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8 avril 2012

 
O MA PATRIE ! JE SUIS VENU TE SALUER.




Mais ta rue est une impasse, un labyrinthe…Un mythe. L’intention est chargée de regrets, d'actes manqués, de défis et d’interdits. Les libertés sont bridées de par les moyens limités et les privations, quand elles ne sont pas entravées de menaces, de peurs ou de sanctions exagérées.



CITOYENS !



Voici des paroles de nihilistes. Ceux qui jaloux, espèrent beaucoup, mais trouvent si peu de satisfactions autour d’eux.



«  On n'est pas des parents, on n'est pas une famille, ni un pays uni ! Ni nationalisme, ni civisme, ni citoyenneté, ni idéologie, claire, ni religion apaisée, encore moins la culture,  ne viennent renforcer nos liens, pour faire de nous un pays, jaloux de sa terre et une communauté soudée. Tout autour de nous n’est que frasques et apparences, discriminations, fractures sans honte et ostensibles prédations. Les gens râlent en silence ou s’époumonent en marches, en manifs et en cris. »



« La cause du déni et l’essence de la crise de conscience sont dans la perte des référentiels et de leurs oublis. On en vient à dédaigner notre histoire. On nous pousse à la dénigrer et à la mépriser. On ramollit nos convictions pour les affaiblir, certes. On incrimine nos clans, nos races, nos frères, nos amis, nos métissages, et notre entité plurielle. On nous déracine, on nous pousse à nous renier. Devenus traîtres et apostats, on parjure notre identité pour la dénoncer, volontiers. On affaiblit nos liens antérieurs pour les rompre, afin de nous amoindrir devant les autres pays et nous humilier devant les grandes nations. Nous  avons réussi à nous dégrader et à abîmer notre image de nous-mêmes. Dépréciés, nous renonçons à nous-mêmes, en annihilant tous les efforts, toutes les opportunités qui peuvent ressusciter le ’’ sens de la patrie’’, que nous ont légué les plus anciens. »



A PAS DE BELGHA* POUR LE DEVELOPPEMENT !



Ou à pas de babouches vers la modernité. La zerba âla çlah ! Avec autant de retards, de crédits, de chômage, d'analphabétisme, d'exclusion, de racismes divers, de régionalismes fanatisés, de guerres larvées et de pauvreté, comment voulez-vous qu'ils se relèvent, qu'ils aident autrui ou qu'ils fassent plaisir à leurs maîtres ou au bon Dieu ? A fortiori qu'ils se sacrifient pour autrui, quand cet autre les néglige ou les pompe, s'il ne les asservit. Directement ou de façon téléguidée ! Comment voulez-vous qu'ils votent ou qu'ils aiment leur '' résidu de pays'' ? Je parle de l'endroit où ils sont nés et où ils passent leur temps et leur unique vie. Celle qu'ils tentent de gagner un tant soit peu !



Comment voulez-vous qu'ils se dévouent ou qu'ils pensent seulement au devoir de défendre, ce pays-leur, malgré les privations, contre les forces contraires à nos progrès ? Ou qu'ils soient, un tant soit peu, jaloux de nos retards, de nos besoins et de nos nécessités, pour les satisfaire ou les éponger? Non, il y a une INDH, morale, citoyenne nationaliste, civique, patriotique à faire entendre, à enseigner, à perfuser, à greffer A faire aimer et à développer !



Je ne généralise pas. Mais, le plus important pour positiver les acquis est ceci. Et ce sont les exceptions qui sont les cadres et les moteurs, les starters auxquels il revient de persévérer pour déployer cette dynamique renouvelée. Faire aimer son pays, cela s'enseigne…Il y a tant de chantiers pour développer cette culture à travers bien des thématiques…Mais elle a besoin d'abnégation et de rigueur sans faille. Pas de mensonges ni de tergiversations mais des exemples à multiplier pour donner confiance et lancer ce chantier ! Et la première entreprise est de stigmatiser les mal-acquis, les privilèges indus et la corruption. Les trafics de douane, les taxes antisociales, qui doivent commencer par une fiscalité encourageante et progressive, de tous les métiers productifs, qui échappent depuis des décades aux impôts.



FRACTURES CIVIQUES ET SERVICES COMMUNAUX…



Droit de grève, manifs et excès dans celles-ci, pénalisant les seuls usagers…Sabotages des études et des services de santé, de justice, les scolaires en premier...Voilà une des raisons de nos retards divers, de la baisse du niveau, voire de la démocratie ! Greffiers et profs, en grève ou en fonction, la différence est mince, pour certains ! Relation que beaucoup vivent comme des sévices et des exactions.



Ramed, extraits, cartes, permis, passes, papiers divers et compagnie, labyrinthes, au bout desquels, un sphinx en quête d’obole, vous persécute de sibyllines questions ! Le Graal des papiers. Le Procès de Kafka ne soulevait pas directement ce pan, obligé ou latent, de la ‘’corruption’’. Esperanto, langue universelle, que l’on parle quasiment dans toutes les nations, quelles que soient leurs administrations. Complexes, difficultés, entraves, que l’ignorance exacerbe. Monde dépravé et climat relationnel interhumain, de mépris, d’arrogance et de bassesses, où les abus, le pillage, les prébendes sont les manifestations les plus courantes de sordides concussions.



Il nous serait plus loisible de faire la queue sous la pluie battante ou le soleil de feu, pour un visa Schengen. Voire d’aller forcer le blocus, dans un pays sous embargo guerrier, que de subir les affres de nos frères du makhzen. Ce qu’on fait en leur mendiant de nous faire un simple papier en leur bonne administration. Ou, de nous indiquer, simplement et parfois encore, nos droits, avant de payer un impôt quelconque. Le collecteur, infime ou majuscule, devient un agent pénal, un monstre odieux, un maton punitif, qui exécute en s’enrichissant, les sanctions !



LA STRATEGIE DE LA CORRUPTION



Ils sont nés, esclaves dans leur pays, exploités par leurs concitoyens, qui les voient comme des êtres inférieurs, des gadgets gênants ou des proies. Les vermines infâmes, devenues des ronds de cuir, collent de sales réputations à leurs supérieurs et rares bons administrateurs. Au point que les cadres ont remplacé les colons, les plus haïs par leurs outrances routinières. Les administrés sont leurs assujettis obligatoires. Ils respirent mieux, ils jouissent, quand ils les méprisent et se sentent supérieurs quand ils les écrasent. Par leurs façons froides, détachées et narquoises, cyniques, voire méprisantes et hautaines, ils regardent les administrés, comme des gêneurs ou des offrandes obligatoires, qu’on leur sert pour les apaiser ou pour les payer, les soudoyer, quand ceux-là viennent chercher un service quelconque ou demander un droit.

Sans parler de l'accueil et des services, de la qualité de la réception et des locaux, des conseils sensés y être rendus, avec politesse, justesse et rigueur, aux citoyens dans leurs administrations. Des brimades, oui ! Les assujettis ressentent alors une forme de mépris et d'arrogance, une frustration, qui les éloignent de la citoyenneté véritable. Avec cette alternative qui s’impose aux administrés pour amadouer les forces contraires, celle de faire un sacrifice. De concéder une faveur contre un don, une offrande de cadeau. Le pourboire est une forme de reddition, un tribut dans ce lâche complot tactique. Le geste de corruption est vu alors comme geste libérateur, face à un mal pervers vivace, incontournable et persistant. Sinon un paiement, non facturé, qui ramollit l’adversité instrumentalisée, dans le but d’obtenir in-fine des droits ou pire de détourner à la loi à son avantage, dans un milieu qui ne sait vivre que de cela et comme cela !



L'INCIVISME FAIT RAGE



Là, sur les trottoirs et dans les rues…Voilà au demeurant, une concitoyenneté forcée, qui s'appelle un pays, un état, une patrie, une nation, c’est trop dire, avec des génériques d’homo sapiens, comme figurants. Mais, est-ce vrai ? Ils ne sont pas chez eux, puisque rien ne leur appartient ni ne les interpelle ! Fracturés sociaux, mal ligotés au bled et à la nation, fâchés avec leur pays, leurs maîtres, leurs langues et leurs gérants, ils sont incapables de se définir eux-mêmes. Ils n’ont pas ‘’d’identité’’ ! Le mot ayant perdu de sa valeur et de sons sens, colle mal à notre ‘’entité’’ ! Sont-ce des Personnes, ces gens que l’on rencontre et ces individus ? Déracinement, pulsions claniques, déshérences, perte des repères, errance aventureuse et désir passionnel de partir… Partir même en patère, le Styx et la galère, le sacrifice ultime ! Et ce, pour aller travailler chez les anciens maîtres réactualisés. Comme domestiques ! Peu considérés, chez des gens qui vous détestent, à cause de la crise, à cause de votre profil, du chômage qui est le leur.



Désintégration ! Qu’ont-ils de commun, qu’ont-ils à partager ? Savent-ils ‘’être’’ pour pouvoir donner ? Ou s’offrir et se sacrifier, pour une idée noble, un idéal, une terre, un pays, un deal ? Les leçons qui nous proviennent de l’extérieur ou du passé, de notre passé, ne peuvent pas être nous appliquées, maintenant et ici. Et les leçons scolaires, voire celles de la rue, de l’usine et du chantier montrent d’autres horizon, où la haine sévit et où la jalousie, la volonté d’avoir pour être, l’insatisfaction ne permettent pas qu’inculquer le ‘’minium vital de civisme’’, le ‘’minimum social d’amour’’ pour ce pays ou d’amitié et de respect envers autrui.



VOILA UN TERRAIN VAGUE,



Voilà un terrain vague, où des montagnes d’ordures s’étalent au nez du makhzen, défiant les autorités ! L’un de ces multiples espaces qui valent des milliards, qui sont sis au centre ville…Des centaines de ce type de propriété sont devenus des dépotoirs pour les voisins du quartier. Cet espace est livré aux détritus les plus immondes. Des vagues de déchets qui se déversent sur le trottoir et qui vomissent leur surplus sur le macadam, empêchant de marcher là où il le faut et gênant et les piétons et les autos. Au su et au vu de tous les cadres !

