O MA PATRIE !
JE SUIS VENU TE SALUER.
Mais ta rue est
une impasse, un labyrinthe…Un mythe. L’intention est chargée de regrets,
d'actes manqués, de défis et d’interdits. Les libertés sont bridées de par les
moyens limités et les privations, quand elles ne sont pas entravées de menaces,
de peurs ou de sanctions exagérées.
CITOYENS !
Voici des
paroles de nihilistes. Ceux qui jaloux, espèrent beaucoup, mais trouvent si peu
de satisfactions autour d’eux.
« On n'est pas des parents, on n'est pas une
famille, ni un pays uni ! Ni nationalisme, ni civisme, ni citoyenneté, ni
idéologie, claire, ni religion apaisée, encore moins la culture, ne viennent renforcer nos liens, pour faire
de nous un pays, jaloux de sa terre et une communauté soudée. Tout autour de nous
n’est que frasques et apparences, discriminations, fractures sans honte et
ostensibles prédations. Les gens râlent en silence ou s’époumonent en marches,
en manifs et en cris. »
« La cause du
déni et l’essence de la crise de conscience sont dans la perte des référentiels
et de leurs oublis. On en vient à dédaigner notre histoire. On nous pousse à la
dénigrer et à la mépriser. On ramollit nos convictions pour les affaiblir,
certes. On incrimine nos clans, nos races, nos frères, nos amis, nos métissages,
et notre entité plurielle. On nous déracine, on nous pousse à nous renier.
Devenus traîtres et apostats, on parjure notre identité pour la dénoncer,
volontiers. On affaiblit nos liens antérieurs pour les rompre, afin de nous
amoindrir devant les autres pays et nous humilier devant les grandes nations.
Nous avons réussi à nous dégrader et à
abîmer notre image de nous-mêmes. Dépréciés, nous renonçons à nous-mêmes, en
annihilant tous les efforts, toutes les opportunités qui peuvent ressusciter le
’’ sens de la patrie’’, que nous ont légué les plus anciens. »
A PAS DE
BELGHA* POUR LE DEVELOPPEMENT !
Ou à pas de
babouches vers la modernité. La zerba âla çlah ! Avec autant de retards, de
crédits, de chômage, d'analphabétisme, d'exclusion, de racismes divers, de
régionalismes fanatisés, de guerres larvées et de pauvreté, comment voulez-vous
qu'ils se relèvent, qu'ils aident autrui ou qu'ils fassent plaisir à leurs
maîtres ou au bon Dieu ? A fortiori qu'ils se sacrifient pour autrui, quand cet
autre les néglige ou les pompe, s'il ne les asservit. Directement ou de façon
téléguidée ! Comment voulez-vous qu'ils votent ou qu'ils aiment leur '' résidu
de pays'' ? Je parle de l'endroit où ils sont nés et où ils passent leur temps
et leur unique vie. Celle qu'ils tentent de gagner un tant soit peu !
Comment
voulez-vous qu'ils se dévouent ou qu'ils pensent seulement au devoir de
défendre, ce pays-leur, malgré les privations, contre les forces contraires à
nos progrès ? Ou qu'ils soient, un tant soit peu, jaloux de nos retards, de nos
besoins et de nos nécessités, pour les satisfaire ou les éponger? Non, il y a
une INDH, morale, citoyenne nationaliste, civique, patriotique à faire
entendre, à enseigner, à perfuser, à greffer A faire aimer et à développer !
Je ne généralise
pas. Mais, le plus important pour positiver les acquis est ceci. Et ce sont les
exceptions qui sont les cadres et les moteurs, les starters auxquels il revient
de persévérer pour déployer cette dynamique renouvelée. Faire aimer son pays,
cela s'enseigne…Il y a tant de chantiers pour développer cette culture à
travers bien des thématiques…Mais elle a besoin d'abnégation et de rigueur sans
faille. Pas de mensonges ni de tergiversations mais des exemples à multiplier
pour donner confiance et lancer ce chantier ! Et la première entreprise est de
stigmatiser les mal-acquis, les privilèges indus et la corruption. Les trafics
de douane, les taxes antisociales, qui doivent commencer par une fiscalité
encourageante et progressive, de tous les métiers productifs, qui échappent
depuis des décades aux impôts.
