LES
CHRONIQUES DELIRECTUELLES
DE MME STUDENT
DE MME STUDENT
Questions
étêtées et remarques acaudales
Le
destin, le hasard, la liberté des actes,
les responsables et les banalités
les responsables et les banalités
A
PROPOS DES FACTEURS INSIGNIFIANTS
Qui
fait et qui sait ce que nous renvoient comme pensées ces images composites, ces
dessins sur les carreaux et ces lignes qui craquellent les murs ? Ils nous
adressent d'indicibles alertes. Des caricatures qui attirent l'attention. Des
messages infraliminaires. Alors on s'accuse d'hallucinations pour ne pas être
taxés d'esprits tordus ou obscènes. Pour ne pas tomber non plus dans le délire
dément et les errements mystiques. La futilité des taches, des lignes, des
signes et des couleurs, troublent l’esprit de certaines personnes. Ces repères
ludiques, d'une puissance inconnue, jettent leur dévolu sur l'imagination et la
dirige vers des interprétations fantasques ou magiques. Ces scénettes suscitent
des émotions ou des conduites qui dictent aux hommes sensibles des symboles de
l'inconnu, voire des présages sur leur destin, leur temps ou les lieux de leurs
actes. On ne peut répondre à ces questionnements avec raison ni parfaite
logique quand on sait que le hasard existe. La science est une chose, la
connaissance des aléas est une autre. Facile d'oublier ce qui est petit et nul,
rapide, virtuel ou futile ! Mais l'homme, raisonnable qu’il est, ne perçoit que
ce qui est réel, grand, immense ou important, puissant ou magnifique. Ces
fantasmagories sont-elles des mièvreries et des balivernes !
EXEMPLES TRASHS :
DE L'INFINIMENT PETIT A L'EXTRÊMEMENT CON
Ces
miaulements et ces aboiements, ces vrombissements des motos et des voitures,
ces bruits et leurs échos, de nuit comme de jour, ont-ils un sens aussi ? Ou
que ce ne sont que des nuisances, muettes et inoffensives, sans lendemains
métaphysiques ? Et puis, dans cette même impasse, hier si calme, ces excréments
? Et ces tableaux irréalistes de détritus, jamais ramassés. Et en guise de
couronnes pour nos illustres ''ménagères municipales'', ces ordures !! Sont-ce
des messages ou des marques de sous-développement culturel, inciviques?
Et
puis, ce cadavre de chien que dévorent quatre chiots, chiant et chialant, sous
le regard satisfait de leur chienne de mère ? Et qui pue et qui empeste à
étouffer les flammes de l'enfer pour en chasser les démons.
Faut-il
lire dans leurs tâches sur le sol, l’avenir de ces hommes qui rivalisent et se
combattent pour des maroquins ? Ces lutins et ces activistes d'hier, qui se
hissent aux commandes suprêmes pour éviter la dérive post-printanière à leur
pays et le naufrage de leur gouvernement de compromission ou de coalition ?
Comme on lirait sur les lignes de la main d'une sorcière griffue, la fin d’une
légende. Sur les cartes d'un géographe amnésique les frontières intérieures au
sein d’une seule nation, qui se fait la guerre froide, sur ses frontières à
demi closes de leur firmament ? Ou à la vue du sillage d'un vol d'oiseaux
aveugles, la fin d’une bataille ou d'une exception ? Sur le plat d'une omoplate
de mouton de l'Aïd, la chute d'un sultanat ! Ou encore sur la chute des
osselets romains la fin de l'empire américain ?
EXEMPLE
DEUX
Puis
cette chaussette qui déglingue la colonne vertébrale au moment de l’effiler aux
pieds et ce papier qui traîne et qu’il fallait ramasser, tard dans la nuit, au
moment d’éteindre l’ordinateur, mais qui vous déchire les lombes à vous faire
pleurer de douleurs. Et ces douleurs et ces insomnies, puis le lendemain, la
voiture mal stationnée, du fait des douleurs qui vous interdisent de vous
retourner pour placer le véhicule plus loin. Puis les fatigues, les dépenses,
les piqures antalgiques, les prélèvements de sang, les interventions pour
récupérer votre bien, qui est ramassé et mis en fourrière, malgré le macaron,
qui donne un droit coutumier de stationnement partout, s’il y a urgence.
