L’En-dessous, l’En-de-ça et
l’Au-delà
Les Chroniques différées de
Mme Student, épisode 72
Petitesse universelle et
humilité. L’Apocalypse et l’indécence.
Nous sommes les anneaux, furtifs et
fragiles, d’une chaîne pérenne, la vie. L’un de ses maillons, Mounir,
l’initiateur de l’ODJ vient de se détacher. Paix à son âme, les amis.
La drague des peuples par le religionisme*
Suffisance, bravades, souffrances, médisance, voici
les chapitres importants de l’humanité. Dialogue des civilisations, tentatives
pudiques de dépasser les différences incrustées par les sermons antinomiques
des religions depuis les hommes des cavernes et leurs prédécesseurs reptiliens !
Le religieux, domaine fanatisé de naissance, est devenu belliciste depuis que
les religieux défendent leur croûte et leur pouvoir, à la place de Dieu. Les
possesseurs sont intransigeants sur ce patrimoine qui fait leur puissance et
leurs avantages sur les autres. Le domaine religieux leur est livré, à leur
exclusif professionnalisme de la chose, devenant un magistère, leur fonction
régalienne s’exalte en mieux. Cette confiance aveugle des adeptes, est fanatisée
et poussée à l’extrême par certains, afin de défendre une idée, une façon de
voir le dieu où la religion. En fait, ils défendent leur simple opinion et non
la vérité réelle ou la certitude qu’observent les autres. Ces autres qui croient
à leur tour détenir pour la seule vraie vérité qui soit ! La subjectivité ôte
toute liberté et toute relativité encore.
Cette politique est en fait un détour et un
détournement d’observer librement son propre credo ! Un puissant ciment qui regroupe les
consciences et les énergies dopées par la dynamique du groupe. La religion
devient un prétexte pour les zélotes, un ressort pour s’accaparer d’un pays ou
pour reprendre une zone, un territoire plein de ressources et toujours une
cause pour les embarqués, les zélotes, qui oubliant la politique et la
diplomatie optent pour le pire. Le meurtre et les armes pour convaincre autrui.
En pleine modernité et autre mondialisation, en pleine effervescence des
cultures et de l’information, nous assistons à l’usage trompeur des religions. Ou
leur mise en scène par leurs adversaires. Leur instrumentalisation, entachée
d’erreurs et d’amalgames, vient pour exalter et fanatiser les adeptes,
regroupés et solidaires, qui deviennent belliqueux, des combattants intolérants
ou des mercenaires, comme on le voit. La pathologie exacerbée et la cruauté sans
borne se dépassent, s’exhibent et s’exaltent, faisant le pied-de-nez aux
entreprises de défense régulières des états. Par-delà l’enfer qu’ils offrent
aux autres, des civils pour la plupart, et afin d’accéder à leur paradis promis,
les formules terroristes entre en lice. Qui fera pire à l’autre par
l’effroi ? Face aux humiliations que vivent les assujettis, face au
déshonneur ressenti contre lequel ils luttent, les militants de l’extrême
s’affichent comme des résistants à leur manière. Harakiris, martyres
suicidaires, ils donnent un nom à leur religion : le terrorisme.
Appelons-le ‘’religionisme’’, puisque ce fanatisme assassin n’a échappé
à aucune des religions, des tribus, des nations ou des états, et ce depuis très
longtemps. Pourquoi vouloir l’attribuer à l’Islam qui s’en défend ? Est-ce une
autre forme de guerre, sans nom ? Regardez ce qu’ils ont fait des
minorités musulmanes en Birmanie. Regardez l’état des Etats du Moyen-Orient,
qu’on déchire, à cause de qui déjà ? Hier, ils furent calmes et quasiment
puissants…Fussent-là leurs tords ? Tel le cas actuel de la Corée du Nord à
laquelle les puissances veulent bloquer le développement nucléaire, que ce pays
juge comme étant de de son droit ! A quels titres et dans quels buts déjà ?
Trump en pleine cession de l’Onu menace d’effacer le pays de la région, s’il
accède à la bombe nucléaire. La politique des grandes puissances est une
religion ! Une conviction ! Une religion qui s’arme du terrorisme
d’état.