FRACTURES
CIVIQUES ET SERVICES COMMUNAUX…
Droit de grève,
manifs et excès dans celles-ci, pénalisant les seuls usagers…Sabotages des
études et des services de santé, de justice, les scolaires en premier...Voilà
une des raisons de nos retards divers, de la baisse du niveau, voire de la
démocratie ! Greffiers et profs, en grève ou en fonction, la différence est
mince, pour certains ! Relation que beaucoup vivent comme des sévices et des
exactions.
Ramed, extraits,
cartes, permis, passes, papiers divers et compagnie, labyrinthes, au bout
desquels, un sphinx en quête d’obole, vous persécute de sibyllines questions !
Le Graal des papiers. Le Procès de Kafka ne soulevait pas directement ce pan,
obligé ou latent, de la ‘’corruption’’. Esperanto, langue universelle, que l’on
parle quasiment dans toutes les nations, quelles que soient leurs
administrations. Complexes, difficultés, entraves, que l’ignorance exacerbe.
Monde dépravé et climat relationnel interhumain, de mépris, d’arrogance et de
bassesses, où les abus, le pillage, les prébendes sont les manifestations les
plus courantes de sordides concussions.
Il nous serait
plus loisible de faire la queue sous la pluie battante ou le soleil de feu,
pour un visa Schengen. Voire d’aller forcer le blocus, dans un pays sous
embargo guerrier, que de subir les affres de nos frères du makhzen. Ce qu’on
fait en leur mendiant de nous faire un simple papier en leur bonne
administration. Ou, de nous indiquer, simplement et parfois encore, nos droits,
avant de payer un impôt quelconque. Le collecteur, infime ou majuscule, devient
un agent pénal, un monstre odieux, un maton punitif, qui exécute en
s’enrichissant, les sanctions !
LA STRATEGIE DE
LA CORRUPTION
Ils sont nés, esclaves
dans leur pays, exploités par leurs concitoyens, qui les voient comme des êtres
inférieurs, des gadgets gênants ou des proies. Les vermines infâmes, devenues
des ronds de cuir, collent de sales réputations à leurs supérieurs et rares
bons administrateurs. Au point que les cadres ont remplacé les colons, les plus
haïs par leurs outrances routinières. Les administrés sont leurs assujettis
obligatoires. Ils respirent mieux, ils jouissent, quand ils les méprisent et se
sentent supérieurs quand ils les écrasent. Par leurs façons froides, détachées
et narquoises, cyniques, voire méprisantes et hautaines, ils regardent les
administrés, comme des gêneurs ou des offrandes obligatoires, qu’on leur sert
pour les apaiser ou pour les payer, les soudoyer, quand ceux-là viennent
chercher un service quelconque ou demander un droit.
Sans parler de
l'accueil et des services, de la qualité de la réception et des locaux, des
conseils sensés y être rendus, avec politesse, justesse et rigueur, aux
citoyens dans leurs administrations. Des brimades, oui ! Les assujettis
ressentent alors une forme de mépris et d'arrogance, une frustration, qui les
éloignent de la citoyenneté véritable. Avec cette alternative qui s’impose aux
administrés pour amadouer les forces contraires, celle de faire un sacrifice.
De concéder une faveur contre un don, une offrande de cadeau. Le pourboire est
une forme de reddition, un tribut dans ce lâche complot tactique. Le geste de
corruption est vu alors comme geste libérateur, face à un mal pervers vivace,
incontournable et persistant. Sinon un paiement, non facturé, qui ramollit
l’adversité instrumentalisée, dans le but d’obtenir in-fine des droits ou pire
de détourner à la loi à son avantage, dans un milieu qui ne sait vivre que de
cela et comme cela !
L'INCIVISME
FAIT RAGE
Là, sur les
trottoirs et dans les rues…Voilà au demeurant, une concitoyenneté forcée, qui
s'appelle un pays, un état, une patrie, une nation, c’est trop dire, avec des
génériques d’homo sapiens, comme figurants. Mais, est-ce vrai ? Ils ne sont pas
chez eux, puisque rien ne leur appartient ni ne les interpelle ! Fracturés
sociaux, mal ligotés au bled et à la nation, fâchés avec leur pays, leurs
maîtres, leurs langues et leurs gérants, ils sont incapables de se définir
eux-mêmes. Ils n’ont pas ‘’d’identité’’ ! Le mot ayant perdu de sa valeur et de
sons sens, colle mal à notre ‘’entité’’ ! Sont-ce des Personnes, ces gens que
l’on rencontre et ces individus ? Déracinement, pulsions claniques,
déshérences, perte des repères, errance aventureuse et désir passionnel de
partir… Partir même en patère, le Styx et la galère, le sacrifice ultime ! Et
ce, pour aller travailler chez les anciens maîtres réactualisés. Comme
domestiques ! Peu considérés, chez des gens qui vous détestent, à cause de la
crise, à cause de votre profil, du chômage qui est le leur.