Peuchère
! Il y a des monstres de la corruption, des bourreaux du travail, des
éducateurs (sic) qui ne respectent que le strict droit ? Le PV ou la sanction,
à tords et à travers, la compréhension, l’éducation, le pardon la résilience
c'est pour les autres ! Et quand par hasard vous faites la connaissance du
gardien, vous sachant médecin, il profite de l’opportunité pour vous parler de
sa maladie du ventre. Et ces autres bonhommes de la fourrière, pour vous
squatter une communication GSM ou pour vous voler votre phone ? Ok pour le
phone, Ok pour le PV ! A cause de ce périple ingrat à travers les événements
bénins et ingrats et s'il vient en consultation votre bonhomme, quel genre de
maladie vous allez découvrir chez lui ?
Voici
donc des actions mineures et sans importance qui peuvent altérer le décours
d’une journée ou provoquer un événement plus grave. Découvrir une connerie chez
le bonhomme de la fourrière qui dépasse celle du policier…
Et
s’il n’y a pas assez de sérénité, de réflexion et de retenue, faire votre crise
du cœur! Invectiver et responsabiliser la Municipalité d'un quelconque Ben
Machin. Un ponte local qui ne gère point ses aires de stationnement. Encore que
l’inattendu soit inévitable ! On ne sait jamais ce que les élections nous
hissent comme membre influent dans ces cloaques de manants ! Alors du calme mon
âme, si tu pilote encore ce corps, devenu vieux et ingrat ! avec à tous les
râleurs et les contestataires pour ne pas se faire piéger par leur propres
humeurs. Retenez ce paragraphe qui nous sera utile pour la suite des
événements.
REFRAIN
EN GUISE D'INTRODUCTION
Incompris,
mal aimé, jalousé,
Trahi,
méprisé, sédentaire, isolé,
Écroué
dans la solitude et les peines,
Il
est prisonnier de la chair, enferré,
Dans
le carcan des peurs et des haines.,
Son
regard se lève vers le ciel,
Sur
l'étoile filante qui fuse vers la lune,
Il
fait un vœu pour respirer.
Un
espoir ultime,
Une
prière dans la nuit,
Il
voit l'étoile verte sur fond rouge,
S'imprimer
pour mieux scintiller.
THÉORÈME
DES MICRO ÉVÉNEMENTS
L'univers
ne s'est pas fait tout seul. Immense, beau, époustouflant, super intelligent,
plein de maths, de physique et de chimie. Le cosmos n'est pas le fruit du seul
hasard. Il est impensable que Dieu ne soit pas au courant des petites choses et
des micro événements. C'est une question de savoir, de gestion et de
vérifications du déroulement des destins à l'intérieur de cet édifice. Ceci,
afin de ne pas avoir de surprises du côté des hasards. Et surtout pour ne rien
laisser passer à côté, dans le registre prescrit des destinées et des réactions
aux actes décrétés.
L'interpénétration
des lois universelles, dont les automatismes biologiques, avec le jeu des
libertés concédées, est une certitude. Ce fait, à la limite, responsabilise les
humains.
Dieu
doit tout savoir pour demeurer omniscient et d’être constamment tenu au courant
des choses et des événements, fussent-ils minimes. Cela afin de prévoir même
les petites ‘’activités’’, aussi insignifiantes que peuvent être les mouvements
des atomes, ceux des rayonnements, des molécules ou de nos pensées les plus
intimes.
Oui,
nos pensées sont des réactions chimiques qui se produisent au sein de nos
neurones. Des actions mineures ou inattendues peuvent se produire et s'impliquer.
Leur intervention est le fruit des hasards qui vont s'imbriquer dans les grands
actes. Ces actions font que la chance existe et que des incidents, fortuits,
modulent nos degrés de libertés et interfèrent sur nos conceptuelles destinées.
QUESTIONS
Qui
peut gérer et définir, voir et retenir, destiner et parfaire ces cieux et ces
mers ? Ou sont-ils autonomes et indépendants ? Qui peut régir les êtres et les
choses de cette terre et ces cieux, sans faillir ? Qui peut décréter et dominer
ces milliards d'astres qui scintillent, les sphères qui emplissent le vide et
peuplent l'univers ?
Quelle
puissance peut voir les choses infimes ? Percevoir les idées intimes de chaque
être ? Interpréter ses rêves, ses pensées et ses peurs ? Décider de la paix,
des meurtres et des guerres ? Ressusciter ces belles formes ou ces ignobles
créatures ? Loger au paradis les meilleurs et peupler de méchants les enfers ?
