LES CATACOMBES D'ALZIE
Alzie et Student : ôud el ouarde
Grenouilles et cigognes
Combien de grenouilles, combien de vers ont dû être nécessaires pour
nourrir ces êtres aux ailes magnifiques et aux becs en cimeterres ? Les
grenouilles sont le mets préféré de nos cigognes. Sans grenouilles on n’aurait
pas de cigognes dans notre cité. Et sans fleuve, pas d’eau non plus, ni de
barques pour pêcher le chabel que nos Juifs adoraient Cette alose des Fassis
que l’usine électrique à mazout et charbon, du Sebou a anéanti. Faute de dents,
les cigognes armées de sabres et d’épées jaunes, claquent de leurs glaives sur
les hauteurs des minarets et des rares clochers. Au moins, elles unissent ces
deux temples, sous le Ciel qui les agrée. Juchées sur le haut des pylônes
électriques et des tours, les oisillons volettent sous le regard serein des
pères !
Ruts avares, il n’a suffi que d’une montée, d’un coït éclair, quasiment en
l’air, pour atteindre les septièmes cieux et pondre cette radine et éclectique
flopée. Deux uniques œufs, cent fois moins que les actes d’une poule ! Une
nouvelle génération à chaque couvée. Adam et Ève dans chaque nid.
Deux êtres frères, amants et compagnons à vie, hôtes élégants de la voûte
céleste, flegmatiques et fiers.
Voilà que celui-ci, en quête d’un nouvel home, me fait penser à Diogène !
Honoré cher voisin, que viens-tu faire sur luminaire de la régie ? N’as-tu
pas quelque autre ‘’lustre’’ à qui plaire ? Je te vois si gentil, si jeune
et si beau.
Il vient juste pour jauger le voisinage, avant d’y construire un nid, là en
face de mon balcon, pour convoler. Pour le moment, il ou elle, trône sur une
patte, à même le réverbère voisin. Il se laisse passer la nuit en face de ma
demeure, placide et sceptique. À titre d’essai. Je ne l’ai pas revu, depuis ce
soir de Ramadan, ce zyeuteur ailé. Va épier d’autres chambres ailleurs, je n’ai
rien à cacher là-dedans !
Il doit réfléchir où loger les siens. Dans quel gouvernement, de quel
pays ? Lui faut-il attendre les élections parlementaires, avant de filer
vers le Nord ? Bien plus loin que l’Yliasses El Omari. Là où filent les
hirondelles, messagères de paix ! Vers nos riches voisins ? Mais, on va le
repousser comme les réfugiés et les fugitifs des guerres impérialistes. Des
guerres par connards et assassins interposés, des mercenaires de mêmes cultes
et d’identiques couleurs et nationalités ! Les émigrés sont en quête de
havres et de paix…
Le rat des villes
Le rat des champs, menace-t-il quelqu’un, d’inquiet sur le sort de son
magistère ? Ma fille, terrifiée, la main sur le cœur, haletante, vient
d’apercevoir un rat ! De gouttière forcément, pas de bibliothèque ! Il vient du
lierre du jardin Papa ! Il a sauté de la chambre à coucher de maman vers le
caniveau du balcon. Elle a la berlue. Elle prend notre basse-cour pour une
grande cause nationale et une grande cour. Hier elle a vu un serpent au jardin
et interdit à sa fille d’y remettre les pieds.
Avec tous ces monstres, elle doit être inspirée par notre zoo public et de
ses affiches de joutéya* identitaires ! Déjà penser aux futures élections
et à leurs conséquents et prochains parlements, en plein Ramadan, c’est un
calvaire de plus ! Pas rassuré, je vais l’adresser chez mon ami le cardio
qui marie sa fille ! Félicitations ! Et puis chez le
psychiatre voisin. Les rats, les ânes et les démons, comme les sorcières, les
dragons et les devins, n’y sont pour rien. Mais, ils vont se rallier contre
nous. Pour mieux nous absorber ou nous vendre. Les insultes, les paradoxes et
les antinomies, s’effacent comme les couleurs dans la nuit des élections.
Les cancrelats
Étendu, ventre en l’air, il est là le cancrelat, sur cette marche
d’escalier au marbre ébréché, dans cet immeuble qui fait honte aux résidents.
