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13 février 2013

 Sadness


Des mots légers pour dire des maux lourds
Séquences médicales géniales
Un cliché local sur Kénitra
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Je suis un nationaliste de ma ville :
Celle où je loge !
Quels que soient ma race, mon travail
Ma tribu, mon clan mon chef ou ma religion !
Voici une image de mon pays
Kenitra et régions
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Blague à part, ô cités de la civilisation,
A Fez, Casa, Rabat, Marrakech, Agadir ou Oujda !
Avons-nous les mêmes problèmes,
Dans nos rues et nos artères ?
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Je ne parle ni de la myasthénie grave
Ni des taxes vindicatives sur les soins
Ou de la taxes de douane sur les médicaments
Je ne parle pas du sucre ou du cholestérol
Qui font leurs boulots de déments.
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Je ne parle pas des sit-in
jeunes marcheurs en rupture de ban
Vous avez rejoins, sans le comprendre,
Les agitateurs et les pros des syndicats !
On vous a entendu de là-haut ! ô merveille !
Pour la patrie pacifique, c’est une prouesse
Et la victoire d’une cause, pour le bien !
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Je ne parle pas, je ne parlerai pas
Des marches inlassables à la mode arabe
Ou de la réforme mauresque de la constitution
Mais de ces incapables...
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Ceux qui se sont vautrés dans le pouvoir
Et la rapine oubliant le macadam, ses ravines,
Ses tranchées et ses trous noirs !
Mais, c’est vrai qu’il y a des travaux !
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Je ne parle ni des écoles ni du pouvoir central,
Ni du cosmos ou de la législation de dieu
Ni de la santé qui râle ou des tribunaux en grève.
Encore moins de la régionalisation
Je laisse cela aux plus compétents
Et à ceux qui ont quelques intérêts la dedans
Ou une ordonnance divine sur la création !
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Je ne parle ni des finances ni de l’enseignement,
Ni des communes saignées au noir a blanc.
Par les compétences limites, les nuls,
Ou les chômages incessants, les grèves,
Mais, qui en sont une sobre illustration
Et que tu décries et dénonces, maintenant.
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Je parle au futur, du passe décomposé.
De nos jeunes, oubliés, jadis écrasés !,
Je parle des élus passés aux lourds passifs,
De ces vieux et funestes fêtards, éteints en retard!
De ceux qui sont heureusement, défunts.
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Et de ceux laisses en course et influents,
Dans les sordides blanchiments, dit-on !
Mais dis, ce sont eux qui font que ça bouge
Et travaille sur les chantiers et les champs
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En trompant, en complotant, en écartant,
En menaçant, en faisant mine de démocratie
Et d’élections, en aguichant, en chantant,
Pour la rime, en rompant le plus souvent,
En truquant les chiffres, savamment,
Pendant des décennies ouvertement !
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Je parle de nos mots,
Du passé et non de l’avenir ou du présent
Je ne parle qu’a demi-maux étalés
De nos actuels et illustres gestionnaires,
Ecrasés par les retards, la malédiction
Les malfaçons antérieures,
Je dis cela pour les dédouaner,
En partie, mais honnêtement !
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Je vais me faire haïr bêtement !
Par les morts ? Je le dis éperdument !
Ou de leurs petits compères,
Qui sont en train de tramer dans les salons
Ou sur quelques journaux d’opinion !
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Libres et influents pour conspirer
Conspuer, contre le progrès et l’évolution…
Et renier ce qui a été fait, pour de vrai,
Quoique à demi ou plus sobrement!
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Sobriquets et martyrs sur les planches
Pour des manipulateurs de pantins !
Mais ils ont raison de dire leur opinion.
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Ils ont trahi, le roi et ses ancêtres nos sultans
Pour rester maîtres des retards structurels et des malfaçons
Les maîtres de céans de nos destins et nos corps
De nos lois, de notre culture, de nos terres,
Et de leurs féodales habitudes
Dans nos complexes impôts





Et élémentaires administrations.
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Les maîtres de nos valeurs,
Les bonnes comme les pires,
De notre caractère ou de nos humeurs !
Oui, oui, on en a de bonnes, heureusement !
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Et l’on comprend, hé Lecteur, électeur,
Que l’on choit dans les rues, 
Que l'on tombe en marchant.

