoir fait chanter le royaume du Maroc, Mohamed VI, en demandant 3 millions d’euros en échange de la non-publication d’un livre contenant des informations compromettantes, selon une source judiciaire citée anonymement par l’Agence France-Presse (AFP).

Me Eric Dupont-Moretti, l’un des avocats de Rabat, a précisé que l’un des journalistes avait contacté le palais royal marocain le 23 juillet dernier pour annoncer la sortie prochaine de l’ouvrage et demander « des choses importantes ».

Une réunion sous surveillance de la police
M. Laurent et Mme Graciet, auteurs en 2012 d’un livre sur Mohamed VI intitulé « Le Roi prédateur », ont été interpellés après un rendez-vous avec un conseiller du roi du Maroc, lors duquel ils ont reçu de l’argent à leur demande, a détaillé une personne proche du dossier à l’AFP, confirmant les propos de Me Dupond-Moretti, sur RTL.

Or, cette réunion était surveillée et écoutée par la police. Interrogé sur France info, Eric Dupond-Moretti a dit :

« Il y a là quelque chose qui dépasse l’entendement. Un journaliste qui dit je ne publie pas mon livre moyennant finance c’est du jamais vu. C’est la première fois qu’un chef de l’Etat fait l’objet d’un tel chantage ».
Suite à une plainte des avocats du roi du Maroc, les deux journalistes sont en garde à vue dans le cadre d’une information judiciaire ouverte par le parquet de Paris pour tentative d’extorsion de fonds et tentative de chantage.


http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/08/27/deux-journalistes-francais-interpelles-pour-avoir-tente-d-extorquer-de-l-argent-au-roi-du-maroc_4738761_1653578.html#xtor=RSS-3208

http://www.le360.ma/fr/medias/eric-laurent-interpelle-pour-chantage-au-roi-49461?utm_source=Le360.ma+Mailing&utm_campaign=1c7eb9b572-my_google_analytics_key&utm_medium=email&utm_term=0_9a48a4e55c-1c7eb9b572-253034177

https://mail.google.com/mail/u/0/?ui=2&view=btop&ver=dqujp3h61mgd&search=inbox&th=14f709d3a69082ee&cvid=1

http://www.itele.fr/justice/video/le-roi-du-maroc-victime-de-chantage-135331
http://www.le360.ma/fr/medias/eric-laurent-interpelle-pour-chantage-au-roi-49461?utm_source=Le360.ma+Mailing&utm_campaign=1c7eb9b572-my_google_analytics_key&utm_medium=email&utm_term=0_9a48a4e55c-1c7eb9b572-253034177


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Le roi du Maroc victime de chantage ?




Deux journalistes français sont soupçonnés d'avoir fait chanter le royaume du Maroc, réclamant de l'argent pour ne pas publier un livre à charge. Ils ont été arrêtés jeudi à Paris après l'ouverture d'une information judiciaire pour tentative d'extorsion de fonds et tentative de chantage.

De l’argent contre leur silence. Eric Laurent et Catherine Graciet sont accusés d’avoir réclamé 3 millions d’euros au roi du Maroc en échange de la non-publication d’un livre contenant des informations compromettantes, selon une source judiciaire citée par l’AFP qui confirme une information de RTL. 

Eric Dupond-Moretti, l’un des avocats de Rabat, raconte à iTELE le déroulé des faits : 

Eric Laurent contacte le cabinet du roi en disant "je prépare un livre mais j’aimerais rencontrer quelqu’un de chez vous". Le cabinet du roi (Mohamed VI, ndlr) envoie un représentant et là, stupéfaction, Laurent dit : "j’arrête la rédaction de ce livre à condition que vous me donniez 3 millions d’euros". 
Immédiatement les autorités marocaines décident le dépôt d’une plainte entre les mains du procureur de la République de Paris et, avec la police, une nouvelle réunion sera organisée.
Enfin, une dernière réunion est organisée jeudi 27 août sous surveillance de la police et de l’argent est remis aux deux journalistes, explique Me Dupond-Moretti. A leur sortie du restaurant, ils sont interpellés par les services de police. 

Eric Laurent et Catherine Graciet ont déjà écrit sur le Maroc, notamment le livre "Le Roi prédateur, main basse sur le Maroc" qui avait fait grand bruit lors de sa parution en 2012.
Les deux journalistes sont en garde à vue à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) dans le cadre d'une information judiciaire ouverte mercredi pour tentative d'extorsion de fonds et tentative de chantage, a précisé la source judiciaire. 
Le Maroc avait déposé plainte à Paris la semaine dernière. Selon le récit de l’avocat Eric Dupond-Moretti, Eric Laurent avait contacté pour la première fois le cabinet royal le 23 juillet. 
Contactées par l'AFP, les Editions du Seuil ont confirmé que les deux auteurs préparaient un livre sur le roi du Maroc Mohammed VI, "pour une sortie en janvier-février".
Article rédigé par la rédaction web iTELE