Désintégration
! Qu’ont-ils de commun, qu’ont-ils à partager ? Savent-ils ‘’être’’ pour
pouvoir donner ? Ou s’offrir et se sacrifier, pour une idée noble, un idéal,
une terre, un pays, un deal ? Les leçons qui nous proviennent de l’extérieur ou
du passé, de notre passé, ne peuvent pas être nous appliquées, maintenant et
ici. Et les leçons scolaires, voire celles de la rue, de l’usine et du chantier
montrent d’autres horizon, où la haine sévit et où la jalousie, la volonté
d’avoir pour être, l’insatisfaction ne permettent pas qu’inculquer le ‘’minium
vital de civisme’’, le ‘’minimum social d’amour’’ pour ce pays ou d’amitié et
de respect envers autrui.
VOILA UN
TERRAIN VAGUE,
Voilà un terrain
vague, où des montagnes d’ordures s’étalent au nez du makhzen, défiant les
autorités ! L’un de ces multiples espaces qui valent des milliards, qui sont
sis au centre ville…Des centaines de ce type de propriété sont devenus des
dépotoirs pour les voisins du quartier. Cet espace est livré aux détritus les
plus immondes. Des vagues de déchets qui se déversent sur le trottoir et qui
vomissent leur surplus sur le macadam, empêchant de marcher là où il le faut et
gênant et les piétons et les autos. Au su et au vu de tous les cadres !
Les grands comme les petits, qui devraient circuler, chaque jour, un calepin à
la main, régulièrement dans les
quartiers, pour relever ce qui va de travers et qu’il faut restaurer en
laissant des notes de travaux, aux services concernés ! Seulement, ils seront
vite dépassés par le laisser-aller des apaches et des hooligans. Des horreurs
sur le plan de la qualité de vie, de la santé, comme des apparences de propreté
de la ville. La plaque d’immatriculation de notre sous-développement est vissée
sur nous, sociétale, organique quasi génésique. On serait trop dépaysé si on
nettoyait tout ça ! Et les Autorités n’ont pas d’autorité sur ces affres-là !
NOUS SOMMES
DONC DANS UNE RUE.
Une ruelle
devenue trop étroite et qui le devient encore plus, à cause d'une voiture ! Une
auto, stationnée dans l’angle gauche, quasi parallèlement à une autre empêche
toute tentative de passer entre les deux véhicules. Car le pauv'type d'ado, mal
équarri, se permet d'ignorer le droit des gens. Celui simplement qu’il est de
passer. Voici donc un droit qu’on a tendance à ne pas réclamer…Passer, là
simplement où c’est public de passer ! Ce blocage est à l'image de certains
fonctionnaires qui refusent comme des mules de bouger. Casé dans son véhicule,
le chauffeur fait obstruction. Lui seul est le Cerbère de la rue, sinon de
l’administration.
Dans notre cas,
c’est seulement parce qu'il est occupé ! Et qu'il est en train de conter
fleurettes, de discuter sans gêne avec une fille, laquelle est en train de se
pâmer debout, sur le trottoir attenant. Après plusieurs coups de klaxons, il
bouge. A peine, et ostentatoirement encore, pour montrer sa virilité. Et pour
ne laisser qu'un passage difficile et très étroit. Un défi, une sorte de ‘’je
t’emmerde, tu me déranges’’. Je le dérange en voulant passer ! Interpellé, lors
de ma manœuvre pour tenter une issue, il refuse de comprendre qu'il obstrue la
rue ! Les imbéciles et les cons, ont trop de classe, pour qualifier ce
freluquet, cette gueule à claques, de ces noms. Ma kaïye makhzen, ma kayene
oualdine, wa la qraya ! Et, le voilà qui répond avec insolence, le mépris que
l'on peut deviner chez cette espèce de hooligans de quartiers, qui n'ont pas
été concernés par l'évolution. Sans morale aucune dans leurs comportement, sans
respect ni politesse et encore moins de droit.