Dieu vous bénisse !
Dieu vous bénisse, vous faites le bonheur de vos
ennemis ! Le néant vous interpelle. Dieu changera d’opinion envers ces
bestiaux qu’on appelle fallacieusement L’Humanité ! Plus de Résurrection
ni de Réincarnation ou de karma d’aucune sorte ! Plus de Jugement dernier
au programme, ni de Paradis ou d’Enfer à investir ! On ferme la boîte, pas de
réservations ! On barre l eprojet ! Vous les Humains, et toi Gaia, la
Terre, tes microbes, tes bêtes, tes crocodiles benkyiens ou palatins, tes
reptiles kafkaïens, tes démons et tes savants, les riches et les moins
puissants, plus jamais d’asile ! On essuie ! Jamais plus de cendres, plus
de tarés sur cette terre outragée ni de fossiles ou d’argile à moduler !
On a déjà gommé !
Jamais plus d’asile sur une aucune autre
planète ! Des milliards de galaxies et leurs planètes ne vous donneront ni
gite ni couvert. Pas plus de sables ni d’eaux pour vous lever ‘’microbes’’ !
Pas berceau pour ériger vos chairs. Votre planète-mère s’effondrera dans le
volcan nucléaire de son astre solaire. Les terriens, sont accrocs à leurs
dérives juvéniles, cultivés ou prou, paresseux, fainéants, ingrats,
gaspilleurs, l’orgueil les rend plus méchants et plus hostiles envers
eux-mêmes, leurs géniteurs et à leurs propres mères. Quels mérites ça a ?
Le sermon de Mme Student
Les hommes ont failli. Les femmes sont devenues des
prêtresses. Si rien ne persiste, rien ne reste ! Tout part dans les eaux
usées du temps, sans répit ni grâce. Pharaon, Alexandre, César, leurs
puissantes armées, leurs fortunes, leurs arts. Diane, Aphrodite, Cléopâtre,
leurs embellies, leurs beautés et leurs phares. Pschitt ! Eteints, aussi
somptueux qu’ils furent, ils fusent dans la disgrâce. Les impérieux rois ont eu
leur prestige et leurs parts. Rires ! Que restera-t-il des impérialistes
et des racistes, des mafias assassines de toutes sortes ? Des états et des
clans qui se haïssent et qui se marrent en exhibant les particularismes
ostentatoires de leurs races ? Que restera-t-il, le mépris et
l’invective, comme relents identitaires et phares de ces ‘’ identités
supérieures’’ ! Des slogans racistes de présidents périmés ? C’est ça la
richesse et le bonheur, la beauté, les plaisirs, la culture et La
Civilisation ?
Les plus vertueux ont des soupirs comme les plus
humbles. Heureux que leurs vies soient courtes, quand les plus riches
deviennent malveillants et agressifs et que les plus puissants s’enrichissent
des fruits des guerres...Amalgames, apartheids, cabales, anathèmes, les
conflits allumés sont leurs catharsis et leurs plaisirs édéniques. Que
reste-t-il aux pauvres, les drames de leurs vies et leurs affres ? Dans
quels étangs verser leurs sangs et sur quels océans de misères le larguer ?
Le bonheur se lit dans les mèches blondes quand il répondra aux pétards de
Corée par des frappes plus sûres ! Jamais deux sans trois et la dernière guerre
mondiale sera l’ultime ! Après leurs invasions et leurs saccages, les
mollusques, entités supérieures, s’il en est et qui se pavanent sur leurs
baves, devenus des coquilles vides, s’aplatiront sous terre. Ils crèveront
comme les plus simples des créatures. On aime la nature, on en profite, on
cultive parfois et pour certains le culte de l’aimer, sans celui des actes pour
la protéger. Elle nous enveloppera un jour, dans le néant qui l’interpelle.
Elle aussi !
