MOUSTIQUES, EGO ET POLITIQUE
AFRIQUE OCCIDENT
Simiction Eunkakka-Lanui et Sitou Eunvilaje-Mebèze, sont
frères et sœur de la même africaine de mère, qui vivent sur deux continents
opposés et différents. La maman, sauvée prodigieusement des eaux, a pu fonder
un autre foyer en sautant la grille qui sépare les deux mondes. Elle vit
librement et maritalement, avec son employeur et père de Sitou. Elle envoie un
peu d’argent, chaque mois, au père de Simi, son premier mari. Qui lui donc, est
resté coincé avec ses 3 autres femmes et son fils aîné, dans une cabane en
périphérie de la capitale. Vous me suivez…
LA CRINIÈRE DES LIONS
Soleils arrogants, viels hommes blonds, vicieux, narquois et
riches et lubriques, viragos viriles, femmes magiques et identités supérieures
d’occident, farfelues et erratiques, anges et leaders pourris ou mythiques, en
prison ou en voie de l’être, il neige sur votre olympe qu’on ne perçoit plus
que vous et vos mèches dorées ? Zeus ou Yahvé, Père, sont-ce des crânes rasés
ou des turbans qui manquent de bonté ? Des perruques sur d’erratiques
intellects et de chauvines et homicidaires idées ?
On devrait vous abaisser vos plafonds pour vous rapprocher
directement de nous autres, basiques faunes de l’humanité. Place aux moustiques
! On devrait vous faire ôter les ailes et vous donner des pieds et moins de
morgue, pour commencer. Et puis, vous rapprocher de nos yeux, ce sera juste
pour se connaître et pour se voir, avant de décider, d’occire et de piquer !
J’entends vos sifflements dès votre approche de mes tempes,
moustique ! Et puis ce rappel ! Ce ronflement persistant, désagréable et fatiguant.
Invectives inlassables de marâtres syndiquées ! Ostracisme de nos pénates et de
nos dieux, fustigeant ! On vous a vaincus, envahis, colonisés, déracinés,
répudiés et refoulés…Les meilleurs d’entre vous, sont vidés vivants ou et
sortis empalés et violés. Il n’y a plus d’eau, ni de minerais, plus de pétrole,
chez vous, ni de femmes encore potables, pour nous attirer…Ouste, vivement des
barrages et des murs, entre tous les Mexicains du monde et notre pays ! Au
moins, vous êtes devenus franc, depuis que votre prédécesseur Brexit nous a
divorcés !
DENIS D’AUTRUI
Vous dites…Changez de dogmes, explosez vos vieux crédos et
vos conneries mythiques et arriérées ! Regardez nos idées, notre république,
notre démocratie…Ce ne sont que subterfuges pour nous dompter et nous aliéner !
Des slogans de riches pour diffamer notre culture et nous refouler ! Des
foudres pour faire fondre nos essences particulières, puis comme cendres et
déchets, nous souffler ! La foudre et le chaos démérités !
FIN DE MESSE ET VIEUX SAGES
J’ai raté, honteusement et rageusement, le 3ème moustique de
la nuitée, alors qu’il se réchauffait sur la porte du placard, en face du
radiateur. Il se bronze à l’œil comme qui dirait. Et le dîner, c’est moi, pardi
! Les parasites, c’est ainsi fait. Il ne devait pas être convaincu par le texte
de l’hebdo, plié en deux. Bien chaud et seul, dans la chaleur de la nuit, bien
calé, comme un parlementaire parachuté, il a très bien pu m’échapper. Car je ne
l’ai pas vu ni pu retrouver son corps sur le plancher.
Entre l’hypothèse de Benkirane, anesthésié par le Tahakoum et
puis réanimé pour être redirigé, il y a le temps qui passe. Un poker sur un
échiquier qui dure, le temps d’une série sur la télé. Inutilement pour ladite
démocratie et le pays ! Dans sa suprématie prégnante ou apparente, il, Benky
est de toujours indispensable pour le jeu et largement victorieux. Les gens ont
fait leurs calculs…Sans pouvoir décider. Ils flottent entre les deux sphères et
les courants universels pernicieux ! A ne rien comprendre ni pouvoir calculer !
INDÉLICATESSES DE BAMBINS
Les enfants ! Que viennent faire là sur le sol mes deux
oreillers et ma couverture étalée par terre dans l’autre chambre ? Esprits
sataniques et malsains, pervers et pernicieux, intouchables et imparables sont
ainsi les démons. Les jeunes pas les vieux ! Sont-ils doublés dans le réel et
se vengent-ils sur nous, par le biais de leurs diables frondeurs et facétieux ?