26 août 2015

La fable du chien et du bébé -


La fable du chien et du bébé












 http://www.libe.ma/La-fable-du-chien-et-du-bebe_a65651.html

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http://www.libe.ma/La-fable-du-chien-et-du-bebe_a65651.html

http://lavoixbrisee.com/t30442-elections-et-taxes-sur-les-maladies-appel-des-electeurs#211755

http://www.lemag.ma/La-fable-du-chien-et-du-bebe_a90968.html

http://www.alterinfo.net/LA-FABLE-DU-CHIEN-ET-DU-BEBE_a116757.html

http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/parodie/article/la-fable-du-chien-et-du-bebe-171048?debut_forums=0#forum4369201

http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/parodie/article/la-fable-du-chien-et-du-bebe-171048?debut_forums=0#forum4369201

http://www.oujdacity.net/national-article-104154-fr/la-fable-du-chien-et-du-bebe.html


http://www.medecine-maroc.com/t22660-LA-FABLE-DU-CHIEN-ET-DU-BEBE.htm#p125852


http://www.fnamgpm.com/FORUM/Detail.asp?Id=12040 


La fable du chien et du bébé


Un couple épris d’amoures sincères, venant de se marier, le temps de s’équiper, pour éviter les affres des crédits, adopte un canidé.

Un jeune chiot de belle race, en guise d’enfant, sans comédie. Altruisme de ces amours des bêtes et des civismes non-dits. Ils adoptent avec la pilule, un chien donc, nommé pour faire rire, Dolby.

Pendant longtemps, frère, fils et gadget, le canin familier fit leurs joies, partageant la table, le pain, le shampoing, la brosse et le bain, et parfois le divan du salon ou leur lit jusqu’au matin. Pour un peu, il aurait appris à lire, les caractères écrits et ceux de l’esprit, mais aussi à parler, sinon sur Facebook chaque jour, de surfer. Une addiction, une drogue, une perte de temps, c’est vite appris.

Malgré son exil, au sud comme il se doit, ayant pris du ventre et cessé de fumer, un jour qu’il avait grimpé de grade, notre commandant dit à sa femme marrakchie, de se retourner, non pas chez elle, mais là ! Afin d’éclairer de joies leur amour, leur avenir et leur lit, pour fabriquer un ange, faire un petit, comme on dit. Il brillera d’intelligence le jour et éclairera de mille feux leurs nuits.

Adam ou Eve, Soleil, Nour ou Lune, il aura un nom et un compagnon. Un frère en l’occurrence, de leur chien, pardi. Le chienchien, ainé fidèle, le premier, fut jaloux du puiné. Mais il fut vite sensible aux câlins redoublés de ses protecteurs et amis. Des excuses en somme ! N’est-il pas inscrit dans leur passeport et leur livret ? Il tend l’oreille, les chiens en ont de parfaites. Il voit l’écho chez le gynéco. On lui présente le bébé qui bouge. Il attend lui aussi de voir et de sentir cet autre Ety!
Il est venu. La grande maison s’éclaira. Chacun avait sa chambre, ses jouets, son nonos, sa peluche ou sa poupée dans son lit. Il fallait bien que le couple, fort discret, ait encore d’intimes envies. Alors vive l’indépendance de chacun dans sa famille ou en son pays.

Un soir, endormi après de belles ardeurs encore accroché, sur de septimes cieux, notre héros fut surpris par des aboiements et des cris !

Tremblant, coléreux comme il se doit, mais apeuré, il pense en même temps au bébé et au canidé. Il se leva impromptu pour s’enquérir de ce qui se passe, car il n’avait pas trop bu.

Le drame était à son comble. Des fictions, il en avait sur la presse trop lu. Des drames dans les familles, il en avait au tribunal trop vu. Il commence par le salon, là, il le voit, le chien, tout étendu, sanglant. Il pense aux victimes des guerres. Il avait perdu bien des amis et à la télé trop vu, impuissant, inutile, à regret. A bas les colons ! Vous m’avez, compris ! La démocratie chez Dieu est de laisser les hommes, librement s’occuper de leurs affaires, sans L’obliger à intervenir…Et le destin et la miséricorde, les miracles, ô faquir, qu’en fais-tu ?

Le traître gît là. Sale chien ! Pense-t-il ! Un rictus effroyable dessine ses canines développées. Le sang, rouge comme le nôtre, gicle de sa gueule noire et serrée, parmi les nauséabonds crachats qui coulent sur le tapis. Couché sur le côté gauche, sa bave sort de ses narines élargies.

Ayant peur pour le bébé, il veut d’abord comme, l’expert qu’il est, éliminer l’ennemi. Liquider le traître et déloyal criminel. Son nabot, son Nabil, son cabot, son Aminatou Sabri, l’extrême terroriste, qui fait le Daech, maintenant chez lui. 