Je parle sans code, ouvertement, 
C'est arrivé vraiment !
Songe à t’inscrire afin de voter pour le moment
Afin de crier à bon escient,
Crument, légalement,
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Je suis tombé avant hier en allant au boulot
Ma rue est pleine de trous qu’on la croirait
Avoir subie de Kadhafi et de l’Otan
Plusieurs séries de bombardements.

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Est-ce Gaza sous les tirs apeurés
De la Tribu divine de Yahvé ?
Ou la Syrie, qu’on décapite
Pour mieux viser l’Iran ?

O Démocratie 
Que de crimes impérialistes
On commet en ton nom !
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C’est pour cela que ses habitants appellent
Kénitra, Kénitrous, la ville dortoir
Devenue dépotoir aux mille trous et relents
Parce que oubliée de l’Etat ! 
Ou que non ?
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Ou, qu’elle loge dans sa boucle du Sebou,
Ouroboros, un serpent, un dragon ?
Une immense prison, célèbre pour ses résidents,
Sinistre pour les bavards 
Et vous,  frères impénitents ?
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Ou qu’elle soit devenue, vile sans âme ?
Ville sans culture, sans ciel et sans rues
Ville triste, sans espoirs ni raison ?
Ville dortoir carbonisée
Où il fait gris monotone et très noir ?
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Non, d’aucune manière, elle est verte !
Elle sent la forêt Maamora, 
Le sable et la mer
Elle est Kénitrou, pour les intimes, 
Simplement !
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Pour ses pièges à badauds et ses hères
Ses trottoirs mal famés, saturés d’éléments,
Ses croisements, hospice pour les handicapés
Qui ‘’travaillent comme mendiants’’
Ses prédateurs , ses escrocs, ses brigants 
C’est pour cela qu’on l’aime énormément !
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Et ses rues aux ventres béants
Accouchant de mille odeurs et nuisances
A perdre l’odorat comme c’est mon cas !
A souiller le ciel et pourrir l’océan
C’est pour cela qu’on l’aime énormément !
.
Madame, notre belle et sémillante ministre,
Que dieu vous garde pour vos enfants !
Faites quelque chose pour nous, en partant !
Pour cette ville devenue de sinistre réputation
C’est pour cela qu’on l’aime énormément !
.
Je ne parle pas des insectes uniquement !
Je parle des anophèles, sans traitements.
Dites-leur monsieur le Ministre et docte professeur
D’épandre les insecticides savamment.
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Avec ces changements de temps
Chaque jour c’est cinq saisons,
A dormir au frigo ou se refugier au Parlement !
.
Un autre défi a la nature, littéralement conspués
Ces sénats ronflants qui sommeillent !
Avec leurs avatars aux retraites dorées, une pâture
En séances de cris et de ronflement !

Mes chiens, criminels chéris,
Allez aboyer devant !
Et laissez ma porte propre 
Et mes chats vivants !

Des ombres sur fond glauque,
Des spectres hélas vivants
Députés inutiles qui d’être présents 
Les dérange :
Une catastrophe à faire pâlir
Les nuisances des chiens, des insectes 
Du carbone et des éléments.
.
Je parle de vos poumons,
Lecteurs inconstants.
Et à vous docteurs, citoyens par moment !

Vous qui avez osé parler des insanités cruelles
En marchant sur la Santé, 
Sous l'ère de Baddou !
.

Bassou pour les intimes
Malgré la poigne intérieure et ce poliment,
Pour mieux soigner 
Honnêtement et très calmement  !
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DR IDRISSI MY AHMED,

Kénitra, le 29 mai 2011 revue le 13 02 2013