 Les grands comme les petits, qui  devraient circuler, chaque jour, un calepin à la main,  régulièrement dans les quartiers, pour relever ce qui va de travers et qu’il faut restaurer en laissant des notes de travaux, aux services concernés ! Seulement, ils seront vite dépassés par le laisser-aller des apaches et des hooligans. Des horreurs sur le plan de la qualité de vie, de la santé, comme des apparences de propreté de la ville. La plaque d’immatriculation de notre sous-développement est vissée sur nous, sociétale, organique quasi génésique. On serait trop dépaysé si on nettoyait tout ça ! Et les Autorités n’ont pas d’autorité sur ces affres-là !





NOUS SOMMES DONC DANS UNE RUE.



Une ruelle devenue trop étroite et qui le devient encore plus, à cause d'une voiture ! Une auto, stationnée dans l’angle gauche, quasi parallèlement à une autre empêche toute tentative de passer entre les deux véhicules. Car le pauv'type d'ado, mal équarri, se permet d'ignorer le droit des gens. Celui simplement qu’il est de passer. Voici donc un droit qu’on a tendance à ne pas réclamer…Passer, là simplement où c’est public de passer ! Ce blocage est à l'image de certains fonctionnaires qui refusent comme des mules de bouger. Casé dans son véhicule, le chauffeur fait obstruction. Lui seul est le Cerbère de la rue, sinon de l’administration.

Dans notre cas, c’est seulement parce qu'il est occupé ! Et qu'il est en train de conter fleurettes, de discuter sans gêne avec une fille, laquelle est en train de se pâmer debout, sur le trottoir attenant. Après plusieurs coups de klaxons, il bouge. A peine, et ostentatoirement encore, pour montrer sa virilité. Et pour ne laisser qu'un passage difficile et très étroit. Un défi, une sorte de ‘’je t’emmerde, tu me déranges’’. Je le dérange en voulant passer ! Interpellé, lors de ma manœuvre pour tenter une issue, il refuse de comprendre qu'il obstrue la rue ! Les imbéciles et les cons, ont trop de classe, pour qualifier ce freluquet, cette gueule à claques, de ces noms. Ma kaïye makhzen, ma kayene oualdine, wa la qraya ! Et, le voilà qui répond avec insolence, le mépris que l'on peut deviner chez cette espèce de hooligans de quartiers, qui n'ont pas été concernés par l'évolution. Sans morale aucune dans leurs comportement, sans respect ni politesse et encore moins de droit.



EDUCATION ET CIVILISATIONS



Alors, ne leur reprochons pas à nos tuteurs, de parler de civilisations supérieures ?! Ni à la race des dieux de s’entendre sur toute la terre. Maîtresses qu’elles sont des finances, des armes, de la technologie et des lois. Et cela, malgré les guerres immondes qu’elles ont commises et qu’elles continuent de fomenter pour s’approprier les ressources et à susciter à pour dominer les états et nations…inférieures. Les races transcendantes et leurs civilisations éminentes, jusqu’à quand le resteront-elles encore, avec cette acrimonie et cette féroce voracité qui sont les leurs ? L'impolitesse n'a qu'un maître. Celui qui brime toute démocratie, pour écraser les velléités de libertés des gens, à cause justement de ces malappris, des sauvages en civil, restés pire que les bêtes, à qui ne conviennent, ad vitam, que les brimades, la prison et les sanctions. Diriez-vous !



Hélas, ça couterait cher de leur construire des pénitenciers et trop cher encore de leur donner à manger et de les surveiller ! Mieux vaut investir dans des écoles, à plein temps, sans récré, pour y placer leurs pères, faute de s’être correctement occupés de leurs mioches ! Alors, pour les rééduquer, leur inculquer la politesse et les manières, leur faut-il une république ? Comme celle des grenouilles de la fable de Jean De La Fontaine, avec comme chef, un roi, qui les gobbe et les croque !



A DEUX PAS DE LA, L'ENFER



Le fils du despote. Ce drôle d’oiseau, sur ses longues pattes élancé, ce tyran à contre courant, existe pourtant. Il est encore là, sévissant des plus belles en Syrie, où il prodigue aux siens, les mêmes exactions et répète, en plus haïssables encore, les scénarios de meurtres à grande échelle, qu’exécuta son assassin de père. Grand fossoyeur qu’il fut devant l’Eternel.



El Assad fils, planche sur la version ‘’guerre civile’’ afin de finir en grande pompe, comme Saddam et Kadhafi. Il semble persister dans le struggle envers Israël, encouragé par l’Iran, au lieu de suivre la voie démocratique, celui de la reddition et de la paix, il poursuit sa chute, dans le vide prescrit. Le piège et les plans machiavéliques des superpuissances, qui le vouent aux gémonies. Le plan est une décision vitale pour la liberté de l'entreprise et la place de leader du monde libre, qu'occupent dans le monde, les States et son filleul Israël. Il s'agit d'effacer toutes traces de forces contraires de même que les menaces, fussent elles verbales, qui viserait l’état d’Israël. Ce pays qui fut offert par les grandes puissances aux Juifs du monde, en réparation de l’holocauste nazie. Qui plus est, on laisse la Tribu de Dieu pratiquer avec arrogance son sport céleste favori ! S’étendre à perte de vies, étendre sa domination sur tout le Moyen-Orient, en volant avec plus de zèle, plus de terres à la Palestine engloutie, avec en agrément des arpents du bon dieu sur le voisinage. Un voisinage brimé, révolté par le silence de leurs parrains et maîtres permissifs, ou simples esclaves, inconscients et identitaires, qu’ils sont ?



C'EST UN HITLER DONC, QUE CE DESPOTE POURRI !



Mais seulement sur ses propres coreligionnaires ! Il tue, nargue et assassine pour raison d’Etat ! Un seul but qu'il manifeste celui de persister, accroché au pouvoir sur des gens, qu’il élimine par milliers, parce qu’ils ont le malheur de naître en Syrie et de crier barra*, dehors ! En se réclamant depuis le Printemps de faire dans la démocratie et d'espérer des libertés, comme à Londres, Madrid, New-York ou Paris ! Délire pour des Arabes ! Des gens qui doivent rester, enchainés à un pervers, comme certains, à jamais !

Qu'à cela ne tienne, Russes et Chinois, contraignent l'ONU et bloquent ses initiatives pudiques, pour protéger le fils de leur frère-dictateur. Les appétits des maîtres du monde, sont freinés par le diktat des asiatiques, qui activent leurs vétos à la face de l'humanité. Question de protéger encore, et pour combien de temps, le tyran qui veut remplir les cimetières à l'instar de son père Hafez, les fosses communes, par dizaines de milliers !



LA LOI DES GRANDS NOMBRES



C'est comme l'argent des prédateurs, on ne le compte pas en unités. Les âmes, chez ces gens, c’est le nettoyage ethnique, avec en balance des milliards de dollars. C'est-à-dire que la valeur des opposants, que l'on condamne au néant ont leur équivalent en marchés ou en pétrole qu’en ce faisant on va s’accaparer. Placé sous les auspices Russes et dans les bonnes grâces des Chinois, qui le prennent en pitié, eu égard à leurs places dans la région, El Assad, le dernier figurant de sa dynastie, résiste, malgré les harcèlements, apparemment humanitaires, des Euro-Etatsuniens et de leurs zélotes.



Ceux-ci, échaudés par le cas libyen, hésitent à créer un foyer similaire à celui de Saddam ou de Kadhafi. En réalité, ils s'en foutent. Ce régime doit s'éteindre, afin d'affaiblir cet immense pays, la Syrie ! Et le ruiner, pour des semblants de démocratisation, afin de se libérer tactiquement, d'un front inopportun, s'ils devaient allumer le foyer iranien. Attaque préventive à laquelle ils se préparent tous, assurément. Israël, l'enfant gâté, le premier ! Et ils ne perdront personne à la guerre, car la vie humaine, la leur, est trop chère auprès du bon Dieu. Le leur !



Guerre des boutons, guerre atomique, limitée, portée le plus loin possible pour éviter des retombées sur Israël. Alliance contre nature et embargos, ils opèreront de loin, grâce aux engins électroniques de l'oncle américain ! Sans perdre de soldats, ils allumeront l'enfer pour enfourner Arabes et Musulmans ! Du moins les gens et les pays, qu'on appelle ainsi, depuis les Croisades et leurs successives et incessantes colonisations !



L'AUTOROUTE



La route était pleine, parsemée de voitures de gendarmes. On devine que Sa Majesté devait passer par là, avec son impressionnante suite.



Les infos ont parlé d'une implorante manif à Casa qui rassemblait des milliers de marcheurs en colère, de cadres dépités et de membres du gouvernement, bien en vue, pour dire à Israël d'arrêter ses massacres de dément ! Ou de démon ? De cesser de massacrer les Palestiniens et de tuer toutes les tentatives de paix. D'arrêter ses meurtres ciblés, ses bombardements et ses pilonnages, ses exactions sur le bantoustan palestinien. Ainsi que sa sionisation* forcenée de la partie orientale d'Al Qods qui abrite un lieu de culte, qui fédère éminemment tous les musulmans. Qu'à cela ne tienne, ça ne servira à rien. Mais il fallait manifester, pour l'honneur, par devoir, face à l’arrogance, à l'injustice et au mépris. Discriminations, manœuvres, humeurs et cynisme politique, malversation et impérialisme, basés sur la haine raciste, des riches hyperindustrialisés qui financent et qui mènent le monde…à sa perte. Vous dites civilisation et modernité… Menine ?



DE LA TECHNIQUE AU MIRACLE 



LES  VACHES.



Des vaches, le cuir mal tanné sur les os, paissent en silence…Aucun mâle affamé ou en manque, ne vient les harceler, pendant qu’elles cueillent pour les feuilleter, les marguerites du pré…On n’a pas décrit de suicide après viol et mariage forcé, chez les vaches ! Le cas Amina Filali et autre Bouazizi, elles ne le connaissent pas, Mme Bassima Hakkaoui ! Mais cet hiver a laissé tout le monde et la nature, la première, sur le sec.



