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25 mai 2017

Un tango en partant au Barzakh… Une valse aux chants cryptés des sirènes entre le Styx et d'Eden



Un tango en partant…



Une valse aux chants cryptés des sirènes 

et des brises marines.



Chants de détresse

Oraison ou épilogue funèbre ? Mea culpa, si je médis ou je te conjure ! Mais, maudis sois-tu, ô temps sur cette terre, toi qui es  si peu amène envers tes labiles créatures, mes semblables mes frères ! Optimisme et courage sont de mise pour palier au tragique théâtre terrestre comme versatile demeure ! Sauf qu’il en est des ‘’immigrés dans cette vie , sur cette mer’’ qui voudraient claquer ces haines et ces misères !

Entre ces petits chatons qui ont transformé leur mère en squelette affalé par terre, ce papillon blanc qui se sauve de la gerbe d’eau irisée qui arrose les agapanthes et les brunfelsias nouvelles, entre ce gecko géant, cette iguane des Antilles et ces varans, puis cet amas d’os fossiles du dinosaurien, l’un de leurs ancêtres, vieux de 3 millions d’années, que l’on transporte par avion pour le musée, avant de le vendre, pour la science, aux enchères, il y a le temps ! Le temps , nous et des ères.

Blessures dans un cimetière

Je n’aime pas la foule et beaucoup ont tant d’affection pour ton mari, que j’ai préféré aller visiter ton sépulcre fleuri, par respect et réciter quelques versets comme autant, à côté de sa sépulture, sur le chevet de My Othmane, mon père ! J’ai préféré cette prière au lieu de me bousculer avec la foule dans le labyrinthe des tombes. Ces cagibis entre lesquelles il n’y pas plus de place pour les passeurs et les visiteurs.

J’ai remarqué bien des écritures et des noms sur les cénotaphes. Dans la hâte et l’inattention, ma cheville s’est prise et coincée entre deux tombes. Elle s’est blessée dans le carrelage de la margelle de ce tombeau inconnu. Mon pied, dans la hâte et les crampes, me rappelle ces instants furtifs sur le litable. ô la Paonne ! 

Il me laisse une trace profonde, faute d’épaisseur de peau...
Qui a chanté si bien la vieillesse parmi les auteurs ?

La cicatrice prochaine se souviendra de ce jour où j’ai préféré la solitude des tombes, au contact anonyme des gens et des files de voitures. Toutes signées pour la plupart, qui sont allées de la maison de la défunte, à la mosquée aux cigognes. Ce phare de la cité qui jouxte le pénitencier du fleuve.

Excusez-nous, ô morts, de piétiner vos demeures ! Les squelettes de nos malades , de nos voisins et les os respectés de nos pères ne répondent pas ! Ils pardonnent...


Penser à la ville 
à partir du cimetière , ô ministres insatiables !


La ville se débat sans succès ni fin dans ses nuisances immondes ! Ses odeurs abominables et ses coins de misères, vont pousser les investisseurs à la fuir, quand ils constateront que les indigènes indignés, qui suffoquent, veulent déserter Kénitrou.

Peureux de tradition, par contumace et par coutume génésique, plus pleutres encore, dépités et déçus de cette atmosphère, nous n’oserons pas faire de plainte ! Encore moins une proposition, qu’on moquera ni d’autre requête altruiste et gratuite. Les élus de marque, en maîtres de céans, des destins et de l’heure, propriétaires de ces espaces, ne courent pas vers la compassion. Les intérêts divergent entre les uns et les autres. Ils ne verseront pas dans la compréhension ni dans le sentimentalisme affecté. Soyez tranquilles, aucune larme amène n’irriguera vos terreuses demeures !

Du sépulcre à l’Université œcuménique des religions

Une chance que votre cimetière jouxte celui des fils de Jésus et de Yahvé ! Le cosmopolitisme hospitalier de cette ville, de ce Pont, fait jouxter les cimetières même s’il y reste entre les trois aires communautaires, quelques respectables et fragiles clôtures. Une avancée prémonitoire pour mon idée, longuement publiée. Celle du temple universitaire œcuménique des religions. Explication du projet

Explication du projet. 

Les Monothéistes et les autres, seront capables de vivre côte à côte et d’étudier la théologie, à Maamora, ou sur les berges du Sebou ou à Fès. Il s’agit d’un projet phare, un défi diplomatique paradoxal, coopératif et ambitieux en ces temps de terrorisme et de guerres larvées. Des belligérances faites au nom des extrémismes qui affectent les religions fanatisées. Or il faut créer une accalmie, en lançant des projets prospectifs pour la paix, celle des cultes et des gens.

Ce sera une avancée digne et de bonne politique, desservant les idéaux pacifistes et hospitaliers de notre pays. Le Maroc, qui devra être l’hôte et le lieu et le réceptacle d’une Académie, à créer en coopération, avec les pays et les religions intéressés. Une université qui enseignera les cultes et les cultures des pays associés. Une université multiple exemplaire, futuriste et didactique. Finalement ouverte à ce même Dieu, que se disputent possessivement et éclectiquement, ses disciples ! Et cela, quoiqu’en disent ses communautés, ses races aux identités fermées, querelleuses et fières !

De la mort aux vivants

La mort est une marâtre. Qu’as-tu Maîtresse, à refuser, pour me faire de la peine ? Qu’as-tu à gueuler, pour te le dire en terme moderne et clair ? Dès ton retour, c’est l’orage, ô cyclone, dès ton arrivée tu rages ! Tu critiques ma bouffe, mon oxygène, mon haleine, mes amis et mes frères. Aucune pitié pour mon insuffisance et mes faiblesses. Aucun égard envers les malades et tu parles de destins et de devoirs ! Même malade, toi la première, tu n’es jamais lasse. 

Et, c’est pour montrer que tu es là, que tu existes Princesse ! Et que c’est toi, la reine, qui tiens les rênes qui me serrent les jugulaires. C’est toi qui commandes à ma conduite, à mon bien-être, à ma vie, à laquelle tu en veux.