Avec tous les déprimés et les stressés qui ont le cafard, curieux qu’aucun
parti politique des nôtres, n’ait pris, la blatte comme emblème ! Afin de
rassembler les siens autour de cet animal résistant et le prendre comme symbole
de cette ténacité qu’il détient depuis des ères ! Avec toutes ces gens
autour de lui en vue du prochain scrutin, les y faire adhérer pour toujours, au
PC, le Parti des Cancrelats.
La seule façon rapide en vue de grossir le nombre de son balate*, cet été,
est de chercher des électeurs dans tous les coins humides et les antres noires.
Autre symbole de ténacité, mais moins intrépide que l’insecte craquant, il y a
un mollusque, l’escargot. Ce gastéropode, marche déjà sur le ventre courbé et
arrondi en hélice. Il qui mérite qu’on le prenne comme relique électorale afin
de se rallier et d’y coller.
Le proprio, un richissime blédard, fellah de grand de taille n’y vit pas
pour le soigner. D’ailleurs il est parti, bah, mate. Il a laissé les locataires
payer pour des ruines, utilitaires, il est vrai, et des mécréants du civisme,
nous arracher de faramineux loyers pour ces vieilles aires.
C’est le hideux cafard qui a embêté de gens, infesté plein de lieux et souillé
bien de leurs ‘’ immondices’’ ! C’est la blatte qui plus que les machos et les
pervers, terrorise les femmes et les enfants. Bien avant les tyrans, les
crocodiles et les Daéchs. Ces créatures qui explosent la nation et vont
par-delà encore jusqu’à faire éclater leurs gens au milieu des foules de
prieurs !
Ces bêtes, je parle des boudare3*, adaptées depuis les ères antédiluviennes
aux bas-fonds où ils règnent et se multiplient, ont précédé l’homme, dit-on.
Avec une résilience époustouflante, ils ont résisté à l’évolution, mieux
que les reptiles et plus que tous les insectes, contrairement aux espèces
disparues. Ils ont un projet de société, un planning, une pensée politique
fondatrice stratégique.
Que dis-je, une prospective avancée bien supérieure à celles des ethnies
effacées ou anéanties. Les blattes ont survécu et prospèrent sur les restes
dispendieux des hommes évolués, des détritus et des reliefs de nourriture
qu’ils recyclent gratuitement ! Les cafards nous regardent périr et nous entre-tuer,
ils nous voient nous exterminer dans le sang, malgré nos révolutions régicides,
malgré les guerres toxiques aux insecticides que leur livrent les états
techniquement avancées et que nous pourvoient les puissances démocratiques.
De la Cop22 aux lèvres
Les pneus énergétiques et les détritus en plastic galvanisent et enflent
nos lèvres intrépides et nos généreuses énergies. Et vice versa. A propos des
nuisances que nous vendent les nations prospères avec leurs restes
énergétiques, inutile de '' micasser '' encore madame la ministre affairée au
climat. Pour ne plus user des sacs en plastic, nous irons tous manger dehors,
sans rien apporter à nos maisons comme sachets dangereux.
La cop22 est déjà pleine. Dès qu'elle sera passée, on ressortira nos
''micates'' de réserve ! On ne peut pas vivre sans ''mica'', me disait à
l'Agdal un vieux camarade de fac ! Le rouge était vendu alors dans des ''
fioles'' en plastique. Des craquantes qu'il faisait péter du pied, une fois
vidées de leur substantifique nectar. Chacun sa fantasia ou son ''nachat '’.
Amas d’étoiles
Henri avec ces choses immenses et lointaines, les étoiles, avec cette
petitesse des molécules que nous sommes, que nous utilisons pour faire
fonctionner nos cellules, dites humaines, je reste ébahi. Je parle
de notre être, celui de personnes, incapables de maîtriser et de faire
fonctionner sciemment, volontairement, ‘’ ce’’ nous-mêmes. Ces appareils qui
constituent nos corps, marchent seuls, dorment, digèrent et se réparent
souvent, seuls ...Cette conscience d'être fragile, extraordinaire et imparfait
à la fois, (comme d'autres animaux)
Nous sommes des otages, en suspens, des autres, des forces supérieures qui
nous ont conçus, fait évoluer mal ou pas ! Ceci pour les sens, nos sens, les
compréhensions approximatives ou les sciences que nous avons. Nous qui envoyons
des sondes spatiales à l’autre bout du système solaire. Mais, pour le reste ?