Des hommes démonisés
Ingrate humanité, que laisses-tu faire de plus à tes
feux de démone? Je n’ai aucune fierté à appartenir à votre genre humain ! Alors
que tu te morfonds sur tes minutes restantes et tes quatre centimètres de
chairs inutiles et de terres dévastées, alors que tes fantasmes cèdent aux
peurs de la solitude finale, alors que tu voies les humains se déchirer entre
eux. Quels souhaits et quelles prières lance-tu ? Pendant que ton pays
tombe en lambeaux sous les coups des faux-amis et des vrais lâches, ces
protecteurs dédaigneux, qui t’ont fui et déconsidérés, alors que ta nation,
fierté antique, se tait dans un lâche silence, laissant les siens de complices,
vas- tu admirer les massacres quotidiens de ceux qui se font ostensiblement
déchiqueter ? Alors que dévorés par la cannibales de leur propre pays,
calcinés, broyés, enterrés vivants dans les tranchées, et que les rares fuyards
quittent, qui mieux mieux les terres de leur ancêtres, à qui te plaindras-tu ? Alors
que les branches de cet arbre, ces tribus éparpillées en lambeaux entre les
frontières factices, ne cessent de se combattre, épuisant le dictionnaire des
horreurs, et leurs tragiques richesses à acheter des armes et à saccager les
infrastructures fondations de leurs antiques pays, quand les verras-tu
s’arrêter ? O frères-ennemis, cessez donc de vous battre de votre vivant,
car après votre chaos, ce sera trop tard ! Plus personne ne se
lèvera !
Tu luis dans la clarté des astres
Dialogue entre Madame Student (S) et
Maidoc ou Maidoc (M)
Maidoc _ Dans la clarté des lunes multiples qui se
chevauchent et se confondent, je cherchais une ombre. La mienne aussi ayant
disparu. Le croissant de l’année nouvelle ne s’est pas levé ce jeudi ! Je
veux, un esprit avec qui dialoguer. Ma quête continue et te voilà arrivée ma
chère lubie ! Mme Laude Student, ma sœur et ma fille, mon ange protecteur, ma
cliente préférée, approche ! Viens-tu m’apporter la fortune que j’ai souvent
demandée au Souverain ? Ou simplement pour me stresser ?
Student _ J’entends une voix que je reconnais. Je
viens ! J’arrive de nouveau à la vie ! Ah !
M _ Te voilà chatoyante de nouveau et tu replonges
encore dans ma vie. Heureusement que les tiens, à ta mort, ne t’ont pas
brûlée ! Que peut-on sortir des cendres ? Ton âme a persisté, non
loin de ce que fut ton corps. Te revoilà réanimée.
S _ Non, Maidoc ! Je reviens encore une fois, après
que les anges m’aient réincarnée.
M _ Métempsychose, karma, oui, ça me dit.
S _ Je suis en mission de confiance. As-tu oublié que
je l’avais déjà fait ? C’était, il y a plusieurs épisodes de ça. J’étais
retournée à la vie, afin pour permettre à l’âme de ton défunt père, de
ressusciter. Aux fins de la restaurer. Le but fut de le guider au mieux, dans sa
nouvelle vie, afin de parfaire son destin et de perfectionner par cet exercice son
âme !
M _ Tu n’avais pas terminé, ta bricole de réparation
des destins, de peur que je ne naisse pas de lui ! Et que n’étant pas né,
je ne pouvais pas non plus te créer ou te rencontrer à mon tour !
S _ Ce n’est pas fini pour autant. C’est une partie à
refaire. On a toute l’éternité devant nous, pour le faire…Ce n’était pas aisé
pour un menuisier de le dégauchir et de l’aplanir. Un refuznik autoritaire, ce
n’est pas du gâteau. Et pire, il me faisait des avances et ce n’est pas aisé de
le dégrossir. Le dégraisser, épurer son âme était prioritaire. Je ne pouvais
pas faire d’amalgames et mélanger le travail, la sainte mission, avec le désir
du corps ou le plaisir charnel.
M _ Tu es unique et désirable !
S_ Que Dieu me pardonne ! Ce n’était pas inclus
dans ma mission. Autrement, dans une autre vie ou d’autres circonstances,
j’aurais pu céder à ses harcèlements, son flirt et sa passion. Et te faire
ainsi des petits frères.