Mais, c’est toi encore qui t’emportes, ô fausse libératrice, ô lâche ! Et cela me terrifie et m’exaspère. Je suis pudique et timide, respectueux, aimable, mais le monstre que tu es, a-t-il besoin d’amoureux si faiblards ? Ou seulement de parfaits magiciens, de metteurs en scène, des prestidigitateurs ou des menteurs ? Alors que tu es la mort, ô maladie, toi qui apportes la mort. Tu cries parce que tu es devenue sourde. Sourde à nos appels ! Et cela te rends désagréable et inhumaine, inaccessible Barbare ! Si tu pouvais mourir, que d’êtres t’auraient tuée, pour libérer les âmes de l’univers !

La mort aux faux amis !

Parabole. Après une longue maladie ou subitement tu viens. Alors debout, face à elle ! Ne déprime pas, mais agis, contre-la, malgré ses sens, par le silence et de ses propres armes ! Si elle est folle et hystérique, si c’est son destin et son dessein elle agit. Et elle croit, elle sait qu’elle a la raison et qu’elle est forte et fière comme une dame de caractère, si tu te tais !

Mais toi, tout compte fait, je te comprends, même si je n’ai pas ton envergure, ta connaissance, ta culture ou ton savoir. Tu es pire que cet écrivain, cet escroc, cet arnaqueur, cet immonde voleur du dimanche, qui montre ses muscles, avant de couper, court à l’amitié de ses créditeurs ! Sous des aspects affables, il t’emprunte ta liberté, ton pouvoir d’achat, ton argent, comme je le disais, étudiant défriqué que je fus, comme la plupart ! L’argent représente la vie, je pensais, sinon le ‘’potentiel de libertés’’ ! Oui, Mort tu voles mon oxygène !

Oui, j’ignore autant de moi, comme de tes capacités et de mes pouvoirs. Je suis un monde dans une créature qui s’ignore et que tu exaspères, ô toi, la Mort. Sincère, conscient de son devoir, l’ange de la mort fauche des milliers chaque jour. Tel un obstétricien, un autre ange, par-delà la Trompette finale, les réveillera un jour.

L’amour est une arme face à la mort.

L’amour est une arme face à la mort. Pour combien de temps en vies humaines ?X L’amour est affection, présence, don, possession et partage à la fois. Energie, dignité, fierté et courage, pour le sacrifice. Il est passion et confiance, même s’il est traversé parfois de jalousie pour certains. Il est respect dans l’amitié, qui ne cède à aucun moment, malgré les aléas.

Faiblesse et timidité, respect et pudeur l’amour s’invente et ou s’inverse si le matérialisme supplante le don de soi. Possession et sacrifices deviennent faveurs éclectiques et heureux et stimulants partages.

Et tout cela dynamise, puis apporte le bonheur et la santé, dans la paix, loin des remontrances inutiles et des critiques haineuses. Alors, valse de cent ans ou vals à contre temps ?

Maidoc contre Alzhie

Explications à un malade. J’écris contre les oublis. Pour les oublis des amis, à ton âge ou au mien, je n’y peux rien. J’ai des cataplasmes homéopathiques ! J’écris ! J’écris comme lorsque tu penses seul. Comme tu te masturbes l’esprit, quand tu ne trouves personne avec qui parler, te disputer ou bouder ! Pour moi, c’est une ivresse en soliloquie. Un tango qui me rappelle des mots censés avoir disparu du dico de graisses qui me sert de méninges et de moi. J’écris pour me poser des questions ! Pour oublier les faiblesses, les failles de la mémoire, afin de sauvegarder et de conserver à la personnalité, ses souvenirs d’elle-même et ses repères, face à la mort et contre la perte du souvenir et de l’identité et du rire !

Je travaille pour autrui, à le soigner et il me le rend bien. Un travail très prenant, sincère dévoué et sans calcul qui m’a éloigné de mes plus proches. Hélas, ça ne se répare pas.  C’est un sacrifice sinon une dévotion. Un ministère ou un magistère. 

On a dû me raconter des bobards pour m’en persuader à ce point. Mon père en est la cause, il m’a conditionné ! J’en ai oublié, de vivre simplement. J’en ai oublié la proximité nécessaire de mes enfants, leurs jeux et la formation de leurs caractères, de leur personnalité et de leur culture, en faisant une confiance totale à l’école et à leur mère. Ceci afin de rester disponible et auprès de mes  malades. J’en ai oublié ou je n’ai pas goûté à l’amour, à leur amitié et à  leur amour. C’est ton cas aussi cher Doyen, cher Maître ou cher Confrère !

Je travaille, pour le bien en fait, non pour faire la fête. Je travaille en réalité pour être moi, et non pour moi seulement. Simplement de façon larvaire ou comme une abeille, n’ayant comme plan et comme but que de soigner les gens de mon miel. Pour les guérir et c’est cela ma plus grande satisfaction.

Et je travaille encore, par besoin, intellectuel, oui, aussi, et par nécessité, au pluriel. Pour échapper à l’ennui et afin de différer l’Alzheimer. Je tente de faire face à la perte de mémoire comme je fais face à l’ennui, face à la solitude, face à l’inutilité. C’est un affrontement polyvalent.

Plus que par besoin ou habitude, je travaille pour être utile, pour faire quelque chose de notable, afin de donner un sens à ma vie. Je veux la remplir au mieux possible, du meilleur qui soit. Je veux la voir, longue la vie, et en bonne santé, par-dessus le marché, les affects et les dépits.

Les trottoirs municipaux.

Mieux vaut travailler au bureau que de faire le trottoir ! C’est ce que doivent se dire nos maires pour qu’il n’y ait pas de confusion ordurière sur leur propos. Les trottoirs c’est pour les péripatéticiennes !

Nos régisseurs et nos maîtres, sont sensé nous éduquer et nous diriger, d’encadrer les villes et de les rendre propres et plus policées, quels que soient leurs régimes, leurs partis ou les lois qu’ils secrètent. Cœcums ou cloaques ? Il est dommage pour nos dames, de circuler sur nos trottoirs et de supporter, pour leur travail vertueux, leurs courses ou leur détente, ces odeurs nauséabondes. Comme pour ceux qui les courent ou les pourchassent, pour d’inaudibles plaisirs fugaces. Ces coqs aux chants rauques, aux coupes bizarres et aux tenues colorées, qui sortent du fumier, pour retrouver dans nos rues plus d’immondices, que de là où ils sont venus. Au risque parfois de retrouver pire, chez ces malheureuses des rues et des avenues, sur lesquelles ils veulent trôner, danser ou pisser !