Jusqu'à interagir et moduler nos petites affaires ou de plus grands événements.
Qui
dispose des êtres infimes, de leurs atomes et molécules, des lieux et du temps,
qui s'étendent vers l'infini, sans limites ni mesures ?
Qui
disposer de ces êtres imparfaits et incompris ? Inconscients de ce qui les fait
agir et fonctionner, inconscient de ces usines qu'ils renferment dans leurs
propres corps. Ignorants d'où ils sont venus, avant de naître, de ce qu'ils
vont devenir avant de disparaître ou de réapparaître.
OPINIONS
ET PRATIQUES BANALES
Toutes
ces poussières dans les roues, ces fumées de bus qui émanent sans respect des
règles et qui envoient leurs vents dans vos narines et dans atmosphère...Ces
nuées aux formes hallucinantes qui passent, se déchirent et se fendent pour
fondre en vous aspergeant de leurs eaux en plein mois de Mai. Les plantes en
vivent, vos rhumatismes se réveillent des suites des changements impromptus du
temps…
Et
tu vois, effaré, les reflets des nuages sur les vitres de ce nouvel immeuble
qui ondoient comme les vagues qui bouillonnent sur les eaux. Dieu fasse qu'il
n'arrive rien de grave aujourd'hui…Le sentiment de hasard, le mystère, la
mystique, viennent des choses que l'on ignore et que l'on ne commande pas.
Comme les agitations politiques, les manipulations des hautes sphères
politiques qui interfèrent sur nos vies, nos destins. Ce que nous allons manger
ce que nous allons entendre, lire ou faire. Ils nous instrumentalisent et nous
manipulent, agissant vertement ou à notre insu sur nos gouvernements, nos pays,
leurs finances, leurs chefs, entretenant des états de paix ou laissant les
dérives ou les provocations les pousser vers les guerres. Il faut bien nourrir
leur industrie et la haute finance, ce par quoi ils gouvernent et dirigent le
monde.
Et
cette danse splendide. Cette marche, innocente, qui ondule les fesses chastes
au rythme d'un chef d'orchestre. Lequel ? Son cerveau et sa mécanique ou vos
yeux assoiffés de verdeur et de romances ? Allez la reproduire, l’écrire ou la
retenir ! Allez transcrire ces mouvements sur une portée musicale ! Allez
deviner leur effets sur autrui et sur son comportement ! Mais là, votre mauvais
œil a fait chuter la jeune fille sur le trottoir ! Ou est-ce seulement à cause
des débris que le bâtiment en construction rejette sur le trottoir en dépit du
respect des normes et de la sécurité des gens.
Puis
ces klaxons arrogants et perfides comme des injures méprisantes qui font
tressaillir de peur les passants. Et encore cette musique inexorable qui sort
en braillant des cafés populaires, surchargée de tabac, pour polluer vos ouïes
et vos poumons !
Le
brouhaha, les cris de ferveur qui scandent ce but qu'on vient de marquer sur
l'écran. Celui d'une quelconque équipe étrangère qui trouve ses supporters ici
dans nos quartiers, sur les strapontins des cafés justement. Enthousiasme et
passion qui marquent les fans étrangers de ces super héros et champions !
Les
nôtres ne méritent que le persiflage et les changements immédiats, et à gros
frais, de leurs entraîneurs, vannés par la malchance ! Ou le destin ? Qui
viendra après les déboires du prochain sélectionneur, un autre druide, un autre
Merlin ? Les gladiateurs enflamment et surexcitent les hooligans qui hissent
les couleurs de ces équipes devenues les leurs, de par le satellite et la télé,
la mondialisation ! Leurs équipes, mais aussi leur nation, soldant les rares
attaches qui les obligent envers leur cité ou leur propre pays. Cela me déçoit
par civisme, la rage au cœur.
Je
préfère aux jeux de ballons et aux faux athlètes et gymnastiques, ces fêtes de
Mawazine et autres manifestations musicales et culturelles des régions. Je
préfère ces divertissements et ces festivals. Je préfère leur ferveur et leurs
dépenses à celles des ballets aux absents. Ces bâilleurs au parlement. Ivres de
démocratie, chanvrés aux opiacés ou aux éthyliques, qu'ils se déshabillent ou
s'insultent exceptionnellement, le problème est plutôt dans le financement de
leurs retraites. Je parle des ministres partant comme des parlementaires
absents. C'est mon opinion, quoi qu'en disent les hautes sphères et les plus
savants.