L'agriculture qui permet de donner à manger aux gens est difficilement fiscalisable. On ne frappe pas d'impôts sur leur santé, ceux qui sont sains ; et puis, ne paient les taxes sur leurs soins et leurs maladies, que les malades ! C’est le miracle marocain.



Celui d’essorer le sang des malades des plus values santé qui lui reste ! Je parle des taxes indirectes de Douane et de TVA sur les maladies. Comprendre par là, les taxes imposées sur les soins, les réactifs et les médicaments ! Alors qu’une voiture importée ne paiera plus rien. Pas plus que le livre ou pratiquement le blé. Et que les désastres agricoles, sont fort heureusement réparés ou soutenus, comme le pain, l’huile ou sucre, ou le gaz…Un tant soit peu…Ce qui est sincèrement louable. Mais, aux dépens de quels sacrifices de l’Etat ! Vivement une nouvelle Moudawana, une réforme qui changera le régime fiscal apposé à ce troisième sexe, réellement affaibli, celui des malades !



Arbres et végétation son encore au vert, ce Dimanche Premier Avril…Une blague ! Les agriculteurs, exempté d'impôts, seront récompensés pour leurs pertes dues au climat…Les caisses de l'Etat, grossies par les emprunts extérieurs et les impôts de tous, répareront les tords dus au climat ! Au profit des agriculteurs! Ils auront perdu leur pari agricole cette année. Les aider est juste un acte de solidarité, pour réparer leurs pertes et amortir leurs crédits ! Sinon, nous et les bêtes, nous ne trouverons plus rien à manger l'an prochain ! Et tout deviendra plus cher et bonjour les manifs et les troubles sociaux ! Mieux vaut prévenir, quitte à mendier, à vendre une partie du Maroc et à nous hypothéquer.



LA ROUTE



Et la route continue d’égrener ses kilomètres, avec ça et là des conducteurs, gauches, pour attirer l’attention sinon la critique, du moins les réformes de la Droite…Pendant que toutes ces mécaniques, ferrées d’inox et de physique, toute chimie du carbone à l'appui, avalent les kilomètres en raccourcissant le temps, je pense à ceux qui nous ont précédés dans la révolution industrielle. Einstein a tout dit de l'énergie, de la vitesse et de la masse. La masse physique, en kilos et non le magma social, en politique, qu’il est dangereux de faire bouger !

Au temple du carbone, les plantes enterrées il y a très longtemps, expirent leur ère géologique en ronflant. Qui en 4x4, bonjour l'ostentation, qui en car ou en camion, qui mené en bateau, en fusée ou en avion. Et l'atmosphère que tu respires et qui fait office de serre sur terre, fait craquer le ciel laïc et sa couche d'ozone, ça et là !



LES MOUTONS DU CIEL



Des centaines de moutons, leurs silhouettes de laine vaporeuses, sautent les haies blanches que forment les nuages. Le vent qui les carde, les pousse vers le large, en les coloriant avec les ors rouges du firmament. Ainsi créés de souffles et d'airs, dotés de vie et de mouvements, les voilà au zénith, en train de jouer à saute-mouton ! De quoi endormir les anges dans leurs cages célestes azurées.



LA PEAU



Puis là, sur l'asphalte, des restes de peau collent sur le goudron. Impossible de loin de discerner s'il s'agit d'un agneau ! Un cadeau du ciel, tombé sur cet autel, pour épargner la vie d'un routard, d'un roi ou d'un simple manant ! Ou qu'il s'agisse-là de la peau et des os, les vestiges d'un lièvre ou d'un chien, offerts en curée à ceux qui roulent vers le bas…



REFLEXION



Repas d'un moment, cérémonie d'offrande céleste ou libations, que reste-t-il des amours qui défilent et des jeux de l'oubli ? De la vie, si longue et si belle et si bien remplie, soit-elle ! De ses peines, pour le plus grand nombre et de ses travaux. Que reste-t-il de ses colères, des espoirs, des foutaises ou de ses fantaisies ? Que reste-t-il des biens qu'elle s'offre en pâture ou qu'on lui prend, face au néant qui s'ouvre, inéluctable, pour tous. Démocratiquement béant, également égalitaire, pour les chefs, les êtres et les bêtes, comme pour les plus illustres des présidents et des rois. Là, devant nous, sur la route, cette rivière qui coule, ce film kilométrique du temps ou ces nuages, qui jouent sur nos têtes, en s'effilochant ou en pleuvant..



SENTENCES ET LEGENDES



Equations égalitaires…Que reste t-il de donc la vache maigre, des bribes du chien écrasé ou des amours incertains du jeunot en voiture qui fait obstruction dans la rue ? Que restera-t-il de ce loup solitaire, surgit de derrière les barreaux, de ce journaliste prétentieux, devenu escroc et malandrin. De ce soi-disant beau-fils d'un ministre, en mal de culture avant qu'il ne professe à l'étranger ?



Qu'est-il resté de ce caporal, de cet agitateur devenu tyran, puis martyr, violé lui et ses enfants ? Que reste t-il de splendeurs et des vols des Grandgousier des caisses de l’état ? De ces richards, de ces chanteurs, de ces peintres, de ces généraux valeureux et omnipotents, qui faisaient trembler les lois, de ces ministres qui faisaient trembler les hommes et les animaux ? Quid de ces faux prophètes et de leurs zélotes ? Qui hissés sur des extrêmes religieux, sbires ferrés dans leurs carapaces impériales, qui n’auront duré, sommes toutes, qu'un instant ! Qu’en reste-t-il ? Des débris mal recyclés, des vomis, des corps carbonisés, en poussière ou enfouis sous terre ? On ne sait même pas où ?



Des souvenirs, parfois ressassés, par l’histoire ? Autant de questions banales, des mérycismes ramonés comme des remugles évanescents ou des quiz persistants ! Des réponses, quasi stupides, des paraboles et des slogans. Propagandes ou vérités, des programmes d'enseignement, infos et cultures, que l'on raconte aux gens, aux moments vains de leurs fugaces instants !

Que reste-il, pour former le caractère ou pour faire des cauchemars, pour qu’ils soient tranquilles les garnements ? Qu’ils dorment et nous faire, à leur insu des enfants ! Avec comme acteurs des monstres parmi les fées et les champions, en face des sorciers et des dragons. Des histoires ou des jeux et des films, bons à faire peur aux enfants, et qu’on leur martèle insidieusement, même quand ils sont devenus plus grands ?



AME OU AMALGAME



Et ce n'est pas une de conclusion pour cet intermède. Nous avons vu ailleurs que l'esprit qu'abrite ce corps est comme une chenille qui doit devenir papillon. Aspect d'un mutant, qui doit faire une sorte de stage dans une usine complexe que l'on appelle un corps. Un organisme fait à base d'argile et d'eau. Un corps, vivant, capable de se réparer et de se multiplier. Un être composite, sensé contenir un esprit, afin de le développer et d’en faire une âme, plus méritoire ? Une personne sensible, dont l'essence spirituelle est capable de vivre, un jour, éternellement. Enfin, une bonne mécanique, biochimique, capable de faire vivre en elle ce quelque chose, d’impalpable et d’invisible, qui la fait vivre…



Faut-il qu'il réussisse son passage, cet esprit ! Et qu'il se cultive et s'améliore d'abord, afin de ne pas rester un esprit faible, une conscience, un esprit fantomatique. Un semblant de lueur, une forme en peine, un spectre quelque part entre le ciel et la terre, surnageant ou engrangé dans les oublis. Vapeur de lumière, avatar ? Là, dans un univers plein de planètes, de lumières et certainement d'autres formes de vie ! Faut-il encore croire qu'on soit les seules créatures, douées d'intelligence, dans cette minuscule navette, ce berceau, cette éprouvette ? Cette petite planète où l'on pense qu'on est des êtres supérieurs ? Demandez au sieur Guéant ! Et les meilleures créatures de Dieu ? Demandez aux hommes de Sion ?



Toute cette morale, tous ces égards et ce civisme ne sont que des actes de piété. Moralisme de poète ? Suspect comme un rêve anticipé ! Des offrandes de la pensée, en partage à autrui…



Nous sommes tous égau x. Seuls ceux qui en profitent prétendent le contraire. Et nous avons le même Dieu. Car, s’il était absent on en aurait besoin. Et s’ils étaient nombreux ils se seraient fait la guerre ! Et l’Univers, pas plus que la Terre, n’aurait pas tenu !



Plus que la prière, les bonnes actions ou l'aumône, la conscience, le civisme, sont des exercices qui font de l'abruti ou de la bête, des êtres améliorés, élevés, muris et soignés. Plus cultivés que nous sommes et meilleurs que ce que l’on dit de nous. Si l’on peut comparer l’homme dans sa chute matérielle aux anges déchus, l’homme par-delà la matérialité de sa biologie, accédera à des concepts et des élévations plus proches de l’esprit. Plaisants, aptes à vivre, loin de l’égocentrisme et de l’individualité, éternellement admiratifs et reconnaissants, laudateurs du Seigneur, tout près du bon Dieu qui les aime….Sinon, il ne les aurait pas conçus !