Regimber par-dessus les aléas

Tu connais ton corps, comme un jeune rural son moteur de tracteur. Tel un berger qui apprit à conduire un troupeau puis un car, sans savoir comment carbure le pétrole et l’électricité dans le moteur, encore moins d’où proviennent les vitamines à son propre corps…Nos connaissances de la physique d’abord, comme de l’esprit ensuite, sont naïvement et déplorablement limitées. Les scientifiques peinent à nous découvrir. 

Termes en soutanes, la sorditude*

Seul, dans ma solitude, conscient de soi, d’un soi identitaire particulier, mais isolé, utile néanmoins le plus souvent, pour répliquer ou pour expliquer, dans la solitude, ce que je peine à penser, sans trouver les mots justes qu’il me faut. Je veux corriger ce tirs et retrouver ces penser et ces idées, mais faute de mots, ça ne vient pas.

Puis après une conscience. Celle d’être le facteur ou l’objet, mais seul dans mon entité, sans rien à l’intérieur qui me parle, quasiment neutre, une sorte de rien, un nul. Avec comme limite de liberté, un zéro, qui ne sert à rien marquer ! Entre leurs mois et leurs mots, que ceux qui savent positiver, me disent, comment ils ont trouvé !

Seul dans un miroir qui réfléchit sans ombre au point que les idées s’effacent instantanément dans l’oubli, s’arrêtant parfois comme pour se demander pourquoi et repartant en pointillés qui s’effritent dans le néant. Je poursuis l’idée mirage.
Seul avec des hoquets, des doutes et de remontrances, qui sortent du rien et de ses incertitudes. Des gens biens qui râlent ou des moins que rien qui ont plus raison. Une conscience qui donne à croire, à savoir avec certitude, que j’existe. Mais seul, comme un oubli référencé, un truc catalogué, dans une bibliothèque, sans adresse. Sordide solitude de ceux qui sont, chacun dans son trou.

Au Barzakh

Un truc catalogué, quiescent en une sorte de repos entre deux phases. Ne pas exister ne plus exister et être une être ayant de de l’importance… Seul accompagné de douleurs et d’oublis, de paresse des mots et d’idées,  faute de mots, des  phrases inaudibles, incompréhensibles, déchiquetées, inutiles. Non-sens et non-lieu !

Seul faute de compléments convenables, seul. Un stage pour l’au-delà. Sans vouloir trop l’être, seul, suffisant à soi, pour soi…Non pas autant, car je vois l’autre, j’en ai conscience et j’ai de l’espoir d’un plus, grâce à lui. Ici et ailleurs, ailleurs surtout !

Introspection

Je compte mes cellules, tout un monde aux structures invisibles et ignorées pendant longtemps, un monde en effervescence tranquille, entre la chimie et la physique, les ondes et le magnétisme, dans toute la logique des maths et des sciences, un univers ordonné pour l’utilité et les fonctions : celles de la vie !
Je regarde en haut, en bas et plus loin que ma vue et toute la durée de la vie pour deviner là, cet extrêmement lointain que la lumière met des années et des années-lumière pour le percevoir…L’œil perçoit ce qui est éteint déjà depuis des temps ! La main transmet, transcrit, tout ce qui est pensé et dicté, tout ce qui est produit extemporanément et que je note… pour ne pas le perdre ou l’oublier.

Les autres organes, les autres sens ne me suffisent pas. Je veux créer d’autres plus perspicaces et pénétrants encore. J’ai besoin de plus voir et de mieux sentir, pour mieux comprendre. Partout et plus loin, en dedans des choses épaisses ou opaques, et plus loin encore, là-haut ! Sortir de l’organique, si celui-ci reste un frein incompétent. Pour connaître chaque plante, chaque créature, de la mer, de la terre et du ciel. Ou des cieux ! Et si on commençait par le septième….des fois, Mme Student ? Les créatures, celles des étoiles et de leurs planètes, leurs gens et leurs êtres, les plus infimes, non seulement de noms, mais appréhender leurs idée et leurs pensées en fait. Pas leur seule existence…

Pourquoi tout ce délire ? Sacré dilemme !

Biographie polyvalente

Conçu de façon aléatoire, né par hasard, entre problèmes et guerres, dans un endroit, un pays, une communauté, une famille, une époque, une ère, un jour que je n’ai pas choisis, j’admire ce corps, comme ceux, si complexes et beaux des êtres vivants. Ces créatures, ces organismes aux systèmes extraordinaires, comme ce corps-mien, que je n’ai pas fabriqué. 
Un univers qui m’appartient et que je méconnais pourtant, alors que je le nomme ‘’moi’’. Sans pouvoir me faire ni me créer, je suis né sans le vouloir. Il me semble ! Ou que j’ai oublié ce choix ?

Banale philosophie que tout un soulève. Une prise de conscience, une crise existentielle, philosophique pour ne pas dire mystique. Pardon pour ce côté commun et superficiel des choses !

Fin d’un acte.

Maidoc. J’ai fait ce que j’ai pu pour rester, pour comprendre et pour donner. Un terme déterminé, mais surprenant. Un destin programmé à mon insu, vient finir ma séquence. Le film ou le livre s’ouvre vers l’ailleurs et l’inconnu. Sur quelle page de mon sort, vais-je me retrouver et paraître ou réapparaître ? J’écris pour taire la question et regimber dessus, afin d’oublier le suspens du saut et de la chute vers l’inconnu. Il est trois heures ! Je chantonne ‘’ lache bghitini, ache ka tjini ? Ma ana kh’tek, ma ana âm’tek. Ha ana ! Chkoune n’ta, wach n’ta ? ‘’ Pourquoi parles-tu de moi dans ton laïus ? Pourquoi as-tu  visité ma tombe alors que je ne te connais pas ?