M_ Je le comprends, il était plein de qualités,
donateur, dominateur, mais il est resté vertueux et très vert,
aussi !
S_ Avec tout ce qu’il a subi en prison, à la mort du
sénégalais de la Légion française, quand celui-ci est mort devant la fenêtre de
la chambre où tu es né, à la Kasbah de Boujeloud.
M _ Avec tout ce qu’il a enduré en prison, sa part de
militance lors de la Résistance pendant la Deuxième guerre mondiale…
S_ En fait, il ne serait resté qu’au commissariat de
police ! Nourri correctement, devant les yeux dubitatifs des résistants du
Mouvement national. Les Indépendantistes de l’Istiqlal. Des gens impliqués dans
la Résistance qui partageaient sa cellule et qui voyaient mal et avec
suspicions, les paniers de nourriture arriver avec frasques et fréquence,
jusqu’à lui. Et c’était durant la guerre, en période de disette et d’années
maigres, ‘’ ayame al boune ‘’ ! Les gens se nourrissaient sobrement, à coup de
bons alimentaires publics, délivrés par l’administration des colonisateurs. Et cela,
très parcimonieusement !
M _ Mais, il partageait sa pitance et ça ne venait que
de son client et gros employeur, Ssi, je ne sais plus quoi, Sebti !
S _ Oui ! En fait, son intercesseur était l’un
des notables de Fès, des plus en vue. Il a donné sa caution aux autorités
coloniales et les a assurés de la bonne et pacifiste conduite de son maâlem
Nejjar, Moulay Othmane. Votre Tayeb Laalej, que j’ai rencontré dans l’Au-delà
et qui fut d’ailleurs son apprenti-menuisier, avant de devenir scénariste,
poète, comédien et parolier, en a fait un témoignage dans la presse et à la
radio. Comme dans son manuscrit ‘’ Ayame nijara ‘’. Les temps de la menuiserie !
M _ Maintenant, ils sont partis. Out ! Il n’en
reste que de la sciure de bois !
S _ Non quand même ! Des mausolées et des
mosquées, des bouts de palais refaits, des maisons et des boutiques en
pagaille, ta propre maison, ses boiseries, celles de ton frangin…Peut-être des
demi-sœurs ignorées ?
M _ Tu es restée seule, toi ? Une fois de
trop !
S _ Comment ça ?
M_ Mais au fait, tu n’es pas seule, maintenant !
Je vois à tes cotés un compère, une ombre qui se profile et qui se dessine
maintenant. Est-il physique pour de vrai, celui-là ? Ça fricote un peu des
fois, entre ombres et lumières ? Ah, je le vois. C’est ton princier
disciple ! Le futur roi d’Israël. Le gars que le monde attend, avant
les 4 Cavaliers de l’Apocalypse et la Résurrection ! Le Messie dont on
attend l’intercession ! L’Armageddon !
S _ Les autres furent des arnaqueurs, à la
Najib ! Des escrocs sous des apparences de civilités affables et de
culture littéraire et/ou religieuses !
M _ C’est lui, le prince David-Salomon, qui va damer
le pion aux Myanmars de son pays et en finir avec ce nettoyage ethnique de la
Palestine par le Grand Israël ? Le 51 ème état, en fait, des Etats-Unis !
Le dominateur insatiable de la région, le flambeur des casinos politiques, le
fauteur, l’instigateur éloigné et prudent, des guerres. L’emmerdeur universel,
devant l’Eternel ! Le Léviathan !
S _ Oui, c’est bien lui David-Salomon le 60 ème !
Et il la fera la paix avec ce qui restera de Palestiniens ! Mais, pardon pour
les bobards ! Il n’a pas toutes ces prétentions belliqueuses que tu
attribues à son pays ! Tu l’as reconnu en fait, Mon Doc, mais tu t’es
gouré en alléguant des racontars sur son pays.
M _ C’est David-Salomon, ton disciple, Mamie !