Kénitra, le 03-06 Avril 2012, DR IDRISSI MY AHMED




http://new.blogger.com/blog.pyra?blogID=6149418



RÉMINISCENCES ÉVANESCENTES
OU SEMPITERNELS REGRETS




















NOSTALGIES ET RÉCRIMINATIONS
PAROLES DE VIEUX SOUFI


http://www.youtube.com/watch?v=32ua5ti3Aao&feature=player_embedded
DIALOGUE SANS TIRETS.
Mange pour grandir, mon
fils ! Je ne suis pas un prédateur, grand-père. Je ne veux ni égorger ce
coq qui te réveille pour la prière de l’aube, ni manger de ce mouton, avec
lequel je joue et que tu as prévu de sacrifier pour l’Aïd. Qui t’a dit ça, mon petit
? La maîtresse d’école, Bassidi ! Et quoi d’autre ? Aimer Dieu ou le prier,
qu’est-ce ça Lui apporte ? Il faut être utile à Dieu, si tu dis L’aimer ou
Le prier. Si tu veux faire Ses louanges, apporte-Lui quelque chose
d’utile ! Apprend à aimer Dieu et fais Ses louanges en Lui étant utile !
Comment puis-je être utile à Dieu, alors que tout l’univers est à Lui et qu’Il
a des anges pour mieux Le servir là-haut ? Bon ! Donc, c’est à Lui Madame de me
donner, puisqu’Il m’a fait. Je ne suis qu’un être vivant fragile et de passage.
N'est ce pas ? Que je lui ai répondu…
Et puis, mon grand ?
Et puis, elle a dit à toute la classe du CM2, ‘’Ne soyez pas des prédateurs, des
usuriers ni des usurpateurs ! ’’. Nés comme ça, pour prendre et avoir !
Des gourmands, des mangeurs de chair, des fainéants et des profiteurs.
Et toi, qu’est-ce que
tu penses ? Moi, je ne sais même pas comment on pense ni comment je suis
fait, Papy ! Je suis né, je marche, je respire, je digère, je dors sans me
servir ma propre volonté ! Si je ne vois pas assez en moi-même, pour me
comprendre, comment malgré ces insuffisances, je puis être utile à Dieu ?
D'autant que je ne Le vois pas ! Et que je ne sais rien de Lui, non plus ! Je ne
suis qu’un humain, c’est lui le Maître après mon instituteur, après le Sultan, après
les colons et les américains ! C’est à Lui, c’est à eux de m’être utile
Alors, grand-père, dis au Roi de me donner 3 milliards !
Ainsi Tu veux des
rentes, à ton âge ? Ainsi soit t-il ! Le bon Dieu y pourvoira ! Mais à
condition que tu travailles. Le travail est une forme de prière. Creuse ton
sillon, Ahmed et suis ta voie ! Travaille pour t’être utile. Soigne, cultive ou
enseigne ! Ouvre les yeux de ton cœur, donne au lieu de prendre,
simplement ! C’est ainsi que tu montreras à Dieu que tu L’aimes et que tu
aimes Le servir ! Oui, grand-père ! Mais, pourquoi les autres, ils ont des
cadeaux, des privilèges, des dons et pas moi ? Tu gagnes les notes que tu
mérites en classe, n'est-ce pas ? Alors, travaille fiston ! Les cadeaux ne
viennent pas comme ça ! Hum…
Les plantes adorent Allah
et leurs louanges sont positives pour le ciel, le climat et le bon Dieu. Elles apportent
la beauté et l’oxygène. Elles font nourrir le bétail et les humains ! Et
même quand elles meurent ou qu’on les abat, elles donnent du bois ou fertilisent
les sols. Tu le sais, parce que nous aimons les plantes et que nous sommes
depuis générations, de père en fils, des menuisiers. Alors, sois comme une
plante, si tu veux aimer Dieu et Le louer utilement. Planche, construis ! Amen,
c'est ça, saneâte bouk, la yghelbouk. Tel père, tel fils ! Que je devienne
menuisier, ainsi en coupant le bois, je rends service aux gens. Je gagne ma vie
et par là, je fais des grâces au bon Dieu, pour le servir ! Oui, en quelque
sorte, mon fils !

JNANE SBIL ET BAB RIAFA

Adieu aux graffitis sur
les murs qui s'écroulent. Adieu aux murs eux-mêmes et à leurs civilisations
vieillies. Dénigrées par les arrivistes, les nouveaux prélats et les odieux
ministres de l’Occident ! Adieu aux cascades qui faisaient chanter les
rivières, adieu au lac et ses têtards qu’on prenait pour des poissons, ses
grenouilles et ses barques ! Adieu aux ponts rustiques, fleuris de jasmins
jaunes et blancs, adieu aux feuilles d'automne chamarrées d'ors, de caramels et
de brun chocolat.
Adieu aux mures
violettes du jardin public et à ses bosquets de bambous féériques ! Adieu aux
saules pleureurs qui pendaient comme des lianes dans les rivières qu’elles nous
aidaient à sauter. Adieu aux tresses des saules qui nageaient en tournoyant
dans le courant…Adieu aux nattes de Nathalie la blonde fessue et aux boules des
cyprès et des garnements. Adieu aux royalistes feuilles de palmiers et aux dattes
jaunies. Adieu aux vieux papiers qu’on ramassait du sol pour les mettre avec
les bouts de pain à l’abri, dans les trous de murs, pour quelques oiseaux
affamés…
Adieu les bigaradiers
et les lauriers roses et vous les orchidées naines, les aubépines blanches, les
bourraches et les vipérines. Adieu à vos tubercules suggestifs. Adieu les
centaurées, les marguerites sauvages, les trompètes des daturas, les ricins aux
gains empoisonnés…Adieu les pétards qu’on apportait par cartables entiers ! Ces
dynamites, vestiges des fêtes coloniales françaises de la révolution. Récupérées
à notre acquisition des machines outils de la Makina Moulay El Hassane, on les faisait
éclater pour festoyer. Avant la chaêbana*, ce qui faisaient râler des jaloux !

ADIEU LES MURONS DES
RONCES

De ce parc Moulay
Slimane, immense à notre âge, comme de mythiques forêts. Adieu les croquantes baies
de taghzaz*. Le fruit doux et croquant, pas le colonel ni l’ophtalmo ! Ces jujubes
noirs poussaient dans la cour du lycée et on ramassait ces petits fruits à la récré, pour les manger,
sans jamais les laver.
Adieu aux marchands
ambulants. Celui des loukoums, celui des croissants lourds et chauds comme des
mamelons. Adieu aux vendeurs de pois-chiches, de chalaouane*, de calienticas. Ces
krimiquates et ces beignets fumants, qui écrasés et recuits, devenaient plus croustillants
encore. Et plus superbes et onctueux encore, quand ils étaient farcis aux œufs
! Ces chfinjates madfiates*, que je pouvais acheter, grâce à ce privilège ! (Je
dois à cette étape des fchouchatees* et à ces khliê* mon taux coupable de
cholestérol) ! Cette micro pension m’avait appointée par Bassidi*, Lefquih*
Lyazghi, rahimahou* Allah, comme indemnité du petit-déj. Une sorte de
réparation, dûe au fait que je n'habitais plus chez lui, une fois Lala Zineb
éteinte, et qu'il avait dû (être, plutôt que) se remarier. Il fallait bien
quelqu'un pour lui tirer sa djellaba…Entre huit pierres, au soleil de la
terrasse.. Lui laver les kamisses* et les pantalons blancs, les seroual el
walida*, qu’il prisait tant ? Le reste ne vous regarde pas !
Adieu Kozmane ! Le
menuisier andalou, au nom qui sonne germanique ! Tel celui de mon infirmier
allemand. Un probable fugitif, qui me faisait mes injections…Purin, qu'est-ce
ce qu'on doit nous autres comme bavures de l'histoire et exactions actuelles à
ce slave moustachu ! Adieu aux cyclistes, aux épiciers de Oued Zbel, de Oued Zerraf
et de Bab Riafa. Adieu aux camarades de classe, juifs, espagnols et algériens… Ils
sont partis. Ça fait cinquante ans, maintenant. Adieu à Hdibbi, le fquih du
quartier et ses louhates que je n’ai jamais eu...Et ces tailleurs, assis comme
leur nom l'indique, utilisant des enfants debout, toute la journée pour ''taper
le berchmane *''! Entre les deux mains, ils tressent, en les alternant, les
fils des cordons de couture des djellabas.
Adieu Zemrani ! ‘’Naâle
bouk al Caïd’’, lui osait mon jeune frangin! Notre logeur, client et voisin était
heureux qu’un frondeur de cette taille, injuriât le makhzen protégé qu’il
incarnait avec une pompe unique, dans le quartier ! Adieu à toutes ces maisons,
la Blanche ou celles closes de My Abdellah, adieu à tous ces quartiers où l’on
a défilé, près des grandes rues, du palais aux immenses portiques. Adieu à ces
places et ces gigantesques portes qui creusaient la muraille de Fès, par
endroits ? Bab Semmarine, Bab El Hadid, Bab Jiaf, Bab el Guissa, Bab Dekaken,
Bab Boujeloud, Bab Ftouh, du Batha ou du Mellah ! Un nomadisme, initiatique,
fonction des ventes de nos successives maisons !

ADIEU AUX CHANTS DES
NORIAS,












Et dire que mon oncle Si
Mohamed Sahnoun, les réparait pour le service des Beaux-arts ! Existent-elles
encore, ces naôrates* ? Se rappellent-elles dans le ronronnement de leurs
chants de nymphes et de faunes de ceux qui fabriquaient leurs roues à aubes ?
Ces batteries de sceaux, accrochés tangentiellement à leur circonférences, en
rubans et qu'on appelle des ''qobs*, chez nous ?