Des êtres invisibles et que je méconnais, mais dont les actes
pervers sont manifestement commis ! Ou que dans leur piqûre, inoculée dans mon
annulaire, il devait y avoir de ce VX ? Le pire poison jamais inventé. Un
neurotoxique, universellement interdit, dont on vient de tuer Kim Jong-Nam, ce
13 février. C’est du demi-frère du tyran nord-coréen, Kim Jung-Un qu’il s’agit.
Le président de la Corée du Nord, fait trembler Stump, en tirant de très loin
ses fusées. De quoi l’écheveler de sa fausse perruque ou de l’achever, malgré
sa vraie crinière. C’est mon état ! C’est moi-même, sous l’emprise de leur
injection toxique, qui aurais chamboulé les deux chambres ?
LINCEUL POUR LA SECTE VORACE
J’écris sur ce blanc extrait d’arbre cellulosique qui sert à
d’autres usages que de retenir les pensées fugaces. J’écris sur ce mouchoir qui
devait être ton linceul temporel, ô moustique ! Le 3ème larron-piqueur est
collé sur le plafond, parmi d’autres tâches et reliefs de cadavres de son
espèce ! Il me nargue et jure instinctivement de me percer. Est-ce lui, le
messager de l’administration ? Un veilleur de nuit, malveillant ? Une antenne
de surveillance, un récepteur équipé de phare invisible et de micros, sur la
tête de chacun. ? Pour la sécurité personne n’est en sécurité. Les services
surveillent. Les services utilisent les moustiques pour nous épier notre
intimité et nous punir, s’il le faut. Des anges zélés qui ont le privilège de
punir sans juger…L’insomnie, c’est la mère du vide. Le néant qui parle. On dit,
qui délire.
Autrement…Qu’y a-t-il comme analogie, entre lui, l’Aedes
aegypti et les violeurs ? Qu’ils soient des professionnels invétérés, des
drogués, enfumés ou pas, quand ces terreurs violent une personne puis, une
autre et une autre ! Quand ils la forcent à subir et à faillir, elle, sa
dignité, ses libertés et ses droits. Quelle différence existe-t-il entre le
parasite et ces autres ennemis…de partout dans le monde…qui emplissent les
prisons ? Moustiques ou terroristes, violeurs politiques, sexistes ou
accaparateurs, quand ils réclament violemment des biens, ou qu’ils arrachent
des plaisirs ? Quand ils les prennent et qu’ils abusent de vos droits. Quand
ces faunes et ces fauves, ces démons faits femmes ou hommes, abusent des
faiblesses des gens, des victimes qu’ils trouvent là ?
LE SYNDROME DES VAINCUS
Syndrome de Stockholm. Repli sur le passé est le complexe des
vaincus. C’est quand les forçats deviennent amoureux de leurs matons. Difficile
d’être objectif ou logique, impossible d’accepter pour quiconque d’être une
victime ou une proie ! Même si la nature nous emplit de philosophie,
mercenaires, agents ou moustiques, osent prétendre qu’ils tuent ou nous pompent
de droit…
C’est le même questionnement devant ces autres situations de
par le monde et les frontières entre états sur les débris des vieilles nations.
Que ce soit celles d’une personne, d’une tribu ou d’un clan, vers une terre
spoliée, un bien arraché, ou celui du sang versé ou sucé, encore une fois,
alors qu’il ne leur appartient guère ! Les causes des bellicismes aveugles, les
logiques des invasions sauvages, quelles que soient les raisons avancées et
l’histoire, poussent à des contre-réactions et à des vengeances. Les prétextes
fumeux, quels qu’ils soient, se soldent sinon dans l’impasse, dans
l’incompréhension la plus forte entre la victime et le délinquant. ‘’La raison
du plus fort’’ nous fait entrer dans les fables de Jean De La Fontaine et dans
les légendes, plus que dans les stricts droits ? Cannibales et cruels
carnassiers que nous sommes, me dis-je, en osant leur en vouloir et en
critiquer nos ‘’ amies les bêtes ‘’ hypocritement !
