Archives du blog

29 avril 2014

A MONSIEUR TARIK KABBAGE , AGADIR LOVE , EN SOUVENIR DE MA MERE KHITY SAADIA

AGADIR LOVE


EN SOUVENIR DE MA MERE KHITY SAADIA



A MONSIEUR TARIK KABBAGE

Bien le bonjour et bonne lecture.

PARTIE UNE



Je n’ai pas un mètre carré de cette ville à moi et je m’adresse à vous en tant que Régisseur de cette commune et maire d’AGADIR, comme si elle était entièrement à moi.

A moi, comme si Dieu avait fait que je naisse là et que de Massa je sois le riche fermier, l’industriel, le propriétaire ou le roi.

A moi, par delà toute parabole, puisque ce pays est le mien comme il est à vous. A vous, qui me lisez ou à Toi Dieu , qui de près ou de loin, m’entends !

A moi, puisque mes parents et mes rois m’ont appris à l’aimer à le respecter, ce pays, comme la Foi.

A moi, puisque mes ancêtres et les vôtres y ont vécu ou qu’ils sont partis, comme des militants et des martyrs, des ouvriers ou des soldats, pour la chose commune et pour qu’on soit là !

Les parents qui ont péri, fossiles sous les décombres du séisme, ceux qui ont sombré sous les eaux, nous bénissent pour garder brillant leur flambeau et qu’on érige là, à la place des ruines, une ville neuve pour honorer les morts et montrer notre bonheur, leur bénédiction, comme s’ils étaient restés là !
Le sens d’Agadir, a fait qu’elle soit aimée de tous comme ses gens. Elle représente un pacte patriotique, une âme pour la Nation. Symbole communautaire, hissé à l’aube de l’Indépendance, par Mohamed V, le père et le sultan.

PARTIE DEUX

Le séisme, destin par delà nos volontés et nos peines, a fait que le nationalisme se développe encore mieux, et que par là il devienne l’un de nos symboles, tandis que progresse et se modernise le pays entier, en s'ouvrant librement vers l'extérieur, sans ingérences externes ni menaces pour la région et l’intérieur.

Le séisme a permis à bien des Gadiris et des enfants du Souss, de connaître leurs concitoyens du Nord. Ceux des autres régions du Maroc, qui ne connaissent du Soussi que l’épicier du coin, qui les dessert.

J'ai connu pour ma part plusieurs d'entre-eux qui étaient venus à Fès. Certains élèves brillants sont devenus des cadres importants de notre pays. Avec toujours cette envie de retourner aux leurs pour se réinvestir et faire prospérer leurs proches, demeurés sur les terres.

Au Maroc, les Gadiris sont respectés, admirés ou jalousés, pour leur sens du travail sérieux et leur sens de l'abnégation. Leurs succès dans les affaires a permis de développer le Souss et de financer bien des projets dans la région et autant ailleurs.

La Marche Verte a permis à beaucoup de marcheurs, venus de partout du Maroc, de voir l'Atlas, l'Océan Atlantique, avant de prier sur les sables du Sahara, physiquement retrouvé.

Agadir est dans tous les cœurs, plus que Casa, Tanger, Fès, Rabat Meknès, Marrakech ou Oujda ! Elle est un rêve mythique, sinon un fantasme, pour ceux qui ne l'ont pas encore vue.
 

Agadir, la perle du sud, nous a appris à l'aimer et à respecter ses hommes, qui vont des reliefs de l'Atlas aux sables du désert. Agadir est devenue le symbole de l'amour patriotique et le fer de lance de sa défense pour son unité retrouvée.

Beaucoup de Marocains aiment Agadir pour leurs vacances ou pour les leurs, qui y sont restés fixés. Et les étrangers, ne rêvent que de vacances sous son soleil et de détente près de la mer, d’excursions dans ses reliefs, là où l’arganier est baume et roi.
C'est dire aussi qu'on apprécie Agadir pour ses joies de vivre, son humeur et pour sa propreté. On aime Agadir pour ses larges boulevards et ses longues avenues, verdoyantes et fleuries, sans conflits. Le palais du Roi y donne le ton et tout autour, c'est un sentiment de quiétude, de beauté et d'harmonie.

PARTIE TROIS

Exemple de ville-pelouse, exemple de verdure, de clarté et de plénitude, de plantes somptueusement ordonnées, majestueuses, élégantes, exotiques et bien soignées.

