LA QUERELLE DES
AVORTEMENTS,
OU L’ETAT DES DIEUX
ET LA VALSE DES SENTIMENTS
Santé : Le Dr Chafik Chraïbi démis de ses fonctions par le Minsitre Louardi
http://www.quid.ma/societe/sante-dr-chafik-chraibi-demis-ses-fonctions/
Comme réaction à chaud à cette pathologie endémique de la santé publique que sont les avortements, là où brille notre schizophrénie de marocains, toute emprunte qu’elle est de respectabilité affectée et de tartuferies vraies. Au milieu des contradictions, quelle est mon opinion, au juste ?
HUMEURS DEPRIMEES ET CHOCS THERAPEUTIQUES
Que représente le fait de cureter un gynéco, un
seul, et de le luxer de sa matrice ? L’évincer de son service et de ses
pénates ? Ce, quand on est capable de mater et de formater tout un Secteur
de la Santé !
Aux fins de galvan-iser ledit secteur privé, le
ministre PPS a libéralisé aux non-médecins la création de cliniques médicales. C’est
un néo-secteur, une avancée et une évolution…
C’est aussi une sanction des dérapages de
certaines cliniques, qui affecte la moitié du système de soins. Les médecins
privés, qui ont été cultivés, façonnés, formés pour ce faire ont dépassé leur
bonne réputation.
Mais, il faut bien ouvrir les vannes de la
mondialisation si on veut respecter nos amis étrangers ! Le Maroc n’est
pas un marché fermé, obsolète, ni une réserve de chasse, réservés à une seule
classe, à un seul pays du nord, une seule puissance !
Pas de privilèges aux médecins ! Si aujourd’hui,
ce sont les médecins qui casquent, demain ce sera le tour des avocats, des
pharmaciens, des architectes, qui connaîtront de pareilles évolutions et
ouvertures au grand capital local et étranger !
BEANCES DU COL ET DES FRONTIERES
Pas de protectionnisme si on veut servir le
Peuple ! Ce sont les ministres courageux qui créent les événements et qui
font progresser leurs nations, quitte à défier les leurs et leur sclérose. Le
ministre, courageux et fort, nettoie les Ecurie d’Augias, en commençant par son
propre Secteur et sans être intimidé par ses confrères. Malgré les efforts et
les réussites nombreuses et avérées, devant la déliquescence des hospices de la
santé, il n’y a de place pour nulle tendresse, compromission ou népotisme. Pas
de pitié pour les crâneurs, fussent-ils des collègues ou des leaders !
Montrer nos défections aux étrangers, dans
leurs chaînes et satellites est pire que les caricatures de Charlie. C’est une
délation qu’il faut griller dans sa cage. Nous sommes mieux que ça ! Le
Ramed, l’Amo, les médicaments, 1500 spécialités, moins chères. Demain, si le Ministre
de la Rose se rappelle et nous écoute, d’autres médicaments seront détaxées,
sans taxes de Douane ni de TVA !
Parallèlement, de grands capitaux viendront ouvrir
des espaces, aussi vastes que ces cliniques, pour servir les marocains. Même dans
les zones éloignées et désertiques, au lieu d’asservir les usagers à ces fascistes
libéraux, communautaristes et excessifs à la fois. A leurs tarifs et
passe-droits !
LE PATRONAT LIBERAL, UN PLACEBO
Le principal est que des professionnels soient compétents,
libres de s’exécuter et d’exercer leur profession comme leur métier
humanitaire, sans contraintes techniques, mais asservis aux capitaux. Ce, afin
qu’ils ne soient pas, juges et partis, investisseurs et médecins à la
fois ! Juges, avocats et procureurs, comme ils se targuent de l’être ou
qu’on les aient vus ainsi le faire.
Un jour viendra où l’on vendra les CHU,
dégriffés, aux capitaux privés, au lieu de les laisser se fatiguer à en
construire ! Le cas des polycliniques CNSS est éloquent dans cette
affaire. Des investisseurs salvateurs viendront faire la reprise des hôpitaux Averroès
et Avicenne. Ce sera le lot des ressortissants des pays amis et de puissants
investisseurs indigènes. Des banques et des assurances, qui les restaureront au
mieux, pour leur donner plus de compétences, plus de modernité et de moyens encore,
afin de servir les aspirations naturelles des clients !