Les autres lettrés ne sont pas retournés avec toi ? Les romanciers ne
seront pas réanimés ! Il vient présenter son livre, ‘’ mémoires d’autres
tombes ‘’ ?
S _ C’est David-Salomon, dans une autre tenue et un
autre rôle. Finis les émissions culturelles, les films, les peintures les
artistes ! Il vient pour célébrer la Hayloula de Hayem Pinto d’Essaouira.
Cet anniversaire que fête la communauté juive mondiale au Maroc, chaque
année ! C’est un autre style. Admire !
M _ Il ne cesse pas de changer de look. Il me rappelle
quelqu’un ! Un grand couturier et un collectionneur de tout, hors pair !
S _ Et s’il en a les moyens ? Ceux de ses sujets
et de ses riches supporters, les nombreux et grands amis des siens ! Ils
sont partout et toujours très riches les siens !
M _ Hum !
S _ Ça te regarde tant pour râler ? Ou que ça
fait du bien à tes fans de colporter des insanités ? Dieu n’aime pas les
jaloux, Maidoc ! C’est l’un des péchés capitaux et l’un des 10
commandements, tels qu’ils sont inscrits par Yahvé sur les Tables de la Loi de
Moïse ! Je sais que vous y croyez, vous les Musulmans ! Alors,
pitié ! Cesse ici d’user de ces piques de concierge désœuvrée !
M _ J’ai vu et revu le film d’Hollywood ! Ils te
paient alors très bien pour me réciter tout cela ! Comme préceptrice et vieille
tutrice ou comme bonne…compagne ?
S _ Bien plus que toi ! Plus qu’une esthéticienne
ou qu’un chirurgien ! Je reste son ancienne éducatrice et toujours sa
préceptrice. Je lui apprends la littérature, les langues, la musique et les
arts. L’histoire de son pays et de sa région, la psychologie et la
géopolitique !
M _ Madame est une encyclopédie ouverte aux vents et
lui, il a sur lui, sa Wikipédia !
S _ Passons ! Et toi, comment-vas-tu ?
M _ Depuis ta dernière mort, j’avais clos ce
dialogue ! Jamais publié, sur papier et jamais repris avec quelqu’un
d’autre que toi, ‘’ mes monologue à deux ‘’’!
S _ Même pas avec une copine ? Une de
passage ! Une admiratrice passionnée de parmi tes fans ?
M _ Mes copines, passées ou trépassées, n’ont pas ton
instruction, Mme Student !
S _ Leur rôle ne s’arrête pas aux simples bavardages…Elle
s’occupent de bien autres choses que de bavarder … inutilement.
M _ Halte là, la virago ! Qu’est-ce que tu
insinues, traitresse ?
S _ Moi, la virago ? C’est de la profanation…Tu
es sublime dans tes conneries avantageuses ! Les insultes abaissent ceux
qui en exultent.
M _ Stop Mamie ! Entre mes livres et mes revues,
entre mes films et mes émissions de télé, entre mes costumes classiques, ma
cravate rouge et mes habits hippies, entre mes fermages et mes golfs, mes
femmes, leurs enfants et mes propriétés, je ne trouve plus le temps de diriger
la fédération des States ni ses autres satellites et pays.
S _ Tu te prends pour qui, là ? Un Muppets
Show qui imite un ours !
M _ Je n’aime pas qu’on m’interrompt ! Il y a donc ces
braves Rothschild et consorts, Israël leur puiné, les Yahoo et le Yahvé, leurs
poids et leurs impératives assiduités ! La vie n’est pas un cd, un film que
l’on arrête pour le reprendre ensuite, parce qu’on a mal compris l’un des
passages, le générique ou rien du tout. C’est un schéma, un chemin, un dessein,
un temps, une montre unique et fragile, (et avec quelle garanties ?).
C’est un ‘’objet’’ existentiel que l’on ne doit ni donner ni prêter, encore
moins couper ou froisser. Il faut que je vive impérial et puissant et pas comme
ces mecs du tout.
S _ C’est Donald Trump qui parle en toi ? Ou
c’est toi qui empruntes ses idées ? Pour te moquer, là, cyniquement de
ceux qui sont comme lui ?