Et pour ce qui est loin, inapprochable ou imperceptible, nous sommes des
otages. Des êtres malvoyants, vivant très mal, sans mode d'emploi sciemment
défini, par nous et jamais plus loin que nos bouts de nez !
Un trip sur la côte de la capitale
L’Orient et ses finances s’engagent au couchant. Il a un tropisme positif
pour nos affaires en toute amitié. Le Maroc est près du golfe. De Salé à
Témara, la côte atlantique a la côte depuis que l’hôpital s’est transformé en
palace des mille et une nuits. Et toute la ruelle latérale est devenue une
large et très longue avenue. Elle s’enrichit sans nous concerner. La capitale et
ne cesse de nous avaler, depuis que notre willaya est devenu l’un de ses ruraux
quartiers. Harhoura est une ville et le vieux Maroc est un grand pays. Où sont
ces tombeaux qu’on pillait de leurs os pour faire de l’anatomie en première
année ? Tarik est devenu précocement l’un de leurs hôtes. Il attend qu’on
le suive, mais c’est encore trop tôt.
Les tapis volants ont cédé place aux avions dans la quête de voyages et de
rêves. Cet industriel, pour plaire à ses associés, en mal de fantasmes au lieu
des fanatismes divers, leur offre des tapis de prière électroniques,
confectionnés en Corée. Ils y trouvent des femmes en tenue d’Eve, tissées en
relief, pour assouvir leurs chimères et leur luxure. Leurs silhouettes
affriolantes et flatteuses, leurs formes dodues et appétissantes, apaisent
leurs appétits charnels, en éloignant d’eux les images d’Al Qods et des
minarets perdus sur d’autres terres, volées par d’autres fanatiques, les
victimes des SS, impénitents et incongrus.
Prières de Laylat El Qadre
Dieu, tu sais que je t’aime. Tu as fait que je t’aime. Ne te prive pas d’un
adorateur sincère, né pour t’adorer, en lui estampant la vie. Laisse-le
perdurer plus loin encore et plus longtemps que son corps et son esprit ne
peuvent l’espérer. Je garde mes thuitans* !
Et c’est toi qui gagne, c’était écrit, quand tu l’as décidé. C’est toi qui
gagne en amoureux sincères et nombreux. C’est pour me permettre de palier à ces
tentations que je te voue cette prière inattendue, là, ici. Les louanges,
l’amour, je ne sais pas le faire. C’est toi qui me les a initiés, inculqués ou
permis, pour te chanter mon admiration devant tout cet univers et m’effarer
devant tout ce que tu as créé et que je ne puis avoir ni voir ni encore
espérer, tout ce qu’il m’est impossible de comprendre et de cerner avec les
yeux que tu m’as donnés. Ma langue et mes doigts qui disent et écrivent ton
nom, pardonne-leur leurs errements et leurs oublis.
Les terriens de la terreur
Nous sommes des sans-terres, des campagnards au sens élémentaire de ceux que
les états et les civilisations ont négligé. Des apaches, injuriés, ruinés,
ethniquement quasi nettoyés, des âroubis trompés, des indigènes vendus, des
aborigènes dé-paysés, comprenez dépossédés de leurs pays, étrangers partout où
ils végètent et partout haïs ! Non pas des Sémites, mais des Simiesques,
si les singes nous permettent encore cette parenté ! Nous n’avons rien
compris, rien su, rien appris : exercice de vie, inutile ! On passe
sans comprendre ce pourquoi on est venu et si mal partis. Ce, dès qu’on
suffoque pour inspirer la première bouffée. Pris au piège secret de la vie.
On vieillit et on trépasse sans rien avoir retenu. Et on s’oublie. La nuit
sans soleil ni plage, elle bouge. C’est le Ramadan. Il faut éviter de boire et
de manger en public. Pire de jouer au mécréant, en médisant de la politique, ou
des gens qui font la politique et qui défont les politiques !