Maman ! Ton épuisement les attriste et ta maladie les désespère. Ton médecin d’époux, tes docteurs de fils, leurs prières et leurs soins ne font que prolonger ta vie et te languir dans tes faiblesses ! Tes maladies affaiblissent ton corps et ton esprit aussi. Les souffrances, veules, dépriment ta conscience et nous avilissent dans le désespoir sadique et la détresse. On te veut le pardon et la miséricorde Dieu, la fin de ton calvaire, par compassion et par charité divine ! Mais on n’ose pas le dire ainsi, parce qu’on t’aime et qu’on n’a pas envie de te laisser partir et te lâcher. Tu as été un désir, un amour, une amie tolérante et pieuse. Tu as été une épouse accomplie, une mère parfaite. Une femme qu’on n’oubliera jamais. Une dame de grande classe ! Et plus…

Elle répond, comme Khity l’aurait fait. Je me sens seule. Je viens du pays des cèdres aux rives de l’Atlas. Je viens du pays des lettres et des livres. Du pays des marins et des explorateurs. Du pays qui vécut les civilisations millénaires, les Croisades sans répit et des guerres de Sion. Des guerres devenues millénaires. J’ai vécu du commerce et des conquêtes, des chants, des danses et du cinéma et puis je chante encore. Mes ancêtres lisaient et écrivaient, quand les autres se partageaient Odin, Thor et vingt autres dieux entre Druides et Vikings. Les Gaulois sont venus après les Latins et les Hellènes en colons incendiaires!

La Défunte continue. Je suis sortie du lit de la civilisation, du chant et des poèmes. J’écris comme je danse, altière, avec poésie et vigueur, en chantonnant pour la paix et le bonheur. Mon culte est celui de toutes les religions de la terre. Dieu est un et l’on se bat pour savoir comment se tenir pour mieux l’adorer ou le multiplier. C’est écrit sur les tablettes, si nos cunéiformes vous sont moins aisés à lire. Je lis Moïse, Jésus et Mohamed ! Juste à côté, c’est un livre ouvert, couvert du sang chaud et brûlant, de ceux qui n’ont rien compris des forces du mal et qui ne savent plus lire.

Dieu reçoit nos prières !

Comme tu sens les pulsations de la terre et les ondes des étoiles. Dieu reçoit nos prières, mais on ne le sent pas. Le Roi, si peut-être, parce qu’il est chargé d’une mission mosaïque. Nous entend-il des fois ? Ce sont des chants flamboyants, des espoirs vivaces et des vœux incandescents. Ce ne sont pas de vains mots ni des tableaux aux murs ou des habits de cérémonie, portés par des statues aux bals des déplacements.

Ce sont des visions prospectives pour l’humanité entière. Ce sont des actes sincères et francs qui chantent la santé, la jeunesse, la bonté et l’espoir d’une grande nation. Toute personne qui prie, chez nous, pense à la grande famille, à la paix et au bonheur pour tous les humains.

Et, c’est ça le mot islam, c’est ça la paix de tous et des musulmans. La paix et le bonheur sont dans le travail et ils commencent par la santé. C’est pour cela que nous avons choisi, avec foi, ce magistère, cette profession. C’est pour cela que la vie nous interpelle et que les souffrances, les misères, la mort, indisposent nos fondements.

Allégories

Comme ils se plaisaient à l’affirmer d’hier, et pour beaucoup de colons, certains humains, les Africains, cette femelle, la mouche et la fourmi, pour l’exemple,  n’ont qu’un corps, sans âme ! Lisez Montesquieu, le bonhomme des lois vous le dira de façon ambivalente, pour défendre les siens. Le savent-ils ceux-là, ces êtres inférieurs ? Ont-ils conscience de ce qu’ils sont et de nos stupides dénigrements ? S’ils sentent la douleur et qu’ils se sauvent, qu’ils y échappent en tenant à la vie et à soi, c’est par reflexe ou par peur ? Une conscience de soi, aussi minime que larvaire, soit-elle, existe bel et bien ! Tu voies ?

Qu’en est-il de l’homme ? Il en est qui ne voient derrière cette appellation taxonomique que les mâles, mais c’est une erreur dans le concept, puisque c’est de l’humain, homo sapiens, homme et non plus singe, qu’il s’agit, quels que soit son aire, son ère, sa langue, son sexe ou sa couleur. Lequel homme tient à son intégrité, à son identité comme à ses valeurs et qui bien jaloux, combat durement pour elles.

Fin de récréation

De profundis. La mort, la fin de la vie d’un être vivant, telle qu’on la conçoit matériellement sur terre, l’anéantissement d’un vivant non consentant, est bien une perte pour lui et un deuil pour les siens.

C’est d’abord une crainte que l’on vit et que l’on colporte constamment avec soi. Un mal dramatique, tragique, qui terrorise et que l’on feint d’ignorer. Le vécu cherche une échappatoire anti dépressive pour fuir l’obnubilation de la mort et oublier l’inéluctable sort. En espérant une vie dans l’Au-delà, certes ! Mais aussi dans le travail, les joies de la vie, toutes les formes de culture et de détente, des activités de toutes sortes, le temps d’aller dormir pour rêver à autre chose que ça.

Y a-t-il d’autres antidotes ?

face à ce cruel destin ? A moins que les oublis ne viennent balayer la parenthèse. Si le jeune oublie la mort, en usant de la vie, le plus vieux en a une conscience évidente et accrue, terrifiante et terrible, contre laquelle il ne peut rien. Acculé avec douleur, à la conscience d’être et à l’inéluctabilité de la mort, face à la peur de la disparition, la sagesse et la religion, forment pour lui un remède. Elles sont une échappatoire contre la mauvaise fortune qu’il est de vivre et de penser à la mort en tentant de vivre.

La religion tente de donner des espoirs, assez de foi et de cœur, pour penser à mieux dans l’Au-delà ! La foi dans l’âme, en Dieu et en son Paradis, pour ceux qui le mériteront…Les religions, quand elles ne se font pas la guerre, donnent en la paix aux vieux et de l’espoir au mourant. Forcés par les douleurs et les peines, qui vont cesser de les importuner, les plus croyants admettent avec foi le deal et puis s’en vont. Amen !

