MME STUDENT ET LES AMOURES SECRÈTES DU BARZAKH
Les chroniques de Mme Student, épisode 53
MME
STUDENT ET LES AMOURES SECRETES DU
BARZAKH
Les
chroniques de Mme Student, épisode 53
_ Comment vas-tu chère madame
Student ?
_ Je vais et je viens…Chef !
_ Comme la chanson. ‘’ Je baisse et je reviens’’ ?
_ Non, ça c’est un western. Et puis, ils l’écrivent avec un
seul ‘’S’’ et ils le font différemment !
_ Ce sont mes souvenirs ou les tiens que tu sors là?
C’est moi qui tente de me ressaisir et me remémorer mes souvenirs, Madame Student !
Ou, que ce soit toi qui les retiennes pour moi ?
_ Alzheimer, Parkinson, myasthénie ? Ces nerfs à bout,
cet amas de graisses, l’homme, qui par ces méninges, existe ou tente de le
faire. Ou ces muscles frêles, qui malgré leurs faiblesses de persister,
s’agitent pour qu’il vive, ce corps malade, malgré ses douleurs. Et qu’il sente
encore de par ces mêmes douleurs ! Mon Dieu, si je philosophe, protégez-moi
de ces ennemis ! Mes amis, ils sont morts, ou perdus pour toujours, depuis
un moment.
_ Ça fait pessimiste ton exergue d’entrée ! Tu ne peux
pas entrer en scène, en plus stoïque et moins pessimiste ? Tu vas chasser
les auditeurs ! Décourager les lecteurs et déstabiliser les
imprimeurs !
_ Ils ont déjà vu ça, ou lu quelque part, s’ils ne le sentent
pas en eux-mêmes encore !
_ Aïe ! Ça un
bail qu’on ne t’a pas vue. Je te croyais morte, décimée ! Oui je dis
décimée, car tu as sept vies, comme la chatte.
_ Elle ne t’a rien demandé ma chatte. Va voir une autre, si
tu sais encore comment les attraper et les taquiner ! Ou, comment-dit-on déjà
?
_ Les caresser, Papy !
_ Merci Adam !
_ Tu veux avoir un chat ou un chien à caresser, toi aussi ?
_ Je n’ai pas envie
d’avoir un chat. Je ne veux rien harceler ! Je suis occupé avec Végéta et mes souvenirs de
cette sortie à Témara avec mon père et Aly. Laissez-moi, puisque Nour n’est pas
là et que mon père va repartir demain matin.
_ S’il boude ou s’agite, comme à l’accoutumé, laisse-le
tranquille ton petit-fils, Mondoc !
_ Mme Student, patience ! Je t’ai créée. Je t’ai sortie
de ma plume. Une vraie bête des claviers !
_ Papy, on ne dit pas bête de clavier, on dit bête de
somme !
_ Retourne à ton sommier ! Au lit, mon gaillard ! Et surtout,
tais-toi !
_ Mane téte-téche ! Je ne suis plus au biberon et je ne
tète plus le sein ! Je laisse ça aux grands ! F’hamtouni wela ella ?
_ Ouh, le
vilain ! Tu me fais rougir, microbe !
_ C’est comme tonton qui a eu des rougeurs au visage ?
Ce n’est pas dû aux parfums, mais aux levures et aux champignons ! Et puis,
Madame, je ne suis pas un microbe.
_ Qui t’a dit ça ? Je t’ai entendu lui dire ça, tout à
l’heure, au phone. Quand tu as parlé de l’homo erectus, jusqu’à un certain âge
qui est devenu homo tout court !
_ Non, j’ai dit homo cyberneticus ou homo portabilis
_ Oui, je me rappelle, tu lui parlais des gens super
branchés, cool, toujours avec un écran à la main, seuls, même en famille ou à
table, mais branchés qu’ils sont, reliés à tout l’univers. Tu le sais Papy. Toi
aussi, tu restes collé au PC en plein Google et Facebook avec des photos de jolis
gens que je ne connais pas !
_ Oui, presque !
_ Wouah, Maidoc, il est de toi le super-gamin ?
_ Avec qui ? Tu plaisantes !
_ Que sais-je ? Depuis que j’ai quitté la terre…
_ Tu disais, avant d’être interrompus, bête de somme, bête de
clapiers ? Mon œil ! Sauf ton respect ! Enfin, ce qu’il t’en
reste !
_ Le respect, tu me le dois, ô préceptrice des princes !
_ Préceptrice seulement de David Salomon le 600ème du
nom ! Celui qui gouvernera Israël et l’Orient ! Foi de l’Amérique.