Les carnages de l’Aïd
http://fr.timesofisrael.com/maroc-un-couple-juif-retrouve-assassine-et-demembre/
Ce sont des fêtes gigognes, nombreuses, subintrantes et en cascade, qui
cassent l’économie ou qui l’activent. C’est selon ! Après
ce delirium de la journée continue, non généralisée pour être
harmonieuse, une fabrique de paresse, légale, voici cette valse des
changements d’horaire. Une horreur biologique, un accordéon circadien. Le
corps et l’esprit sont désadaptés, désappointés. Et la canicule gonfle l’esprit
et les sangs. Si les chaleurs augmentent la lassitude et les faiblesses, le
rendement, n’en parlons-pas !
Ces fêtes religieuses, même chez la police blanche et les noirs agnostiques
d’Amérique, se scellent dans le sacrifice du sang. Du Bangladesh à la Syrie où
l’Irak, qui explosent, schismatiquement, systématiquement et habituellement,
(merci aux Bush pour leur boucheries d’Orient), c’est allé, comme une réplique
tellurique, jusqu’en l'Amérique d’Obama maintenant. On leur doit
l’inénarrable et cruel Daech. J’oublie Israël et la Palestine, c’est devenu, un
leitmotiv causal, barbant ! Je passe outre la Libye, le Tchad, le Mali et
le Soudan. Après ce délire de tsunamis, dans les propos de Mme Student
sur Alzheimer, Alzie, pour les intimes, j’en viens au fait de
l’instant.
Et c’est venu jusque-là,
La menace terroriste, fanatique, intégriste, exorciste, satanique…Voici un
jardiner, pas le célèbre Omar. C’est un assassin, qui au lieu de sentir et de
cueillir la rose, nous dégoûte de l’humanité entière. Il vient de tuer,
froidement, deux vieux marocains, des juifs sympas de Casa. Sanctions ?
Prison à vie, avec prise en charge, rééducation soins et surveillance,
coûteuses, à vos frais ? Ou séparation du corps et de l'âme, par injection
létale ? Ce que refuseront les médecins...Appliquer la Loi du talion ?
Le mettre en tôle à vie, c’est une sanction. Mais aussi une punition avec
une pension '' humaine et démocratique’’ des droits, où l’on se réapprend à
devenir humain. Je ne sais pas. Demandons aux psychiatres et aux juristes.
Demandons au coupable lui-même, s'il s'agissait de ses parents ou de ses
enfants, comment il jugerait ce cas de double meurtre, de vol et de
démantèlement des corps de ses victimes ? C'est terrifiant et horrible ! Avec
mes condoléances les plus attristées pour la communauté et les leurs.
Un faux plaidoyer
Pour feindre de défendre ce coupeur de coupable…Et puis, avec son avocat
nommé d’office, gratuitement, s’il nous dit que c’est la faute de la
fête ! Ce sont les dépenses de l’Aïd, post carême religieux, le Ramadan.
Et que la vie est chère à cause de Benkirane et du PJD, et qu’il avait besoin
d’argent pour plaire à sa femme, n’est-ce pas, et aux siens. Et que, en voulant
dévaliser les Juifs, qui étaient sortis, in voulait juste leur dérober un petit
chouya. Or, il a été trompé par ces hypocrites ! Ils ne sont pas sortis
comme ils le lui avaient dit…Ils faisaient la sieste à deux, comme des
gentils !
Ils l’ont trahi, les …. Il a été gêné dans son travail. Il a été surpris
par les sournois personnages et il les a trouvés encore là. Et que pour les
empêcher d’appeler la police, vous comprenez, ils sont durs ces gars ! Il
a été obligé, ‘’le pauvre’’ suspect, de les réduire au silence. Ces vieux chnoques,
de fourbes et perfides radins, qui ne payaient jamais assez pour ses courses et
ses travaux de jardins. Plus de 22 heures par jour. Comme la jolie
ministre !