Cet amour poussé jusqu'à l'extase, beaucoup le sentent, naturellement, comme une nature, un acquis. Mais hélas, il n'est pas le fait du Maroc entier. C'est dire qu'on est jaloux et qu'on ne veut pas que cette fusion cesse et que ces amours du pays et de la ville, se lassent !

Cet amour, Monsieur, n'est pas de l'aumône, c'est un mérite et un devoir. Il est l'extrait du civisme et de la citoyenneté, élevés comme un droit dû ! Car de nos jours, il n'y a pas de citoyen du monde sans qu’il ne soit d’abord celui de sa ville propre et de son propre pays ! Il ne peut y avoir de citoyenneté vraie sans propreté de la cité, non plus. Aimer une ville désagrégée et sale est un non-sens ou de l'hypocrisie ! On ne peut pas défendre une cause que l’on n’aime pas. Cette schizophrénie régionaliste et pitoyable alors, ferait honte à l'amour du pays et entacherait le respect dû à ses dirigeants.

Cependant lorsque cet amour prospère, il fait des émules et comble ses zélotes. Il se développe alors et se partage, comme un culte passionnel, que l'on exhibe jalousement et que l'on offre avec volupté aux autres. Il est le respect d'autrui et le civisme à l'état pur. La chose commune devient sacrée et l'on milite et l'on se bat pour la protéger et la conserver. L'emblème du patriotisme, son credo, naît dans le berceau de la citoyenneté. Une ville sale et négligée ou délaissée, vous empêche d'aimer votre pays et vous pousse à le quitter et à le regretter ! La chose commune est l'emblème de la communauté, le sens sublimé de la civilisation, de la culture et de l'identité. La propreté de la ville est une éloquente pédagogie du nationalisme et un facteur identitaire du patrimoine, tels qu’ils se doivent d’être promus et enseignés.

Oui, si Agadir est une oasis sur mer, une oasis de paix, elle est aussi une école de la culture. Elle est le point nodal, le relais commercial et cultuel vers l'Afrique. Agadir est le sérail historique des dynasties mauresques, venues du Sahara, pour conjuguer la Maurétanie avec l’Andalousie. Elle est l'histoire vivante et vitale du patriotisme marocain.

Oui, Agadir est une oasis du désert, face à l'océan ! Avec ses avenues plantées sur deux voies. Toutes ensemencées d'espèces florales, rares ou recherchées, qui ont conquis son climat tempéré et sa franche luminosité. Des espèces exotiques qui vivent en apothéose et qui font à notre flore locale tous les honneurs. Un paysage édénique, un chemin routier, qu'il serait suicidaire et ingrat de laisser se dessécher, envahir de sables et de mauvaises herbes.

PARTIE QUATRE

Oui, un homme à la main verte, a la chance de diriger de ce paradis. Vous ! Vous avez eu de grands hommes dans cette région qui vous ont nourris de fierté du fait de leurs renommées nationales.

Vous êtes de ceux qui font de grands ouvrages. Vous êtes de ceux avec lesquels on peut consolider une fibre sociale, partager sa carte d'étudiant de militant unémiste* et communier sur le plan des idées. Et leur dire franchement ce que l'on pense ou que l'on suggère.

Que nous coûte-il, que vous coûte-t-il donc de rendre cette ville aussi accueillante et plus propre qu'avant ? La propreté est un défi pour garder vos touristes et les attirer, afin de développer encore plus cette industrie dans votre région. Sans rien délaisser. C’est une mission, un magistère que de veiller sur toutes cette richesse constamment ! Sur les places, les façades, les trottoirs, les constructions, le macadam, la chaussée, les ronds-points jardinés et surtout les avenues !

Agadir, n'est-elle plus cette icône que l'ont vient visiter du fin fond des pays modernes et civilisés ? Quoi de mieux à offrir à hôtes des pays nantis ? Et quelles devanture de nos villes se doit d'admirer le Marocain d'ici ? Agadir est notre miroir et notre façade, vous devez encore plus la soigner.
Réparer nos villes sans parcimonie, maintenir notre patrimoine debout et fier. Et pour ce faire, le maire se doit continuer de travailler et de rester, rigoureux, vigilant et net !

Faut-il, que l'on ait des centaines de rois, pour réparer nos villes et les rendre impecs ? Et que l'un deux puisse rester à Agadir, doté d'un don divin, ubiquitaire ?!