_ Je vois que tu es bien imbibée, catabolisée, galvanisée, formatée
par les mythes et la préhistoire !
_ Je suis simplement au courant, avant toi et sans qu’on ne
demande ton avis ! Ni celui des marchands de tapis, devenus depuis peu des
caveaux à pétrole et des semeurs de guerres de religions !
_ Tout ça, pour les gentils sponsors de la Nation et de la
foi. Tu inverses les causalités et tu inverses les facteurs premiers.
_ Bof, je suis nulle en maths ! Mais, ils se tairont vos
gourous. Ils resteront attachés à leurs luttes intestines, à leurs struggles
intimes, à leurs guerres des religions ! C’est lui, David mon élève juif, qui
reconstruira le Temple de son ancêtre Salomon ! Amen !
_ Je vois que tu continues ton délire, Student chérie !
Radote encore ma poule ! Ça consolide et rallonge mes papiers.
_ Tes papiers indigestes sont des thèses vendues ! Douteuses
et invendables !
_ Minute ! C‘est pour informer tes nouveaux lecteurs Student
et mes prochains électeurs que je m’étends.
_ Etends-toi chez toi ! Et puis, tu te présenteras
contre qui ? Contre les anciens gladiateurs ou les nouveaux titans ?
Les crocodiles ou les démons ? Les crotales, les scorpions ou le Léviathan !
_ Papy, votera pour les dragons, ils ont la queue du serpent,
la tête du crocodile et les griffes du lion. Avec des ailes de vautours !
N’est-ce pas tonton Aly?
_ Oui, les dragons font le consensus de nos 40 partis
politiques. De leurs lutteurs, batailleurs gouapeurs, imprécateurs, de leurs
pirates injurieux et nouveaux corsaires, de leurs parrains dealers et de leurs antinomiques
leaders, escrocs, truands et gangsters !
_ Le zoo politique m’effare, et toi, plus encore! Mais,
tu n’as rien oublié, l’Alyde izddénien ! Je me présenterais juste pour obtenir
ma voix ! Et ce sera déjà ça que de me faire confiance à moi-même ! Et
de persévérer….contre toi, ma belle !
_ Contre moi ? Redis-le !
_ Oui, tout à fait contre toi !
_ Mais, je ne t’ai rien fait ! Tu délires !
_ Oui, tu me fais délirer. Tu ne le sens donc pas ?
_ C’est Papy qui le dit et le répète ! C’est Papy dont tu ne t’occupes
pas ! Ras-le-bol avec cette Student de malheur qui utilise les gros mots
du dictionnaire.
_ Toi Cowboy, silence ! Va apprendre tes tables de
multiplication !
_ Je me multiplierais, une fois devenu grand !
_ Chut sinon, c’est la fessée !
_ '' Et les droits des enfants, qu'est-ce que tu en
fais ? Tu n'as pas le droit de me frapper ! ''
_ Ce n’est qu’un slogan scolaire. Un pensum populiste !
_ Je suis Nour, je viens d’arriver. Il ne faut pas le
frapper, ça fait partie des droits de l’enfant.
_ Maidoc, fais sortir les enfants de mon dialogue ! Ils
m’empêchent de te corriger.
_ Allez-vous pendre, vous dit la maîtresse ! Au
placard ! Il y a des porte-manteaux, pour faire plaisir à mademoiselle
Espinos !
_ Epine d’os, ha, ha, ha !
_ Du balai, les diables ! Laissez-moi lui souffler deux
mots à votre médecin de grand père ! Ta détresse me chagrine, Mondoc !
Mais je suis un fantôme, une voix virtuelle ! Je suis un sniper de l’Au-delà !
_ Marhaba ! Justement je ne te veux que plus ! J’aime
bien les ET bien faites. Je veux un miracle, puisque tu dis que tu es en
mission divine et que tu reviens de l’espace-temps. De là où le bon Dieu case
les âmes enfin, avant la Résurrection et le Dernier Jugement.
_ Ecoute et que tes lecteurs le sachent. Je ne veux pas de
conflits avec ton harem.
_ Je n’ai pas de harem, je ne suis pas un prince ni un
sultan.
_ Si tu es un délesté, moi, je ne suis pas charnelle ! Toi,
tu me perçois ! Mais, je ne te servirais nullement à rien. D’autant qu’à
mon âge de morte, plus vieille que toi, ce sera comme une désincarnation, une
illusion et pire, de la nécrophilie.
_ Fuyons cousin ! Alerte la police ! La maîtresse à
Papy, elle a parlé de pédophilie ! Comme ce de Finkielkraut de l’académie.