Je saute sur les détails. Ça lui a demandé du temps, du courage et de
l’énergie pour les ranger. Et que pour caser les corps, il a été forcé de les
découper et de répartir les parties dans des micates. Des sachets en plastic,
interdits depuis ! Mais pas pour les mêmes forfaits ! Il a dû faire
plusieurs voyages, dans le noir…
Pour avoir soulevé ces raisons et ces causes, afin d’en appeler à la
magnanimité des juges, l’avocat va perdre la face, sinon son arabique latin.
Ils vont monter au Ciel, les innocents.
Les étoiles s’estompent et fuient, un silence de tombe emplit les ténèbres.
Tintamarres dans les démocraties. Les braconniers du fisc, du fric et des urnes
ont pris le pouvoir sur les femmes. Les traîtres, les vendus et les délateurs,
les crapules et les lâches, tonnent et tempêtent. Ils deviennent des leaders,
tribuns, des gourous après être passé maître es-défense des dealers.
Kif-Ache ?
Le vide nous entoure
Tous les habitants de la ruelle sont absents, la maison vide, le coq est
muet. Seul sur le balcon, je pense en solitaire à la solitude. Celle de ceux
qui sont partis, chacun dans son trou, sans portable, ni livre ou tablette.
Privés de sens, silencieux à jamais, privés des leurs, privés de sensibilité,
privés d’eux-mêmes…Des riens, seuls, face au néant et au chaos. Et la vie
continue pour les restants. L’univers est immense et ses dimensions s’étirent
encore vers l’infini où ils se répandent. Il réserve des surprises à notre
ignorance. La vie de l’homme ne peut pas être sans lendemains, après son
évanouissement et son départ.
Le vent, rapide et frais, pousse les nuages à grande vitesse. Ils
s’effilochent et s’effritent, me laissant percevoir quelques étoiles. Je tente
de recomposer quelques constellations, avant que la brume ne les cache et me
dissuade. Je n’arrive pas à lire dans le ciel. Où sont mes enfants et les
leurs ? Je pense à leurs problèmes, à leurs vies, à leurs maladies et à
leurs joies…A moi aussi, tant qu’on y est ! Que faut-il penser des nôtres,
de cette cité, village
Le vent effrite les nuages et les poussent au-dessus de la tournante, la
terre, qui les crée pour faire vivre et s’arroser. Il en est qui persistent et
grossissent, d’autres qui deviennent de la buée. Les nuages, enjolivent de
leurs bords dentelés le ciel afin de le rendre plus romanesque. Les nuages,
écrits comme des lettres chinoises en 3D, qu’il faut être sorcier ou devin,
pour les élucider. Ils ne parlent qu’aux cœurs qu’ils attristent ou qu’ils font
vibrer.
L’eau et le temps
L’eau vitale, le trône de Dieu. Celui qu’Il meut pour créer la vie. Tu n’as
rien à foutre dans une tombe où il n’y a pas d’eau ! Il faut que tu guérisses
de la mort ou que tu apprivoises la vie autrement. Il n’y a pas là de piscine
ni de PC pour t’occuper. Il n’y aura pas d’activités, pour la forme qui va te
porter. L’organisme que tu vas être ou emprunter pour patienter, sera-t-il
neuf, ou le tien, tellement vieux macabre, ou trop usité.
Comment sentir le temps, la durée, dans l’inaction et l’ignorance de
celle-ci ? Pas d’activités que tu connaisses ni que tu saches faire dans
cet intervalle d’attente, peut-être si long…Le temps que les anges
reconstruisent tous les morceaux de ces cendres éclatées et de ces amas d’os
que cumulent le temps les guerres entre, nous, pour les terres, les biens, les
femmes, les idées ou les crédos !
Comment sentir le temps ? Le temps de percer pour revivre, pour se
refaire autrement, dans une autre mécanique, en une autre dimension, un autre
espace, un autre automate, de carbone, d’azote et d’eau, que tu ne sauras guère
mieux piloter que celui que tu portes. Ce gadget. Toi ! Ce toi que tu
commandes mal et qui sort, tu ne sais d’où, rien de ses hasards et de ses
doutes, avec sa génétique, son planning écrit, son devenir tu ne sais vers où.