As-tu oublié tout ce que j’ai fait pour toi ? Les câlins, les promenades, les sorties, les biscuits de marque, les viandes pour chiens ? Les médicaments, les vaccins, les chiennes que je te faisais venir pour calmer tes ardeurs et leurs chaleurs afin de les engrosser ! Et laisser ta progéniture chez les gens bien, comme héritage de ta race et comme postérité…Une fortune que j’ai perdue, pour toi, et qui n’est guère remboursée par la Sécu ! Tout cela, ça a été pensé en un éclair de temps.

Etendu, le chien noir, fait peur au militaire blond. Il va se lever et lui sauter dessus. Il mérite la mort. La lame du tcharmile qu’il avait gardée, au grand dam de sa dame, plonge, frappe et replonge dans le corps de l’animal étourdi. Là, entre les côtes, là dans le cœur, elle perce les entrailles de l’animal inconscient, qui ne verse ni cri ni profère d’aboiements L’animal ingrat, fait enfant et ami à la fois, est mort ! Mort, tué par la main de son maître et père à la fois ! Anéanti.

Je vous fais grâce de ce qui lui coule de derrière, entre les grosses c...lles et la queue, ce qui n’ajoute rien à la bonne description ni à la religiosité, toute pudique des moralistes que nous sommes. Ayouch, n’étant pas là, je ne peux verser dans son style, excrémentiel ou bellement érotique, sans impunité de votre part, lecteurs.

Le chef est aux larmes. Il pense au fils, à son état et son destin ! Anéanti, lui aussi !

Bref, puisque l’on s’est dans le verbiage trop attardé, le chef se dirige vers la chambre du fils. L’horreur est à son maximum. Le lit est sanglant avec des tâches rouges qui dégoulinent sur le petit. Un serpent est tapi à ses côtés. Pour une fois et à regret, l’enfant turbulent s’est assagi. Le chef est devenu livide comme un spectre, un revenant, un mort vivant. Le chef, tel un zombi de l’espace, bouge sa torche et fait de la lumière. Il n’en croit pas de ses yeux. L’enfant, le sien, ne fait que dormir, sagement, il respire, lentement comme le ferait une musique angélique, sans être aucunement stressé.

Et comble de bonheur et d’abattements pour le père, heureux en pleine scène tragique, il sourit ! Un rire sardonique ! Vite, vite l’hôpital…Mais, le médecin c’est lui!  Son fils, baigne au milieu d’un Nil de sang. Appelons-le Moussa, pour qu’il n’y ait pas de confusion ni de compromis ! Un sang curieusement limpide, mais stagnant, qui s’est arrêté de couler. Il finit le Doc de remarquer que le serpent n’a pas de tête ! Que s’est-il donc passé ? 
Devinez !

Le chef, heureux, perplexe et complexé, revient sur ses pas et va vérifier le cadavre du chien. Sa gueule, maintenant béante et atone, laisse voir à la lumière, la tête du naja ! Elle est là dessus, toute collée sur la langue du chien qu’elle avait mordu et de par son venin mortel, tué. Le venin rend le sang incoagulable ! La biologie le dit.

Vous comprenez que le chien, entendant le sifflement du serpent à sonnettes, a des réminiscences ! « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos tètes ? ». Ce vers du passé, lui revient à l’esprit. Il n’est pas du tout sot, l’animal ! Il avait senti le danger qu’encourait son jeune ami, Moussa. Le fidèle et courageux chien coure, courrrre et saute ! J’en ai la chair de poule. Dans la pénombre, il s’est rué vers la chambre pour sauver le petit. Sans bruit, une bravade de héros, qui mérite des lauriers, un poème épique et des wissames ! 
Ya Maalem !

Ainsi font les hommes de grand acabit. Ils s’empressent de punir, de châtier pour se venger. Difficile de leur en vouloir, à nos maîtres, n’est-ce pas ? Car, en cas de danger, il ne faut pas tergiverser, mais oser et y aller de ce pas.

A vous messieurs, qui nous regardez, sans haine mais avec un doute discourtois, sinon du mépris, je vous lance cette exorde de sortie ! 

Hâtez-vous de comprendre, avant d’occire bêtement et de vous tuer.

Version du Dr Idrissi My Ahmed,
Kénitra, le 22 / 08 / 2015

PS

Méfiez-vous des chiens, même si ce sont vos proches gardiens. Ils peuvent adopter vos enfants et prendre pour cibles vos épouses. Méfier-vous des chiens, sincères et droits, ils peuvent être plus fidèles en amitié que les humains. Mais, si vous leur arrachez un os, attention à vos doigts. Ça s’est passé hier chez les plus grands et ça pourrait se passer demain sur votre prochain. L’homme, les canidés et les félins sont inconstants. Courageux et loyaux, souvent tendres et reconnaissants, leur amitié peut les pousser au sacrifice suprême, si ce n’est à votre pire trépas.