_ Allez les enfants, ouste ! Mme Student, nous sommes
alliés, liés ! C’est comme d’appliquer la fatwa de ce grand manitou de
âlem !
_ Zamzami a tort, mon ami. L'Islam n’autorise pas la
nécrophilie, comme il l’avait prétendue !
_ C’est rocambolesque ! Il masturbe l’islam. Sa turbine
dégouline de sperme mal famé ! C’est burlesque, ils vont me rire au nez si
je publie ça. C’est du gros delirium. De la science-fiction sans fantasmes ni
frictions. On ne pourra pas en faire un film, non plus.
_ Heureusement. Mais, il y a pourtant le miracle des Moches
Loved, qui n’a pas cessé de bien tourner !
_ A moins d’appeler la star nominée, Loubna Abidar, pour
jouer ton rôle, Mme Student.
_ Elle est consommable. Elle a parfois, un joli minois !
Je te le concède. Je ne suis ni hypocrite ni schizophrène...Toi ? Et puis,
c’est déjà ça. Même si elle ne sait parler qu’en dialectal épicé. Celui des maisons
entrouvertes que j’on appelle encore closes ! Celui des rues étroites…
_ Gouli el hadra des drouba ! Zanga, zanga !
_ C’est ça ! Et même durant le Ramadan, elle voudra te
consommer et t’empêcher de lui échapper !
_ Avec une pinte d’alcool dans un nuage de tabac !
_ Mon bon Maidoc, tu m’exaspères ! Ta solitude est mauvaise
conseillère ! Va travailler et laisse-moi tout ça !
_ Mais je travaille, mon chou ! Je suis casanier du
bureau ! Je ne fais que tapoter, les touches, pendant que tu papotes, pour
m’échapper !
_ Va en vacances, sort, disparaît. Distrais-toi, sors du naïf
rituel ou tu te consumes ! Sors des gesticulations ordelliennes* et des affres
barbantes des banalités incommodes ! Tes copains voyagent tout le temps.
_ En congrès incessants et gratis !
_ Peu importe ! Et toi tu restes là ! Comme un
… !
_ Dis-le !
_ Sauf ton respect !
_ Tu voies tu n’oses pas !
_ Pardon docteur ! J’ai parlé comme à un ami, en langage
courant.
_ Laisse ta langue où elle est ! Ne m’approche
pas !
_ Tes pairs, hors pairs, ils ont construit des
cliniques ! Bouchokara ou pas ! Banquiers, assureurs et ministres se
consacrent au sauvetage de la nation. Ça clinique partout et dans la joie !
Sauveteurs de tous les sinistres, impayables, beaux gosses, très vendeurs, ils
sont les messies de notre époque !
_ Alléluia ! N’y a pas que les idéologues de l’argent ! Grâce
au ministre de mes amours médicales, on aura vu de ces revirements !
L’histoire des pays vendus le retiendra ! On l’aura tout vu faire !
Des miracles sur les hommes qui manquent à ce grand œuvre ! Et demain
percera son inextinguible aura. La réanimation ! Le prestige, le Nobel,
l’or et l’argent.
_ Ils se sont élevés au Parlement et dans les Partis. Ils ont
amassé des fortunes respectables, des fermes de proximité, des immeubles
rentables, des femmes immuables, des enfants imperturbables…
_ Et moi je végète, c’est ça ! Toi, la Student, toi la
revenante, en mission divine tu oses dire ça ! Tu ne voies que le côté
matérialiste des choses. Ils vont bouffer et profiter de leurs fortunes ?
Tu crois !
_ Mais ils en profitent. On les considère. On les voit. On les
respecte. On les craint. Ils ont du prestige. Ils ont des amis de valeur. Du
bagout auprès des femmes… Et j’en saute !
_ Qui, quoi ? Quand ? Comment le fais-tu, fantôme au
féminin ?
_ J’ai parlé de sauter du sujet et non de s’endormir
dessus ! Maidoc !
_ Cause encore, Student ! Et moi, je reste seul, lamentablement
isolé ! Bon à faire pitié à une revenante.
_ Oui ! Si je n’avais pas ce syndrome de
Gougerot-Sjogren, j’en aurais eu des larmes aux yeux !
_ Et dire que je me suis obligé de t’inventer, dans le but d’avoir
une amie ! Physiquement inapte ! Inutile sexuellement ! A peine
bonne à papoter ! Ce n’est qu’une âme en détresse hélas ! Un esprit déjà
parti, un spectre en instance de retour, une image qui me parle, un nuage qui
me hante.
_ Tu vois comment tu parles de moi, alors que je suis entière
et présente. Je te le dis et je préviens. Fais quelque chose de toi !