Le temps des assassins
Je reviens, avec un leitmotiv vers les mêmes questions et sur les mêmes
paradoxes. Faute d’orgasmes revitalisant, prolongeant de ces zombis leur vie,
voilà le stress pessimiste des guerres et la peur des idées toxiques
masturbées. Peur d’être inutile et de vivre inutilement, un poids inutile.
Celui d’un mortel éphémère, barbare, saccageur, assassin et carnassier.
Des centaines de gens, innocents, qui en prière, qui à l’école, qui au
marché, sont explosés chaque matin. Sert-on à quelque chose, cannibales
sanglants que nous sommes ? Tous les concepts, toutes les espérances, tous
les crédos et leurs éthiques mensongères, qui tentent de faire de nous des
humains, avec de faux alibis et de fallacieux espoirs, se désagrègent et se
confondent. Ils nous mentent. Nous sommes des monstres insatiables, des
assassins innommables !
Ça vous arrive de penser à ces drames ? De penser au sort de l’homme
et au sens de la vie, au sens de l’humain, en voyant ces haines, ces
injustices, ces guerres et ces meurtres, ces bombes, ces boucheries et ces
catacombes ? Non ne déprimez pas, vivez ! Vivez jusqu'au bout, malgré
les peurs, les drames et les conflits !
Vivre sans laisser mourir…
La vie n’est pas seulement une drogue qui vous pousse à la consommer !
La vie est une routine, qui vous toxique, une accoutumance, à laquelle on
devient accro. C’est facile d’y être coincés. On en redemande, même si on n’en
est pas satisfait, pour se refaire, se corriger, s’améliorer, ou simplement la
prolonger. C’est existentiel. Seul l’amour de la vie peut expliquer la
vie !
Et pourquoi cette résurrection et cette renaissance ? Pour prolonger
la vie, les Hindous avec leur connaissance du karma peuvent
nous expliquer, la métempsychose. Pourquoi ce besoins de réincarnation ?
L’existence d’un être qui tombé en poussières, qui est parti à jamais, laisse
un vide autour de soi. Mais l’intéressé, lui-même, ne s’en lasse pas !
Et ça fait un poids, beaucoup de boulot, toutes ces vies des humanoïdes,
qu’il faut ressusciter depuis qu’ils existent sur terre ? Et puis, celles
des autres êtes, sur les autres planètes, vous y penser ? La rallonger la
vie, pourquoi faire donc ? Pour Le louer, le bon Dieu !
En a-t-il besoin ? L’admirer, certes, est une façon de Le louer de Le
remercier du don d’existence et de vie. Parce qu’on aurait pu ne pas naître du
tout, ne pas exister. Lui, Il est nécessaire pour te l’expliquer ! Et te
faire mieux appréhender ou justifier ce pourquoi Il est là et qu’Il t’a créé,
toi et les autres, dans ce milieu ! Car c’est Lui qui a tout fait. Cet
univers, cet espace, cette vie, ces créations et ce cosmos, que tu ne sauras
jamais totalement percer.
A l’écoute de la vie banale
Déjeuner au requin, jus de 5 fruits et salade chez Sonia. Je lui tends le
phone pour souhaiter bonne fête à sa mère. Le plombier qu’elle m’a indiqué, ne
viendra pas. C’est la faute des fêtes. Je laisse le compteur couler à ma perte.
Malgré mon ignorance en matière de conduites et d’eaux, je laisse la rhéologie
au vestiaire. Si elle fait la fortune cardiologues, je suis obligé néanmoins
d’ausculter le mélangeur !
Je tends l’oreille et la colle sur le robinet. La fuite des eaux s’entend
encore, malgré mes acouphènes. Le pot de liane-aurore, rote et les bulles d’air
sortent de ses profondeurs. Je les entends s’éclater dans un bruit de lèvres
qui se ferment et se décollent. L’eau d’arrosage qui se déverse sur la cour,
dessine des nappes sur le sol, à son tour. Quelles règles, quelles lois
physiques suivent-elles pour faire des dessins que j’interprète comme des faits
de hasards ? Sans signification aucune pour la logique mathématique qui est
la mienne, si ce n’est de prendre le râteau, pour la sécher et d’user de la
serpillière.