Cette
mèche de cheveux, volontairement rebelles que la présentatrice au long cou
écarte de son front pour attiser les spectateurs. Et ce sourire retenu, cette
prestance, cette diction, ce visage taillé dans une statue d'Aphrodite, cette
autre star des infos. que retiennent les anges de ces images télévisuelles et
de ces discours creux, pour les transmettre à Dieu ?
Un
sifflet retentit et d'un geste, la main du policier qui fête l'anniversaire de
la Sécurité Nationale, vous indique de laisser passer une file de piétons,
perdus, sans feux ni lumières. Et sans trottoirs, le plus souvent !
Mais,
qui s'occupe de ces feux et de ces lampadaires allumés de jour et de nuit ? Ou
qui signale ces oublis et ces lampes qui manquent ostensiblement ? Ces
manquements banaux sont des témoins éteints qui nous démontrent la paresse
crasse et la nonchalance de certains de nos régisseurs ! Que retient le badaud
et comment le dit-il à son pétillant Président, à son respectable Wali ou à son
aimable Pacha ?
Comme
ces arbres manquants et ces trous trop présents, ces crevasses des avenues, ces
caniveaux béants, découverts ou bouchés, complètement ! Un fil électrique pend
de cette banque banchée sur ses couleurs agricoles, tout près d'une flaque
d'eaux évacuées, salement déversées par des tuyaux de climatiseurs, sur de ces
carreaux abominablement manquants. Quelle bonne pub pour l’honorable banque du
centre ville et pour cette ‘’vile’’ ? Zut, ville ! Et ce tas de voitures qui
occupent le trottoir adjacent, ostensiblement, impudemment, impunément, sous
les yeux glauques de messieurs les agents !
IMPRÉCATIONS
Depuis
que j'ai vu le jour, de veilles en insomnies, j'ai hanté mes nuits de
cauchemars, comme un spectre sans mission, perdu entre deux mondes et ce que je
suis. Moi ou toi, c'est pareil. La même chose, sur le plan du questionnement !
Y a pas que nous sur ce globe, voyons les autres sphères !
Quid
des autres dictateurs et autres mâtons qui trahissent leurs pays et leurs
frères ? Ils créent des foyers de guerres, suscitent des insurrections civiles,
des conneries de guerres cyniquement froides, mais déplorablement fratricides,
entre voisins ! L'histoire est pleine de ces méfaits, qui font fortune encore,
superbes pour leurs concepteurs et tellement… humains !
Et
ces immondes tyrans qui ternissent la civilisation ? Cet autre a été acariâtre,
grognant et tellement râleur, tellement méchant et mauvais coucheur, qu'on se
demande comment il a pu rester dans cette dépouille. L'un des corps qu'il a
honnis, le sien. Comment a-t-il a pu habiter si longtemps dans un macchabée
pareil, le sien ?
Son
cadavre a empoisonné toutes les bêtes affamées et les insectes qui ont osé le
goûter. Il est tellement abject que Dieu a préféré perdre une partie de Son âme
immortelle, plutôt que de le ressusciter !
Les
empereurs, comme tous les despotes et les putschistes ne sont pas des
immortels. Où est le corps du sémillant Kaddafi, celui de Bel Ladden cimenté
dans les eaux ? Celui de Hitler, jeté comme cendres sur son holocauste ? Leurs
peuples et leurs nations, ont-ils profité de leurs dérives ? Non, puisque des
retombées négatives ont pollué l'humanité et l'on ternie tout entière. Avec ce
qu'on sait des horreurs qu'ils ont semées et des foyers de guerres consécutifs
à leurs méfaits, qui restent allumés et constants, après leurs départs. Je
parle de d'Israël, de l'Afghanistan, de l'Irak, de la Libye et de l'Iran. De
leurs chefs assassinés et de leurs saigneurs !
''On
va tous crever'', comme dit l'autre, mais d'aucuns sont déjà morts de leur
vivant ! On le souhaite pour d'autres qui persistent, ostentatoires, à vouloir
écraser les vivants… La personne est unique et on n'a qu'une vie. Allez voir la
télé du côté des guerres, entre frères, pour lesquels il faut d'autres guerres
pour les raisonner et les séparer !
LAISSONS
LES CORPS, VOYONS LES ÂMES ET LES HUMEURS
L'âme
est le ciment invisible et irremplaçable du corps. Elle garde l'organisme
fonctionnel, entier, unique et conscient de son ego, vivant.