C’est mon message, je te le balance devant les vivants, avant que tu ne me
rejoignes là-haut ! Je te dis, que tu es trop long ! Les gens
désespèrent de te lire. Le temps est au tweet. Ils ont évolué et toi pas
Ils ne comprennent rien à tes messages lyriques
ni à tes paraboles classiques, ampoulées et archaïques. Ils ont d’autres choses
à faire qu’à te lire. Ils veulent un monde succinct où l’on ne radote pas. Une
idée suffit, alors que tu veux leur ingurgiter des chapitres et des romans ! Tes
symboles ne sont pas explicites ! Les intéressés, de parmi le Gouvernement,
ne te lisent pas.
_ Et même si, dois-je me taire et laisser cette flamme fulgurante
me consumer ?
_ Oui, si tu veux en brûler aussi des innocents ! Juste
pour qu’ils partagent tes souffrances, tes délires et tes blessures.
_ Je partage des idées et des sentiments.
_ Oué, je vois ! Tu veux avoir raison,
_ Comme d’hab, mamy Student !
_ Je fus Hélène Espinos. Après avoir été la prof de ton fils
et au regret de ne pas avoir été sa maitresse ! Tu aurais eu de meilleurs et de
plus beaux petits garnements !
_ Il ne pouvait pas t’aimer, Grandizer ! Te rappelles-tu
de la fessée que tu lui avais administrée, en classe de CP ? Nu, alors
qu’il n’avait que 6 ans, mon bambin ! Il s’en rappelle toujours ! Et il
me l’a raconté il y a un moment, alors qu’il est devenu père et commandant. Il
en rajoute sur ta façon de t’habiller. Il ne t’a jamais oubliée, tu sais
Espinos. Toi qui avais fait souffrir et pleurer, sa mère !
_ Ainsi, tu regrettes qu’on ne se soit pas connus de ton
vivant, ma Student !
_ Je regrette tes sévices !
_ Je t’ai appris à écrire, indirectement, comme et j’ai été
prof de ton fils. Je suis la cousine de celui qui a créé cette ville, avant
qu’elle ne se ruralise ! Cette cité dortoir aux rues devenues si étroites et
bondées. Cette bourgade délaissée où tu te pavanes et te crois utile ! Mais en
fait incompris !
_ Je t’ai sortie des enfers ! De mes enfers, Student.
Mais ai-je eu raison ?
_ Mon Dieu, ce qu’il est prétentieux, le Maidoc ! Non je
suis retournée en mission, avant la Résurrection, pour sauver les tiens de l’apocalypse.
Des luttes entre chiens de faïence et les combats de titans tu veux dire des fils de Satan
_ Tu as plaqué mon père Othman, en plein milieu de ta dernière
mission. Tu m’as laissé, isolé. Seul à combattre avec les enfants de Louardi et
ceux de Belmokhtar.
_ Robin des bois, descend de ton arbre ! Tu as oublié
les amourettes célèbres des femmes ministres, celles qui travaillent 22 heures
par jour, les parlementaires qu’on solde
à « zouje » francs ou deux sous seulement. La moche loved
d’Abidar, l’exquise chipie nominée de ce noble fils d’Ayouch !
_ J’ai mal dormi. Tu me lasses Student, avec ces histoires
saugrenues et surexploitées.
_ Et toi donc !
_ J’ai mal vécu.
_ Comment ? Hier, c’était ton anniversaire. Tu m’as raccompagnée
après le travail. Tu n’es pas allé à la conférence des médecins…
_ C’est à cause de la
présence de ce moche de Wade Guery.
_ Un Sénégalais ?
_ Non beaucoup moins bien que ça ! Un hyper docteur, un
super mercanti, qui avait créé l’affaire toute l’affaire empoisonnante de cette
purulence d’Aminatou Hayekare.
_ Haydar ?! Il n’y est pour rien, il n’est pas
polisarien !
_ Non Haye Kare, pas Haydar !
_ Peu importe. Qu’elle aille au diable ! Mais, tu n’as
pas répondu non plus, à l’invite de Drill, ni à celle de la conférence de historien
Kombibe au groupement culturel de Kénitra. Et des dizaines d’autres…
_ Non, il est impoli celui-là ! Il s’est avéré inutile.
Il ne roule que pour l’Etoile. Puis les autres, que puis-je leur apporter ?
_ Rien de particulier en fait ! Ils ont parlé des relations de Louis XIV et du
sultan My Ismaïl et puis des conséquences, des raisons ratées sur la forme attendrie
du colonialisme français au Maroc et …
_ Bref, tu veux boire
un café ?
_ Non sers-moi ……du travail, pour oublier.
_ Quoi, l’humanité ?