Adieu aux grappes de
raisins qui ondulaient en rampant sur les cimes des peupliers et des saules.
Adieu à ces cafés pittoresques de notre enfance, à leurs conteurs de halqas,
leurs jeux de parodie, leurs contes mystiques, des mille nuits ou de J'ha.
Adieu à ces box d’intimité, bordés de claies en roseaux croisés, où inondées de
musique, les nostalgiques des classiques d’Orient rêvaient romantiques à un
autre temps. Le nationalisme, c’était aussi l’accès à la dignité, à la liberté,
à l’identité par la littérature et les chants. Abdelwahab, Oum Kalthoum,
Asmahane et Farid, ces eternels monuments d’Égypte berçaient les Fassis de
leurs poèmes enivrants. Et puis ces jeux de cartes, de dominos et de dames. Ces
caves de limonades fraîches, parfumées aux pommes, ces grands verres de thé,
bourrés de menthe jusqu’aux bords ventrus et ces chopes de café cuivrées. Ben
Kabil avait une cave immense, comme celle d’Ali Baba.
Adieu ô jardins de
notre enfance et vous les beaux parcs de nos souvenirs…Des souvenirs, du moins,
encore en mémoire, pour le moment !
Qu’en pense Khity, ma maman ? Qu’en deviendra t-il demain ? Vos
rives romantiques, bercées de plantes vertes qui se baignaient dans les ondes
bruyantes, en se balançant nues dans les vaguelettes houleuses, léchaient les
bords, comme des lèvres charnues dans d’éternels soupirs et humides étreintes,
en chantant et en murmurant.
DE LA GLAISE AUX
MILLIARDS
Que reste-t-il de ces
lieux que nous avons hantés comme d’innocents fantômes ? Les prédateurs
ont tout rasé ou presque. Les rapaces du ciment ne connaissent que l’amour de
l’argent. Aveugles, ils enterrent la nature et la polluent sans la comprendre
ni l’aimer. Asphyxiés, les parcs et les jardins, le lac et ses oueds, dans la
boue, les oublis, les briques ou le néant ? Je vous dois bien quelque pèlerinage !
Adieu à ces pampres de
vignes goulus et vultueux, ces muscats du ciel, que nos aînés, My Driss et
Abdennour les coupaient avec les cannes de bambous ou d'osier. Leurs extrémités
fendues, cisaillaient les tiges des grappes, les happaient en tournoyant, pour
les descendre sans les faire tomber.
Adieu à ces vasques et
leurs jets d’eau, à ces bassins aux poissons, à ces carrés bellement fleuris.
Adieu à la statue bronzée du général Lyautey. Partie, hargate* pour la France.
Partie enterrer ailleurs nos souvenirs d’enfants, sans empreintes digitales,
sans queue faire ni odieux visas !
NOSTALGIES
Adieu aux traces de nos
pas dans les marécages de boue que devenaient nos rues en hiver. Adieu à nos
jeux sur les rares neiges de nos ruelles cramoisies. Adieu aux lampes à alcool,
vestiges des armées, qui nous réchauffaient les mains, près du portail vert et
bleu. Adieu à madame Boutfeu, à ses baisers aux lèvres de son mari, tendresse
excitante qui ravissaient les enfants que nous étions. Adieu à Zoé et Simone et
à leur skhina* qu'on leur chauffait à Lalla Jamaê Ezhar, tous les samedis. Où
sont-elles maintenant, en Palestine, en France, au paradis, au Canada ?
RECRIMINATIONS
Où sont-elles parties
nos cousines sémites ? Simples et pauvres qu'elles étaient, elles n'ont pu être
réimplantées, à l'époque de leur exode, qu'au Proche-Orient. Israël en
Palestine, un fœtus in fœto, qui digère son grand frère, en finissant par l’amputer ! Curieuse
cette légende, cette reprise biblique du film, où d’un trait lancé de son
lance-pierre, un jeune berger tue d’un coup un immense Goliath. Il doit y avoir
de la mise en scène, de l’exagération, sinon un miracle, dans cette fantastique
fondation d’Israël. On comprend l’exaspération légitime et motivée des premiers
habitants de ces contrées. Ces
‘’indiens’’ péri ou para-arabes, encore appelés, des Palesti-riens * ! Des
pinailleurs impénitents, souvent pétés, qui malgré les siècles révolus et les
exactions, exclus, appauvris, embastillés dans un apartheid emmuré, continuent
à réclamer ce qu’on leur a volé et revolé, leur terre et leur patrie ! Adieu
la Terre ?
Pour revenir chez nous,
à l’époque…. Adieu à la Lune, qui nous
montrait en image le sultan exilé. Autre mise en scène, autre mirage qui a
halluciné tout un peuple. Adieu aux enfants qui sont devenus des vieux. Adieu à
toutes ces choses que j'ai oubliées et qui n'existent plus…Et dont vous n’avez
que faire, lecteurs, sinon de vous rappeler les vôtres, d’en sourire et de m’en
parler un peu… Avant que Alzheimer ne vous habite, d’ici là !
KENITRA, OU KENITROUS ?
Messieurs, je pense à
vous à chaque dos d'âne qui me fait tressauter, moi, mes vertèbres, mes
viscères et ma machine. Et je demande à vos dieux ladres, à celui de votre
Parti, de vous pardonner, d’être vos imprécateurs. Je pense à vous à chaque trou,
et ils sont nombreux, en demandant au Seigneur de vous combler ! Je pense à
vous, comme à autant d'arbres, morts sur le champ des hontes ou absents des
trottoirs. Coupés hors saison, pour être assassinés et jamais remplacés ! Et
leurs spectres qui font la prière de l’absent, vous regardent, terrifiés. Je
pense à vous et aux ordures dont on vous charge, comme à autant de carreaux qui
manquent à nos trottoirs et de lampes grillées, elles aussi, jamais remplacées.
Je pense à vous, à chaque pas de piéton, swinguant et slalomant, entre les
voitures, au milieu de la chaussée.
Que ceux qui font des
prières surérogatoires sollicitent d’Allah de nous envoyer ses anges pour curer
vos démons, faute de nous donner, aux bons moments, de bonnes pluies ! Et qu'ils
travaillent à votre place d'aveugles, de sourds, de paresseux, de nuls ou de
mécréants. Je ne généralise pas, car parmi vous, des ministres ont été
brillamment hissés. Il y a des statures qui marquent leurs trajets ! Et que le
Ministre Louardi, congloméré maintenant au PJD, et dans le cadre du royal Ramed
qu'il officie, vous offre une belle paire de lunettes… pour ouvrir vos yeux
aigris ! Une thérapie gracieuse, eu égard à l'indigence que vous montrez !
Vous avez fait de cette
ville, une terra nullius. Bonne à être réclamée par les Sahraouis, afin de grossir l'aire de leur
mère, l'Algérie ! Ou que les anciens colons viennent vous la reprendre, car ils
ont plus de cœur et ils y ont laissé une partie de leur vie et de leur adresse !
FLASHBACKS
Et là, je reviens en
arrière pour curer ma honte et mes sentiments. Ce sont les propos odieux et
pervers d’un prof de maths, qui fait détester à jamais les maths, où je fus
pourtant l’un des premiers. Tomas, un coopérant militaire, l’un des matons, qui
s’est trompé d’époque, tant ses propos me serrent encore la gorge. On n’avait
pas les droits de l’homme à l’époque, pour répondre à ce pédagogue. Un
troglodyte échappé de Hagog et Magog où d’un zoo de sauriens, mal éteints.
En guise de culture et
d’encouragements didactiques, ce pervers, lepéniste avant terme et en
perpétuelle élections, nous vomissait en substances mal digérées ces toxiques
ces venins. Véritable conférence d’ordures injurieuses…Un maître-fou dans un
établissement scolaire, quoi ‘’ Ecoutez-le dans sa diatribe, avant terme
et hors programme :
« Vous êtes des nuls, des paresseux ! Des
métis, des sauvages, des barbares. Des tribus de vandales, de berbères, de
bédouins qui se donnent la guerre et qui n’ont jamais su composer un état, un
pays, une nation. On est venus vous corriger et vous mettre au pas! Des brebis
galeuses, qui ne respectent ni l’ordre, ni les rangs, ni les supérieurs ni la
civilisation ni les lois. » On
vous a chassés à Poitiers, à Roncevaux, renvoyés à vos sables, on vous a chassé
de Jérusalem au nom de la croix, on vous a prédatés, renvoyés sur vos nattes de
prières ! Rien à faire, vous nous collez, vous revenez, vous ne voulez
rien faire et vous persister là.
Je me demande pourquoi
je vous donne ces conseils de père et ces cours de maths moderne ? Est-ce
pour revenir par la petite porte et tenter de nous coloniser, à votre tours en
profitant des apports sociaux de notre culture, de nos libertés de nos droit et
de notre civilisation. Non, restez des nuls, pour rester dans vos sales douars
et vos rues sombres ! J’espère que vous raterez tous l’année.
Que vos dieux vous gardent chez vous et
surtout ne bougez pas. Restez avec vos ânes, vos tares et vos moutons. Vous
n’avez que faire de ma langue ni de mes maths… Si je vous enseigne quelque
chose vous allez venir prendre nos places et nous concurrencer, chez nous. On
n’a pas besoin de vous chez nous, pour nous souiller! On n’a pas besoin de vos
bras ni de votre aspect et votre religion de fanatiques arriérés. Maintenant, ouste,
sortez de ma classe »
A l’heure qu’il est,
cette caricature xénophobe, le pire raciste de son espèce, doit être mort,
crevé comme ses pneus ! Cet énergumène doit être déjà en enfer… Ouf !