Kénitra, le 25 Mai  2017
Dr Idrissi My Ahmed 


13 mai 2017

ABOU HAFS : «LA RABITA DES OULÉMAS DU MAGHREB ARABE N’EST QU’UN GROUPE SUR WHATSAPP »


ABOU HAFS : «LA RABITA DES OULÉMAS DU MAGHREB ARABE N’EST QU’UN GROUPE SUR WHATSAPP »

   
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Depuis sa dernière sortie médiatique où il avait appelé à revisiter les textes religieux, notamment par rapport à la question épineuse de l’égalité de l’héritage entre la femme et l’homme, Mohamed Abdelouahab Rafiki alias Abou Hafs est au cœur d’une critique virulente des salafistes, amis d’hier et ennemis d’aujourd’hui.

Rafiki, lui, n’y va pas par quatre chemins, même en abordant des sujets brûlants comme la réforme de l’héritage ou la liberté de culte. Pour cet ancien salafiste, une relecture des textes religieux est nécessaire car les temps ont évolué. La répartition des biens de succession entre les héritiers doit, elle aussi, s’adapter aux changements de la société et les libertés individuelles doivent être protégées.
Le locuteur est revenu également sur son expulsion de la ligue des Oulémas du Maghreb Arabe qui, selon lui, n’est qu’une organisation virtuelle qui s’active sur Whatsapp.  Celui-ci explique d’ailleurs qu’il avait décidé de son plein gré de prendre de la distance par rapport à cette ligue car les personnes qui y adhèrent, comme d’ailleurs le cheikh Hassan El Kettani, refusent tout avis contraire.
Rafiki s’est également arrêté sur l’expansion du wahhabisme au Maroc qui, selon lui, reste la raison principale de la propagation de l’extrémisme au royaume. Une doctrine qui ne va pas de pair avec la culture marocaine, affirme Abou Hafs.

LA “RÉPUBLIQUE EN MARCHE” INVESTIT UNE PRO-POLISARIO, LE CERCLE EUGÈNE DELACROIX RÉAGIT VIVEMENT


LA “RÉPUBLIQUE EN MARCHE” INVESTIT UNE PRO-POLISARIO, LE CERCLE EUGÈNE DELACROIX RÉAGIT VIVEMENT


  


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Quelques jours après l’élection d’Emmanuel Macron, une nouvelle polémique a éclaté à cause de la publication de la liste définitive des candidats investis par le mouvement « la République en mouvement » pour les législatives prévues en juin prochain. Le choix de la franco-algérienne, Leila Achai, fervente partisante du Polisario, pour représenter les Français de l’étranger au sein de la 9ème circonscription, a fait grincer des dents. Eclairage

Après avoir publié le nom d’Augustin Augier, comme candidat dans la 9ème circonscription des Français à l’étranger, le fils du maire de Deauville (Calvados) a, lui, démenti sur son compte Twitter cette information. Le mouvement de Macron a finit donc par annoncer la liste des noms des candidats définitifs retenus et celui de l’activiste pro-Polisario, Leila Achai, y figure.
Ce choix a été d’ailleurs très contesté, car celle qui n’épargne aucun effort pour défendre la cause des séparatistes a été choisie pour représenter les Français de la 9ème circonscription qui englobe 16 pays d’Afrique dont le Maghreb et qui compte une population de 152 000 Français inscrits sur les registres consulaires.
Dans les milieux politiques, cette investiture a suscité beaucoup de remous. Le cercle Eugène Delacroix, n’a pas tardé à réagir à cette décision en publiant un communiqué au ton virulent. « Nous, élus du Cercle Eugène Delacroix sommes profondément choqués d'apprendre l'investiture de Madame Leila Aichi, sénatrice de Paris, sur la 9ème circonscription des français de l'étranger. Madame Aichi n'a eu de cesse d'entretenir des relations de connivence avec l'insignifiant groupe Polisario en vue de déstabiliser la relation séculaire qui unit la France et le Royaume du Maroc. Ses initiatives, portées en sa qualité de sénatrice, en faveur du groupuscule sont autant d'injures faites aux relations entre les deux pays. L'annonce de son investiture constitue une faute morale de la commission d'investiture. Elle s'inscrit en totale contresens de la dynamique engagée par le mouvement "En Marche !"», peut-on lire dans le communiqué publié sur la page Facebook officielle du cercle.
Les élus ont également appelé le président de la commission à désigner un nouveau candidat « n'ayant pas à son actif une campagne honteuse de calomnie à l'égard du peuple marocain et de son Histoire ».
La sénatrice de Paris et ex-membre du parti Europe Ecologie Les Verts (EELV) a toujours affiché ouvertement sa sympathie pour le front séparatiste. Celle-ci est allé même jusqu’à comparer la situation au Sahara avec celle au Nord du Mali. Un parallèle troublant qui ne tient pas la route. Pour elle, la France est « aliénée » au Maroc, raison pour laquelle elle n’agit pas concrètement pour faire évoluer la situation.
Par ailleurs, ce choix très controversé n’a pas laissé les Marocains indifférents, plusieurs ont réagi sur les réseaux sociaux pour dénoncer la décision du clan du nouveau président français, qui avait pourtant fait part de son intention de visiter le Maroc après son élection à la tête de l’Elysée. Le choix d’Aichi inquiète, après plusieurs décennies de relations bilatérales exemplaires entre le Maroc et la France.