_ Elle n’existe pas Student, malgré les religions, leurs
morales et l’évolution. Un carnivore insatiable, un égoïste fini, un assassin de
père en fils depuis Caïn !
_ Encore ! Tu tiens toujours à ce pauvre serpent. Son
pommier
_ C’est un corrupteur ! C’est ça la corruption. Pour une
pomme, elle nous a balancés en enfer, la vertueuse grand’mère !
_ Par contre, le pauvre diable a perdu la blancheur de ses
ailes. Mais, l’entêté a été franc ! Il n’a fait que son boulot !
Prédéterminé qu’il fut. La théorie du complot de Satan !
_ Sers-moi du café et tais-toi ! Laisse mes méninges se reposer
sans les distordre !
_ Te serrer ou te servir ? Dilemme !
_ L’un et l’autre sont des synonymes qui se suivent par nécessité
et je les veux.
_ C’est quoi au fait que tu veux oublier ?
_ Les dialogues, les discussions, les salamalecs, les femmes,
les divorces et les séparations.
_ Ah mon pauvre, c’est une souffrance sans objet puisque les
causes des souffrances sont parties. Et ne laisser que les souffrances en
substitutions. Des affaires d’hommes plus sensibles qu’elles !
_ Mon Dieu ! Tu m’effraies. Tu m’effares, Student ! Tu
ne vas pas t’en sortir à ce prix-là ! Tu es en prise avec des fantômes qui
se sont évaporés ! Déjà loin, ailleurs, dans un autre espace-temps. Tu
regrettes le lac, les vagues, la lune, les romances, les poèmes, les mots-clés pour
sentir les parfums et les fleurs… Les doigts pour toucher la tendresse et
respirer la peau. Les cœurs enlaçant les troncs de la forêt de lagune.
_ A la place de l’affection, ce sont les afflictions qui
l’emportent ! Chez toi, mon pauvre Maidoc !
_ Ton soleil s’est
embruni et tu vis dans les nuages des nues où il ne pleut que des
larmes. Un hiver sans eaux, une lumière ténébreuse, un soleil haineux sans
chaleurs. Que du brouillard…
_ Ah, tu parles comme moi. Tu charries mes sentiments. Qui
es-tu donc, pour savoir autant sur mon cœur et mon cerveau ? Et carrément
plus sur moi que moi !
_ Je suis ton double que tu ne voies pas et que tu espères !
C’est moi qui persiste quand la mémoire s’en va ! C’est, mon esprit qui saigne
quand du te blesses. C’est moi qui reste quand ton corps, en flammes, sera
cendres. C’est moi qui persiste quand ta
lave sera éteinte et que ton argile flottera sur les eaux !
_ Je suis toi, tu ne l’as donc pas saisi ? C’est moi, non
pas ton double schizophrénique ou autre, mais une partie de ta propre entité
qui habite en toi et dans toi esprit ! Je suis le sens dont tu n’as ni
l’exercice ni la connaissance. C’est moi qui te fais geindre et rêver. C’est ta
Student qui te fait parler pour exciper tes critiques et tes sentiments.
_ Tu rêves poupée ?
_ Que sais-tu du sommeil ? A peine les difficultés du dormir
tard et les prémisses de sommeiller, devant l’écran ou la télé ! Que sais-tu
de Demain, quand moi, je suis un mieux plus informée ? Que sais-u du Là-bas
et de Là-haut ? De ces Barzakh d’outre-tombe, dont je reviens par moment,
afin de t’instruire et te réveiller…
_ Allume la lune, je n’ai pas besoin d’étoiles ! Tu n’as
pas à divulguer mon secret ni à m’agiter de tes connaissances ! Superflues !
_ A plus, mon amour, quand tu seras moins loquace et plus
réceptif de ce que j’ai à te donner.
_ Le sein, les deux, s’il te plait ! J’ai faim de toi,
plus que de tes connaissances ! Et de plus en plus envie ! Reste !
Ne me quitte pas !
_ Ah ça, jamais ! Je suis de toi et en toi ! Je t’appartiens
plus que ton corps ne peut l’espérer ! Je suis ton âme, ta vraie et plus
interne des propriétaires ? Je suis la quintessence de ton existence. Je suis le guide, le vrai
chauffeur de ton corps de robot.
_ Je croyais être le sujet de quelqu’un d’autre, de moins
divin et de plus que parfait. Je te croyais être le spectre baladeur, celui de
la prof qui a cessé d’exister.
Dr Idrissi My Ahmed, Kénitra, le 31
janvier 2016
Texte adressé en primeur aux amis.
http://new.blogger.com/blog.pyra?blogID=6149418