REVENONS SUR TERRE, LA
NOTRE ET A COTE
Oui, revenons sur nos
terres, façon de parler de celles qui appartiennent, pour leur majorité encore,
aux ressortissants de notre pays. Celles aussi qui n’ont plus de prix, car hors
de prix. Sauf pour ceux qui les ont héritées ! Encore que des femmes en
soient exclues ! Leur côte d’amour symbolique, vient de cette valeur qui
fait de nous une nation, un pays. C’est une terre plus hospitalière et plus sécurisante
que celles qui ventilent des odeurs de haine et qui les commercialisent pour
leurs élections…
Seulement ces moqueries
et les reproches acerbes qu'ils conglomèrent nous écrasent de leurs stupides et
injustes remontrances. Les critiques caricaturales déstabilisantes pour nos
identités ou nos idéologies, fusent en avalanches du pays des civilisations
supérieures et s'hypertrophient de plus belles, pour nous indexer
éclectiquement, comme la cause de leurs déboires et de leurs maux. Diatribes et
amalgames les unissent dans leurs divergences et leurs égoïsmes. Les illustres
bougres ont choisi leurs boucs émissaires !
Et voici au contraire, un
havre de paix, un refuge, un sanctuaire. Aussi rempli de bienfaits et de
sommeils, que ces parlements d'absents, qui veillent sur nos lois, notre
avenir, plein de dettes et de débris ! Et qui ne rentrent pas dans le jeu des
gaulois gouailleurs qui se disputent quel étranger, ils vont placer sur leur
trône présidentiel. Précaution et devoir de réserve qu'il est de ne pas leur
offrir l'autre joue en n'interférant pas dans leurs jeux de vilains ! Pour leur
paix et leur quiétude, les nôtres qui n'ont pas beaucoup pris, leur auront tout
donné ? A qui ?
Que reste-t-il
d’accessible, à ceux qui vont naître, ou qui n’auraient pas dû ? Oui, que reste
t-il aujourd’hui de la patrie qu’ils doivent défendre ? Ces soldats, ces
citoyens, ces patriotes, qui ne trouvent ni travail ni pain pour assumer leur
dignité et pour se convaincre de militantisme pour leur pays ? Des listes de
proscrits vont décrire les détenteurs privilégiés des agréments, qu'on appelle
depuis des rentes ! Les partenaires bénéficiaires du système sont déstabilisés.
Curieux réveil ! Qui
l'a permis et pourquoi ? Et pourquoi si tard ? Des comptes à régler, avec d’illustres
vont-ils être prescrits ? Une
chasse aux sorcières va les faire paniquer. Et une partie de l'économie du pays
va s'écrouler avec ! Ou une rentrée d'impôts. Va-t-on demander aux agriculteurs
de payer des impôts ? Si l'agriculture tombe, tout tombe. Une erreur à ajouter
à celle du DVD entre autres suggestions oppressives et fumeuses du FMI et
autres BM ! On va voir ce que nous apportera comme augures apaisantes le
spirituel et hilarant Premier de ce pieux et cosmopolite gouvernement, en
femmes désespéré ! Bon courage, mais que les éléphants ne cassent pas le
magasin de faïence !
FAÇADES OU FASSADE,
PLATANES ET TROTTOIRS
Villes sans maîtres,
viles sans amants, des résidents entassés dans des cagibis, où le ciel et le
soleil n’osent plus pénétrer et dont le ciel, la lune et les étoiles se sont
sauvés ! Il y a même la pluie qui s’est fâchée ! La sécheresse jubile avec
la hausse des prix. Les caisses de soutien ne savent pas d’où sortir l’argent
qui va aider le bétail et les hommes à manger. L’économie a elle aussi comme
des trous à combler.
Les trous et les dos
d'ânes, qui jurent de colère sous nos pas, qui font crier nos roues, casser nos
amortisseurs et ruinent nos mécaniques, vous demandent justice, Maître ! Les
trottoirs écrasés, pleins de détritus, de flaques périlleuses et empoisonnées,
de sables pleins d’ordures, de tables et de cailloux, pêle-mêle, aussi !
Comme les nuisances atmosphériques et les rues polluées, les piétons sur le
goudron, les autos à la place des badauds ! Justice, votre honneur! Pitié,
on n'a qu'une vie, celle que l'on va pisser ici !
Là, dans ce vieux
bâtiment aux murs défenestrés, il y avait, du temps des Ricains, un vieux Soussi
! Il me vendait des peignes en corne, quand j'avais encore des cheveux à coiffer.
Et puis ce fut un restaurateur tunisien, qui prit la relève de l'épicier. Mais
son affaire éphémère périclita, à la suite d’un cancer qui l’a cruellement défait.
A côté de ces ruines de centre ville, de multiples et véritables abcès sur la
face des gérants, se dresse une belle façade. Belle, comme un buste de star, Ava
Gardner, près du cinéma défoncé, en face de cet hôtel, Arrondi et fermé. Fut-ce
le fronton restant d'une vieille usine ? Un pan debout qui éclate de propreté !
Un mur séculaire, hors du temps, qui bien travaillé fait date. Il est le témoin
rigide de l'ère coloniale…Une érection permanente, un priapisme, votre Honneur!
Il doit comme d’autres nostalgiques la regretter…En la continuant, farouchement
en douce et diplomatiquement en différé
!
Ultime trace de cette
puissance, en crise et en effervescence, qui se veut une civilisation
supérieure, selon l’expression arrogante, prétentieuse et stérile du narquois Guéant,
le premier serviteur de son maître, Sarko 1er !
Ce mur, est un emblème
qui fait honneur aux anciens protecteurs, au moment même où ils manipulent la
haine et les phobies, pour élire démocratiquement leur futur Président. Hollande
ou Sarkosy, des purs-sangs, descendants d'étrangers ! Un programme : éliminer
des terres civilisées la race des impurs. Celle des refuzniks de la robotisation
laïque, des non civilisés obsessifs de
la périphérie, qui falsifient l'essence de la nation, par cet excès de
naturalisations dont ils profitent à outrance des faveurs, et dont il faut arrêter
les flots envahissants?
Car, ces façades, disais-je,
ces arbres, ces trottoirs, ces carreaux, leurs lampadaires, leurs voiries, sont
La Civilisation. Des marques ! Je vous fais grâce de la technologie et des
inventions ! Ces sites où l'on passe une vie, où l'on produit et où l'on paie
des impôts, méritent toute votre compassion
et votre intérêt !
CE MUR EST UN
SYMBOLE
Car simplement repeint,
le mur, je parle de l’objet et non de la branche du Parti phare, et bien ce mur
fait honneur aux partants ! Il ne laisse rien aux restants ni à ces feus résistants.
C’est un emblème débout et fier qui défie les rancunes, l'ostracisme et le
temps. Restera-t-il encore pour palier à la défection de cette église ?
Laquelle bâtisse, odieusement
abandonnée par les siens, fut dévastée, squattée par les SDF et les rats. Les vrais,
pas Nah-nous* ! Depuis, elle est tombée dans l’escarcelle d’une grande et belle
banque! Maintenant, chantez en chœur, on vous rendra la monnaie. Regardez dans
le tronc de l'église et le coffre du veau d'or, s’ils sont remplis d’aides en notre
endroit. Amen pour les assos et l’AAMM ! Mais qui a parlé de faveurs ou
d'agréments, alors que je parle de subventions ?
BUCHERONS CRÈVE-CŒURS
Ô mon cœur, toi qui
était plein d'amour, gravé sur ce tronc, accroché par une flèche au nom de l'amant
! Dites adieu aux arbres qui portaient vos soupirs et vos larmes et qui
persistaient, stoïques et verts, malgré les barbares et le mauvais temps. Les
vandales sont venus calciner les rares témoins vivants des anciens habitants.
Prédateurs de la
cellulose ou du charbon? Ils ont coupé les têtes et scié tous les troncs.
Suppliciés, comme vos souvenirs, éparpillés, ils gisent par terre, sans
enterrement. Spoliés, adieu à la chevelure verte, la beauté, l'oxygène, les
jardins et les feuillages étincelants. La curée a dévasté la ville. Ceux sont
des cyclones. Ce sont des encyclopédies vivantes que l'on jette pâture au feu.
Adieu les os brisés, les chairs calcinées. Et que les enfers dissolvent vos
assassins éternellement !
SEQUENCES EN ÉCLATS SUR
DES MURS
Graffitis. Enfants
tapageurs et taggueurs de cœurs sur les arbres et les murs. Partie, la flèche
qui scellait vos fantasmes et vos unions. Toi ma belle, ma lubie, mon rêve, ma chimère,
ma folie, ma raison ! Fantôme, où es-tu maintenant ? Tu erres ? Jetée comme une
bûche, dans quelques flammes, dont tu as la réminiscence et le châtiment ? Ou
comme une planche, une barque de salut, un esquif dans l'océan, tu emportes un
exilé, un desperado, un hareg* en patère, une felouque vers l'au-delà. Un Eden
d’enfer où il sera vite détesté !
Une flèche est sortie
du tronc, à la suite d'un coup de hache violent, qui l'a délivrée dans un
éclat. Partie, comme les murs, peut-être de cette ancienne maison..Souvenirs
inextinguibles, quand de retour à Fès-Jdid, revenu de ta propre circoncision,
le goût des caramels dans la bouche, les scènes de photos d'enfants sur la
terrasse, chez Lalla Ajouze…A l'aube qui suivait cet après-midi cinéma de Bab
Ftouh, là tout près du mausolée de Sidi Boughaleb, le saint aux pots d'huile, à
la baraka thérapeutique, là où l'on fait des circoncisions aux enfants, là où
tu avais uriné sur les bancs, en pleine en projection…
Une prémonition !
Ensuite, tu te vois laver les organes dans un bidet de luxe et par la suite
levé, accroupi, coupé, biaisé, ensanglanté. Après quelques jours de
convalescence, des photos souvenir, les doigts soulevant le qamisse * blanc,
qui frotte avec douleurs, le gland sanglant. Puis te voilà en retard à l'entrée
d'école. Un grand dans la classe. Un adulte, encore étourdi au CP ! Enurésie
verbale ? An un de l'initiation ! Ce n'est pas encore fini. Au total je ne sais
rien !
Soulevant les palmes,
le vent agite au dessus de nous, ses jupes de palmier. Je voudrais connaître le
secret qu’il cherche dans leurs mouvements et leur utilité. Il leur dit des
mots qu’ils répètent, des jugements qu’ils partagent sur les gens, leurs jeux,
leurs humeurs et leurs intentions. Les feuilles et le vent sont complices,
comme le souffle et l’esprit. Récitent-ils ainsi leurs louanges à Dieu ? « Je n’ai créé les génies et
les hommes que pour qu’ils M’adorent ». La ilaha Illa Allah !
Sauf que tu n’habitais
plus dans ce Douie Mniê de Bab Ftouh. Là où tu as contracté ta typhoïde, ta
phobie au beurre et ta scolarité ratée. Là où tu vis le premier juif passer, Un
raqqaê lagsaî. Icône d'époque, métier de misère, disparu depuis de notre
hémisphère, ce réparateurs de terrines, si étonnant d’adresse, était capable de
‘’suturer’’ les trois moitiés d’un ustensile cassé ! C’est là que tu
perçois encore ces odeurs d’écurie et de chevaux nocturnes. Ah Chirac, tu as
raté celles-là !