Le roi, l'état, le pays, la nation délèguent. Vous êtes l'un des mieux aimés, des plus respectés, des plus puissants et des plus honnêtes, pardi ! Et si je prends Agadir comme témoin, cet exemple est valable pour toutes les autres cités de nos contrées.

Notre guerre multiforme, contre le sous-développement, les relents racistes et coloniaux, les misères résiduelles, les différents retards et les adversaires, doivent nous pousser à être les meilleurs. Meilleurs qu’eux ! Notre hospitalité, notre union nationale, autour de nos valeurs, cette jalousie sur notre union et nos territoires doivent nous pousser à progresser, afin d’aller de l'avant en protégeant ces villes et ces terres, sans les spolier ni les donner et sans les laisser dépérir, non plus.

PARTIE CINQ


A Agadir, votre hospitalité légendaire, votre autorité indiscutable, votre honnêteté intrinsèque, font que cette perle, qui est heureusement entre vos bonnes mains, doit devenir un diadème ! Et que votre succès rende les autres jaloux et nous encore les marocains, plus fiers !


La ville, ses jardins d'avenues, ses ronds points fleuris et bien taillés été comme hiver, ses jardinets, les créneaux qui longent les routes, comme celle qui va à la Casbah ou qui sortent de la ville; les murailles, les façades et les arbres alentours, les dallages des places et des trottoirs, les lampadaires, tous sans exception, doivent être réparés rapidement pour éviter de voir Agadir choir et devenir horrible ou pire !

C'est cette école de la rue (propre) qui rendra civiquement les citoyens plus patriotes et qui sauvegardera la reconnaissance des électeurs, fidèle et continuelle, envers les cadres et les élus qu'ils aiment comme vous, et qu’ils vénèrent.


C'est la rue propre et constamment belle qui rendra leurs honneurs aux maires ! C'est la rue propre qui rendra leur honneur sauf, aux marocains, devant les visiteurs ! C'est la rue propre qui redonnera toute l'estime due aux gérants de nos villes.

Et le Peuple a besoin de l'exemple des meilleurs d’entre ses fils, vous et les vôtres, sans relâche aucune.

Dr Idrissi My Ahmed, qui vous salue de Kénitra, le 10 Mai 2013,

0661252005, 0537376330, aamm25@gmail.com




20 avril 2014







«  Du berger à la bergère »
Une réplique à la redite

BARKA. BOUTEF ! OU LES URNES ET LE FAUTEUIL EN POUSSETTE
Enième mascarade ! Les urnes en poussette, quasi en brouette ?

Ceux qui détiennent le pouvoir en Algérie ont marqué un point. Un point noir ! Une caricature sur le Maghreb, ses arabes, ses berbères et ses métis ! Une marque indélébile, débile de déraison et de dérisions, sur nos capacités culturelles.

Ils ont manqué de marionnettes vivantes cette fois ! Ils n’ont eu le temps de préparer, dignement, démocratiquement, un successeur à leur géant d’hier. Condamné au fauteuil roulant par les faiblesses de l’âge et surtout celles de la maladie.

Pris de cours et d’apoplexie, ils vont cette fois-ci, faire les zombies. Par peur du cauchemar, celui de laisser la place à l’inconnu qui sortirait des urnes démocratiques, libres, ou revanchardes. La surprise et le hasard qui expulseraient de leurs fiefs, bien  des maitres agitateurs. Ce serait, semblent-ils craindre, la fin de leur first classe, leur partance vers la retraite vindicative. Ou mieux, pour crever en exil, dans les paradis fiscaux que l’on imagine ! On se rappelle de l’aventure islamiste et de la guerre civile qui lui fut appliquée pour l’éradiquer comme cautère.

Il y a un leader qu’ils ont fusillé, directement ou pas, Si Mohamed Boudiaf, de Kénitra. Et un pharaon, Abd El Aziz, qu’ils fossilisent pour l’éterniser devant Allah ou Amon. En souvenir de son périple d’Oujda !
Le but est clair. S’éterniser pour eux en maintenant le Système. Leur militaro makhzen, si jaloux de l’Indépendance qui aura couté un million de Chahids et si ferrée et affairée aux décades dites ‘’socialistes’’, qu’ils sont façonnées pour leur usage. Et pour durer, ils ont la grâce de la manne petro-gazière. Grâce à ses pétreux dollars, ils sont capables de gérer en chefs, tous les scénarios qu’ils écrivent de leurs mains. Le destin du Maghreb ! Je me trompe peut-être sur le comptes des ces Crésus, devenus des magiciens de la polémique, des apparatchiks  du sabordage des destinées de leurs peuples ?