DU SANG POUR DES ŒUFS
C’est l’ecstasy des femelles vampires. Chez le moustique, on me
l’avait dit en biologie, j’ai cru et je n’ai pas tenté de faire la différence,
c’est la femelle qui nous larde. La dame pique pour se charger de notre
hémoglobine, afin de constituer ses ‘’enfants’’. Ses œufs qu’elle ira pondre
dans les eaux. Si elle reste parmi les vivants ! Elle est là et me nargue
insolemment. Pire, cette femelle me prive de sommeil. La fatigue et la
traîtrise, la trahison des bras affaiblis, le sentiment de cette incapacité de
l’atteindre là où elle perche, le fait de la voir m’épier et de me traquer me
laisse philosopher sur le destin, la politique et moi. Jungle, félin et proie,
la partie dans cette chambre se joue à trois. Quand on sait que le fauve est en
vie et qu’il a envie de vous et de vos muscles lapidés, et qu’il flaire votre
sang et votre chair, qui tremble alors, et que très las, vous avez envie de
dormir pour vous reposer et d’insulter tous parasites et les voleurs. Vos nerfs
vous lâchent et vous entrez dans une phase de colère, de stress, de soif de
meurtre et de vengeance.
SOUFFRANCES ET PHILOSOPHIE
Ai-je été piqué, juste pour me réveiller ? Ou par une miction
irrépressible de coïncidence ? Ou, juste pour me réveiller afin d’écrire ces
pensées, lesquelles, sans cela, resteraient lettres mortes ? L’envie de gratter
mon annulaire gauche, la rage de le frotter, ce doigt amaigri, depuis si
longtemps et sans bague, le fait de le voir rougir totalement, me fait honte à
pleurer d’impuissance et de ressentiments. Juste la douleur et cette terrible
insomnie qui décuple la fatigue. C’est le sentiment d’être outragé, puni sur
terre, juste pour la pub, un pré-lancement du Jugement, un extrait du film du
calvaire et de la sanction qui m’attend, pour trois fois rien. Mais qui leur
ouvre les portes pour entrer chez moi ?
J’avais beau parcourir du regard les murs de cette chambre,
étroite comme une tombe, à la recherche du moustique, je ne vois rien que cette
histoire de peines, physiques et mentales, dans un cagibi. Un avant-goût du
caveau que j’ignore et qui m’attend. Quelle est cette clarté qui m’a permis de
trouver ces deux vampires de moustiques ? D’un coup sec, je tape dessus !
Aucune trace de mon sang sur la planche ni de ses éclats sur le mur pour me
rassurer. Rien du tyran pour m’apporter ce peu de satisfactions ou de joies
auxquelles j’aspirais. Ils ont échappé au coup du magazine hebdo replié, que
j’utilise comme une raquette pour les taper. Si elles crèvent, ce sera du fait
de la culture et de mon goût pour l’info.
Paradoxe entre aimer et faire souffrir. Je pense que ces
espèces animales qui nous haïssent, qui nous veulent et qui nous apprécient,
qui nous exploitent de près ou de loin, plus félins que les fauves de cette
jungle de carnivores et de sangsues, sont une image du monde complexe qui nous
engendre et nous relie.
DES VIGILES NOUS SCRUTENT
Caméras au plafond. Une suite au roman de fiction ‘’1984’’ de
George Orwell. Ils sont là sur le plafond. La vue affaiblie, la mienne, je ne
peux pas les distinguer. Je pense à ceux qui voient plus mal ou plus rien,
comme aux enfants et aux malades assoupis. Je devine leurs forces annihilées et
celles décuplées des insectes cette nuit. Je pense à ceux qui sont au-dessus de
nous. Qu’ils siègent parmi les anges ou les démons, qui près de leurs lustres,
qui fixés sur leurs étoiles, reçoivent tellement de lumière, d’énergie et de
chaleurs. Symbole pour saluer les nouvelles planètes que l’on vient de
découvrir. Métaphore pour penser aux parlementaires de façade, si absent ou si
aigris. Photo de famille. Les véritables crocodiles et démons sont tour à tour interpellés pour ressusciter des hommes puissants, des demi-dieux et des titans
!
QUE SERAIS-JE SANS VOUS ?
Que seras-tu, toi, sans lui ? Toi qui ce soir m’humilie ? Où
dors-tu ce soir, dans quel zoo, dans quel cirque dans quelle écurie ? Je pense aux
maladies causées sur des lits, sans moustiquaires ! Je songe à ces maladies
honteuses, à la honte de réveiller des maladies oubliées au pays. Celles dues
aux insectes aveugles et ailés, le paludisme. Une plaie qui avait disparu,
vaincue, annihilé ! Je vois le Zirka et la perte de l’encéphale des bébés à
tètes plates. Et les possibilités pour que la malaria revienne et réapparaisse.
Je vois ces pompeurs de veines, qui font du trapèze autour du
lustre et qui descendent en ronflant sur mon nez pour atterrir sur mon front !