Tu te rappelles du chat,
Bechbech ou Wrida, du jardinet de cette maison de Bab Ftouh, et pour la photo,
posait à coté de toi, qui était tout nu, au soleil. . Il ne devait plus te
reconnaitre totalement. car depuis, tu avais changé de quequette. Tu te
rappelles de l'épicier, Lebbar , laqrae*, chez qui tu achetais tes bonbons. De
ces mélouis* que préparait grand-mère, dans cette immense terrine et de ce
kanoun, si noir, au fond le la cuisine …Des pas de danse et de cette musique,
aye aye aye Maria, Maria de Paris…Des visites au pénitencier…Des paniers de
raisin recouverts de feuilles. De cette corde que grimpait Zine pour accéder à
sa chambre, sans passer par l'escalier…
Je revois cette scène
en pensant à l'anecdote, véridique, qu'aimait raconter mon père, à propos du
cordonnier. Buveur de rouge en cachette, une bouteille de vin et un verre
dissimulés sous son établi. Lassé par les excès de travaux gratuits, des
faveurs que s'octroyait sur son dos, son khlifa de quartier, il finit par lui
réclamer de le payer. Mal lui en avait pris. Il fut déféré devant le tribunal
et placé au pénitencier de Dhar al Mahraz. Lors des travaux auxquels les
prisonniers étaient forcés, en soulevant et en abaissant son pilon, pour
terrasser le macadam, il faisait répéter en chœur à ses camarades d'infortune :
'' Al âlamou bi assriH, laâanate Allah ou âliH '' Ne vous meprenez pas. C'était une façon
dissimulée d'injurier le makhzen des colons, de l'époque ! Et de faire de la
résistance pacifique, à l'intérieur de la prison !
Tu te souviens My Ahmed
de ces bicyclettes que Zine El Abidine bricolait, peignait et décorait et qu'il
ne te fallait pas toucher ? Du concours de courses où il t'avait amené, puis de
ta chute sur les ronces…Du prix obtenu !? Et puis, de cette mémorable tannée
qu'il t'avait donnée, après lui avoir tiré les poils de la jambe, alors qu'il
se rasait la barbe, avec une lame espagnole ! Taquinerie, sur le conseil
pervers du garçon de maison, Mohamed L'hayani. Futur soldat du Viet-Nam, devenu
artéritique, avec sa jambe amputée et son âne pour le transporter…Lui, le
premier qui me te montra comment on fait une injection dans les fesses, sans
douleur ! Technique des 3 coups, que j'ai montrée à mon infirmière, à mon tour,
21 ans après ! Tu te souviens des chants religieux, d’Allah Bounina, que les
foqha, amis de grand-père récitaient, du couscous obligatoire de chaque
vendredi…(Rites qui ne devaient pas durer longtemps, avec la nouvelle femme.
Ses rigueurs de marâtre et son caractère peu arrangeant !)
Et puis, technologie
oblige, celles plus enivrantes de la nouvelle tannerie, d’où sortaient les odeurs
d’essence ou d’éther, et de je ne sais plus encore! On ne se droguait pas
encore aux odeurs des dissolvants et des dissolutions ! On jouait à la tarbayka*
d’argile, ces cylindres qu'on lançait sur le sol pour les faire péter ! Images
inconscientes de vulves éclatées, que des mineurs s'amusaient à représenter.
Argiles que l’on puisait de leurs bains des fosses des fabriques de tuiles. Par
delà la muraille, nos tuileries à nous, sont à deux pas entre les houris du
paradis et le cimetière de Bab El Mahrouq. Fut-ce un Bouazizzi, carbonisé avant
terme ?
Tu te rappelles du chat,
Bechbech ou Wrida, du jardinet de cette maison de Bab Ftouh, et pour la photo,
posait à coté de toi, qui était tout nu, au soleil. . Il ne devait plus te
reconnaitre totalement. car depuis, tu avais changé de quequette. Tu te
rappelles de l'épicier, Lebbar , laqrae*, chez qui tu achetais tes bonbons. De
ces mélouis* que préparait grand-mère, dans cette immense terrine et de ce
kanoune*, un foyer si noir, au fond le la cuisine …Des pas de danse sur cette
musique, de "Aye, aye, aye Maria, Maria de Paris"…Des visites au
pénitencier…Des paniers de raisin ou de figues, recouverts de feuilles. De
cette corde que grimpait Zine pour accéder à sa chambre, sans passer par
l'escalier…De ces bicyclettes qu'il décorait. Du concours de course où il
t'avait amené, de la chute sur les ronces…Du prix obtenu ! De cette mémorable
tannée qu'il t'avait donnée, après lui avoir tiré les poils de jambe, alors
qu'il se rasait la barbe, avec une lame espagnole. Taquinerie, sur le conseil
pervers du garçon de maison, Mohamed Lhayani. Futur soldat du Viêt-Nam, devenu
artéritique, avec sa jambe amputée, et son âne pour le transporter…Lui, le
premier qui me te montra comment on fait une injection, sans douleurs aux
fesses ! Tu te souviens des chants religieux, d’Allah Bounina, que les foqha,
amis de grand-père, récitaient, et du couscous obligatoire de chaque vendredi…
Après ce fut la mort de
Lala Zineb, son gros goitre. Le cimetière et les rites d'enterrement. Le départ
sur le vélo, puis en bus, jusqu'au quartier Laêdoul de Fès Jdid. L'immense
platane qui couvrait cette place et qu'aurait planté un oncle de mon père
Lahlou, marchand dethé il y très longtemps. le palais du Prince My Othmane Alaoui et son
sale caractère avec les menuisiers…Le mouton de l'Aïd à Fès-jdid après Bab
Ftouh.

Le mariage de l'oncle.
La cassure de la poupée espagnole, à la robe rouge. La sonde urétrale. La
critique de la mariée, nulle en cuisine, à croire Zhor. Si forte de caractère,
cette jeune et nouvelle grand-maman. Le billet subtilisé au grand père que l'on
me reprend…Les invitations en famille…par semaines entières….Les yeux éclatants
et absolument bleus de la tante de Z'hor, une Jellouna. La fontaine de Ziat Les
premiers magazine illustrés, dans les feuilles desquels l'épicier du coin
enveloppait les œufs que je lui achetait …Papiers curieusement illustrés de
canards. Premiers contacts avec Mickey et Donald et ma curée d'illustrés et de
mon addiction aux livres par la suite ! Les rats emprisonnés dans des pièges
grillagés et qu'on grillait ! Brulures coupables ! Le repassage du gland, à
travers le grillage, par la bonne Malika ! Puis et vivement, le retour dans ma
vraie famille, que je ne connaissais pas…Plein, plein de séquences, en dents de
scie, inutile aux autres Nous sommes chez des menuisiers ! Tout un film, qui
pour moi est plus que passé, maintenant ! Comme si c'était une pellicule, où un
autre que moi, avait joué.









Puis te voici de retour,
chez toi, dans cette maison nouvellement construite par ton menuisier de père. Le
patron du futur et célèbre Ahmed Tayeb Laalej, auquel My Othmane Oudghiri offrit
ses clients et son magasin du Batha. Une fierté, collatérale, d'autant que le
jezzal, homme de théâtre et poète, répète avec plaisir pour se rehausser et se
réchauffer de ses amours antérieures avec le bois. Episode qu'il vante pour
avoir précédé ses décors premiers et son expression sur les planches...Fidélité,
dont il garde le souvenir. Je lui souhaite, ici, une longue vie !
Derb, comment
déjà ? Qui a parlé des petits chats égorgés, par un bambin
?
Et là, tu avais gravé
sur le mur du couloir au plâtre tout neuf, enfant à peine circoncis, le nom de cette
fille qui rappelle le continent d'Asie…Assia, sur deux lignes : premières
écritures du roman illisible d’un incompris permanent ! Amour de la cousine
d'une future reine, amour jamais décliné…Un conte de fées, ou la Cendrillon
élancée n'était pas encore née et toi, à moitié éveillé. Présage initiatique ! Les
voies des seigneurs sont insondables !
DÉFIS, VŒUX ET VOLONTÉ
Les destins se croisent
et se décident sans raisons apparentes, autres que les jeux subtils ou forcés des
hasards ! L'âge, comme les moyens, sont pour quelque chose dans ces indicibles directions,
parfois opposées qui créent le destin. Situations qui nous mettent au défi de
prévoir la folie ou la logique, l'ignorance des buts et des fins. de prévoir ce
qui est écrit , l'avenir ou de le planifier, sans trop de risques d'erreurs ou
de changements.
Offense pour les
fondamentaliste est ce glissement ! Le comble que fut cette dérive dangereuse
du fils des chérifs de la Médina, qu'il était, pour aller à Fes-jdid ! C'est à
la Makina de My Hassan, où il est allé apprendre le métier d'ébéniste, qu'il
allait rencontrer Abderrahmane Al Kabrane, qui l'avait , je suppose conduit vers
l'atelier de son frère Lafquih Lyazhi ! Le fils de l'apprenti, ce '' zlouîi '',
qui s'est coiffé avec le frisé, différemment des crânes rasés des contemporains
! Autre chose qu'un traditionaliste, habillé de djellaba ou de jabadour*
portant les livres religieux en bandoulière, le gourne* comme coiffure. Autre chose qu'un fils à papa. Son père, My
Ahmed Ben Boubker, il l'avait perdu jeune enfant. Vengeur, combatif, il avait fugué
du havre conservateur des murs de la Souiket Ben Safi de la Talaâ Seghira. Ce
vieux quartier de conservateurs et du milieu de colline, d'aristocrates
prolétaires, de chorfa*, de commerçants paupérisés, d'artisans de fin de
civilisation. Défection de l'orphelin d'une plèbe en perdition. Il aura traîné
la fierté et l'orgueil, les défis et la nausée des séides, pour les combattre comme
une malédiction.
Médiocrité,
chevaleresque au grand cœur, Robin des bois du quartier, ainsi fut My Othmane. Il
eut pu figurer parmi les prestigieux noms, sauvés par les luttes et les guerres
d'indépendance, et enrichi par la même.
Un tirailleur sénégalais
venait de mourir, abattu par une arme, sous la fenêtre de la chambre où je venais
de naître. Mon père fut interpellé aussitôt et mis derrière les barreaux. Ahmed
ben Othmane, ou Othmane ben Ahmed, on le ramasse ! C'est la même chose lui
dit-on avant de l'interner… A la maison de cette Kasba pittoresque, à deux pas
de Bab Boujeloud, on se mit à enfouir sous les carreaux les couteaux qui
venaient d'égorger mes moutons de baptême. C'était âme El Boune*, pourtant. Ça
mérite qu'on fasse un film de cette époque du protectorat. Sous une Franc,
elle-même occupée par les Allemands, les marocains crevaient la dalle, tout en
exportant le maximum d'eux-mêmes sur le front de guerre européen. Les jeunes du
pays étaient envoyés, comme la quasi-totalité de la production agricole ! Les
paniers de victuailles que recevait mon père, en taule, le faisaient suspecter
par les résistants! Sa sortie précocement de la cellule où l'on avait enfermé,
en compagnie des militants, faisait raller ces bonhommes. Ils crurent avoir
affaire à un vendu, un espion.
Seulement, le Mellah c'est
aussi les boissons, interdites. Fès-Jdid et ses tentations, le travail du
ciseau et de la gouge pour les décors et le mobilier en bois. La jeunesse , la
force, la gentillesse, le grand cœur, les femmes, enfin !
Et ces portes et ces
plafonds, les arabesques en relief sur bois de ''La ilaha illa Allah'', reliques
en héritage pour les maisons de ses enfants. Nous sommes un peuple, une famille
de prolétaires, nous n’avons pas cessé de l’être. Menuisiers, entrepreneurs ou
médecins, nous aimons le travail. Dans cette halte-là et cette remémoration, un
hommage s'impose. Tant à My Othmane Oudghiri, à Saadia et à son père Lafquih
Mohamed Lyazghi.