EDUCATION ET
CIVILISATIONS
Alors, ne leur
reprochons pas à nos tuteurs, de parler de civilisations supérieures ?! Ni à la
race des dieux de s’entendre sur toute la terre. Maîtresses qu’elles sont des
finances, des armes, de la technologie et des lois. Et cela, malgré les guerres
immondes qu’elles ont commises et qu’elles continuent de fomenter pour
s’approprier les ressources et à susciter à pour dominer les états et
nations…inférieures. Les races transcendantes et leurs civilisations éminentes,
jusqu’à quand le resteront-elles encore, avec cette acrimonie et cette féroce
voracité qui sont les leurs ? L'impolitesse n'a qu'un maître. Celui qui brime
toute démocratie, pour écraser les velléités de libertés des gens, à cause
justement de ces malappris, des sauvages en civil, restés pire que les bêtes, à
qui ne conviennent, ad vitam, que les brimades, la prison et les sanctions.
Diriez-vous !
Hélas, ça
couterait cher de leur construire des pénitenciers et trop cher encore de leur
donner à manger et de les surveiller ! Mieux vaut investir dans des écoles, à
plein temps, sans récré, pour y placer leurs pères, faute de s’être
correctement occupés de leurs mioches ! Alors, pour les rééduquer, leur
inculquer la politesse et les manières, leur faut-il une république ? Comme
celle des grenouilles de la fable de Jean De La Fontaine, avec comme chef, un
roi, qui les gobbe et les croque !
A DEUX PAS DE
LA, L'ENFER
Le fils du
despote. Ce drôle d’oiseau, sur ses longues pattes élancé, ce tyran à contre
courant, existe pourtant. Il est encore là, sévissant des plus belles en Syrie,
où il prodigue aux siens, les mêmes exactions et répète, en plus haïssables
encore, les scénarios de meurtres à grande échelle, qu’exécuta son assassin de
père. Grand fossoyeur qu’il fut devant l’Eternel.
El Assad fils,
planche sur la version ‘’guerre civile’’ afin de finir en grande pompe, comme
Saddam et Kadhafi. Il semble persister dans le struggle envers Israël,
encouragé par l’Iran, au lieu de suivre la voie démocratique, celui de la
reddition et de la paix, il poursuit sa chute, dans le vide prescrit. Le piège
et les plans machiavéliques des superpuissances, qui le vouent aux gémonies. Le
plan est une décision vitale pour la liberté de l'entreprise et la place de
leader du monde libre, qu'occupent dans le monde, les States et son filleul
Israël. Il s'agit d'effacer toutes traces de forces contraires de même que les
menaces, fussent elles verbales, qui viserait l’état d’Israël. Ce pays qui fut
offert par les grandes puissances aux Juifs du monde, en réparation de
l’holocauste nazie. Qui plus est, on laisse la Tribu de Dieu pratiquer avec
arrogance son sport céleste favori ! S’étendre à perte de vies, étendre sa
domination sur tout le Moyen-Orient, en volant avec plus de zèle, plus de
terres à la Palestine engloutie, avec en agrément des arpents du bon dieu sur
le voisinage. Un voisinage brimé, révolté par le silence de leurs parrains et maîtres
permissifs, ou simples esclaves, inconscients et identitaires, qu’ils sont ?
C'EST UN HITLER
DONC, QUE CE DESPOTE POURRI !
Mais seulement
sur ses propres coreligionnaires ! Il tue, nargue et assassine pour raison
d’Etat ! Un seul but qu'il manifeste celui de persister, accroché au pouvoir
sur des gens, qu’il élimine par milliers, parce qu’ils ont le malheur de naître
en Syrie et de crier barra*, dehors ! En se réclamant depuis le Printemps de
faire dans la démocratie et d'espérer des libertés, comme à Londres, Madrid,
New-York ou Paris ! Délire pour des Arabes ! Des gens qui doivent rester,
enchainés à un pervers, comme certains, à jamais !
Qu'à cela ne
tienne, Russes et Chinois, contraignent l'ONU et bloquent ses initiatives
pudiques, pour protéger le fils de leur frère-dictateur. Les appétits des
maîtres du monde, sont freinés par le diktat des asiatiques, qui activent leurs
vétos à la face de l'humanité. Question de protéger encore, et pour combien de
temps, le tyran qui veut remplir les cimetières à l'instar de son père Hafez,
les fosses communes, par dizaines de milliers !