Ce n’est pas pour médire des porteurs d’AVC ni des handicapés, loin de là ! Moi-même, j’accuse des handicaps. (Ne pas souffler mon âge, s’il vous plait, j’ai 70 berges.



Mais en tant que médecin, expert des tribunaux, qui lors d’une mission que je respecte, je me dois de faire un constat de santé, avant de délivrer un certificat d’aptitude, aux fins d’affirmer le sens de la responsabilité, de la volonté et de la raison chez les requérants. Pour un acté notarial,  notamment, en vue d’une donation par exemple, je suis confronté à des situations similaires. Les médecins algériens ne sont-il pas conscients de leur magistère ?

Ou pas libres et peureux, comme il m’arrive de l’être et que je me doive de critiquer ceux qui m’agacent et m’entourent ! Excusez-moi de la franchise, c’est biologique et inhérent à ma physiologie.




Ne sont-ils pas assez compétents mes frères et néanmoins honorables confrères, pour lancer une Fatwa ? Dans leur propre éclatante discipline, devant les yeux ahuri du monde entier qui a vu cette vidé humiliante du Premier d’Algérie. On actionné, sur les médias et le Youtube, cette image pas trop fière ! Le pauvre pantin et amical et sympathique président Muppetschowisé*.Celui qui attirait les honneurs hier, voilà le brave hissé comme un gadget par les plus orgueilleux du Maghreb et leurs chefs richissimes, si glorieux et fiers ! Un fantôme pour faire peur ?  Vous n’auriez pas autre homme de sa carrure ? Là, un brillant général dans les magasins de l’armée, un leader issu des partis politiques ou un chercheur les départements universitaires ? Hchouma !


Vous me faites peur, moi qui suis perclus de maladies et de par l’âge et qui continue de rêver vivre dans un Maghreb uni, en paix avec sa géopolitique assagie et surtout uni. Réuni par défi et par courage, par delà les frontières barbituriques anxiogènes, grâce à sa civilisation multiple et millénaire et à toutes les expériences humanistes de son histoire, dont on rêve encore.

Ils ont choisi de garder hissé comme épouvantail. Belle enseigne d’un reliquat de la Guerre Froide, vestige du mur de Berlin et des frontières fermées, des capitaux fuyants ers le nord  des bouches scellées et des pensés amères. Joli accompagnement de la Crimée qu’on déchire et de celui la Mésopotamie ! Ah les armes de destruction massives et les mensonges des impérialistes bushiques et cruels ! Après l’Irak explosée, la Syrie déchainée par les chiens contre les siens et cette Libye retournée vers l’âge des cavernes ! Toutes avec leurs honneurs, dévastées, sécessionnistes en voie de déliquescences !

Défier le Pouvoir pour eux, eux si sages, ça jamais ! Ce serait une mortelle gageure! Confectionner une attestation collective les médecins, les constitutionalistes, le parlement, les partis. Mais, il faudrait qu’elle leur soit dictée ! Alors une déclaration pétitionnaire ? Une proclamation pour certifier, à l’instar de ce que l’on fit pour feu Bourguiba ! Le premier président de la Tunisie indépendante, l’avocat libérateur de la femme, qui avait moisi sur l’étalage des vieux légumes, avant de le faire déclarer sénile !  Et de lui faire subir, pour le décoller, un ‘’ coup d’état médical ”, sous les ordres du sauveteur de la tyrannie kleptomane, le célèbre hadji, Zine El Abidine Benali.

Avertissement : Un président, même ostensiblement et de visu d’analphabètes, très visiblement handicapé,  peut déclarer la guerre. Ou faire la paix ?  Alors que nous lui déclarons beaucoup d’amour et toujours de l’admiration, dopée maintenant par une honnête pitié !