M _ Tu l’as su, détecté et reconnu ! Crésus m’a
habité ! Mon œil est devenu bien rouge. Arrête de me parler. Je crois que
je suis possédé, par ce grossier Grandgousier qui grésille sans grâce !
S _ Non, tu es normal. Comme François, le
past-président ! Tu le vois, avec égards et admiration, sortir du
supermarché, le pain dans la main droite et les rouleaux de papier sous
l’aisselle gauche.
M _ Seul le papier H, reste de Gauche !
S _ Tu vas les faire râler, les Roses ! Tu t’en
prends à l’une de leurs icônes !
M _ Les Roses sont partout fanées, ne restent que le
jasmin et les œillets. L’amitié supplante la vindicte et le sang. L’amour nous
retient à la chair, laquelle ressort, aux dépens des ailes, qui perdent leur
lumière et leurs plumes. L’âme s’étire s’aliène, dépérit et se tire.
S _ Et puis,
comment ça va, toi l’Aède, qui vient enfin de sortir ta lyre !
M _ Moustiques perçants et bruits de souricières
m’empêchent de dormir. Tel cet autre gêneur inconsistant, qui me pousse à le
lâcher pour aller écrire. A cause de ces réveils démultipliés, je n’arrive pas
à retrouver ces mots ni ces expressions. J’ai des bosses sur la pelouse, que
les rares poils de la clairière, n’arrivent ni à engloutir, ni à aspirer pour
les couvrir.
S _ Ça c’est pour le côté poils !
M _ Le chirurgien dit que c’est trop tôt pour couper
la corne qui pousse sur la tête. Il a rigolé en me disant que ce qui est grave
est d’avoir deux cornes à la fois sur la tête!
S _ Là, tu parles de toi ! Et on n’est pas sorti
des phanères.
M _ Les idées ont fui mon reste de tête. Perdu qu’il
est entre les myalgies, les faiblesses, les névralgies, les problèmes mineurs
et ceux qui ne me regardent guère.
S _ Ça, c’est toi ! Tu fais pitié à la Revenante
sur terre, que je suis !
M _ Je n’ai pas fini ma rengaine…
S _ Qui t’en empêche ?
M _ Je poursuis, alors ! Oui, mes idées se
perdent entre les questions sans queue ni tête.
S _ Ça, c’est très humain, quoique peu viril, aussi.
M _ Bof ! Je disais que j’errais entre les
théories et les sciences !
S _ Ça, ça va te perdre un jour !
M _ Tu me persécutes ! Laisse-moi terminer ma
phrase ! Même vos fantômes râlent, ô femmes ! Et qu’ils font encore plus
de chichis !
S _ Va, va, je sais qu’à la fin tu n’arriveras à
rien !
M _ Mon Dieu ! Quelle plaie, ce spectre de vieille
prof française ! La queue de la colonisation…faite femme !
S _ Et de la bonne évolution ! N’empêche que tu
trouves à qui parler dans tes monologues loquaces et plus de tonus pour agir
encore ! Grâce à moi, tu dépasses tes faiblesses ! Je le dis même si
je sais que ma résurrection ne tient qu’à toi.
M _ Comment cela, Femme ?
S _ Dieu a entendu tes plaintes. Et il a voulu accéder
à tes prières !
M _ Par jeu, pour le jeu ? Un exercice subtil.
S _ Non pour l’essai, la liberté et la miséricorde.
Par pitié pour ton labeur, ta persévérance malgré tes faiblesses.
M _ Pitié ! Tu me fais perdre le fil de mes mots.
Je mets du temps à retrouver mes pensées.
S _ OK, boss ! Continue mais je voulais
t’annoncer cette bonne nouvelle. Celle de ma venue en chair et en os, chez toi
! Je veux juste mettre tes pendules à l’heure et te dire que je suis là, pour
t’aider, pour t’écouter et te guider.