LA LOI DES
GRANDS NOMBRES
C'est comme
l'argent des prédateurs, on ne le compte pas en unités. Les âmes, chez ces
gens, c’est le nettoyage ethnique, avec en balance des milliards de dollars.
C'est-à-dire que la valeur des opposants, que l'on condamne au néant ont leur
équivalent en marchés ou en pétrole qu’en ce faisant on va s’accaparer. Placé
sous les auspices Russes et dans les bonnes grâces des Chinois, qui le prennent
en pitié, eu égard à leurs places dans la région, El Assad, le dernier figurant
de sa dynastie, résiste, malgré les harcèlements, apparemment humanitaires, des
Euro-Etatsuniens et de leurs zélotes.
Ceux-ci,
échaudés par le cas libyen, hésitent à créer un foyer similaire à celui de
Saddam ou de Kadhafi. En réalité, ils s'en foutent. Ce régime doit s'éteindre,
afin d'affaiblir cet immense pays, la Syrie ! Et le ruiner, pour des semblants
de démocratisation, afin de se libérer tactiquement, d'un front inopportun,
s'ils devaient allumer le foyer iranien. Attaque préventive à laquelle ils se
préparent tous, assurément. Israël, l'enfant gâté, le premier ! Et ils ne
perdront personne à la guerre, car la vie humaine, la leur, est trop chère
auprès du bon Dieu. Le leur !
Guerre des
boutons, guerre atomique, limitée, portée le plus loin possible pour éviter des
retombées sur Israël. Alliance contre nature et embargos, ils opèreront de
loin, grâce aux engins électroniques de l'oncle américain ! Sans perdre de
soldats, ils allumeront l'enfer pour enfourner Arabes et Musulmans ! Du moins
les gens et les pays, qu'on appelle ainsi, depuis les Croisades et leurs
successives et incessantes colonisations !
L'AUTOROUTE
La route était
pleine, parsemée de voitures de gendarmes. On devine que Sa Majesté devait
passer par là, avec son impressionnante suite.
Les infos ont
parlé d'une implorante manif à Casa qui rassemblait des milliers de marcheurs
en colère, de cadres dépités et de membres du gouvernement, bien en vue, pour
dire à Israël d'arrêter ses massacres de dément ! Ou de démon ? De cesser de
massacrer les Palestiniens et de tuer toutes les tentatives de paix. D'arrêter
ses meurtres ciblés, ses bombardements et ses pilonnages, ses exactions sur le
bantoustan palestinien. Ainsi que sa sionisation* forcenée de la partie
orientale d'Al Qods qui abrite un lieu de culte, qui fédère éminemment tous les
musulmans. Qu'à cela ne tienne, ça ne servira à rien. Mais il fallait
manifester, pour l'honneur, par devoir, face à l’arrogance, à l'injustice et au
mépris. Discriminations, manœuvres, humeurs et cynisme politique, malversation
et impérialisme, basés sur la haine raciste, des riches hyperindustrialisés qui
financent et qui mènent le monde…à sa perte. Vous dites civilisation et modernité…
Menine ?
DE LA TECHNIQUE
AU MIRACLE
LES VACHES.
Des vaches, le
cuir mal tanné sur les os, paissent en silence…Aucun mâle affamé ou en manque,
ne vient les harceler, pendant qu’elles cueillent pour les feuilleter, les
marguerites du pré…On n’a pas décrit de suicide après viol et mariage forcé,
chez les vaches ! Le cas Amina Filali et autre Bouazizi, elles ne le
connaissent pas, Mme Bassima Hakkaoui ! Mais cet hiver a laissé tout le monde
et la nature, la première, sur le sec.
L'agriculture
qui permet de donner à manger aux gens est difficilement fiscalisable. On ne
frappe pas d'impôts sur leur santé, ceux qui sont sains ; et puis, ne paient
les taxes sur leurs soins et leurs maladies, que les malades ! C’est le miracle
marocain.
Celui d’essorer
le sang des malades des plus values santé qui lui reste ! Je parle des taxes
indirectes de Douane et de TVA sur les maladies. Comprendre par là, les taxes
imposées sur les soins, les réactifs et les médicaments ! Alors qu’une voiture
importée ne paiera plus rien. Pas plus que le livre ou pratiquement le blé. Et
que les désastres agricoles, sont fort heureusement réparés ou soutenus, comme
le pain, l’huile ou sucre, ou le gaz…Un tant soit peu…Ce qui est sincèrement
louable. Mais, aux dépens de quels sacrifices de l’Etat ! Vivement une nouvelle
Moudawana, une réforme qui changera le régime fiscal apposé à ce troisième
sexe, réellement affaibli, celui des malades !