LA SÉLECTION DU MAGMA AU 13 MAI 2017

 https://halshs.archives-ouvertes.fr/tel-00762584/document


  https://halshs.archives-ouvertes.fr/tel-00268244/document


Ouverture de Mawazine: Charles Aznavour impérial, Ellie Goulding divine

Idriss Tekki et Mohamed Chennouni - MAP

Ellie Goulding et Charles Aznavour
Rabat – La légende vivante de la chanson française Charles Aznavour et la star de la musique électro-pop, la Britannique Ellie Goulding, se sont produites en concerts, vendredi soir, respectivement au Théâtre Mohammed V à Rabat et à la scène OLM, donnant le coup d’envoi à la 16ème édition du festival Mawazine Rythmes du monde.
Confirmant ainsi la notoriété de ce rendez-vous musical et culturel incontournable, l’inégalable Charles Aznavour a livré un concert mémorable au somptueux théâtre Mohammed V pour le grand plaisir de ses nombreux fans de différents âges et nationalités venus fredonner ses grands tubes à succès parmi lesquels les anthologiques  » Tant que l’on s’aimera « ,  » Parce que  » ou encore  » Je voyage « .
Parallèlement, la star de la musique électro-pop, Ellie Goulding, qui compte parmi les artistes britanniques les plus en vue sur la scène artistique actuelle, a fait vibrer la grande scène OLM Souissi offrant à ses fans un spectacle à la hauteur des attentes.
Une autre star, et non des moindres, le Britannique Sami Yusuf a été de la partie à cette soirée cent pour cent musicale en se produisant sur la scène Nahda, alors qu’au même moment le groupe maroco-belge Panache Culture donnait la réplique sur la scène africaine Bouregreg. La chanson marocaine n’étant en reste, les incontournables Latifa Raafat, Fatima Zahra Laaroussi, Abderrahim Souiri, Tahour ainsi que l’Orqueste Regragui ont enflammé la scène de Salé.
Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cette 16ème édition du festival Mawazine, organisée par l’association Maroc-Cultures, prévoit des concerts haut en couleurs proposant un véritable florilège de styles, de tempos et de rythmes musicaux.
Les festivaliers auront droit, neuf jours durant, à une mosaïque de spectacles et de soirées sur les six scènes du festival (OLM-Souissi, Nahda, Salé, Théâtre National Mohammed V, Bouregreg, et Chellah).
La scène de l’OLM-Souissi, qui réunit chaque année les plus grands noms de la chanson internationale, réserve aux festivaliers une programmation de choix avec en tête d’affiche, la légende vivante du rock Rod Stewart, Nile Rodgers, Lauryn Hill, Booba, ou encore Wiz Khalifa, DJ Snake, Demi Levato et Nick Jonas. Autant de stars qui brilleront de mille feux au firmament de la capitale.
En véritable vitrine de la musique arabe, la scène Nahda mettra en vedette cette année les meilleurs représentants du tarab, de la dabkeh et du répertoire khaliji : Majid Al Mohandis, Nawal Al Zoghbi, Mohamed Al Salem, Hussein El Deek, Fares Karam, Najwa Karam, Tamer Hosni, et Georges Wassouf. La chanson marocaine sera également en force sur la scène Nahda avec Asmaâ Lamnawar et Hatim Ammor.
La scène de Salé, entièrement dédiée à la chanson marocaine, fera, quant à elle, le tour des différentes facettes du patrimoine musical marocain (chant amazigh, raï, gnaoua, musique moderne, châabi, musique hassanie et chants traditionnels populaires).
Cette diversité musicale du Royaume sera représentée par de grandes figures du répertoire marocain telles Latifa Raafat, Fatima Tabaamrant, Hamid El Kasri, Zina Daoudia, Saida Charaf, Don Bigg, La Fouine, Issam Kamal et Daoudi, entre autres.
Sur la scène Bouregreg, qui met à l’honneur la musique et la richesse africaines, les férus des belles sonorités africaines auront ainsi rendez-vous avec des artistes de renom en l’occurrence le père du reaggae africain Alpha Blondie, le groupe Panache Culture, le rappeur MHD, le Duo Amadou et Mariam, le maître de la musique angolaise Bonga, le collectif Ibibio Sound Machine, le musicien congolais au style métissé Baloji, la formation d’afrobeat Pat Thomas & Kwashibu Area Band, ainsi que l’ambassadeur des musiques des carnavals des Antilles Calypso Rose.
Haut lieu des concerts mythiques de Mawazine, le Théâtre national Mohammed V, qui accueille chaque année des figures internationales pour des concerts d’anthologie, ne dérogera pas à la règle cette année.
Outre la légende vivante de la chanson française Charles Aznavour, les festivaliers de Mawazine seront au rendez-vous avec le Syrien Badr Rami, l’icône de la musique greque Eleftheria Arvanitaki, la représentante de la musique classique indienne Anoushka Shankar, la péruvienne Susana Baca, le grand chanteur tunisien engagé Lotfi Bouchnak, le danseur et chorégraphe espagnol Rafael Amargo et l’artiste populaire libanaise Jahida Wehbe.
La scène de Chellah, site emblématique de la capitale, constitue, pour sa part, le symbole de l’ouverture sur les traditions musicales des contrées lointaines. Ce site mystique célébrera, lors de cette 16ème édition, les musiques des Iles de La Réunion à Ilha Grande en passant par Marmara et la Martinique. Au menu Vakia Stavrou (Chypre), Justin Vali (Madagascar), Chicuelo & Marco Mezquida (Iles Baléares), Agathe Iracema (Brésil), Stella Gonis (Martinique), le groupe Soadj (Réunion), outre la formation Maqâm Roads (Turquie/Tunisie) qui initiera le public aux différentes facettes du Maqâm dans l’île de Marmara.
En plus des concerts, Mawazine offre des spectacles de rue avec une programmation dédiée cette année aux troupes marocaines qui excellent dans le domaine des arts vivants urbains. Il s’agit du groupe Bakho Atika, de la troupe Oussama Band, du groupe de percussions Les Tambours du Maroc et de la Troupe Casa Fiesta.


Le long-métrage marocain « Hayat » remporte le Prix du meilleur film au Festival africain d’Helsinki

Helsinki – Le long-métrage marocain « Hayat » de son réalisateur Raouf Sebbahi a remporté le Prix du meilleur film de la 8-ème édition du Festival du film africain d’Helsinki (HAFF), indique-t-on vendredi auprès des organisateurs.
Le film est un road movie qui raconte l’histoire d’un bus qui part de Tanger à Agadir avec une vingtaine de personnes à bord. C’est un huis clos dans lequel les différentes personnalités se font jour et donnent naissance à autant d’histoires différentes.
« Hayat » sert de miroir pour les débats et les conflits entre passagers de divers horizons, représentant la société marocaine et ses circonstances politiques, sociales et religieuses.
Le long-métrage avait déjà décroché le Prix de l’image du Festival national du film (FNF) et le Platinum Rémi award du meilleur réalisateur étranger à la 50-ème édition du Rémi Award Houston.
L’édition 2017 de cette manifestation cinématographique dédiée à l’Afrique, qui se tient du 07 au 14 mai, est marquée par la projection de 33 films en provenance de 20 pays africains.
D’après les organisateurs, les œuvres projetées lors de ce rendez-vous annuel offrent au public cosmopolite de la capitale finlandaise l’occasion « d’imaginer et d’explorer l’avenir de l’Afrique ».