Sauf que lui, le Bouteflika de 2014 est inapte, certes, pour la plus haute des fonctions étatiques de notre si grande et large Algérie. Je ne peux pas retenir, la possession de toutes ses forces ni de ses moyens au résistant Boutef. Il aura besoin d’un ‘’copilote’’ pour le diriger, d’une tierce personne pour l’aider à subvenir aux actes vitaux les plus communs ! Ce malgré sa plaisante boutade faite à John Kerry. Les caméras étaient là, quand il l’avait invité à revenir en Algérie, pour y passer une semaine, quand il aura le Prix Nobel. Je ne peux pas retenir que le sémillant Bouteflika d’hier, sa verve, son bagou, son verbe opportun, soit actuellement l’homme qu’il faut aux algériens et aux maghrébins ! Il n’est humainement plus hélas, cet homme capable de gérer un orgueillantissime* état, l’Algérie. Dieu maudisse nos faiblesses !

Laissez cet homme fatigué loin du stress et des mic-macs entre voisins et frères, qui paient dans leurs peuples, le prix d’un struggle belliciste, stupide et malsain, inutile et toxique. Une animosité sans gloire, hérité du découpage colonial de par ceux-là mêmes, qui ne veulent pas témoigner de leurs méfaits historiques, pour dire toute la vérité aux états qu’ils ont façonnés en partant. Ils nous voient plus comme clients assurés, assujettis à leurs diktats, mus par les dissensions qu’ils nous ont inoculées, afin de leur rester plus que fidélisés, des obligés ! Des dépôts pour les armes, au mieux des chantiers pour leurs investissements (bienvenus), afin de garantir et de perpétuer, leurs inaliénables et notoires suprématies sur nous, nos enfants et sur nos territoires.


Respectez-le, dont au lieu de l’instrumentaliser et de l’asservir ! Afin de continuer de régner, en son nom,  de le manipuler, lui et l’image des Maghrébins pour se moquer de la Démocratie en général et de l’Algérie sœur, en particulier. Ce nous dessert ! 





14 avril 2014

 A ALAIN ET HENRI DE VOIX-BRISES









LA PHASE DE PASSAGE :
LA BONTE ENTRE LES GENS

Merci de tant de poésie
Et de psychologie appliquée
Entre pairs et partenaires
Qui s'admirent et se retrouvent
Par delà les phrases et les phases et les tirs
Et les mots-dits, entre frères…

Après une franche question,
Une simple demande qui doute
Ou je vois l’exercice spontané
De la simple liberté,
Je vous offre ces pensées.

Des réponses fines de clarté, entre amis,
Des excuses élégantes de gentlemen, sincères,
Il y a eu un moment, une phase très belle.

Celle du pardon délicat des prélats
Des grands sages et des seigneurs
Et un moment vertueux
Sur ce parchemin…

Ce forum virtuel, nôtre,
Mais bien franc et vrai,
Qui demain sera effacé.
Il n’en tient qu’au moteur,
Forumactif et ses gestionnaires.

C'est le monde du rêve,
Chaleureux et futile
Qui se confronte à la raison
Du questionnement pur et dur
Mais si spontané, enfin !

Et quand je vois autour de moi,
A chaque instant de la vie réelle,
Comme dans un délire cosmique
Où je me perds,
Nos destins d'hommes farfelus
Et de malades frêles ou en jachère…

Des gens, curieux de leur santé
Combattants en milice,
Un faisceau de mains,
Une lanterne dans un labyrinthe,
Un flambeau dans un marathon,
Pour leurs destinées et leur avenir…

Quand je vois, ces razzias
Nos crocodiles et ces prédateurs,
Défiant les pays où ils prospèrent,
Défiant nos issues et calvaires…

Quand je vois nos célèbres émules,
Ces élégies, ces avatars,
Ces princes bannis, ô Sagesse,
Leurs critiques, affables par moment,
Ou hautaines, des hautes sphères…

Quand je vois, leurs voluptés oubliées,
Hélant les royales splendeurs,
En saints hommes, innocents,
Vaquer à leurs universelles affaires,

Puis, en artistes et amateurs,
Prophètes ou agitateurs,
Défiant la paix séculaire,
Cette grâce ingénue des innocents,
Faire la mouche du coche,
Pour les sortir de leurs lenteurs
Et oublieux sommeils millénaires,

 
Quand je vois la rue en détresse,
L’école sur la grève, 
Ses hooligans et sa presse
Ses syndicats, ses partis déchus,
Leur paresse ou leurs prouesses.

Quand je vois
Ces frontières inhumaines
Où se déchirent et peinent incompris,
Nos ministres et régisseurs

Où sont donc nos droits
Où se terrent nos tribuns
Où sombrent nos libérateurs !