Arbres et
végétation son encore au vert, ce Dimanche Premier Avril…Une blague ! Les
agriculteurs, exempté d'impôts, seront récompensés pour leurs pertes dues au
climat…Les caisses de l'Etat, grossies par les emprunts extérieurs et les
impôts de tous, répareront les tords dus au climat ! Au profit des
agriculteurs! Ils auront perdu leur pari agricole cette année. Les aider est
juste un acte de solidarité, pour réparer leurs pertes et amortir leurs crédits
! Sinon, nous et les bêtes, nous ne trouverons plus rien à manger l'an prochain
! Et tout deviendra plus cher et bonjour les manifs et les troubles sociaux !
Mieux vaut prévenir, quitte à mendier, à vendre une partie du Maroc et à nous
hypothéquer.
LA ROUTE
Et la route
continue d’égrener ses kilomètres, avec ça et là des conducteurs, gauches, pour
attirer l’attention sinon la critique, du moins les réformes de la
Droite…Pendant que toutes ces mécaniques, ferrées d’inox et de physique, toute
chimie du carbone à l'appui, avalent les kilomètres en raccourcissant le temps,
je pense à ceux qui nous ont précédés dans la révolution industrielle. Einstein
a tout dit de l'énergie, de la vitesse et de la masse. La masse physique, en
kilos et non le magma social, en politique, qu’il est dangereux de faire bouger
!
Au temple du
carbone, les plantes enterrées il y a très longtemps, expirent leur ère
géologique en ronflant. Qui en 4x4, bonjour l'ostentation, qui en car ou en
camion, qui mené en bateau, en fusée ou en avion. Et l'atmosphère que tu
respires et qui fait office de serre sur terre, fait craquer le ciel laïc et sa
couche d'ozone, ça et là !
LES MOUTONS DU
CIEL
Des centaines
de moutons, leurs silhouettes de laine vaporeuses, sautent les haies blanches
que forment les nuages. Le vent qui les carde, les pousse vers le large, en les
coloriant avec les ors rouges du firmament. Ainsi créés de souffles et d'airs,
dotés de vie et de mouvements, les voilà au zénith, en train de jouer à
saute-mouton ! De quoi endormir les anges dans leurs cages célestes azurées.
LA PEAU
Puis là, sur
l'asphalte, des restes de peau collent sur le goudron. Impossible de loin de
discerner s'il s'agit d'un agneau ! Un cadeau du ciel, tombé sur cet autel,
pour épargner la vie d'un routard, d'un roi ou d'un simple manant ! Ou qu'il
s'agisse-là de la peau et des os, les vestiges d'un lièvre ou d'un chien,
offerts en curée à ceux qui roulent vers le bas…
REFLEXION
Repas d'un
moment, cérémonie d'offrande céleste ou libations, que reste-t-il des amours
qui défilent et des jeux de l'oubli ? De la vie, si longue et si belle et si
bien remplie, soit-elle ! De ses peines, pour le plus grand nombre et de ses
travaux. Que reste-t-il de ses colères, des espoirs, des foutaises ou de ses
fantaisies ? Que reste-t-il des biens qu'elle s'offre en pâture ou qu'on lui
prend, face au néant qui s'ouvre, inéluctable, pour tous. Démocratiquement
béant, également égalitaire, pour les chefs, les êtres et les bêtes, comme pour
les plus illustres des présidents et des rois. Là, devant nous, sur la route,
cette rivière qui coule, ce film kilométrique du temps ou ces nuages, qui
jouent sur nos têtes, en s'effilochant ou en pleuvant..
SENTENCES ET
LEGENDES
Equations
égalitaires…Que reste t-il de donc la vache maigre, des bribes du chien écrasé
ou des amours incertains du jeunot en voiture qui fait obstruction dans la rue
? Que restera-t-il de ce loup solitaire, surgit de derrière les barreaux, de ce
journaliste prétentieux, devenu escroc et malandrin. De ce soi-disant beau-fils
d'un ministre, en mal de culture avant qu'il ne professe à l'étranger ?