Toi tu penses aux maris ratés, aux services des impôts, aux maîtresses parties
et à ceux qui mal formatées, chômeront à vie. En comparaison, je pense à ces
escrocs littéraires, de partout et d’ici, aux imposteurs, à leurs abus de
confiance divers. Je n’oublie pas la gente qui abuse de l’institution sanitaire
où elle pratique. A tous les prédateurs, à leur ponctions et thérapeutiques. Je
n’oublie pas ceux des mafieux qui abusent parmi les vastes cliniques.
Tu fais allusion aux ennemis et aux adversaires. Tu
symbolises par les moustiques par les parlementaires absents et ceux qui sont
abscons et dépassés, trop nombreux ou inutiles. Tu regrettes que le
gouvernement soit saboté, une grossesse tardive, bloquée, inutile, que gâchent
les leaders et la jetset des profiteurs.
LE CIRQUE DES GLADIATRICES
Je pense à cet endroit fermé, un cirque de gladiateurs, sans
personne autre que le chrétien crucifié qui attend du lion les premières
morsures et mortelles déchirures ! Le couloir et la nuit. Tu penses que j’y
erre et gesticule comme un forçat dans les ruines d’un phare, perdu en mer…Un
bâtisse fermée, comme une boîte de conserve fermée, où tel un poisson, tu ne
peux plus défendre ton reste de corps.
Gentes zélées, identités supérieures, qui nous narguent comme
ces moustiques, de si haut ! De leur démocratie olympienne, erronée, ironie du
sort.
Où ce sont les fils des arrivistes, repus de racisme
atavique, l’antisémitisme exubérant à fleur de peau, pour sa couleur, qui
gèrent la Péninsule et Gaule. Ils élèvent à la place des étendards et des
couleurs, un débat noir, plein d’amertume et de rancœurs. Election sentiments,
érections xénophobes, racisme ressassé, fonds de commerce de haines. Terrorisme
! Stupeur ! Ce sont les plus extrémistes, syndrome des parvenus, qui osent dire
qu’ils sont l’Espagne, la France, l’Italie, la Hollande ou la Belgique. Des
espaces, après guerres et colonies, qu’ils veulent défendre contre, les
Nouveaux venus ? Envahisseurs et émigrés ! Ces étrangers que leurs aïeux ont vu
venir bien avant de parvenir eux-mêmes en Europe à leur tour et de partager, à
cause du racisme, devenu programme, cette identité, en fromage triangulaire,
hexagonale ou en botte, ces langues de civilisations et de cultures, si
diverses devenues mondialistes.
DU GROIN ET DES PATTES
Je ne comprends pas que vous préfériez le groin du porc et
les pieds de cochons aux croustillantes sauterelles et autres onctueuses
limaces et escargots rampants…Des végétariens nourris de plantes médicinales et
des faveurs et autres salades intemporelles ! Sauterelles de notre désert, les
nôtres sont vertes de couleurs et se nourrissent de feuilles, de plantes et de
fleurs. Et quand nous voyons ce que les Orientaux digèrent avec leur riz, comme
ersatz de protéines et comme épices ! On est ahuris. Alors, question de
saveurs, cessons de nous disputer.
Finalement après avoir fait tourner le globe dans ma tête,
vaincu et en colère, assoupi, fourbu de faiblesses et le corps en douleurs et
en détresse, je dois rester vigilent et en garde. L’insomnie me laissera-t-elle
assez de force pour aller au travail demain… C’est tout à heure ! Et lorsque,
épuisé, je rencontrerais encore une de ces gourgandines qui veut m’attaquer au
lit, que faire d’elle ? Que lui administrer comme coups pour me défouler sur
elle et comme muscles pour la contenir ?
SIMI ET SITOU SE RENCONTRENT
J’ai appris d’un confrère du ministère de la santé locale, un
ancien élève de Mme Laure Student, qui a des entrées en Afrique et en France,
que les jeunes Simiction Eunkakka-Lanui et Sitou Eunvilaje-Mebèze, ont tous les
deux contracté un paludisme. Qui plus est pour ce vigile scrutateur des
épidémies, que leur famille de France et d’Afrique doivent prendre tous les
jours des médicaments antipaludéens. Le hic dit-il est qu’ils doivent venir en
vacances ici, pour se rencontrer dans notre pays hospitalier. Parce que le
jeune enfant de la hutte africaine ne pourrait avoir de visa Schengen européen.
C’est pire que d’être un migrant mexicain, en chemin sur l’Amérique qui s’est
‘’ trumpée’’ de président, semble-t-il. Mais, ce sont leurs choix aux Ricains.
Pour nous, vous êtes en pays hospitalier, chez vos familles proches et les
bienvenus.
DR IDRISSI MY AHMED, LE 26 FÉVRIER 2017