Quand je vois ces méchants
Et ces menteurs et ces profiteurs
Ces parasites et ces tueurs
Qui depuis la nuit des temps
Nous aliènent sans libertés aucunes
Ou presque
Pour être reconnaissant pour certains
Ou simplement
Pour la plupart, sincères !


Là, dans ce trou béant,
Cette bleue et belle Terre…
N’est-ce pas là, La Résurrection,
La Réincarnation, le Jugement ultime
Et les plus hautes peines ?

N’est-ce pas là, l’Enfer ?
C’est triste pour certains !
N’est-ce pas là, le Paradis ?
C’est moins triste pour d’aucuns !

Quand je vois que la cime des arbres
Qui dépassent la profondeur des abysses
Où nous sommes,
Mes amis et mes frères,
Et ces distances que nous parcourons
Blottis, épinglés, fixés,
Sur ce berceau qui tourne…

Là, sous nos pieds,
Sous les chaleurs cosmiques
De ce Soleil qui flambe
Et qui regarde brillant en s’éclatant,
Notre bien petite Sphère…

Quand je vois avec mépris ou envie,
Mes atomes volés, ignares et vides,
Je reste apeuré, étonné, avide
De ce qui passe là-haut.

 


Là haut quand il fait beau,
Là, suivez mon index de guide,
Par delà le cosmos et ses nuées d’étoiles
Avec leurs tornades d’énigmes.

Le temps, la création, l’inconnu,
L’ignorance, m’interpellent et me noient.
Je ne suis rien,
Je ne suis personne.
Je me rends au vide !
 
Ce qui fait que je pardonne,
Et que je me remets en question,
Avec mes doutes et mes troubles
A chaque instant, à chaque mot,
A chaque sens, à toute sensation,
Ayant le sentiment d’une particule,
Celui d’un caveau futur
Où le robot ne sent plus rien.

A l'intérieur de ce délire mystique,
Où je ne vois donc rien
De ce qui me façonne,
Ni ce qui me fait agir et tourner
Sur ce monde et ses mystères
Dans cet immense univers
Où je ne suis que matière…

A l'intérieur de ce délire mystique,
Où je ne vois rien de ce qui me façonne
Comme bien, à part entière,
Ce ça, ce rien ne m’apparient guère,
Ce masque, ces vêtements, cette chair
Comme ce moi, ces relents de l’égo,
Ce moi-même, ma personne,
Je pardonne à autrui…

A cet autrui factice
Et ses actes futiles,
Cet acteur gratuit qui s’ignore,
A ses extrêmes fâcheux,
Que j’endure

Comme les images d’un film
Comique, gai ou terrible
Avec ses revers tragiques
Ou ses instants de bonheur
Qui  fusent à regret
Ou dans l’amertume…

Je passe par-delà le ton usité
Et l'erreur bonnement induite,
La question innocente et frêle
Ou la judicieuse curiosité.

Je préfère l’oubli au souvenir,
Le renforcement de cet Autrui,
Mon Frère, auquel je pardonne.
Autant qu’à ma personne
S’il y consent, sincère !

Je me préfère, ainsi !

Chassant le mépris et la haine
Chantant l’instant et buvant la vie
Comme autant de germes,
Dans les deux sens que nous sommes !

La vie, en phase avec le cosmos
Et à l’intérieur de moi-même !

Je ne garde comme chaleur
Que le doux du fruit qui passe,
Laissant cet arôme sur la langue,
Le miel sacré de l’indulgence,
L’arbre de la charité : L'amitié.

L'amitié, c’est elle
Ma religion et mes vœux.
C’est à elle, les liens sacrés,
Que je noue avec vous et tisse
Pour tolérer et aimer,
Par dessus les contraintes et les vices
Les vertus, qui ont fait et incarné
Hommes et femmes !

Elle seule, l’Amitié,
Elle seule, la Bonté
Elle seule, la Femme,
Lui seul, l’homme !
Barrez la mention inutile,
Si vous en doutez…

Elles seules,
Me valent tous les rites,
Les piétés diverses ou inutiles
Dans la simple splendeur
Des mets délicats et de la nudité !

J’ai osé déshabiller ainsi
La franchise, la liberté et la dignité
Si vitale et si naturelles pour la personne

Ces actes de compréhension et de sollicitude,
Ces richissimes actes, ces sublimes prouesses,
Ces extrêmes exploits de l’insecte humain,

Cette fleur aux parfums
De sainteté, est la Bonté,
Mes frères et mes sœurs
Humains