La
chasse d'eau aboie et broie les cafards qu'elle vomit dans leurs caniveaux,
noyant de nos reliefs indigestes les blattes en détresse. Même le couvercle est
engluée de crottes de geckos. Attention à vos têtes, ils sont encore là. On
vous shoote même d'en haut.
On
nous humilie et on nous malmène même dans les endroits les plus secrets. Quand
ce ne sont pas les chiens, ce sont leurs maîtres qui nous poursuivent
emplissant nos vies de cauchemars et de cris. Et l'intimité, la plus banale,
n'est point un moment de paix. Assujettis, aliénés, sans libertés vraies ou
assumées, nous ne sommes guère responsables de nos conduites, des stupides aux
plus effrénées. Car autrui est là pour s’immiscer et interférer.
Entre
la fenêtre et la rue, coule un bruit de fond incessant qui souffle comme un
réacteur ou un vrombissement de bateaux. Comme des vagues sur les rochers,
leurs chocs incessants font trembler les structures de la vallée. Les échos du
roulage des voitures, sont pareils à des flots déchaînés, qu'un enfer d'injures
ou d'imprécations ne saurait arrêter !
Il
fait jour enfin. Une cigogne flotte en mal de repères, noyée par les faces
hideuses des immeubles du Bar Lev de ce quartier. Si elle réussit à s'échapper
des odeurs et des fumées, il n'est pas sûr qu'elle retrouve son nid. Une pensée
admirative pour Chirac.
En
mal de mer, elle se prend pour un pic bœuf et se pose sur '' le dos d'une
voiture '' pour picorer des insectes. Une mouette en errance a remonté le
fleuve, l'oued ! Elle ondule avec les vagues nauséeuses sans rencontrer de
pâture ! Car la centrale thermique a tué toutes les espèces de poissons. Elle a
besoin d'eau pour refroidir ses propres moteurs !
Les
chiens d'ici-bas, devenus plus nombreux que leurs pourris de maîtres,
s'affairent autour d'un plastic, comme certains dans une cène d'orient. Ils
arrachent du cadavre de leur congénère des bouts de chairs marron qu'ils
avalent ou mastiquent quand ils sont plus gros, comme vous, des caramels !
J'aurais
aimé que ce soit dans la chair de ces violeurs et assassins de fillettes qu'ils
puissent s'affairer. Cette Wiam de Sidi Kacem, dont le visage a été lacérée par
vingt deux coups de faucille. Cette Fettouma de trois ans que l'autre a
découpée avant de jeter le corps inerte dans la rue de Taroudant. Et Salima
disparue à Agadir, âgée de 4 ans.
Et
puis et pire, dans les pays où l’on s’entre-tue entre ''bons musulmans",
des patriotes par-dessus le marché…Les Guerres de Religions et les Croisades ne
sont donc jamais finies ? Elles apportent la honte sur les leurs, leurs
religions, leurs convictions, leur identité, leurs civilisations, leurs
coreligionnaires, leurs cultures. On tue pour des leurres et des erreurs. On
tue pour des couleurs de peau et des credos On tue pour des idées et des
traditions différentes. On tue pour le prestige, pour le pouvoir, pour
l’argent, pour les ressources, pour le pétrole ! On discrimine, on élimine pour
une opinion quasi similaire, une tribu voisine, simplement. Mais là, on tue
aussi pour un mythe : notre humanité ! Pourtant Dieu, autour duquel il y a
discorde, n'y est pour rien évidemment.
DES
CADRES ET DES ELUS
Toi,
tu veux que ce soient les Boumendjel et autres Bouciseaux qui leur servent de
méchoui ? Des rompus et des voleurs. Bêtes et hommes, les prédateurs doivent
leurs biens et leurs vies à ceux qu'ils massacrent.
Plus
que l'argent et les honneurs, le travail ou la bouffe, le logis ou l'école, ce
sont la justice et leurs simples droits que réclament les-leurs. C’est la
dignité et la fierté qu'ils veulent sauvegarder comme un simple bonheur. Que
font les Picsous , ceux qui ont beaucoup d'argent et qui exilent cet argent à
l'étranger ? Ont-ils si peur de la paix qui règne ici et de l'évolution de leur
pays ?