France: la passation de pouvoir à l’Élysée, un rite de la Ve République

Paris – La passation de pouvoir entre présidents est un moment fort dans le rituel de la République française, ponctué de gestes symboliques, d’anecdotes. Elle est suivie, souvent le même jour, de la nomination du Premier ministre.
Le 8 janvier 1959, René Coty, second président de la IVe République, accueille par ses mots le général de Gaulle, fondateur de la Ve par un changement de Constitution en 1958 : « Le premier des Français est désormais le premier en France ».
Charles de Gaulle l’emmène ranimer la flamme du soldat inconnu, sous l’Arc de Triomphe, mais le laisse sur place et regagne seul l’Élysée. Le jour même, il nomme son Premier ministre, Michel Debré.
Le 20 juin 1969, salué par 21 coups de canons, Georges Pompidou, un proche du général de Gaulle, est accueilli au palais par celui qu’il vient de défaire lors de l’élection présidentielle, Alain Poher, président du Sénat également de droite et chef de l’État par intérim depuis la démission de De Gaulle le 28 avril.
Le nouveau président attendra le lendemain pour nommer Jacques Chaban-Delmas à la tête du gouvernement.
Pour sa part, Alain Poher retourne au Sénat sans se douter qu’il reviendra assurer l’intérim moins de cinq ans plus tard, à la mort de Georges Pompidou.
Le 27 mai 1974, le centriste Valéry Giscard d’Estaing (« VGE ») place son septennat sous le signe de la modernité avec une investiture décontractée: en costume de ville et non plus en habit, à pied et non à bord de la limousine présidentielle décapotable, ce président de 48 ans remonte les Champs-Élysées.
Dès le jour de son intronisation, il nomme Jacques Chirac Premier ministre.
Sept ans après, le 21 mai 1981, battu par son adversaire socialiste François Mitterrand, VGE reçoit ce dernier pendant un tête-à-tête d’une heure. Puis il quitte le palais à pied, essuyant quelques sifflets.
Dans la salle des fêtes de l’Élysée, François Mitterrand donne l’accolade à une grande figure populaire de la gauche française, l’ancien président radical du conseil Pierre Mendès-France, en larmes.
Il va ensuite au Panthéon, où reposent de grands personnages de l’histoire de France, déposer une rose sur les tombes du socialiste Jean Jaurès, du résistant de la seconde guerre mondiale Jean Moulin et de Victor Schoelcher, artisan de l’abolition de l’esclavage en 1848. Présent, Pierre Mauroy, tout juste nommé Premier ministre.
Après un double septennat, François Mitterrand, épuisé par le cancer, accueille son ancien Premier ministre de droite Jacques Chirac, le 17 mai 1995. M. Chirac, qui était allé en début de journée se recueillir devant la tombe du général de Gaulle, raccompagne Mitterrand jusqu’à sa voiture.
Il charge dans la soirée Alain Juppé de former le gouvernement.
Le 16 mai 2007, la famille recomposée de Nicolas Sarkozy sur le tapis rouge de l’Élysée retient tous les regards, comme la froideur remarquée de Cécilia Sarkozy envers son mari, quelques mois avant leur divorce.
Le nouveau président de droite, tout sourire, raccompagne jusqu’à sa voiture Jacques Chirac, qui salue de la main par la fenêtre ouverte de sa voiture, en quittant le palais présidentiel.
François Fillon est nommé Premier ministre le lendemain.
Le 15 mai 2012, des manifestants pro et anti-Sarkozy se jaugent devant l’Élysée, où le président battu transmet ses pouvoirs au socialiste François Hollande.
Fait inédit: Valérie Trierweiler, alors compagne du nouveau chef de l’État, s’entretient parallèlement avec Carla Bruni-Sarkozy.
M. Hollande n’attend pas ensuite que son prédécesseur ait quitté la cour de l’Élysée pour tourner les talons, une attitude vivement critiquée par la droite.
Après avoir nommé Jean-Marc Ayrault Premier ministre, François Hollande affronte pour la première fois des intempéries qui l’accompagneront tout au long de son mandat: pluie torrentielle sur les Champs-Élysées, puis foudre s’abattant sur le Falcon qui l’emmène à Berlin rencontrer Angela Merkel.



« Les meilleurs mots »: quand Trump fait de la poésie sans le savoir

Donald Trump
Oslo – « Je connais les mots. J’ai les meilleurs mots », a un jour affirmé Donald Trump. Les paroles du 45e président américain sont maintenant rassemblées, à l’état brut, dans un « recueil de poésie » paru jeudi en Norvège.
« Ce que Trump dit est plus proche de la poésie et de la fiction que de la réalité », a expliqué l’auteur de l’ouvrage, le Norvégien Chris Felt, au journal Aftenposten. « On est atterré qu’une rhétorique si peu réfléchie et, semble-t-il, peu préparée ait remporté une campagne électorale ».
Immanquablement intitulé « Make Poetry Great Again », le livre se veut exclusivement composé de discours, interviews et autres déclarations de l’actuel occupant de la Maison Blanche.
Parmi les morceaux choisis, ces mots sur sa fille prononcés il y a une dizaine d’années:
« J’ai dit
Que si Ivanka
N’était pas ma fille,
Peut-être
Serais-je sorti avec elle ».
« Il peut être terriblement machiste, impitoyable et confus mais lorsque les citations ont de l’espace autour d’elles, je lis d’autres facettes de lui », décrypte Chris Felt. « Je ressens alors plus de désespoir, d’insécurité et peut-être un complexe d’infériorité », a-t-il ajouté auprès d’Aftenposten.
Selon la maison d’édition Kagge, l’ouvrage en anglais, vendu 299 couronnes (32 euros), a été tiré « dans un premier temps » à 2.000 exemplaires, dont un a été envoyé à Donald Trump. La prose de l’adepte des superlatifs sera-t-elle un « best seller »?