Deux pieds, quatre ailes et une queue ! Ainsi est l’homme, un corps le
porte sur deux pieds, deux anges zélés témoignent de ses actes bons ou mauvais
et un diable, qui le pousse de derrière et de travers. Ça fait beaucoup de
zouaves, deux comptables transparents et un agitateur occulte, pour un simple
homo sapiens qui passe un audit sur terre et tellement d’épreuves et de
contraintes, pour son bout de chair.
Les limites des sciences
Science & vie de ce juillet 2016 écrit en couverture ‘’Pourquoi on ne
saura jamais dans quel univers on vit vraiment.’’
Que pensent les émirs et les monarques, des pharaons monothéistes puis des
livres saints, depuis l’antiquité à nos jours ? Que pensent le pape et les
grands théologiens ? Les chefs d’états des pays développés, qui
déterminent les guerres et la paix, ceux qui envoient des missions dans
l’espace et dont les savants connaissent l’univers comme moi ma poche.
Si personne de crédible n’a encore déterminé, démontré, vu ou montré, voire
simplement étayé (scientifiquement et de façon palpable) la nature réelle de
l’âme ou celle de l’esprit, les apostats, malgré les livres saints, malgré les
crédos sincères, vont rester dans leurs doutes, leurs errements, ou carrément
leur nihilisme activiste et athéismes conquérant. Ils représentent une partie
énorme de l’humanité qui s’oppose de façon radicale aux croyants, de toutes les
religions et les races confondues !
Si personne ne sait ce qui adviendra de la terre et des humains, les
scientifiques parlent de l’extinction de toutes les étoiles, un moment de leur
vie, et celles de leurs planètes avec. Les trous noirs nous appellent et
aspirent. Sur le plan physique en tant que planète, ou sur le plan religieux,
après le cycle de la fin du monde, de la résurrection et autre suite au paradis
ou en enfers. Si les extraterrestres comme les anges et les démons ne sont pas
naturellement rencontrés.
La duplicité du credo entre l’évolutionnisme, scientifiquement
démontré et les religions du livre qui stipulent le façonnement divin
de l’homme. Dans les livres de la tradition Dieu n’a pas dit nous avoir
fait de ses mains, mais Il nous a fait quand même. Quelle est cette voie, que
je cherche, qui nous fera approcher les sciences de la foi ? Sans verser
dans le doute ni les détails de la fabrication de l’homme à partir de l’eau
comme toute chose et de l’argile, la terre de notre planète.
La vie vient de l’extérieur de la Terre. La science parle aussi de molécules
protéiques, (ou du même type) qui ont insufflé ainsi la vie dans les mers. Ce
bien avant que les êtres formés par ces protéines, n’évoluent pour aller sur
terre, respirer autrement et se mouvoir. Qui avec des pieds et des mains ou des
ailes pour les plus évolués. Les autres, restés entre les virus, les cellules,
les multicellulaires, les différent êtres dit inférieurs des deux règnes.
Consultations
Elle dit qu’elle va refaire sa vie. Un foyer recomposé. Elle est malade,
stressées. Son mari est malade au loin. Elle est dirigée chez le cardio, le
pneumo, le radio et psychiatre ? C’est-à-dire son médecin de famille. Elle
a délivré un certificat de longue durée. Elle sera certainement renvoyée pour
avoir été trop fière, stressée, stressante et hautaine. De quoi devra-t-elle
vivre de mendicité ? Dieu y pourvoira. Lui, il est divorcé, d’une peste
hargneuse et méchante et attend sa mutation. Il veut une mutation. Il veut un
certificat. Mais, il s’est trompé de banque et de médecin pour payer.
Celles-ci sont venues faire des certificats contre leurs maris. Frappeurs
ou radins, buveurs invétérés, jouisseurs, par réaction au chantage du sexe,
avec autrui. Je tente de les apaiser pour l’amour de leurs enfants et je reste,
quoique enclin à les aider, très mesuré dans mes certificats et IPP. Malgré les
résultats des coups observés. Je les adresse à l’association de soutien des
femmes battues.
Les catacombes d'Eros
L’autre est démarchée par un client de l’usine. De prime abord elle raconte
sans dire ce qu’elle veut. Un macho de la sécurité, qui veut la masser et la
pétrir, comme une pâte pour se la faire et la refaire. Elle fait blédard, selon
lui, avec sa djellaba, me dit-elle. Elle est sortie avec lui durant le Ramadan,
mais elle me confie qu’elle a refusé à ses avances de se laisser monter.