M _ Ahh ! Amen ! Un fantôme en chair et en
os ! On va alors en profiter alors, juste ciel. Je me mettrais à l’école
de Mme la prof de français pour devenir président de notre vieil empire. Je
chauffe mes mains ! On va alors en profiter…Tu vas habiter où ? Je te
cède une chambre, pas loin.
S _ Oublie ça ! Tu me rappelles des fois ton
père. Toi et moi serions alors responsables de péchés multiples. Tu es mon
mineur, ce serait critique comme pédophilie. Je t’aurais eu toi et ton père, ce
serait comme un cumul œdipien empiré d’un inceste. Ta mère et ta maîtresse à la
fois, ta belle-mère encore, en plus des cornes, que gagnera ton bienheureux
père ! C’est trop pour moi de jouer aux Phèdre et consorts des tragédies
grecques. Cette gymnastique amorale n’est pas dans le programme. On ne te
permettra ni de me toucher, ni de me harceler à la marocaine ou de m’arnaquer à
l’italienne…
M _ A la française, ça t’irait, ma chère ? Ça te
serait plus tolérable des fois ?
S - Tu me blases, tu me déçois de tant de verdeur,
avec tes plaisanteries pathologiques !
M _ Je te disais donc, si tu veux te la fermer
grand’mère et sainte nitouche, que ce qui me perturbe, outre la chair des
chères, c’est la vie. L’origine des espèces, qui plus est, celle de l’univers
et des espaces ! Ça désarçonne mon entendement.
S _ Tu te masturbes ce qui te reste de méninges, mon
Coq ! Tu crois que j’ai des réponses à tout, mon pote ? Les galaxies,
l’architecture de l’univers, sa garniture, les créatures, ce n’est pas dans mon
univers... Je ne suis pas au secret des dieux.
M_ De Dieu ! Déjà qu’avec un seul, ‘’ X ‘’, on ne
s’en sort pas ! Qu’en serait-t-il avec l’Olympe et les dieux de la Gaule
ou ceux de l’Egypte ? Je te disais que je reste appendue aux questions les
plus mineures ! Mais là !
S _ Tiens ! Les mineures aussi, pas que les
plus vieilles ou les adultes !
M _ Sois gentille, pas de jeux de mots, sinon tu vas
me saouler ! Je te disais que je me questionne sur les grandes fortunes et
sur la politique, sur les sciences auxquelles je n’accède pas !
S _ Toi, t’es loin de là ! De partout
d’ailleurs ! Par erreur, comme un martyr des siens, tu paies pour des
inconnus et des ingrats.
M _ Je te parle de compréhension et non pas de
possession…des choses !
S _ Hum !
M _ Comme je n’accède pas non plus à ceux des
évènements mineurs, tel la fortune de Trump et des richards du monde. Ou de celles
de ceux qui fomentent ces guerres dont on ne sort pas !
S _ Oui, c’est délicat, hermétique à comprendre et
difficile à accepter !
M _ Mes yeux font du cumul, à votre instar, Seigneurs
possesseurs. Je vous parle, à vous les richards ! Chacun voit double et
multiple ! Dites-nous, pour vous en remercier, une fortune, ça sert à quoi ?
Et après ?
S _ Pour encore plus avoir et posséder bien plus
encore ?
M _ Non pas, mais de compter ces multiples doubles de
la Lune ou ces chiffres, innombrables, qui sont autant de troubles pour moi.
Puis, voilà qu’un rouge honteux se développe sur mon œil…
S _ C’est vrai ton œil est rouge. Je te recommande à
un ophtalmo parisien ! Tu dois avoir aussi besoin d’une opération !
M _ C’est le droit pour moi. Il ne faut pas frotter
les organes, fragiles ou secs, avec n’importe lequel des doigts.
S _ Ne touche pas ! Ça te titille, je vois !
M _ Plaisir centrifuge de l’égo, ivresse superlative
en solitude, penser seul avec certitude, écrire seul, décider et diriger en
seul maître, sans l’écoute des siens ni celle d’autrui, est la pire des
masturbations.