Les
richesses subtilisées de leur pays, ôtées de son économie, ne serviront plus
jamais à ce pays, qu’ils ont trahi et honni, tout en y restant accrochés sur le
clou de Djoha. J'ha ! Et qui plus est, ils n'ont pas besoin non plus de cet
argent, ce magot spolié et caché ailleurs. Ce sont donc des biens subtilisés et
spoliés dont ils ne profiteront jamais. Ce qu'ils claquent à tort et à travers,
ici, est pourtant utile à l'économie du pays ! Ce qu'il leur suffit comme pèze,
est toujours là, à leur disposition. Eux-aussi restent là, présents de corps,
évidement. Mais ce qui est ailleurs est de trop. Ils n’ont en guère besoin,
puisqu'ils vivent déjà, très bien sans l’utiliser.
Assez
de critiques ! Les meilleurs d’entre-nous vivent de chair. Les abattoirs sont
nos autels ! Et nous immolons chaque jour des milliards d’êtres, à travers la
terre. Les meilleurs d’entre-nous n’ont
qu’à regarder à l’intérieur d’eux-mêmes pour cesser de toiser autrui avec
superbe ! Non pas l’esprit ou l’âme, absent ou élémentaire, mais ce qui
transite en tonnant dans leurs entrailles. Les mets les meilleurs et les plus
chers se transforment en quelque chose que je ne veux pas décrire ! Oui, c’est ça
!
Les
fous lâchent leurs viscères sur le trottoir. Qu’ils ne vous fassent pas perdre
votre équilibre ni rigoler de vous voir glisser dessus. Car, en allant
participer aux élections, afin de faire vos besoins civiques, il est des murs
qui vous mentent. Des affiches qui vous mettent dans les panneaux et qui vous
induisent en erreur ! Citoyen lambda, vous êtes leur victime propitiatoire,
n'allez pas vomir ! Vous êtes consommé. Un consommateur, un consommable, qui
n'a pas besoin d'urnes à remplir.
Vous
êtes comme ce macchabée de chien, dont se repaissent ses semblables. Le cœur
effaré, la nausée, les vomissements retenus, vous êtes l'agneau de ces bêtes,
vos congénères. Après un long supplice qu'ils ont besoin de sentir et de vous
voir supporter, vous êtes leur victime dévolue et propitiatoire. Âpre destin
qu’à la naissance on vous a inoculé puis inculqué. Une offrande de fête, la
leur de fête, qu'il leur faut immoler. Soit d'un seul tenant, un mouton. Soit
un âne qu'il faut débiter et se laisser offrir, par tranches. A chaque fois un
membre, sauf que ça ne repousse pas ! Les ogres sont des cannibales. Ils sont
parmi nous. Benky n'a-t-il pas dit de se méfier des crocodiles et des démons?
DESTINS
HASARDS ET LIBERTÉS
J'en
veux au hasard et au destin de conspirer, de comploter et de conspuer, de vous
juger et de vous châtier, alors qu'ils vous piègent et vous poussent dans des
travers pour ensuite vous réprimander et vous reprocher d'y être
tombés…Aliénés, enchaînés, peaux de bananes sur terre. Comme des snipers, ils
vous tirent comme et vous mitraillent pour vous admonester quand vous tombez.
De
l'espace, de cette fente qui sert à la sphère de visière, aux anges et à Dieu
certes, un rayon de soleil, un filet de lumière pénètre, enfin, pour chasser la
nuit et s'enquérir sur ceux qui dorment encore….
Il
ne s'est pas arrêté de briller, de fumer et d'exploser notre soleil, pour nous
envoyer de la lumière et de l'énergie. Assez pour donner de la vie à ces
poussières…Nous autres. Comme cette sciure de bois qui s'envole d’une
machine-outil et scintillent dans la chambre sombre en montant. Que nous ne
serions sans le soleil ? On ne se verrait pas .On n'aurait ni yeux ni de
visières.
Ouvrez
la boîte, laissez-y pénétrer ces autres formes de lumière, l'amour et le savoir
! La vie, qu’il faut protéger et peut être aussi ce Pays. On n'a pas un autre
berceau à défendre. Et, la prémunir cette Nation ouverte et hospitalière, de la
nonchalance et des manœuvres des sauriens, des slogans des aventuristes et des
populistes. Des clans et des cryptes qui le retardent et le fragilisent, alors
que cet Etat nôtre, doit faire face à tous les défis. Face aux tergiversations,
face aux jalousies, face aux vindictes et aux ignominieuses prédations.
DR
IDRISSI MY AHMED, KENITRA , LE 26 MAI 2013