Qu'est-il resté
de ce caporal, de cet agitateur devenu tyran, puis martyr, violé lui et ses
enfants ? Que reste t-il de splendeurs et des vols des Grandgousier des caisses
de l’état ? De ces richards, de ces chanteurs, de ces peintres, de ces généraux
valeureux et omnipotents, qui faisaient trembler les lois, de ces ministres qui
faisaient trembler les hommes et les animaux ? Quid de ces faux prophètes et de
leurs zélotes ? Qui hissés sur des extrêmes religieux, sbires ferrés dans leurs
carapaces impériales, qui n’auront duré, sommes toutes, qu'un instant ! Qu’en
reste-t-il ? Des débris mal recyclés, des vomis, des corps carbonisés, en
poussière ou enfouis sous terre ? On ne sait même pas où ?
Des souvenirs,
parfois ressassés, par l’histoire ? Autant de questions banales, des mérycismes
ramonés comme des remugles évanescents ou des quiz persistants ! Des réponses,
quasi stupides, des paraboles et des slogans. Propagandes ou vérités, des
programmes d'enseignement, infos et cultures, que l'on raconte aux gens, aux
moments vains de leurs fugaces instants !
Que reste-il,
pour former le caractère ou pour faire des cauchemars, pour qu’ils soient
tranquilles les garnements ? Qu’ils dorment et nous faire, à leur insu des
enfants ! Avec comme acteurs des monstres parmi les fées et les champions, en
face des sorciers et des dragons. Des histoires ou des jeux et des films, bons
à faire peur aux enfants, et qu’on leur martèle insidieusement, même quand ils
sont devenus plus grands ?
AME OU AMALGAME
Et ce n'est pas
une de conclusion pour cet intermède. Nous avons vu ailleurs que l'esprit
qu'abrite ce corps est comme une chenille qui doit devenir papillon. Aspect
d'un mutant, qui doit faire une sorte de stage dans une usine complexe que l'on
appelle un corps. Un organisme fait à base d'argile et d'eau. Un corps, vivant,
capable de se réparer et de se multiplier. Un être composite, sensé contenir un
esprit, afin de le développer et d’en faire une âme, plus méritoire ? Une
personne sensible, dont l'essence spirituelle est capable de vivre, un jour,
éternellement. Enfin, une bonne mécanique, biochimique, capable de faire vivre
en elle ce quelque chose, d’impalpable et d’invisible, qui la fait vivre…
Faut-il qu'il
réussisse son passage, cet esprit ! Et qu'il se cultive et s'améliore d'abord,
afin de ne pas rester un esprit faible, une conscience, un esprit fantomatique.
Un semblant de lueur, une forme en peine, un spectre quelque part entre le ciel
et la terre, surnageant ou engrangé dans les oublis. Vapeur de lumière, avatar
? Là, dans un univers plein de planètes, de lumières et certainement d'autres
formes de vie ! Faut-il encore croire qu'on soit les seules créatures, douées
d'intelligence, dans cette minuscule navette, ce berceau, cette éprouvette ?
Cette petite planète où l'on pense qu'on est des êtres supérieurs ? Demandez au
sieur Guéant ! Et les meilleures créatures de Dieu ? Demandez aux hommes de
Sion ?
Toute cette
morale, tous ces égards et ce civisme ne sont que des actes de piété. Moralisme
de poète ? Suspect comme un rêve anticipé ! Des offrandes de la pensée, en
partage à autrui…
Nous sommes
tous égau x. Seuls ceux qui en profitent prétendent le contraire. Et nous avons
le même Dieu. Car, s’il était absent on en aurait besoin. Et s’ils étaient
nombreux ils se seraient fait la guerre ! Et l’Univers, pas plus que la Terre,
n’aurait pas tenu !
Plus que la
prière, les bonnes actions ou l'aumône, la conscience, le civisme, sont des
exercices qui font de l'abruti ou de la bête, des êtres améliorés, élevés,
muris et soignés. Plus cultivés que nous sommes et meilleurs que ce que l’on
dit de nous. Si l’on peut comparer l’homme dans sa chute matérielle aux anges
déchus, l’homme par-delà la matérialité de sa biologie, accédera à des concepts
et des élévations plus proches de l’esprit. Plaisants, aptes à vivre, loin de
l’égocentrisme et de l’individualité, éternellement admiratifs et
reconnaissants, laudateurs du Seigneur, tout près du bon Dieu qui les
aime….Sinon, il ne les aurait pas conçus !
Kénitra, le
03-06 Avril 2012, DR IDRISSI MY AHMED