S _ Je te le disais. C’est pour ça que je suis revenue,
afin de partager tes idées et de te conseiller de dépasser les moins plausibles
et les plus fantasques d’entre-elles
M _ Comme celles de ta propre procréation et ta de
résurrection de parmi les morts, toi Student ! Mon impossible lubie et ma chère
maîtresse, néanmoins !
S _ Je suis ahurie devant de tels délires que je n’en
reviens pas, Mondoc !
M _ Tu es l’un de mes délires, toi aussi, Student !
Les nuages qui se déforment, leur frise qui s’illumine sous l’avion et le vol
de la cigogne plus bas, c’est quelles mathématiques déjà ? Et ces
accidents qui surviennent au hasard des éléments, est un plan ou un
destin ?
S _ Continue encore, Mondoc, berce-moi de tes
mots !
M _ Les trombes ou les averses qui vous mouillent, ici
ou là, les cyclones qui s’abattent sur l’Amérique, dites-moi votre
Altesse ! Dites-moi votre monseigneur pape, François, sont-ce des messages
divins, des accidents ou de simples aléas du climat ? Ceux d’une planète,
au vertige calculé, qui enchaînée au Soleil par des mailles magnétiques, subit
les variations de ses explosions. Des phénomènes sans maîtres ni programmes.
Ceux d’une sphère inconsciente, ivre de sa vitesse, livrée à elle-même et à son
poids ? Un globe qui subit les avatars et les seules lois physiques qui
l’attachent à la galaxie où nous vivons !
S _ Tu penses que Sa Sainteté le Pape François va
pouvoir lire tes élucubrations et daigner te répondre ?
M _ Il a dû penser à ces questions, enfantines, il est
vrai. Il est impossible à un humain d’y répondre, logiquement, aussi saint serait-il,
ou que de toutes les sciences il soit imbu et averti. La seule réponse est de
louer Le Créateur et de faire la paix entre nous ! Sans racisme ni haine
engendrer, entre les créatures, celles dites ‘’ humaines ‘’, en premier.
S _ J’estime, Mondoc, que c’est de son ressort !
Quand tu le dis comme ça !
M _ En sermons, réguliers et en répétitions ! Car
il y a tout un réapprentissage à faire pour des générations et des générations,
afin d’éliminer chez elles toutes traces de conflits et de conflagrations.
S _ Et le climat ?
M_ Va chez Trump pour le réveiller. Il fait un somme,
un cauchemar, un sommet à l’ONU.
Au hasard des actes et des
mots. Hommes de terre ou fleurs d’argile ?
Quand vous parlez du hasard, des actes volontaires et
du destin et qu’au bout de sa vie de sable organique vous lui espérerez à
l’homme une âme éternelle, afin de pallier à sa coute vie et à son inexorable
destin…Et que la nécessaire existence de Dieu soit la seule ressource pour
expliquer notre volonté de vivre et de persister éternellement…Et que l’âme
soit encore la seule détentrice de ces espoirs cachés, mais quasi certains…Et
ce, quels que soient les rites et les religions qui se déchirent pour
convaincre les-leurs de leurs rigoristes opinions...je reste une somme de
questions auxquelles livres, sciences et civilisations ratent une raisonnable
explication. La foi, n’a-t-elle rien à voir avec la certitude, la réalité, le
vrai ou la raison ?
Ode à Mme Student ou la
Mamie-sphères !
EN REPONSE A COLETTE Pourquoi
avons-nous déifié les courbes félines ? Pour les défier, attirer, posséder,
aimer et sauter ? Qu’avez-vous plantureuses statues et créatures, à faire
rougir nos blêmes bougies de cire et de miel ? Qu’avez-vous sublimes statues de
marbre et de chair ? Les hormones effervescentes, à bouillir le fiel et les
billes ? Alors que, hombre, on ne veut que donner et plaire ! Et ce n'est
qu'art et admiration d'artistes, hors pairs ? La nature embellit de ses charmes
les matrices, pour nous irriguer de ses chaleureuses laitances…Sauf qu’au lieu
du père, ça coule sur la semence. Reçois Cole en ce jour, ces maximes et
sentences.
Dr Idrissi My Ahmed, Kénitra, le 17 /
09 / 2017