Comment réagirait-il, si jamais, ils se mariaient ? Que penserait-il, cet
homme pas mal, de 55 ans, une fille de 12 ans, qui a sa maison et sa voiture,
son boulot, d’une femme divorcée , qu’il veut pour femme, mais qui se laisse si
vite convaincre de coucher, hors mariage ? La consultation dure.
Elle me confie encore. Il veut la moderniser et se l’approprier. Elle ne
semble pas aimer ce deal et laisser son grand lit et la chambre qu’elle vient
d’acheter, malgré ses difficultés ! Elle veut rester libre dans son
ambiance. Elle hésite et sent comme si elle faisait ses adieux à sa ville, ses
amies et son boulot. Reverra-t-elle son toubib et ses sœurs, si elle change de
de ville et de traiteur ? Je lui délivre un certificat de repos pour une
semaine, quelques conseils et un calmant. La psychothérapie ne marche pas pour
ces cas.
Psychosociologie du couple
J’ai dit l’autre jour à des amis qu’il faut créer une matière nouvelle et
l’administrer comme instruction dans les lycées. Des cours pour expliquer la
vie, le mariage, les relations, les devoirs, les erreurs. Pas du point de vue
biologie, religion ou sexualité, mais surtout du côté de droit et des devoirs ,
non seulement civiques, mais les con,jugaux, des mesures de réflexion, avant de
devenir maris et femmes, des parents, c'est à dire des éducateurs, sans
formation antérieure ! Ces deux fonctions et matières doivent être conçues pour
améliorer la santé et la solidité des couples, en leur évitant le maximum
d’erreurs. Les 2/3 des couples divorcent, dit-on !
De même qu’il faut créer et former des médecins, des psychologues du
couple, pas des psychiatres, mais des cadres avisés, versés, dans le soutien et
la thérapie psycho-sociale, pour aider les familles en difficulté à dépasser
leurs problèmes, sur tous les plans afin d’éviter les rixes et
les incompréhensions, de tous les ordres.
Conclusion et confusion
Moi et l’univers. J’ai soulevé et pensé à quelques problèmes humains que
j’ai cités et ceux de quelques bêtes qui s’agitent autour de
moi. Ésope et Jean De la Fontaine ne sont pas loin. Je vois cette
station de bus, d’en face, ces attentes et ces départs, ces immeubles
d’en face, leurs fenêtres, leurs ombres et ces milliards de cités,
pareilles dans le monde.
Si tu passes par Maps ses cartes de la Chine à l’Amérique, tu comprendras.
Leurs rues, leurs arbres et leurs fenêtres, sont juste devant toi. Tu
imagineras le nombre des âmes qui y vivent. Inutile de songer à leurs pensées,
à leurs visions du monde, là où ils sont actifs ou à quoi ils sont soumis.
Effarement et inquiétude, devant le nombre des objets, des feuilles d’arbres et
de la vie qui y est appendue.
J’ai en mémoire ces hirondelles qui cherchent leur pitance dans le ciel
d’en face. Ces mers, ces avions et ces nuages. Une terre, puis les autres
planètes et les soleils. J’ai pensé au jour premier de la création de
l’univers. Le Big-bang, tiens ! Et de là à la capacité nécessaire
de cet ‘’X ‘’qui a fait tout ça !
Ses règles imprescriptibles, ses destinations et ses hasards. A tous ceux
qu’il a dû créer pour faire marcher et surveiller cette machinerie
époustouflante et l’application des lois du départ. Je ne suis sorti avec
aucune conclusion. Juste de l’admiration et de la confusion et beaucoup
d’autocritique et de petitesse. Et puis humblement, terrifié par notre
petitesse, de bestioles furtives. Et nos heurs et misères. Nos élections, nos
erreurs, nos sables, nos guerres, nos crédos, nos délires et nos caractères.
Que des vanités ! Et plus, cette futilité et cette sorditude*!
Dr Idrissi My Ahmed, Kénitra le 10
Juillet 2016