CONFLIT ET LEGENDES HELLENES
Un médecin, s’il ouvre les ventres et les
matrices, à bon escient, ne doit pas ouvrir les hôpitaux de la Santé à ces médias
qui ne nous aiment pas, aussi étrangers et auto-permissifs, soient-ils.
La boîte de Pandore doit rester scellée et le
Maroc n’est pas prêt de montrer ses défections ni ses retards, ni de
libéraliser les avortements, même s’il libéralise la Santé au tout venant, qu’il
soit bien racé ou local ! Nous ne voulons plus assumer ces honteux retards ni
crier sur les toits des paraboles, ou vice-versa, qu’on fait de façons
routinières des curetages abortifs, des avortements provoqués. Nous avons le
droit de cacher nos hontes et nos imperfections. Et, nous professons que nous
pratiquons, n’est-ce pas, des curetages, légaux et médicaux, pour sauver les mères,
selon des indications religieusement acceptées et tout à fait, légales.
Néanmoins, ce forcing inter professoral est
fameux. Il est une première, un combat inégal, entre Titan et gladiateur. Il
représente un dommage pour la confraternité, me semble-t-il, et un dommage
collatéral pour les futurs médecins ! Ils n’auront plus de tentes pour se
protéger ni de sanctuaires pour se refugier. Le serment d’Hippocrate, ni la
collégialité, ne vous protègent pas des ministres en colère. On a même vu un
ministre, dégommé, pour une simple pluie dans un stade, qui a trop bu !
REANIMER OU ANESTHESIER ?
Le Premier Réanimateur du royaume se permet de
réaliser un punch, une estocade, qui rend la ruade aussi dure qu’un KO, hors
combat. Ce n’est pas du cynisme, car il est vrai et notoire que le professeur du
Rif est bien plus célèbre que l’obstétricien et l’avocate réunis. Elle, la
douce fassie, qui malgré sa féminité, a su mater la marche des 3000 blouses
blanches, qui étaient venues la haranguer et la harceler, près de son propre ministère !
Nous serons heureux d’apprendre, que le
ministre-doyen et professeur notoire, qui est vigoureux et dynamique,
respectera l’autorisation de son homologue PJD de la Communication, que détiendrait
le gynécologue évincé de façon surprenante et cavalière. Mais, il est du droit
du ministre d’être l’Ulysse sur son navire et de ne pas céder à la tchatche des
sirènes, fussent-elles les masculins marins de son équipage. A tort ou à
raison, il est le maître responsable de son portefeuille et le commandant, nous
le croyons, de son bateau !
VERS LA LIBERTE D’EVOLUER… AINSI SOIT-IL !
Même pas unis pour décrier la fonte, la vente,
du deuxième Secteur, les syndicats ne sont ni unis ni suffisamment puissants
pour défendre l’un des leurs et détendre cette atmosphère alourdie par les
ténesmes du Ciel. Un climat délétère assombrit les confrères. Les épreintes du Maître
de céans noient l’Obstétricien dans ses eaux territoriales et fœtales. C’est la
rupture des membranes et des frontières. Le conflit académique et éthique
et près rupture des …
Qui plus est, le ministre Louardi est compétent
et tenace. Et, s’il apparait comme trop
orgueilleux et fier, c’est inhérent à son prestigieux ADN ! Il est bien
aimé et bien armé, dans une majorité qui frime de par sa grandeur numérique et sa
taille, sa toute puissance, démocratique et électorale.
Or Chraïbi est un bon gars qui ne veut que du
bien pour son pays et les siens. Une évolution sincère, par delà les problèmes
sociaux qui structurent nos aléas libidineux et culturels. Ce sont nos femmes,
seules, qui récoltent les fruits amers de nos problèmes sexuels. Dès lors, sans
cynisme, un peu d’honnêteté nous impose d’enlever nos masques. Nous nous devons
de ne pas faillir devant la terreur ni d’imposer la peur. Que cessent ces craintes
qui nous infantilisent et ces nuages qui assombrissent nos horizons ! Les
textes de loi doivent évoluer pour assainir nos us, afin d’écarter les dangers
mortels et les pratiques illégitimes, qui nous oblitèrent et qui obstruent notre
appel vers de réelles ouvertures libérales et plus de démocratie sociale.
Amen !
DR IDRISSI MY AHMED, KENITRA, LE 10 FEVRIER 2015.