Samy Yusuf : Mawazine, un évènement musical qui met en valeur le patrimoine des peuples

Samy Yusuf
Rabat – La star britannique Samy Yusuf s’est dit fier de se produire dans le cadre de la 16-ème édition du festival Mawazine rythmes du monde, un événement musical qui met en valeur le patrimoine des peuples.
 » Je suis fier de participer à ce festival qui rend hommage au patrimoine musical et qui interpelle le côté spirituel de l’être humain « , a indiqué Samy Yusuf lors de la conférence de presse, vendredi à Rabat, précédant son concert prévu dans la soirée sur la scène orientale Nahda.
En ce sens, Samy Yusuf, proclamé britannique musulman le plus populaire au monde, a salué la contribution du Royaume à l’enrichissement du patrimoine islamique, soulignant la beauté et la richesse de la culture marocaine hautement appréciée aussi bien en Orient comme en Occident.
« Ma participation à cette grande messe culturelle aux côtés d’artistes de différents horizons et cultures est le couronnement du grand effort que j’ai consenti tout au long de ma carrière artistique « , a confié l’auteur de la fameuse chanson  » Al Moaallim  » (le maître).
S’attardant sur l’importance du patrimoine en ce qui concerne la production musicale, le chanteur, compositeur et interprète britannique a souligné que le patrimoine constitue la clé pour  » nourrir l’âme et préserver le monde « , notant que ce grand événement artistique est une « occasion pour célébrer plus de mille ans de civilisation et de culture marocaines et la musique qui puise sa richesse dans les valeurs de cohabitation, de tolérance et de paix ».
Et d’ajouter à cet égard que ses albums s’inspirent en grande partie des traditions et des rythmes traditionnels islamiques tout en veillant à introduire des rythmes occidentaux modernes.
Samy Yusuf a, en outre, indiqué qu’il a été surpris par le franc succès de son premier album  » Al Moaallim  » sorti en 2003, faisant observer que cette réussite lui a été si importante pour la suite de son parcours artistique.
Sa musique comporte principalement des chansons en relation avec l’islam et le fait d’être un musulman dans le monde d’aujourd’hui.
Dans son album Barakah, sorti en 2016, il revendique le maintien de l’authenticité des arts et du patrimoine traditionnels. Avec plus de 8 albums à son actif et 34 millions d’exemplaires vendus, Sami Yusuf a révolutionné les « anasheeds » en donnant naissance à un nouveau genre de musique. Sami Yusuf est aussi connu pour ses actions caritatives. L’Organisation des Nations Unies l’a nommé ambassadeur mondial contre la faim.



Maroc: Ellie Goulding inaugure le 16e festival Mawazine de Rabat

Ellie Goulding
Rabat – La Britannique Ellie Goulding à lancé vendredi la 16e édition du festival « Mawazine rythmes du monde » de Rabat, qui jusqu’au 20 mai propose dans la capitale marocaine et ses abords un éventail d’artistes internationaux de différents univers musicaux.
Débordante d’énergie, vêtue d’une sobre et élégante combinaison noire, la chanteuse aux 30 millions d’albums a entonné ses tubes « Love me like you do », « Lights », ou encore « Outside », cheveux blonds au vent. Accompagnée de son orchestre et de trois choristes, elle est par moments restée seule sur scène, chantant et en jouant sur une guitare folk.
Parmi la foule, de très nombreux adolescents, parfois accompagnés de leurs parents, ont dansé une heure et demi durant sur les mélodies électro-pop de la native d’Hereford.
« A mon avis, c’est l’un des meilleurs concerts qu’on n’ait jamais eu à Mawazine », s’est réjouie Zineb, 14 ans.
« La chanteuse est bien mais sans plus », a nuancé Karim, 17 ans, entouré d’une poignée d’amis, tous des « habitués ». « Comparé à Stromae ou Rihanna » qui se sont produits sur la même scène par le passé, « ce n’est quand même pas le même niveau », a lancé l’adolescent, le corps élancé et la casquette retournée.
Quelques heures avant le concert, en conférence de presse, l’artiste de 30 ans s’était dit « impatiente » et « fière » d' »inaugurer » le festival musical phare du royaume.
Sacrée artiste féminine de l’année en 2014 lors des Brit Awards, les récompenses britanniques de la musique, Ellie Goulding s’est imposée comme l’une des artistes pop les plus en vue au Royaume-Uni.
Elle a notamment sorti trois albums studio, participé à la bande annonce du film « Cinquante nuances de Grey » et collaboré avec Major Lazer, Calvin Harris ou encore DJ Fresh.
Sous un impressionnant dispositif de sécurité, le festival « Mawazine rythmes du monde » se déroule sur une demi-douzaine de lieux de Rabat, à l’embouchure du Bouregreg, sur le site du Chellah (vestige d’une ville romaine), comme dans la ville voisine de Salé.
Plus tôt dans la soirée, au théâtre Mohammed V, le Français Charles Aznavour, tout vêtu de noir, a chanté à guichets fermés ses grands classiques, accompagné de son orchestre, selon des images diffusées par les organisateurs.
Sur la « scène orientale », le Britannique d’origine iranienne Sami Yusuf, rock star islamique, a, lui, chanté à la gloire de Dieu et de Mahomet, la barbe légère et les cheveux lisses, d’après les images de l’organisation.
Dans la ville voisine de Salé, les chanteurs marocains Abderrahim Souiri, Latifa Raafat et Fatima Zohra Laâroussi se sont succédé sur scène, alors que les reggaemen liégois de Panache culture ont investi la « scène africaine », au pied de la célèbre Kasbah des Oudayas, sur l’autre rive du Bouregreg.
Le festival se poursuit jusqu’au 20 mai et accueillera une centaine de groupes, chanteuses et chanteurs de plusieurs nationalités.
Il verra notamment défiler le rappeur américain Wiz Khalifa, l’ex-chanteuse des Fugees Lauryn Hill, le rappeur français Booba, le musicien new-yorkais Nile Rodgers, l’Ivoirien Alpha Blondy, Les Libanais Fares Karam, Najwa Karam, Nawal Al Zoghbi, ou encore Rod Stewart, le septuagénaire chanteur de « Da Ya Think I’m Sexy?, pour la clôture.
Créé en 2001, Mawazine ouvre chaque année la saison des festivals musicaux du royaume, dont les plus connus sont le Festival de Fès des musiques sacrées et le Festival Gnaoua d’Essaouira.
En 2016, il avait réuni 2,6 millions de spectateurs, selon ses organisateurs.