ANNONCES POUR LA SUITE
Les marchandages du
protectorat, ses pressions et ses tensions, et puis cette relative libération,
cette para indépendance dessina les
futurs riches, les profiteurs, les laissés pour comptes et les plus opportuns.
Et ceux qui doivent se battre, sans retraite ni répit, pour se soigner et pour
subsister.
Atavisme, pugnacité du
père et de son pari, qui rejaillit sur ses enfants et ses descendants.
Héritages du vœu d'un apprenti-ouvrier, qui malade, sauvé in extremis, se devait
quelque chose au Dr Secret, l'hôpital n'est-ils pas construit juste à côté du
cimetière ? Il fit en retour fit le vœu de former de sa chair, un médecin. il
en eût bien plus.. Une proche dynastie! Sempiternels regrets d'un autre âge et
d'un improbable destin.















POST SCRIPTUM : TRAGEDIES
ET ABOMINATIONS
Montauban : des
militaires, maghrébins tués … Toulouse : des enfants juifs dans leur école
froidement assassinés ! On tue au quotidien en France ! Et beaucoup plus,
en Orient ! Mais attention à l’amalgame devant ces abjections ! Massacres
et indépendances, haines discriminations et ingérences. Ici, c’est un fou éconduit,
qui souffrant de discriminations en veut aux autres. Là, des réactions politiciennes fusent et ne vont pas tarder à
frapper et à exploiter.
Plus loin, face aux
armées d’envahisseurs et autres pacificateurs, des militants qui les snippent *,
avec chaque jour des véhicules qui éclatent en Irak, des dizaines de tués, et
puis à côté, des milliers de Syriens…Où s’arrêtera le compte pour les martyrs
et quand tombera le couperet de la justice sur les despotes ? Quand ces
tyrans tirent sur les cortèges mortuaires et qu’ils vident des âmes, non plus
zenga zenga, mais par quartiers entiers et qu'ils mènent des "guerres
incestueuses", sur les leurs ! Et qui tournent ça à la guerre civile et au
fractionnement des états et des nations. Et quand on sniffe un peu sur les casualités,
ça, pue le pétrole, comme moteur, finalité et levain. Les formes de
conspiration sont nombreuses et ne crient pas leurs bas calculs et leurs
monstrueuses comptabilités.
Mais ailleurs, il y a
un abcès mortel qui depuis 65 ans, qui intoxique le monde, les religions, le
Moyen-Orient et les Juifs et le monde entier ! Ce sont des fous en absence de
politique ! Exploiter les hasards ou les accommoder, oublier la folie,
mobiliser la haine et les peurs et les exploiter pour les élections, c’est la
plus cynique des hypocrisies. On mélange Palestine, extrémismes et religions, à
toutes les sauces ! Des idéologies, composites fertiles en horreurs,
faisandent les esprits en endoctrinant les jeunes…Apologie et prosélytisme, remettent
au jour un esprit de croisades qui avait mis des siècles à se tasser. Et ce
sont des politique, en mal de voix, qui remuent ces haines pour attirer les
électeurs.
Devenues des exploitations
ouvertes des crimes, et ce de part et d’autres, on fait des amalgames un usage courant,
une instrumentation voulue et absolue. Les déviances criminelles n’ont rien à
voir avec la civilisation. La discrimination est l’antidote de la paix, la
haine est son venin. Le racisme chasse la civilisation, la xénophobie chasse la
mondialisation.
Ces attentats de
Toulouse et de Montauban, sont-ils apprêtés dans le cadre d’une conspiration ?
Probablement, non ! Ou qu’il s’agisse simplement de la conduite psychiatrique,
d’un dément ? Un démon, qui adhère à une thèse brutale lâche, aveugle et mortelle!
Un psychopathe, fanatisé qui entreprend une série de crimes, un forfait
mondialisé, au nom de cet "l'extrémisme politisé", pour soutenir son
hallucination. Et ainsi, donner corps à une idéologie de soutien et une
contenance à ses forfaits en l'inscrivant dans une dialectique, aventureuse,
antinomique et stérile, partout décriée. Cette hypothèse est plus sûre ! C’est
une contamination, une contagion par un courant devenu erratique. Une extraordinaire
manipulation, qui au départ avait comme théâtre l'Afghanistan et comme
adversaire l'URSS, avant la chute du mur de Berlin. Hérité des manips et des
bavures américaines, qui s’était données corps en la personne d’un farfelu,
d’un agent américain, Ben Laden. Il est devenu le pire des terroristes face à l'Amérique
et contre sa prétendue religion. On ne nous dira jamais pourquoi ! Et, mort, il
continue de faire des émules, des victimes, des préjudices à l'islam, en
essaimant, partout…
On doit, le penser, tant
cette ‘’mentalité sous-développée’’ de
complots est devenue une stigmatisation universelle,
une injure, une marque qui frappe aveuglement tous les musulmans. Même si le
coupable de ces meurtres, était donné pour fou, pris ou a fortiori tué ou qu’il
s’avérait être d’une race, inférieure ! Ces races stigmatisées, venues
avec leur sous développement inhérent, leurs couleurs leurs odeurs, leurs
dieux, la pauvreté et l’analphabétisme en sus, (même si ces contre-valeurs
étaient partout courantes à l’époque), pour occuper il y a 3 générations de ça,
le sale boulot que les européens de l’après-guerre, refusaient de faire, une
fois libérés !
Les infos ont confirmé
nos craintes, le criminel s'est taxé de terroriste et de la Qaeda, pour donner
une valeur à sa démence criminelle. Pourquoi un français se retourne-t-il
contre la société française, qui lui donné sa nationalité et où il a été élevé
?
Ces communautés haïes, sous-payées
et discriminées, devenues hermétiques et communautaires, parce que
minoritaires, recherchaient dans leurs archives telluriques, des révérenciels ataviques,
des repères archaïques, pour se souder ! Depuis, toutes les strates
confondues sont devenues si vindicatives, qu’elles n’ont pas su encore trouver un
terrain d’entente pour cesser leurs conflits.
Mais, les guerres font
vendre des armes et faire faire des progrès à leurs détenteurs, en stimulant l’industrie
et l’économie des pays hautement civilisés, en les rendant plus puissants et
plus dissuasifs encore, face à leurs présupposés ennemis ! Et les empereurs,
devenus impérialistes, par essence vitale, ont besoin de ces clients-ennemis,
pauvres ou riches, batailleurs encore restés arriérés, dangereux et fous, de
par les armes’ ‘’ sales ’’ ou ‘’propres’’ qu’ils colportent. Ainsi se consument
les humains et périclitent leurs civilisations en se jouant de nos frêles destins.
Une pensée à tous ceux qui ici et là, sont morts. Enfants ou adultes de toutes
les couleurs et les confessions, tués par la faute de leurs maîtres, des armes
et des haines qu’ils développent et fabriquent.
Mohammed Merah est
devenu fou, terroriste, embrigadé c'est un criminel solitaire qui voulait faire
mal et faire peur ! A qui en fait et pourquoi ? Mais son périple d'assassin de
militaires et surtout d'enfants, juifs à fortiori, aura réuni dans les mêmes
larmes, le même sang, le toute la Terre. Les candidats à la présidence, tout le
peuple, tous les Juifs du monde, tous les cœurs humains de la terre en furent
touchés ! Un véritable phénomène mondialisé voire instrumentalisé. Sarkosy, Hollande,
Le Pen, les français de souche, juifs ou musulmans de confession sont en émoi. Si
le Président sortant a été superbe, Marine, la candidate meneuse du racisme
aura été moins bien inspirée, ou trop ! Elle a profité du drame national, pour
surfer sur la vague de haine, agiter ses plans racistes et rappeler son
abjection l'endroit des étrangers,
spécialement les maghrébins !
PS : Merah a été tué ce 22 mars 2012, arme au
poing, en sautant de la fenêtre, une balle dans la tête. Sarkosy, a le vent en
poupe, car, il a eu des propos mesurés et plus vigilants.


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A suivre, in " Les
chroniques différées de Mme Student "
Kénitra, les 19-21 Mars 2012
DR IDRISSI MY AHMED




LA
SUITE DE BASSIDI

27 /
03 / 12
Je
déteste le noir et la solitude. Et surtout la paresse, l'ignorance et
l'inaction. Je me demande ce que je ferais dans l'isolement sur terre et dans
le silence du néant. Alors que l'espace est immense et que j'ai une âme
responsable de ma personne qui s'inquiète d'attendre jusqu'à la résurrection.
L'homme est si fragile qu'il devance son terme incidemment. Les maladies, la
vieillesse, la lassitude du corps sont les repères de la fuite du temps.
L'emportement de l'être vers sa fin est son inéluctable destin. Plus que les
loisirs, l'ivresse et les oublis, le travail occupe les pensées morbides et
sursoit au compte inutile des jours. Tu quitteras, malgré tes tergiversations
et tes regrets de le faire tes biens et les tiens et tout ce qui t'appartient à
ce jour, l'usage de ton corps. Est-il en fait le tiens ? Tu l'as fabriqué ou
loué ? Et à combien ?